Plein gris

Emma, la narratrice, Eloïse, Sam et Clarence, forment une bande d'amis soudés et inséparables depuis l'enfance. Ils partagent le goût de la voile. Clarence leur présente Victor, le fils de sa nouvelle belle-mère. L'arrivée de ce cinquième élément va perturber l'équilibre du groupe. D'autant que Victor n'a pas le pied marin. Et leur traversée en Irlande va se révéler cauchemardesque : "Pince-me et Pince-moi sont dans un bateau. Pince-me tombe à l'eau. Qui reste-t-il ?" sur fond de tempête.
Un bon récit de mer, palpitant, sans être alourdi par le vocabulaire marin, qui fait que même si on navigue pas, on ne se sent pas largué. Récit doublé d'un huis clos, entrecoupé de flash-backs qui permettent de comprendre comment on en est arrivé au drame. Récit de mer, thriller et roman d'initiation. Les héros sont des adolescents, qui quittent l'enfance quand ils embarquent, et reviennent marqués par la vie.
Etre adulte, c'est assumer ses actes, n'est-ce pas ?

C'est Emma qui raconte son histoire. Celle de son amitié si forte avec Clarence qu'elle aime depuis toujours et bien plus que cela. Avec leurs amis Sam et Elise ils forment un quatuor soudé, au-dessus de tout, bien à l'abri dans leurs certitudes d'être une bande exceptionnelle. Mais Victor débarque et tout dérape. Il y a deux temporalités dans le roman : celle du récit de voyage tragique en pleine mer au coeur de la tempête et celle qui s'étale sur plusieurs années et nous permet de comprendre les liens qui les lient et ce qui amène le drame. C'est extrêmement bien écrit et mené, sans temps mort. On retrouve en lisant ce roman les émotions et les questionnements de l'adolescence. Un très bon roman pour grands ados.

Je n ai pas lu ce livre comme un roman policier
J ai été attirée par la couverture et comme j avais entendu parler de Marion Brunet je me suis décidée
Une surprise très agréable
Ce roman est surtout une histoire d amitie entre 5 adolescents avec ses questions et ses ailes
Comment survivre à bord de ce voilier?
La solidarité sera la plus forte

J'ai lu absolument tous les romans de Marion Brunet (même sa série jeunesse de L'ogre à poils), elle fait partie de mes références en littérature française, une auteure dont je pourrais lire avec joie sa liste de courses, une écrivaine d'un immense talent qui nous offre encore une fois un roman d'une grande qualité.

Voilà un roman court qui prouve que l'intensité d'une lecture ne dépend aucunement du nombre de pages. Quel est le début de ce livre ? Une amitié qui perdure à travers les années ? L'arrivée d'un nouveau membre qui brise l'équilibre d'un groupe ? Une virée en bateau qui tourne au cauchemar ? La découverte d'un cadavre ou l'arrivée d'une tempête ? En réalité il y a de multiples commencements qui vont entraîner leur lot de conséquences, d'émotions et de tragédies.

Lu en une heure, ce roman a su me captiver, me surprendre et me toucher. Comme je l'ai dit j'adore Marion Brunet mais en lisant la quatrième de couverture je me demandais tout de même si elle arriverait à tenir le distance, à garder notre attention dans ce huis clos si restrictif. le pari est réussi haut la main : en alternant les souvenirs et le présent, Marion Brunet fait progressivement monter la pression. le lecteur ne peut s'empêcher de tourner les pages afin de connaître les réponses à toutes ces questions : les jeunes vont-ils survivre ? Qu'est-il arrivé à leur leader ? Qui a tué Clarence ? Pourquoi l'amitié de ce groupe semble détruite ?

C'est un thriller redoutable, une histoire d'amitié émouvante, une intrigue amoureuse touchante, des morceaux de vie qui amènent inexorablement à ce moment crucial, à ce voyage qui marquera à jamais l'existence de l'héroïne/narratrice (Emma), d'Élise, Victor, Sam et bien sûr Clarence... Lorsque la haine, la jalousie, les secrets et mensonges refont surface, lorsque la peur prend le pas sur des liens a priori indéfectibles cela donne un roman haletant !

En définitive, j'ai adoré ce nouveau roman de Marion Brunet, une écrivaine qui sait se renouveller constamment et sait toujours surprendre son lectorat. Une réussite !
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Tout est bien fait dans ce livre qui tire son inspiration à la fois des films catastrophes (coucou les ailerons) et des dieux grecs vengeurs. le récit en lui-même, sa structure narrative, qui permet de débobiner le fil des souvenirs peu à peu, entremêlant habilement passé et présent pour donner plus d'ampleur à ce qui s'est produit, à ce qui est en train d'arriver, la montée dramatique et le suspens entourant le coupable (parce qu'on comprend qu'il y en a forcément un). La plume est par ailleurs efficace, habile et percutante, tant dans sa dissection des psychologies que dans la description d'une première relation sexuelle ratée ou encore du rendu du stress qui monte quand la tempête frappe.
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Dans ce thriller haletant, on suit une bande de 5 copains au lycée. Ils habitent près de la mer et font presque tous du bateau depuis leur plus jeune âge. Un beau jour, ils convainquent leurs grands-parents de leur prêter leur voilier et partent tous les 5 quelques jours en excursion dans le but de rejoindre l'Angleterre et de revenir. Mais ce qui va se dérouler durant ces quelques jours était imprévisible. Entre drame sentimental et expérience navale, vous trouverez votre bonheur en lisant ce roman.

Depuis mon énorme coup de coeur pour Sans foi ni loi, j'attendais avec grande impatience le nouveau roman jeunesse de Marion Brunet. On quitte complètement l'épopée en plein western pour se retrouver en huis clos sur un voilier. J'imaginais déjà cette ambiance de suspicion, de tension, d'émotions exacerbées mais l'autrice a choisi d'élucider cette enquête d'une autre façon.

La narration est en point de vue interne. C'est à travers les yeux d'Emma que l'histoire est racontée. le fait de ne connaître la version des faits que d'un individu sur cinq permet d'introduire habilement la notion de perception et je trouve qu'elle est particulièrement bien exploitée ici. La construction de l'histoire est fait d'une façon assez classique en roman policier : un chapitre au présent suivi d'un chapitre en flash back. Ce retour en arrière permet de remonter à la première rencontre entre la narratrice et Clarence, le défunt; une rencontre décisive dans la construction du groupe de copains. On comprend progressivement ce qui les lie, ce qui les sépare, pour espérer arriver à ce qui a conduit à la mort de l'un d'entre eux…

Le côté angoissant du roman ne naît pas de la suspicion mais du phénomène climatique qui les menace tous : la tempête se lève en plein milieu de l'océan et les adolescents n'ont pas le temps de faire la lumière sur le drame. Si je reconnais l'originalité des péripéties, je regrette de ne pas avoir trouvé l'ambiance noire que j'espérais à la lecture du résumé. D'ailleurs, le fait que tous s'entraident malgré la mort de l'un des leur m'a lancé sur une hypothèse de fin qui s'est avérée être juste. Encore une fois, je me suis retrouvée face à une lecture dont la révélation finale était bien trop évidente.

Un autre détail m'a gênée : la profusion de termes propres à la navigation. Si cela permet l'immersion, cela m'a néanmoins sorti de ma lecture car j'aurais aimé connaître la signification des manoeuvres, savoir ce qu'est un winch, un hauban ou des drisses. J'aurais aimé en fin de livre trouver un schéma de voilier avec une légende ou un lexique.

En tant que professionnelle du livre, un ultime détail m'a chagrinée : la fin flirte un peu trop avec la loi sur les livres jeunesse. Si vous ne savez pas quelle est cette loi, je vous rappelle son contenu (modifié depuis 2011) : « Les publications mentionnées à l'article 1er ne doivent comporter aucun contenu présentant un danger pour la jeunesse en raison de son caractère pornographique ou lorsqu'il est susceptible d'inciter à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes, aux atteintes à la dignité humaine, à l'usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ou de substances psychotropes, à la violence ou à tous actes qualifiés de crimes ou de délits ou de nature à nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral de l'enfance ou la jeunesse.
Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse. »

Le roman respecte à la lettre ce texte; du moins depuis qu'il a été modifié. Avant cela, il existait une notion que je trouve très importante : ne pas présenter le mensonge sous un jour favorable. Je trouve que cette consigne n'est pas réellement respectée et cela me gêne. Si vous avez lu ce livre, j'aimerais beaucoup en débattre avec vous.

En somme, je n'ai pas été séduite par Plein Gris, que ce soit par ses personnages, son ambiance ou sa morale.
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Pour ce groupe d'amis inséparables, cette croisière en Irlande à bord d'un voilier devait être idyllique. L'occasion pour ces cinq lycéens unis par leur passion de la voile de décompresser avant les épreuves du bac et de profiter de quelques jours de liberté.

Mais, pour Elise, Sam, Emma et Victor, le voyage vire au cauchemar brutalement. le corps de Clarence, le leader charismatique de la bande, flotte contre la coque du voilier.

Que s'est-il passé pour que tout dérape si violemment? Alors que les secrets et les rivalités remontent à la surface, une tempête s'annonce, redoutable…

Attention aux secousses, car cette histoire remue fortement. le lecteur se retrouve balloté par les vagues en plein coeur d'une mer déchainée grâce aux descriptions saisissantes de Marion Brunet. L'immersion est totale. Les flashbacks nous permettent de souffler un peu et, petit à petit, les pièces du puzzle s'imbriquent.

L'auteure excelle à nouveau avec ce roman jeunesse prenant et angoissant. L'intrigue est habilement menée et Marion Brunet capte remarquablement les émotions de ces lycéens. La tension monte crescendo à mesure que les chances de survie s'amenuisent, que la peur tétanise et que leur amitié vole en éclats.

Mal de mer assuré avec ce huis clos haletant qui signe la fin de l'insouciance pour ces adolescents.
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Un livre jeunesse qui nous emporte en mer pour une croisière entre ados qui tourne à la catastrophe.
L'auteure parvient à nous tenir en haleine sur tous les plans : la tempête qu'essuient nos jeunes navigateurs, le drame qui s'est produit, les relations entre les uns et les autres qui les ont conduit là.
J'avais déjà beaucoup apprécié Frangine de la même auteure, je confirme donc mon engouement pour Marion Brunet !

J'aime les livres qui donnent le mal de mer, et plein gris a rempli le contrat !

Plein gris est un roman facile à lire, que j'ai lu en quelques jours sans voir passer les pages. L'histoire est prenante, le style d'écriture accessible à tous.

L'histoire est simple, et peut paraitre un peu trop simple mais c'est un roman jeunesse! Un groupe de jeunes inséparable, mordus de navigation, partent depuis la Bretagne pour leur première virée sans adultes jusqu'en Irlande. Après quelques jours de navigation, l'un deux est retrouvé mort, flottant proche du bateau, avec une trace de coup au niveau de la nuque. le coupable est sur le bateau, mais qui est-ce ?
On découvrira vite que dans ce groupe, d'apparence si soudé, des conflits existaient, certains récents, d'autres plus anciens et bien plus profonds...