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126 pages
Valentine Brunet, Nice (01/01/1900)
3/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
 
 
Petit recueil, au style agréablement désuet,
comportant cinq parties :
. LA MARCHE DES SAISONS
. EN SUIVANT LES ROUTES
. LE POURPRE SUR LE CIEL
. SUR LA STÈLE DES SIÈCLES
. LES COROLLES SECRÈTES

où sont passés en revue :
- les lilas " le souffle du zéphyr, les flammes amoureuses/D'un baiser du soleil à la jeune saison.,

- l'âme " une nymphe et rieuse et furtive/Qui joue au fond des bois, se raille des sylvains,

- décembre où " Les tout jeunes sapins, comme un escadron vert,/Montent la garde./Ils étendent leurs bras, surprenants candélabres /Où la Noël pendra pommes d'or, petits sabres,

- la côte d'azur où " Il suffit de longer la mer bleue et chantante,/D'aller vers la montagne où blanchit l'olivier,/De boire à pleins regards la lumière éclatante ?

L'auteure s'interroge sur ce qu'est un poète " Ce mot mélodieux que ta bouche répète/A le parfum des soirs et la douceur du luth ;/Il triomphe du temps, outrepasse le but…



Telles, ces quelques citations illustrant mon propos :

" LA MARCHE DES SAISONS
Aux lilas
Vous êtes pour mon coeur la caresse des cieux,
O lilas, frais lilas dont le printemps se pare ;
Votre mauve pâleur est si douce à mes yeux,
Votre tendre parfum est précieux et rare
Et chacune des fleurs de vos grappes nombreuses
Enferme en son calice une haleine, un rayon :
Le souffle du zéphyr, les flammes amoureuses
D'un baiser du soleil à la jeune saison.
p.15


" LA MARCHE DES SAISONS
Mon âme est une nymphe et rieuse et furtive
Qui joue au fond des bois, se raille des sylvains,
Taquine le dieu Pan et sa barbe rétive
Et s'enfuie se cacher dans le creux des ravins.

Elle foule les prés de sa course folâtre
Lance au nez d'un vieux faune une pomme de pin,
Dérobe, en sautillant, sa flûte au jeune pâtre,
Cueille à son gré l'arbouse et la fleur d'aubépin.
p.16


" LA MARCHE DES SAISONS
DÉCEMBRE
      Les feuilles sont tombées…..
J'erre dans la forêt immense et ravagée
      Par l'implacable hiver.
Dans l'épaisseur des bois, il a fait des trouées ;
      Les feuilles sont tombées…
Sur les bords des sentiers, au long de leur rangée,
Les tout jeunes sapins, comme un escadron vert,
            Montent la garde.
Ils étendent leurs bras, surprenants candélabres
Où la Noël pendra pommes d'or, petits sabres,
Bonhommes de clinquant qu'une foule regarde
            Extasiée et naïve,
Celle des enfants, sûrs que Jésus arrive
Jusqu'à leurs frêles mains, dans cette nuitr divine
      Où leur âme enfantine
Proclame son bonheur devant l'arbre enchanté…..
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pourquoi faut-il que le sentier soit dévasté !…
p.35


" EN SUIVANT LES ROUTES
SUR LA CÔTE D'AZUR
S'il est des jours chargés de tristesse et de larmes,
Il est des jours si clairs, si tendre et charmeurs
Que le coeur enivré prend de nouvelles armes
Et chante un hymne au ciel, comme de gais rameurs.

Il suffit de longer la mer bleue et chantante,
D'aller vers la montagne où blanchit l'olivier,
De boire à pleins regards la lumière éclatante
Qui couvre de vernis le soyeux poivrier,

Pour sentir s'effacer la pensée obsédante,
Pour voir fuir le souci comme un voisin jaloux,
Pour que s'élève en nous une oraison fervente
Au soleil qui délivre et rend les jours si doux !
p.46


" LE POURPRE SUR LE CIEL
CE QUE C'EST QU'UN POÈTE
Tu demandais, enfant, ce que c'est qu'un poète…..
Ce mot mélodieux que ta bouche répète
A le parfum des soirs et la douceur du luth ;
Il triomphe du temps, outrepasse le but
De notre humaine vie et dresse comme un temple
Sa sereine grandeur ; ton front qui la contemple
S'incline avec amour comme devant les dieux,
Car tu sais que ce nom retentit dans les cieux.
Ce nom, pensif et pur comme une nuit sans voile,
Ce nom qui met un nimbe et promet une étoile,
Tout empli de chansons, de larmes et de cris,
D'inlassables espoirs et de beaux lis fleuris,
À l'auréole ardente et jeune de l'aurore
Et le reflet pourpré des soirs qu'un soleil dore,
Ensanglante et revêt de son loyal manteau
Avant de s'enfoncer dans l'ombre du tombeau.

p.65


" LES COROLLES SECRÈTES
LES RÊVES
Qui ne les connaît pas, les rêves adorés
Qui mettent sur nos yeux leurs voiles diaprés ?...
Les rêves chaleureux dont l'esprit se défend
Mais le coeur chérit d'un amour triomphant,
      Car ce sont des phalènes
Irisés des rayons de l'espace azuré
      Et portant sur leurs ailes,
      Comme les hirondelles,
      Les fragrantes haleines
D'un céleste jardin à jamais désiré.
p.110
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
EN SUIVANT LES ROUTES


SUR LES BORDS DU LAC DU BOURGET

Les mots sont impuissants à peindre les nuances
      Du lac, vêtu par les vapeurs,
         De teintes idéales.
Sous le soleil si chaud de l'arrière-saison,
Septembre lumineux, malgré ses remembrances,
Ne laisser naître en nous que de fragiles peurs :
Août règne encor au ciel, vainqueur des heures pâles,
Colorant les dahlias, fougueuse floraison,
Et, malgré son ardeur, la fraîcheur des prairies
Fait rêver de chromos aux tendres bergeries.

p.58
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LE VERS


Le vers a la splendeur du diamant intangible ;
Le stylet du critique en vain le prend pour cible :
Il demeure intégral, royal, incoercible,
La prose, auprès de lui, n'est qu'un pauvre argile
Que le commun façonne et transforme à son gré,
Mettant pour sol un mi, pour fa dièze un ré,
Car la prose est changeable et d'armure fragile.


p.69
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LA MARCHE DES SAISONS


Il est des soirs si blonds, il est des nuits si douces,
Des jours si parfumés de tendresse et d'espoir,
Des jours qui vont glissant comme un pas sur des mousses,
Des jours où le bonheur a mis ses reposoirs !

p.21
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