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3,95

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ne le répétez pas mais j'ai passé avec mon amie Val (La jument verte) une nuit assez agitée, un peu compliquée mais très sympa. Un peu handicapé car en fait je n'ai jamais lu ni Alice au pays des merveilles ni de l'autre côté du miroir. Et Fredric Brown s'y entend pour mélanger les éléments fantastiques et policiers. L'action se déroule en une seule nuit. Doc Staeger dirige un journal très local, le Carmel City Clarion, plus ou moins du côté de Chicago. Doc, qui ne possède qu'un employé, assume tout dans sa feuille de chou, et cherche d'ailleurs à vendre. Il assume même l'absence totale d'informations un tout petit peu importantes dans le Clairon. Depuis toujours. Mais ce soir...
Mais ce soir c'est différent, allez savoir pourquoi. Après le bouclage de l'édition Doc traverse la rue pour s'en jeter un chez Smiley. Ca lui arrive. Il aime le whisky, jouer aux échecs et parler de Lewis Carroll. C'est un peu comme une secte, ça, les fans de Lewis Carroll. A partir de là tout peut arriver. Tout arrive. Les quelques douze heures qui suivent vont être fertiles en péripéties hautement improbables mais plutôt drôles et malgré tout bien ancrées dans une Amérique fifties et rurale. Bon, c'est une histoire d'hommes, je vous préviens, avec verres, flingues, bagnoles.
Laisser sa raison au vestiaire et partir pour la nuit de Carmel City. La nuit du Jabberwock, mais vous connaissez tous le, ben si, le Jabberwock. Demandez à Alice. A moins que le Jabberwock...C'est toujours un peu fou-flou avec lui. Mais certaines balles sont bien réelles, les calibres sérieux, et quelques morts ne se reléveront pas. Fredric Brown est un auteur tricompartimental. Polar, science-fiction, humour. Et parfois c'est pêle-mêle. Très réussi en ce qui concerne La nuit du Jabberwock. J'ai apprécié la bourgade dans sa nuit ordinaire, une nuit des années cinquante, qu'on qualifierait maintenant d'un peu macho. Les femmes sont en effet totalement absentes. Même pas de blonde à la mèche fatale, ou d'entraîneuse de bar. Faut dire que des bars, il n'y en a qu'un, aux rares clients, qui laisse le temps de philosopher ou de faire échec et mat, encore faut-il qu'on soit au moins deux.

Tout cela, entre Alice et le roman noir, se lit avec délices. Pas tout compris à la résolution de l'énigme, mais approché très furtivement l'univers de Lewis Carroll, qui se limitait pour moi jusqu'à présent au génial I'm the walrus des Beatles. Mais qu'en pense Val, à qui j'ai rendu sa liberté au lever du jour? Mais à tout hasard, si quelqu'un sonne à la porte, méfiez-vous. Il n'est jamais complètement exclu que ce soit lui.

Nous trinquâmes, flacon contre bouteille, et il avala le tout selon sa stupéfiante méthode. J'étais en train de reboucher la bouteille de whisky quand Yehuda Smith mourut.
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Un peu déçu par ce roman que je trouve loin des autres romans et nouvelles que j'ai lues de ce même auteur, comme "A chacun son meurtre" ou "Martiens GO Home".
On retrouve certes l'humour et le cynisme habituel de l'auteur qui dépend une Amérique middle class peu glorieuse, mais l'histoire basée sur une pseudo admiration de Lewis Carolle ne m'a vraiment pas convaincu.
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Je me représente Fredric Brown comme un type sympa à qui on offre volontiers un coup à boire pour qu'il raconte une de ses histoires improbables, pleine du charme surrané des vieilles BD. Un type comme les héros de ses romans, ces braves gars vite dépassés par les événements, ne disant jamais non à un bon verre.

La Nuit du Jabberwock est au polar ce que L'Univers en Folie est à la Science-Fiction : une histoire fantasmée remplie des archétypes des années "pulp et comics" de ces deux genres. le lecteur se laisse d'autant plus facilement embarquer dans cette aventure, qu'un prétexte littéraire — l'oeuvre de Lewis Caroll — est là pour le titiller. Fredric Brown mène son affaire avec une telle maîtrise qu'on en vient à se demander s'il ne nous balade pas tout au long du livre pour nous amener à découvrir par nous même un message caché sous une construction élaborée. Y-a-t-il quelque chose derrière le miroir ? S'y trouve-t-on de temps à autre ? Les sésames sont-ils les verres de Whisky que Doc Stoeger s'envoie derrière la cravate deux paragraphes sur trois ? Si c'est le cas, je dois avouer être passé à côté de quelque chose et le roman achevé avoir éprouvé une légère déception.

Mais avec le temps, il reste le souvenir d'une déambulation agréable par une nuit bleutée dans un village de décor de cinéma des années cinquante. Un rêve, quoi.
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Un roman étrange. une énigme plaisante quoique prévisible et abracadabrantesque. Un hommage à l'oeuvre de Lewis Caroll bien intégré à l'intrigue. Par contre, un narrateur déplaisant, auquel j'ai eu beaucoup de mal à trouver des circonstances atténuantes. il cherche à minimiser son alcoolisme et je n'arrive pas à savoir si l'auteur a cherché à accentuer cette négation ou s'il souhaite réellement que nous acceptions ce point de vue du narrateur.
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Un livre qui vous accroche sans que vous sachiez pourquoi mais il vous accroche et reste accroché même une fois terminé.
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