Ce n'est pas le moindre des paradoxes de ce roman, considéré à sa sortie, en pleine guerre froide, comme un ouvrage de référence décrivant de façon rationnelle les mécanismes pouvant conduire à la guerre nucléaire, d'avoir donné lieu à une adaptation cimétograhique loufoque de Stanley Kubrik.
- Docteur Folamour ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe - Avec
Peter Sellers dans le rôle principal.
Dans une étude parue en 2015, "Quand la raison faillit perdre l'esprit La rationalité mise à l'épreuve de la Guerre froide", (Zones Sensibles), Judy L. Klein, Rebecca Lemov, Michael D. Gordin,
Lorraine Daston, Paul Erickson, Thomas Sturm s'appuient sur le récit de
Bryan Peters :
Dans la salle des opérations du Pentagone, flanqué de ses chefs d'état-major et de l'ambassadeur soviétique, le Président des États-Unis s'entretient au téléphone rouge avec le dirigeant de l'URSS. Les deux hommes ne disposent que de quelques minutes pour sauver la planète d'une guerre thermonucléaire déclenchée par un bombardier américain hors de contrôle. Alors que la tension est à son comble, tout dépend littéralement de la rationalité dont ils sauront faire preuve à ce moment crucial de leurs dernières ressources rationnelles.
Le roman prend la forme d'un relevé, heure par heure et minute par minute, des échanges entre les différents protagonistes, de leur degré de confiance les uns envers les autres, de leurs doutes, des conseils que leur donnent les faucons et les colombes de leur camp.
Un huis clos dont le principal acteur est le bombardier fou qui caracole à son altitude de croisière avec un équipage persuadé de mener un combat juste et décidé à aller jusqu'au bout de sa mission.
Un livre vieillot qui n'a pas pris une ride. A découvrir.
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