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3,95

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Fredric Brown au début des années 80 avec un volume des défuntes édition NéO. Lequel ? Aucune idée ! Mais je sais qu'à partir de ce moment-là, je n'ai eu de cesse de lire tout Fredric Brown. Polar, SF. du fantastique ? Il en a fait aussi. Car doit-on vraiment considérer le roman Martians Go Home ! comme de pure SF ?

Bref. J'ai lu La nuit du Jabberwock dans une édition J'ai Lu achetée d'occasion à la fin des années 80. Il y a plus de trente ans, quoi ! le trouver il y a peu dans sa première édition française m'a donné envie de le relire et de le redécouvrir. Il est génial.

N'en déplaise à certains, il n'y a rien de fantastique (pas plus que de SF) dans ce roman policier bien tordu. Bien sûr, l'un des protagonistes disparaît, et comme joue le rôle d'un personnage inspiré des oeuvres de Lewis Carroll, il est tentant de considérer l'existence d'une touche de fantastique. Mais le narrateur, héros de cette aventure meurtrière, n'épilogue pas sur les tenant et aboutissant de l'enquête de police qui suit cette nuit mouvementée. Ha ! s'il pouvait ce passé quelque chose dans la nuit de jeudi à vendredi ! Et le jour où il se passe enfin quelque chose, notre héros est à deux doigts de le regretter.

Et le héros justement ! Un journaliste, alcoolique, passionné des oeuvres de Lewis Carroll et des échecs. Son côté alcoolique est peut-être un chouia excessif. Je n'ai pas compté combien de verres de Whisky il est sensé s'enfiler en une nuit, mais le total ne doit pas être loin des deux bouteilles. Si si ! Deux bouteilles. C'est un personnage de roman, ce n'est pas grave. Et malgré la quantité de whisky ingurgité il est encore capable de conduire, se battre et surtout réfléchir.

Un mystère subsiste : pourquoi la première édition porte-t-elle le titre de Drôle de sabbat ?

En bref : Un grand roman policier avec une bonne dose d'humour. Mais attention, ce n'est pas non plus la franche rigolade. à lire absolument. Et je le relirai.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Doc Stoeger aime Lewis Carroll, le whisky et le Carmel City Clarion, la feuille locale dont il est à la fois le propriétaire et le seul et unique rédacteur depuis vingt-trois ans. Vingt-trois ans à couvrir la vie ennuyeuse de cette petite ville de l'Illinois rythmée par les kermesses et les divorces dans la bonne société du patelin. Ce jeudi soir, comme souvent, Doc Stoeger se prend à rêver que des événements extraordinaires, pourquoi pas un crime, interviennent avant le bouclage. Il ne se doute pas que dans les heures suivante ses voeux vont être amplement exaucés.
Un fou échappé de l'asile, un mystérieux visiteur, le passage en ville de gangsters recherchés par la police, un braquage de banque, autant de péripéties qui vont animer la morne vie de Doc Stoeger le temps d'une nuit, au risque de lui être fatal ou à tout le moins de sévèrement malmener sa raison.
Publié en 1950, La nuit de Jabberwock demeure un livre d'une grande modernité, Fredric Brown l'ancrant dans un lieu plus que dans une époque et jouant avec habileté avec les limites de différents genres, du noir au fantastique en passant par le whodunit, grâce à un personnage principal d'autant plus enclin à voir dans les événements qui touchent sa ville quelque chose extraordinaire et mystérieux qu'il est sévèrement imbibé. Ne quittant pas de la nuit une bouteille de whisky qu'il se hâte de remplacer par une autre dès qu'elle menace d'être vide, Doc Stoeger, qui est aussi le narrateur, est happé tant par les diverses avanies qui s'enchaînent que par les vapeurs de l'alcool.
Ce point de vue nécessairement biaisé, l'enchaînement des situations qui ne laissent aucun répit à Stoeger tout comme au lecteur, tout cela crée un tourbillon véritablement grisant qui bénéficie par ailleurs de l'humour discret de Fredric Brown et d'un suspense extrêmement bien maintenu grâce à une aura de mystère qui ne semble jamais vouloir se déchirer complètement.
Mené de main de maître, La nuit du Jabberwock, est un roman intemporel d'une grande richesse, un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Un livre qui mérite indéniablement le statut d'oeuvre culte.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Lu cet exceptionnel petit livre au moins deux fois, la première j'avais probablement moins de vingt ans, et la deuxième, je ne me souviens plus, la quarantaine, peut-être.

Fredric Brown nous mène en bateau pour notre plus grand plaisir, en nous faisant croire que nous sommes dans un roman fantastique dans les premiers chapitres pour nous ramener doucement vers les territoires d'un bon vieux policier, en respectant les codes du genre (à l'époque), et en ajoutant sa petite touche. Dans tous ses livres, il se montre un fin observateur de ses contemporains, et celui-ci ne fait pas exception. Un des tous meilleurs Fredric Brown, qu'il est temps que je relise si je veux honorer mon rendez-vous double-décennal (et pardon pour le néologisme).
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Propriétaire, rédacteur en chef, journaliste du Carmel City Clarion, Doc Stoeger aimerait bien que pour une fois, une seule fois, les nouvelles à publier dans son journal soient de vraies informations.

Des informations, des relations d'événements dignes d'être éditées, et non de vulgaires bouche-trous ou des marronniers, répétitions d'articles des années précédentes.

Mais à Carmel City, il ne se passe jamais rien d'intéressant, de passionnant, pour un journaliste.

Cette nuit là pourtant, qui s'annonçait particulièrement calme et monotone, va se révéler comme une nuit où tout peut arriver : un amateur de Lewis Carroll, des gangsters de Chicago, un ami qui disparait, un fou qui s'évade de l'asile, une banque qui est cambriolée…

Une première page de journal, la fameuse Une, qui change au fil des heures pour se retrouver aussi terne et creuse qu'en début de soirée.



Ce célèbre roman de Fredric Brown, dans lequel le policier et le fantastique se côtoient, se marient, d'une façon admirable, ce roman est considéré à juste titre comme un classique et son chef d'oeuvre.

La nuit du Jabberwock est à la croisée des chemins de l'oeuvre de Fredric Brown, tenant une place à part, indéfinissable, inclassable. Et selon les différentes rééditions, il se trouve aussi bien catalogué policier que fantastique.

L'alcool y tient une grande part, comme dans bon nombre des romans de Fredric Brown, mais il ne peut être tenu pour responsable des événements qui s'écoulent. Tout au plus peut-il expliquer un certain raccourcissement dans le temps.

Entièrement imprégné de l'ombre de Lewis Carroll, d'Alice au pays des merveilles et de A travers le miroir, ce roman est un miroir déformant.

Le lecteur est en droit de se demander si tout repose justement sur l'interprétation des écrits du mathématicien anglais, ou si tout n'est que coïncidence fortuite due à l'imagination du héros malgré lui.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Un des meilleurs polars de Fredric Brown.
L' atmosphère et le déroulé de cette enquête sont malignes et efficaces.
Du très grand art!
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" jeudi...je dis m.... à toute cette triste routine en ouvrant une bonne boutanche ! "...voilà en résumé ce qui trotte dans l' esprit de Doc habituellement le jeudi, jour du bouclage de son journal, dans un petit patelin des USA...sauf que dans la nuit de ce jeudi en question, l'électrocardiotélégramme sera loin d'être plat : il aura réellement de quoi alimenter sa gazette et sans artifices cette fois (au diable l'horoscope et les petites annonces bidons!) ..seulement le pourra-t-il ?!
Un roman palpitant car très rythmé, pétri d'humour...à lire sans modération...
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Publié en 1950, La nuit de Jabberwock est un grand classique, mais classique de quoi ? L'auteur joue entre les différents genres, du polar noir au fantastique, en passant par le roman à énigme et les références à Lewis Carroll dont le héros est un grand amateur. Doc Stoeger, propriétaire, rédacteur en chef et seul journaliste du Carmel City Clarion espère que, pour ne serait-ce qu'une fois, il se passe quelque chose dans sa ville afin qu'il puisse publier de vraies informations. Et, le temps d'une nuit, qui pourtant commençait comme toutes les autres, une série de péripéties plus rocambolesques les unes que les autres va s'accumuler : un ami qui disparaît, un fou qui s'évade de l'asile, une banque cambriolée, des gangsters de Chicago, … C'est déjanté (il faut dire que le héros est sérieusement imbibé), très rythmé, complètement dingue, car nous sommes passés de l'autre côté du miroir. Et tout cela avec beaucoup d'humour, plus la poésie de Lewis Carroll, et arrosé de whisky. Une fois que l'on est rentré dans ce roman, on ne peut plus le lâcher, on veut aller au bout de cette sorte de partie de cache-cache entre les personnages, de cette enquête invraisemblable avec des meurtres énigmatiques, jusqu'à l'aube du lendemain.
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Entre polar et SF, un chef-d'oeuvre d'humour absurde !
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Si vous cherchez un polar savoureux, drôle et habile, "La nuit de Jabberwock" est fait pour vous. Frederic Brown, plus connu pour son parodique "Martiens, go home", compose avec ce roman une enquête malicieuse et pleine de rebondissements.
A Carmel City, Doc Stoeger dirige son petit journal local, le "Carmel City Clarion" sans enthousiasme ni passion. Ce qui l'anime lui, c'est Lewis Caroll, à qui il voue une admiration quasi religieuse, et l'espoir qu'un jour, il se passe quelque chose de palpitant pour une fois dans sa petite ville (trop) tranquille. Un soir qu'il somnole avant le bouclage de son journal, l'impossible vient frapper à sa porte.
S'engage alors pour notre narrateur l'aventure la plus dingue qui soit. le basculement s'opère et le précipite de l'autre côté du miroir.
Ponctuée par la poésie du grand Carroll, le récit nous entraîne à un rythme frénétique et halluciné dans une enquête jubilatoire, copieusement arrosée de whisky : partie de cache-cache géante, enquête invraisemblable, personnages ridicules ou meurtres mystérieux, Brown maîtrise son récit à la perfection.
Telle Alice, le lecteur n'hésite pas une seconde à entrer dans cet imaginaire et à se saisir du flacon "Buvez moi" tendu par les personnages. A défaut de rapetisser, il est assuré de se régaler!
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J'ai souvent entendu dire que ce roman était à la croisée de plusieurs genres. S'il y règne clairement une ambiance fantastique, c'est indubitablement un roman relevant du genre policier/thriller.

L'histoire est très bonne, et, même si le démarrage est un peu lent (disons, une bonne soixantaine de pages), il est difficile de reposer le livre une fois qu'on est plongé dedans.
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