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3,74

sur 711 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Céline est enceinte. À 16 ans, c'est franchement tôt et ses parents ne sont pas contents. Surtout son daron, qui trouve pertinent d'envoyer sa grosse main en travers de la figure de la gamine au risque de lui casser le nez. Bon, il faut dire que Céline fait sa forte tête, elle ne lâche pas le nom du père.
Du coup, il n'y a qu'elle qui sait, et le type, évidemment… et moi, au bout de quelques pages.

Tout comme je vois venir rapidement le problème qui va se poser pour le ou les coupables potentiels, et la façon dont le père de Céline va le résoudre.

Surprise zéro.
Un univers désolant, qui tourne en effet sur lui-même, avec les confrontations plus ou moins silencieuses comme passage obligé entre les locaux depuis des générations, les petits-enfants des réfugiés espagnols et les enfants d'immigrés, et le télescopage tout aussi obligé avec cet autre monde qu'ils côtoient, celui des bourges qui ont de belles maisons avec pierres apparentes et piscine.

C'est peu de dire que je n'ai pas accroché du tout à cette chronique noire et amère comme un mauvais café réchauffé cent fois sur la plaque.

Le style est là, évocateur et punchy, mais ça n'a pas suffi à m'embarquer.

Et puis j'ai dû me rendre à l'évidence : ce roman n'a absolument rien à voir avec de la littérature policière. J'ignore à quoi carburent les jurys de "SNCF du Polar" et du "Grand Prix de la Littérature Policière", qui vous flanquent de grands bandeaux rouges sur des romans avec écrit dessus "littérature policière", tout fiers et tout contents de les signaler aux lecteurs potentiels… Comment font-ils, c'est au pif, à la courte paille, plouf plouf ?
Y a-t-il des critères, s'il y a un mort c'est bon ?
S'il y a mention des termes "gendarmes" et/ou "policiers" quelque part dans le bouquin, ok on prend ?

Je ne sais pas mais, là, même dans un très grand moment d'égarement, il ne me semble pas possible de confondre ce bouquin avec ce qui entre généralement dans la catégorie visée...

Ca m'a achevée.
Moi qui ne rêvais que d'un bon petit polar pour me remettre de mes lectures précédentes, je me suis retrouvée coincée dans ce cagnard estival avec ces ados un brin paumées, leurs parents pas plus avancés qu'elles à quinze ans de distance, la prime à la crétinerie et l'impunité à la dégueulasserie sans nom, avec en ligne de mire un horizon bien bouché et assez désespérant pour tout le monde.
Dur.
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D'habitude, dans les romans policiers, l'histoire démarre par un crime. Et, que l'on connaisse ou pas le nom de meurtrier, on s'attache à suivre l'enquête. Dans l'été circulaire, il y aura bel et bien meurtre. Mais il faudra attendre la fin du livre pour savoir qui va tuer qui. Et il n'y aura pas vraiment d'enquête, le crime restera impuni...

Du coup, même si on ne voit pas passer le temps en tournant les pages des très courts chapitres, c'est assez déstabilisant.

Personnellement, je n'ai pas vraiment apprécié ce roman. Ce genre de construction inattendue, à rebrousse-poil, me séduit pourtant d'ordinaire, mais là, j'ai vraiment eu du mal avec le vocabulaire et le style, familier et vulgaire, comme les membres de la famille dont on suit les déboires. Aucun ne m'a semblé sympathique. Et puis le sujet central est une jeune fille enceinte qui tait le nom du père. Et à aucun moment on ne sait ce qu'elle en pense, elle, ni comment elle le vit. En plus, j'avais trouvé tout de suite qui était le géniteur. Et je n'avais pas tardé non plus à deviner qui allait tuer qui.

Bref, une lecture "passe-temps" agréable, mais pas transcendante.
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Oui, un roman sombre, qui se lit d'une traite.
Mais non : pas le roman noir de l'année. Trop, vraiment trop de clichés. Depuis la fille intelligente qui tente de fuir son milieu, le gentil maghrébin, soudain transformé par la rumeur en djihadiste, les épouses paumées, les couples paumés, la violence et l'alcool, le portrait type du milieu péri-urbain précarisé, la riche bourgeoise bien méchante, les gosses de bourges nécessairement prétentieux, moqueurs et vicieux...
Aucune nuance, que des types bien clichés.
Et du pathos, le grand-père qui va mourir, appelle ses petites filles, ouvre la porte de la liberté à l'une d'elle, fait perler une larme au coin de l'oeil de son fils, qui remet toujours à plus tard ses visites.
L'intrigue, trop facile, irréaliste. On attend que quelque chose se dévoile, mais non... rien. Vraiment trop simple.
L'expression est belle, parfois trop recherchée, redondante.
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J'ai lu ce livre car il était chaudement recommandé par l'ami Pierre Lemaitre et son excellent « dico amoureux du polar ». En fait c'est une sorte d'été meurtrier le retour. pas mal écrit mais l'histoire semble cousu de fil blanc et les personnages sont passablement caricaturaux. Bref une lecture de vacances.
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Il n'est pas tâche aisé de chroniquer un livre qu'il ne m'a pas plu…j'ai effacé et rédigé cette chronique plusieurs fois…heureusement j'ai pu compter sur les conseils précieux de Marie Louise du blog : LIRE EST LE PROPRE DE L'HOMME , pour cela mille merci .

Donc je vais faire simple…ce livre et moi, ça ne l'a pas fait …du tout…je l'ai lu dans le cadre du prix du lecteur du livre de poche, catégorie polar / thriller, et pour moi je ne l'aurais clairement pas mis dans cette catégorie.

Certains l'ont adoré, ils y ont vu une description de notre société tel Zola à son époque…moi un épisode de « confessions intimes »…oui on en est là…trop de clichés alignés les uns derrière les autres, des raccourcis inappropriés…bref lui et moi ça n'a pas matché, je suis assez insensible à la littérature classique et pour moi ce livre fait plus parti de ce registre .

BREF…je n'ai pas voté pour ce livre ce mois-ci.

LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS 2019
Lien : https://lireetcourir.com/201..
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Marion Brunet nous fait le récit d'une jeunesse, d'une innocence qui prend ces jambes à son cou beaucoup trop tôt. D'une fille-mère qui reproduit le schéma familial. Céline tombe enceinte à 16 ans, tout comme sa maman à son âge...

L'histoire se passe au coeur du Vaucluse, à quelques kilomètres de là où je suis née. C'est agréable de lire des noms de ville et d'y croiser ces propres souvenirs. C'est dire comme je suis déçue par tous ces raccourcis scénaristique et ces stéréotypes…
Ce village ne semble habité que par des gens peu instruits , racistes et alcooliques.
Certaine personne ayant chroniqué ce livre, parle de justesse des propos face à un fléau actuel (le racisme). Voyez plutôt :

« Et puis c'est un Arabe, si ça se trouve il a des contacts avec des terroristes, avec tout ce qui se passe on n'est plus sûr de rien, faut faire gaffe à eux, il est peut-être capable de faire sauter le bahut, comment savoir ».

C'est tellement gros et puéril que j'aurais pu arrêter ma lecture, la première fois que j'ai vu cet argument utilisé.

L'aspect policier est, quant a lui, totalement secondaire... et l'affaire est classée de façon grotesque.

La plume de Marion Brunet est agréable, l'intrigue plutôt bien dirigée même si l'histoire est prévisible. J'aurais pu passer un moment agréable de lecture, mais ce texte, sous couvert de fausse bienveillance et d'idées dépassées, est assez consternant.
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Marion Brunet ouvre la porte du roman noir avec cet Eté circulaire. le parcours de deux soeurs adolescentes dans une famille dysfonctionnelle (mais en existent-ils d'autres en littérature ?). Toute l'intrigue tient en une ligne : qui est le père du bébé de Céline, l'une des deux ados, et comment vont-elles se sortir de là ?
J'ai lu ce livre parce qu'il était dans une sélection "roman noir", sauf que je ne le trouve pas assez noir justement. La vision sociale est présente, mais les clichés sont trop nombreux. Les personnages sont effleurés et ressemblent à l'image que l'on se fait de leur classe (le maçon est alcoolique et raciste, l'arabe trafique pour se faire de l'argent mais il est gentil quand même, le riche s'ennuie alors c'est un pervers...). Et surtout, parlons-en des classes sociales. Comment une jeune fille d'un milieu populaire peut-elle se lier d'amitié avec une bourgeoise d'un lycée privé en un regard au festival d'Avignon ? Alors que l'ensemble de sa famille est englué dans son milieu depuis toujours.
Pour ce qui est de l'intrigue, l'identité du père du bébé est assez évidente pour qui a été abreuvé aux séries télés en tout genre. Et j'ai un peu l'impression que tout tourne autour de ça, sans aller plus loin.
Ce qui fait défaut à ce livre, c'est particulièrement l'absence de vision politique. Alors je sais que dans un milieu populaire comme celui-ci, il y a bien longtemps qu'on ne croit plus aux idéaux, de droite comme de gauche. Mais est-ce que ce n'était pas de ça dont le roman aurait pu s'emparer ? Est-ce que la vision politique n'est pas intrinsèque au roman noir ?
En lisant dans les remerciements le nom de Benoit Minville, je me suis dit que, tout comme en refermant Rural noir, il m'avait manqué quelque chose, que j'étais resté sur ma faim.
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C'est bien peu convaincue que je sors de cette lecture. L'idée de l'histoire n'est pas forcément mauvaise. le livre dépeint le quotidien d'une famille issue d'un milieu populaire, leurs violences, leurs amours et leur vie de famille. Les deux soeurs, dont l'une est enceinte, ont une relation banale et peu mise en avant finalement, malgré la quatrième de couverture. L'écriture se veut poétique mais je trouve qu'elle en devient lourde. Lourde de tournures un peu pauvres, lourde de descriptions qui ne collent pas spécialement avec le récit. J'ai souvent sauté des passages entiers. L'espèce d'intrigue sur "qui est le père du bébé?" est au second plan et on se doute (enfin pour ma part) rapidement de qui il s'agit. J'ai trouvé l'histoire plate et relativement sans intérêt.
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Titre mal approprié pour un récit totalement linéaire, sans intrigue ni suspense. L'histoire aurait pu mettre en haleine par exemple si elle avait commencé par la fin, et s'était poursuivie par la recherche d'explications. Les personnages seraient apparus au fil de l'enquête et l'on aurait alors pu parler de roman policier. Déçu par ce prix des lecteurs 2019.
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Eté oppressant, certainement, mais surtout un roman qui ne m'a pas convaincue.

En fait, tout est banal là dedans : écriture pas exceptionnelle, histoire pas exceptionnelle, narration pas exceptionnelle, et personnages pas mieux.

En fait, il se passe rien. C'est la vie monotone de personnages assez peu intéressants. Tout est vraiment plat et insipide, et même si le livre n'est pas bien long, cela ne l'empêche pas d'être ennuyeux.

Oui, ça parle d'un cadre social assez noir, oui la vie est pas facile...mais je sais pas. Il manquait quelque chose. La psychologie des personnages, on passe à côté. Pas d'action non plus. En fait, c'est très descriptif, et on entre dans la nuance à aucun moment.
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