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Greenloop est une micro communauté écolo MAIS hyper connectée de privilégiés.
Tout pourrait aller pour le mieux pour ces bobos à la sauce américaine, si une éruption volcanique ne les coupait pas du monde et de leur approvisionnement.
Comble de malchance, le légendaire Bigfoot révèle la réalité hostile de son existence.

J'avais déja bien apprécié World war Z du même auteur, je retrouve ici ce qui m'avait plu dans ce roman ; Brooks ne se contente pas de nous livrer un récit horrifique basique, il y intègre une vision critique de notre société.

L'effondrement d'une société ultra-connectée ici représentée par cette mini société est très bien dépeint.

Les écolos citadins transplantés dans une nature idéalisée doivent apprendre à leurs dépens que la véritable nature sauvage est impitoyable.

Ajoutons que les hommes soja déconstruits de la communauté sont largement dépassés quand ils doivent (re)devenir des combattants.

Le personnage fort du groupe sera donc une femme, qui prendra en main la défense du groupe.

En bref, un roman fort bien mené, agréable à lire et plus profond qu'il n'y parait...
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Bienvenue à Greenloop, une petite communauté d'écolo-bobo friqués qui rêvent de ''retour à la nature'' sans rien connaître de la nature ! Entre les vegans, les amateurs de yoga, les intolérants au gluten et autres adeptes du lait de soja, Max Brooks balaye large et n'épargne absolument pas cette nouvelle tendance de richards soit-disant amoureux de la nature mais qui n'hésitent pas à squatter un bout de forêt en se faisant ravitailler quotidiennement par des drones et autres camionnettes électriques ! Suite à l'éruption d'un volcan proche, la petite communauté se retrouve coupée du reste du monde et doit se débrouiller seule. Et si en plus, les voisins Bigfoot s'invitent à l'improviste, il va falloir préparer un bon repas !

Rien qu'en lisant le synopsis, je savais déjà que ''Dévolution'' serait une bonne grosse satire se moquant des écolos-bobos, ceux-là mêmes qui rêvent de vivre à la campagne mais ne supportent ni le chant du coq, ni l'odeur des vaches, et se retrouvent en PLS en se rendant compte qu'il n'y a pas de Starbucks au milieu des champs ! Parce que oui, j'habite à la campagne, j'ai plusieurs agriculteurs dans ma famille, et ça me fait toujours rire ces urbains (j'ai pas dit ''parisiens'', vous noterez) qui sont persuadés que les animaux sont tous mignons et gentils, et que la nature est aussi douce qu'une bouteille d'adoucissant (mais y'a écrit ''lavande'' dessus, alors c'est naturel voyons !). Ici, les personnages sont franchement caricaturaux, ils vivent enfermés dans des bulles de verre qui donnent l'illusion de la nature, mais d'une nature qu'ils ne côtoient jamais. Autant dire qu'en cas de pépin, il paraît évident qu'ils ne sauront pas du tout se débrouiller seuls pour survivre, et le pépin est un gentil volcan qui entre en éruption (oui la nature c'est gentil qu'on vous dit) ! Partant de là, il n'y a que Mostar qui tiennent la communauté à bout de bras, parce que les autres ne réfléchissent franchement pas.

Et l'arrivée de la famille Bigfoot, c'est juste la cerise sur le gâteau ! A ce moment-là, l'histoire prend un tour plus inquiétant, les écolos semblent enfin se rendre compte qu'on ne peut résolument pas demander à un prédateur carnivore de devenir vegan (enfin si, on peut, mais au risque de se retrouver dans son assette si le prédateur en question est un peu chafouin), et ils se retrouvent obligés d'agir.

Au-delà de l'histoire en elle-même, le propos de Max Brooks se dessine de lui-même, et il n'est pas compliqué de comprendre ce qu'il dénonce. La forme du bouquin, qui est présenté façon ''Blair Witch'', comme s'il s'agissait d'un livre écrit par un journaliste qui a compilé le journal intime de Kate, des interviews d'une garde-forestier et du frère de Kate, des extraits de bouquins sur le Bigfoot et les singes, est franchement sympa. J'ai dévoré le bouquin en deux jours, l'ambiance s'alourdit progressivement, l'angoisse est bien gérée, on a envie d'avancer !

Un très bon bouquin donc, je recommande !
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Pas forcément l'habitude de lire ce genre de bouquin.
Je sortais de la trilogie SF de Liu Cixin qui m'avait transporté dans un autre monde.

Je ne sais pas si ça vous le fait mais quand vous lisez des oeuvres incroyables, elles vous suivent pendant un moment.

Donc j'attaque ce bouquin avec encore le parfum d'un autre.

J'aime assez les livres d'anticipation écologique donc je me suis dit que j'allais accroché au démarrage grâce à ça.

Et effectivement, le démarrage est plutôt sympa. Ce petit village de riches écolo qui vivent proche de la nature (enfin, ils ont le net, des tesla et se font livré la bouffe par drone...)

Puis une catastrophe arrive et ils se retrouvent coupé du monde.
Et là ça commence à devenir un peu long parfois.

Les personnages sont un peu caricaturés je trouve. le puissant devient tout faible. le glandeur devient l'homme à tout faire.

La fin est très dynamique et le livre se lie finalement assez bien.
Il reste très cinematographique.

D'ailleurs, je crois que Max l'a écrit en scénar de film à la base (qui n'a jamais vu le jour?) et il l'a transformé en bouquin ensuite.

Et je trouve que ça se sent beaucoup. On croit voir des trucs mais on est pas sûr. On attend tous que le grand méchant se montre. On le voit mais on le voit pas. Les personnages sont tous un peu dans des cases (le fort, l'intelligent, le pacifiste, le secret, ...)

Allez la bise.
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Parfois je rêve de vivre dans les bois, dans une petite communauté pacifique fermée au monde extérieur, avec ma famille et mes amis, chacun doté d'une expérience qui pourrait aider l'autre. Vivre de ses récoltes, de baies et de champignons. Regarder le soleil se lever à travers les arbres, écouter le chant des oiseaux, caresser les fleurs et puis je me rappelle que j'ai peur des araignées et que les araignées dans la forêt elles sont grosses comme ma main.
Et je me rappelle aussi que si je croise la route de charmants petits renards et de mignons petits lapins, c'est la survie perpétuel qui règne dans cette belle nature.
Et puis je ne sais même pas cultiver.
Ni chasser.
Je ne sais pas reconnaître un champignon comestible.
Je serais incapable de m'en sortir sans un drone qui viendrait m'apporter ma bouffe comme les habitants de cette petite communauté près de Seattle dont parle ce roman. Et si pour l'instant, nous sommes en haut de la chaîne alimentaire, moi qui ais peur d'une araignée, imaginez si je me retrouvais devant un prédateur, qui a faim, très faim et qui en plus a une famille à nourrir...

BIENVENUE A GREENLOOP !! Une magnifique communauté coupée du monde à cause d'un volcan !! Vous vous inquiéterez d'abord pour vos maigres rations de nourriture, puis vous aurez peur du froid de l'hiver et enfin, vous servirez peut-être de casse-croûte à un groupe de primates légendaires...
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Un cran en deçà de World War Z mais la recette est bonne.

Roman distrayant et prenant qui se lit très facilement.

Cela aurait mérité toutefois quelques chapitres supplémentaires ou une suite.
L'intrigue s'enchaine très vite et met à mal à mon sens la crédibilité de certains personnages notamment le personnage principal.

Cependant, le format journal est efficace et le survival horror toujours sympa à savourer.

Je tiens particulièrement à saluer le cynisme de l'auteur quant à ces charlatans surfant sur la bouillie infâme de l'ensemble des pratiques / croyances "new age" : reconnexion avec la nature, chamanisme, véganisme à la sauce énergétique chinoise, pouvoir des cristaux, spiritualité/ voyage de l'âme, reconnexion avec les vies antérieures etc...

On ne les dénonce pas assez et ce fléau en plus d'être un courant sectaire bien réel qui vient parasiter les villes et villages (et le monde professionnel!), est un véritable danger pour la santé mentale et financière de personnes crédules ou / et malheureuses.

Pas le roman de l'année donc mais on a aimé.

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Vous voyez le film World War Z où Brad Pitt défonce des zombies ? Bon, eh bien à la base c'est un bouquin de Max Brooks, au style un peu particulier : l'intrigue est basée sur un recueil d'articles et d'interviews provenant des quatre coins du monde qui décrivent l'apparition des zombies sur Terre.

Avec Dévolution, l'auteur conserve son originalité puisqu'il s'agit cette fois-ci d'une histoire racontée à travers les extraits d'un journal intime du personnage principal, Kate Holland. Celle-ci s'installe avec son mari dans un éco-village, une communauté qui vit loin de tout dans des maisons ultra modernes et écologiques. Dès le début, on connait la catastrophe qui va s'abattre sur nos bobos-écolos : non seulement un volcan voisin se réveille et coupe toutes les communications, mais en plus le village se trouve être la cible d'une espèce inconnue jusqu'à présent : le Bigfoot.

Alors oui, présenté comme ça, vous allez me dire que c'est un peu facile et grotesque comme intrigue. En réalité la mayonnaise prend car le roman est écrit d'une façon très réaliste : on s'y croirait, c'est perturbant. Jour après jour, les habitants doivent abandonner leur confort et leurs habitudes pour survivre et se protéger. En alternance avec les pages du journal de Kate, des interviews sont intercalées pour apporter un point de vue extérieur au village sur l'apparition du Bigfoot.

Dévolution nous pousse à nous interroger sur la place de l'Homme dans la nature et sur la façon dont nous avons pris le dessus sur toutes les autres espèces animales. On se demande aussi comment réagir à la place des personnages face à un envahisseur qui n'a qu'un seul objectif : vous réduire en bouillie. Avant même cela, comment croire à l'incroyable ? Faut-il attendre d'être massacré par la fameuse bête sauvage pour croire à son existence ? L'évolution des personnages est saisissante, tous ne réagissent pas de la même façon, à vous de voir dans quel camp vous vous trouveriez.

Les personnages peuvent être inégaux. Mostar, une vieille dame, est un personnage particulièrement soigné, avec un caractère bien trempé et tout un passé. Kate, l'auteure du journal que nous lisons, se révèle intéressante et pertinente. Les autres personnages ne m'ont pas marqué et n'évitent pas les clichés. le rythme est lui aussi inégal, avec des longueurs et des répétitions.

Max Brooks livre une belle analyse d'un sujet déjà maintes fois usité. Comme avec les zombies dans World War Z, il sait présenter l'intrigue sous un format qui lui donne toute son originalité et se démarque d'un énième roman postapocalyptique. J'ai apprécié les réflexions qu'il nous pousse à avoir.
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Découverte du Sasquatsch.
J'avais beaucoup aimé la façon dont Max Brooks s'était approprié le mythe du zombie à sa sauce avec World War Z.
Ici, il s'attaque à un autre mythe, le Sasquatsch, le Yéti, Bigfoot ou peu importe le nom qui lui est donné.
J'ai initialement trouvé l'intégralité des personnages antipathique excepté Mostar. de pures produits du début de ce siècle, pas débrouillard pour un sou et dans le culte du moi.
Au fur et à mesure, et en pleine situation de crise j'ai apprécié leurs évolutions.
Les chapitres sont court et la plume est très légère. Chaque chapitre commence avec une citation qui apporte un peu de contexte et j'ai beaucoup aimé également.
Bonne lecture, qui donne envie de croire aux légendes urbaines, ou pas !
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Un roman surréaliste mettant en scène la confrontation entre le mythe du Bigfoot et une communauté technocrate dépendant aux nouvelles technologies.
Plus que dépendant la communauté Greenloop accueil uniquement des personnes dont le métier et lié à l'informatique, au vidéo en ligne, à la création de contenue numérique. C'est une satire du monde actuel.
Greenloop est comme une île artificielle de Dubaï. Pour construire ce village le fondateur a du importer tous les matériaux même l'eau. Les citoyens ne construisent rien et n'entretiennent rien dans le village. C'est le travail d'autres personnes qui n'habitent pas dans cette endroit. Quatre personnes sont payées à plein temps pour entretenir le confort d'un seul citoyen qui produit du contenue numérique …
L'auteur ne va pas laisser cela perdurer et bien que le livre parle du Bigfoot, c'est une éruption volcanique qui va perturber la vie des citoyens de ce charmant village techno-écolo. Bien évidement les personnages vont se rendre compte que leurs activités habituels n'est plus utiles à partir du moment ou ils sont réellement coupés du monde. (Mais qui va devoir passer le balai maintenant, certainement pas moi ! …)
Sinon l'auteur a utilisé le même procéder d'écriture que dans "World War Z" Un journaliste regroupe des témoignages de ce qu'il s'est produit à Greenloop et alentour.
Concernant le Bigfoot: Dans la représentation que je me suis faite lors de ma lecture. J'ai certainement exagérer la taille de l'animal. il m'a fait penser aux petits titans de "l'attaque des titans"

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Dernier livre en lice pour le Prix des lecteurs du livre de poche imaginaire et ça a été une très bonne surprise ! C'est un roman auquel je n'aurais jamais prêté attention car le thème de survival horror n'est pas mon truc mais j'ai adoré ! C'est très prenant, fluide, ça se lit vite et en même temps on redoute d'arriver à la fin car on sait que le piège va se refermer sur les personnages. J'ai apprécié le côté très réaliste de la catastrophe naturelle qui les isole, couplé à une dose de surnaturel.
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Bah voilà ! C'est ça que je voulais en lisant les romans concourants pour le #prixdeslecteurs2022 de livre de poche imaginaire.

C'est un huis clos entre couples bobo rêvant d'écologie et de vie reculée dans la nature. le tout en créant une petite communauté : Greenloop. Chaque maison high-tech donne sur une maison "centrale". Rien n'est tourné vers l'extérieur. Je dois avouer que j'ai du mal avec ces nouveaux "écolos", c'est comme les "faux riches qui se la pètent"...

On suit d'abord Kate via son journal intime. Elle se cherche perpétuellement, elle est limite dépressive et se laisse parfois pas mal marcher sur les pieds. Mais la tendance va s'inverser au fil du récit. Je l'adore.

Les tensions vont s'épaissir et donner une ambiance sombre, surtout quand les animaux assoiffés de chair humaine commencent à s'agiter derrière les arbres et les buissons entourant la communauté. Les bêtes ne sont pas toujours les plus cruelles...

À côté de ça, nous avons de multiples interviews avec une ranger des parcs nationaux ainsi qu'une personne de la famille des habitants de Greenloop. Ces passages sont moins captivant à mon goût.
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