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3,74

sur 711 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'été circulaire. L'été qui tourne en rond. Etés après étés.
Y a rien à faire ou bien pas grand-chose, y a guère que la fête du village ou la kermesse qui ramène un peu de vie dans ce patelin au pied du Lubéron.
Johanna et Céline, quinze et seize ans zone un peu. Johanna avec Saïd. Céline un peu avec tout le monde sans vraiment s'attacher, elle n'a qu'à se baisser pour les ramasser. Elle est tellement sexy dans son short taillé à raz la foune. A la maison c'est pas jouasse, le père maçon de profession tutute dur, la mère elle s'en fout un peu de tout, leurs amis, Patrick et Valérie ne valent pas mieux. Ce sont fait une raison de ne pouvoir avoir de gosses.
Pour s'éclater y a le centre commercial ou les piscines des résidences secondaires qui ne sont pas encore habitées. Ambiance …
Tout coule tout doucement sans réelle perspective d'avenir, les choses sont en place et paraissent immuables. Jusqu'au jour où les événements vont se précipiter.
L'écriture nous décrit cette situation. Dans la première partie, c'est un peu l'ennui, la chaleur est écrasante, la vie étouffante. Une vie de gens repliés sur eux-mêmes. Tout doucement de sa plume acérée Marion Brunet nous entraine dans les profondeurs des sentiments de ses personnages. le lecteur passe de la pleine lumière de l'été au noir profond de la nuit
Une descente aux enfers pour certains, d'autres se sont forgés une carapace pour échapper au quotidien.
Un roman habile pour regarder la société au fond des yeux et y déceler les disfonctionnements.
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Jusque-là plutôt autrice de littérature jeunesse, Marion Brunet s'est, cette fois, lancée dans un roman pour adultes, qualifié de « policier ». Ayant plutôt apprécié les différents ouvrages que j'ai pu lire d'elle, je me suis acheté celui-ci et je n'ai pas résisté à le lire en ce début de printemps ; même si j'avais prévu, au départ, de me le garder pour cet été, pour une lecture de circonstance.

Dans cette histoire, nous allons rencontrer deux soeurs issues d'un milieu plutôt pauvre : Jo, quinze ans, et Céline, seize ans. Lorsque cette dernière tombe enceinte, leur père devient fou de rage et de colère. Autour d'elleux, dans la petite ville, tout le monde va chercher à savoir qui est le père de l'enfant, mais la jeune future maman ne veut rien dire…

Deux soeurs que tout oppose mais qui restent unies malgré tout, contraintes de le faire étant donné la violence familiale dans laquelle elles vivent et leur statut social qui ne fait pas d'elles des privilégiées.

Si vous lisez ce roman, ne vous attendez surtout pas à un policier ou à un thriller, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Point de nombreux meurtres sanglants ici, mais plutôt une critique de la société, on ne peut plus salvatrice, d'ailleurs. Si ce livre ne peut pas être qualifié de thriller, selon moi, nous pouvons aisément lui accorder le terme de « roman noir ».

Malheureusement, les personnages étant parfois clichés et leurs comportements très prévisibles, je n'ai pas réussi à apprécier comme je le voulais cette histoire, bien que la réflexion apportée sur notre société actuelle fût réussie.
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J'ai été intriguée par le titre.
"L'été circulaire" ?
Circulaire, comme un cercle vicieux.
Circulaire, comme un tour de manège, comme une chanson qui revient sans cesse.
Circulaire, comme une fatalité, comme des ados qui tournent en rond, dans un Sud-Est écrasé de soleil ...
Court et percutant, ce livre m'a parfois rappelé "D'acier" de Silvia Avallone, livre que j'avais apprécié aussi
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Plus qu'une intrigue policière, c'est une chronique du racisme ordinaire que nous sert Marion Brunet.
Qu'est-ce que c'est âpre et déprimant ! On est chez les Beaufs du Sud de la France, dans une famille où l'on torgnole la gamine de 16 ans qui vient d'annoncer qu'elle est enceinte, et où l'on se méfie de la cadette au prétexte qu'elle a les yeux vairons... Pitié, on est au XXIème siècle ! Et alors, débute l'intrigue : mais qui donc est le géniteur de l'enfant à naître ?
(J'ai rapidement trouvé)
Je ne doute pas que l'auteur, ancienne éducatrice spécialisée, se soit inspirée de familles qu'elle a croisées pour décrire ses personnages, mais le manque continu de tendresse, de douceur, de chaleur, d'amour, de bienveillance, m'a démoralisée. Heureusement, ça se lit rapidement, le style est sec et efficace, et la langueur estivale est bien rendue. Mais je préfère les histoires qui exaltent le meilleur de l'Homme, malgré tous ses défauts.
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Après une entrée en matière prometteuse, à savoir un premier chapitre violent qui laisse penser qu'on va aller se frotter au misérabilisme, la suite... se lit. Plutôt bien d'ailleurs. Mais sans grand intérêt pour ma part.
Mon embarras a commencé quand je me suis rendue compte que l'histoire racontée était sensée être actuelle alors qu'elle use du vieux poncif obsolète campagne/pauvreté/inculture face à ville/richesse/culture. L'action se serait déroulée au minimum une génération plus tôt, je dis pas... mais dans les années 2010... sérieusement ? Et encore, quand je dis une génération plus tôt, je suis gentille. Parce que mon embarras n'a fait que croître face à certains détails qui se voudraient représenter l'opinion majoritaire des habitants du Lubéron, qui sont donc arriérés et brutaux, contrairement à ceux d'Avignon qui connaissent le théâtre, eux. Comme par exemple le fils de salaud qui ose engrosser une belle fille de seize ans et qui devrait penser à l'épouser. Comme par exemple la méfiance, si ce n'est la peur, qu'inspirerait une paire d'yeux vairons à cause de croyances mystiques.
Ouais...
En fait, j'ai carrément eu l'impression que l'auteur se servait de la campagne comme justificatif à la bêtise de ses personnages, et ça, en plus de ne pas aimer, en plus de cramer tout suspens (parce que la violence engendrée répond sans surprise à ces clichés), ça a rendu l'histoire invraisemblable pour moi. Et malheureusement, ce qui fait la force d'un bon roman social noir, c'est la crédibilité...
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Ce livre n'est absolument pas un roman policier. C'est l'histoire d'une famille qui habite dans le Sud de la France, un couple et de ses deux filles adolescentes dont l'une est enceinte. Chaque adulte est bourré de rancoeurs, de frustrations et de racisme. Ce sont des vies abimées par la routine et le manque d'espoir. Seul le personnage de Johanna apporte un peu d'espérance et encore. Quelle tristesse, cette description de gens qui ne trouvent le bonheur dans rien.
Je trouve que les individus sont complètement arriérés, et un peu à contre-courant de notre époque. de nos jours Céline aurait avorté, Johanna ferait le buzz avec ses yeux vairons. Depuis longtemps Céline aurait lâché le nom du père à sa soeur. Bon je ne vais pas refaire l'histoire mais je m'y suis passablement ennuyée, et que de longueurs. Une qualité demeure, c'est très bien écrit.
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Céline et Johanna sont deux adolescentes, soeurs avec peu de différence d'âge mais très différentes de caractère. le roman se passe en été, du côté de Cavaillon. Céline est enceinte à 16 ans, elle refuse de dire qui est le père, elle a beaucoup de charme et aime séduire. Johanna a 15 ans et est plus "cérébrale", elle a du caractère et réfléchit plus que sa soeur, elle, elle veut croire en un avenir plus radieux et ailleurs. le père est un maçon d'origine espagnole qui travaille dur, la mère, Séverine, a eu ses filles très tôt et l'impression de ne pas avoir eu de jeunesse.
Le roman raconte avec beaucoup de réalisme mais aussi des clichés, cet été où Céline va accoucher, où tout va changer. le roman creuse bien les personnages, on connaît leurs pensées les plus profondes, ce qu'ils ne veulent pas montrer aux autres. Il se passe des événements très graves qui seront étouffés mais c'est l'été où les deux jeunes filles vont mûrir.
Un peu cru, crédible et intéressant, bien écrit. Je recommande, petit bémol pour les stéréotypes, cependant.
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Dans une petite ville du Midi de la France sous un soleil écrasant, Céline seize ans consciente de sa beauté indécente et sa soeur Jo âgée de quinze ans s'ennuient. Les deux adolescentes subissent un quotidien morne avec peu de distractions hormis des virées nocturnes en catimini dans les piscines des villas, et la fête foraine annuelle. Des vies étriquées avec des accès de violence de la part du père qui verse dans les petits trafics et tient des propos racistes envers le fils des voisins arabes. Leur mère cantinière a brûlé trop vite sa jeunesse et le regrette.

L'histoire est quasiment pliée, la suite est pratiquement courue d'avance comme si rien ne pouvait empêcher la fatalité et le drame. Les différences entre les classes sociales, la honte et la frustration nourrissent une tension papable renforcée par l'écriture sans fioriture de Marion Brunet. le désoeuvrement tout comme la complicité et la solidarité des deux soeurs sont soulignés. Sans prendre des chemins de traverse, c'est direct.

Ce roman social, noir et âpre, sans éclaircie laisse un goût amer en bouche. Je suis bien embêtée car je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non. Un peu trop prévisible à mon goût, cette lecture diffuse une ambiance qui colle à la peau et j 'ai souvent pensé à Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu et à D'acier de Silvia Avallone. Mais pour moi, il lui manque un supplément d'âme.
Une chose m'échappe cependant, pourquoi ce livre est-il classé dans la catégorie roman policier alors que ça n'en est pas un ?
Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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Ce roman m'a été offert par une lectrice lors du pique-nique Babelio 2019. C , est le premier livre de Marion Brunet que je lis. Merci pour cette découverte !
C'est un roman noir, très noir, sur les difficultés sociales et quotidiennes d'une famille ouvriere du Sud de la France, sur fond de chômage et de racisme ordinaire. Ou l'on suit notamment les péripéties de deux soeurs, dont l'une va tomber enceinte à l'adolescence, comme l'avait été sa mère. Cette nouvelle est accueillie extrêmement violemment dans sa famille, et l'agressivité est à son paroxysme du fait qu'elle est la seule à connaître le père.
Je m'attendais à un polar, or il n'en n'est rien. L'écriture est très juste et cinglante, c'est presque un roman sociologique. C'est une description très fine de cette frange de la societe, reflet des grosses difficultés de la société française.
Je comprends l'engouement pour ce roman, même si je n'ai pas du tout accroché. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et un suspens relatif.

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Un été circulaire.

Comme un manège qui tourne en boucle dans une fête foraine ?
Comme une chanson qui accompagne en boucle ce manège ?
Comme une histoire familiale qui se répète en boucle ?

Céline, seize ans, est enceinte. Comme Séverine, sa mère, fut enceinte d'elle à tout juste un an de plus.
C'est peu après une virée à la fête que la jeune fille est obligée d'avouer sa grossesse, mais refuse de révéler le nom du père de son futur enfant.
Samuel, le père de Céline, maçon brut de décoffrage – elle était facile celle-là –, réagit comme souvent lorsque la situation lui échappe, à coup de claques. Mais rien n'y fait et Céline garde secrète l'identité du géniteur.
Malgré une certaine insouciance apparente, les filles profitant de l'été pour squatter les piscines des villas délaissées par leurs occupants et vivre leur jeunesse, la montée de la tension est palpable, tant Samuel, que son ami Patrick n'arrive plus à calmer, rumine dans son coin ce qu'il considère comme une tache sur sa famille dont tout le monde, selon lui, ne peut que rigoler.
Rancoeur, alcool, racisme, le mélange risque de devenir explosif sur un terreau de plus en plus propice à la bêtise.
J'ai surtout apprécié le regard désabusé, critique autant que cynique, que Jo, quinze ans, porte sur sa famille. La petite s@ur de Céline, personnage d'une grande force de caractère, apporte une certaine dimension à un récit qui tourne un peu en rond, malgré la belle plume de l'auteure.
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