AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Fables tome 21 sur 25
EAN : 9782365773812
192 pages
Urban Comics Editions (10/04/2014)
4.36/5   28 notes
Résumé :
Lorsque Thérèse, jeune louve de Blanche Neige et Bigby, reçoit pour cadeau de Noël un curieux bateau en plastique rouge, commence alors pour elle une aventure étonnante au coeur du Royaume de Toyland. Trop occupée à former l'héritier du Vent du Nord, la meute ne se rend compte que bien tard de sa disparition... (Contient : Fables Vol. 18 : #114-123)
Que lire après Fables, tome 21 : Au pays des jouetsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Fables Vol. 21 (épisodes 141 à 149). Il s'agit du dernier tome et du dernier épisode de la série. Il constitue à la fois le tome 22 de cette série, mais aussi l'épisode 150, initialement paru en 2015, écrits par Bill Willingham comme tout le reste de la série depuis le premier numéro.

-
- Farewell (histoire principale, 78 pages, dessins et encrage de Bill Willingham, mise en couleurs de Lee Loughridge) – L'histoire est racontée par Ambrose Wolf qui l'écrit dans un futur plus ou moins lointain. Il évoque la suite du duel entre Prince Brandish et Lancelot. Il y a un combat de magie, le retour d'un personnage cru mort, un affrontement sans pitié entre 2 soeurs, et des bien des choses encore.

Bill Willingham et Mark Buckingham ont donné plusieurs interviews pour accompagner la parution de ce dernier épisode, pour bien préciser que s'ils ne s'interdisaient pas de revenir à cet univers, ils avaient la ferme intention de réaliser une rupture durable d'avec ces personnages. Cette première partie de ce dernier tome apporte une conclusion à l'intrigue principale et à de nombreuses intrigues secondaires. le scénariste a préparé cet arrêt de longue date, ayant déjà évoqué la fin de Fableville dans les épisodes 139 & 140 (tome 20). Il avait déjà commencé à raconter les dernières histoires d'un certain nombre de personnages dans le tome précédent. Dans l'épisode 134, 2 personnages décédés avaient tenu une conversation sur le thème du départ qui s'appliquait de manière manifeste à l'arrêt de la série un an plus tard.

Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de Buckingham pour une dernière fois. Willingham découpe son récit en courts chapitres de 4 à 8 pages, passant en revue de nombreux personnages, avec des scènes de foule, comme des scènes intimistes. le dessinateur est impliqué à 100% avec des personnages magnifiques, des images immédiatement lisibles, empreintes de ces plis et replis, caractéristiques de son encrage. Outre le plaisir indéniable de contempler ces personnages devenus si proche du lecteur en 150 épisodes, il y a également celui lié aux différents lieux, ainsi que les structures de pages caractéristiques, avec leur bordure verticale.

En prime, la mise en couleurs de Lee Loughridge est magnifique de bout en bout. Elle ressemble à de l'aquarelle, avec des teintes légèrement délavée pour donner un aspect intemporel aux images. Ces pages sont splendides de bout en bout, qu'il s'agisse de scènes d'action (un nouveau duel à l'épée), de scènes de destruction massive, de scènes de foules. le lecteur les apprécie d'autant plus qu'il sait que ce sont les dernières. Il n'y a effectivement pas d'équivalent dans les comics contemporains.

Le lecteur attentif (et avec une bonne mémoire) revoit donc passer de nombreux personnages de premier plan (le vieux Roi Cole, maire de Fableville) ou très secondaires (June Rodney, Junebug qui emménageaient à Fableville dans l'épisode 130).

Willingham recentre donc son récit sur les 2 soeurs, en incluant les enfants de Blanche Neige et Bigby. L'intrigue principale est résolue de manière entièrement satisfaisante, à la manière de ce scénariste (il suffit de se souvenir de la guerre contre l'Adversaire). Il ne se contente pas d'apporter une résolution en bonne et due forme, il envisage également une autre alternative en montrant en quoi elle aboutissait à une impasse, et était donc inenvisageable. Arrivé à la fin, le lecteur n'a qu'un regret, à savoir que l'intrigue secondaire relative à Camelot n'ait pas donné lieu à plus de développement.

Interrogé par un journaliste, Bill Willingham a indiqué que de son point de vue le thème principal de la série, le fil conducteur fut celui de la famille. Mais il ajoute qu'il appartient à chaque lecteur de se forger sa propre opinion quant à l'interprétation qu'il fait de ces histoires. Il y a autant de lectures qu'il y a de lecteurs. Effectivement, le thème de la famille est présent de façon explicite ou sous-jacente tout au long de chaque histoire.

Il est possible de mettre en avant un autre thème encore plus évident : celui de la littérature de l'imaginaire. Bill Willingham et les artistes qui l'ont accompagné ont mis en scène des personnages issus de fables, contes et légendes pour des histoires sans cesse renouvelées, sans aucun retour à un statu quo tiède et confortable. Enfin, Bill Willingham a disséminé avec parcimonie quelques références littéraires, ce tome citant le poète Ted Hughes (Edward James Hughes, 17 août 1930 - 28 octobre 1998), et évoquant la célèbre maxime de Lord Acton sur le pouvoir absolu.

Le scénariste s'est parfois reposé sur une dichotomie Bien/Mal assez pratique en termes de dynamique d'intrigue, mais même les bons ont toujours conservé une part d'ombre, y compris dans les moments les plus basiques. Il a tenté à une deux reprises de s'aventurer dans des terrains politiques, avec une maladresse telle que le lecteur ne regrette pas qu'il n'ait pas persisté dans cette voie.

Le profil psychologique de chaque personnage n'était pas très fouillé, ni très complexe. Néanmoins le comportement de chaque personnage relevait de celui d'un adulte et pas d'un adolescent. Au fur et à mesure des crises à affronter, le lecteur a pu apprécier les valeurs de chaque personnage. de ce point de vue-là, ils étaient tous dotés de solides convictions, à commencer par le Prince Ambrose et sa ferme décision de refuser de s'aligner ou de compromettre ses valeurs.

Si cette série a pu durer autant de temps (depuis 2002 jusqu'en 2015), c'est à la fois parce ses créateurs ont refusé de faire du surplace, mais aussi parce qu'ils ne se sont pas reposés exclusivement sur le monstre du mois, ou le nouveau personnage recyclé à partir de contes et légendes oubliés. Ils ont su faire ressortir l'humanité des protagonistes, ainsi que leur fibre morale. À ce titre, ce dernier tome conclut la série dans la même tonalité. 5 étoiles.

-
- Pour ce dernier tome, Bill Willingham a fait les choses en grand et a inclus de nombreux autres récits pour être sûr d'avoir rassasié ses lecteurs. Il ne s'agit en rien de bouche-trous assemblés à la va-vite, mais plutôt d'éléments narratifs de nature diverse venant compléter le récit principal. Cela commence dès la couverture qui dispose de rabats intérieurs. Ainsi l'illustration de couverture correspond en fait à un dessin unique occupant l'équivalent de 3 pages, dans lequel Nimit Malavia a représenté 177 personnages, tous répertoriés et identifiés à l'intérieur pour que le lecteur les reconnaisse tous.

Après le récit principal illustré par Mark Buckingham, viennent des histoires courtes de 1 à 6 pages qui ont pour thème la dernière histoire de tel ou tel personnage, de premier plan ou secondaire. Chaque histoire est dessinée par un artiste différent. Ils sont au nombre de 25, avec certains ayant déjà illustré un épisode de transition (comme Niko Henrichon), d'autres des histoires courtes (comme Gene Ha), et même quelques artistes de la dernière heure (en particulier 6 pages dessinées par Neal Adams pour la dernière histoire de Noël). Steve Leialoha (l'encreur attitré de Buckingham sur la série) est également de la partie et dessine la dernière histoire de Boy Blue.

Non content de permettre au lecteur de voir un destin possible pour une multitude de personnages, il raconte également (en 1 page chacun ou presque) comment la prophétie relative aux enfants de blanche Neige et Bigby s'est accomplie. Il montre ce qu'il est advenu de Fableville après la dernière bataille racontée dans la première partie. Il a même inclus une page (dessinée par Bryan Talbot) relative à la dernière histoire du personnage incarnant la Mort. Il y a une postface de 2 pages dont les 2 tiers rédigés par Bill Willingham en guise d'adieu, l'autre tiers étant rédigé par Mark Buckingham, 2 pages de scénario pour montrer à quoi ressemblent les documents envoyés par Bill Willingham au dessinateur, et 2 pages de sketchs très succinctes de Buckingham, ainsi qu'un trombinoscope de tous les créateurs ayant participé à ce dernier épisode.

-
- À la fin de ce tome, le lecteur est effectivement rassasié, satisfait que ces créateurs aient pu achever leur série dans d'excellentes conditions, mais avec un petit pincement au coeur en se disant que c'est fini, que cette série qui l'aura accompagnée pendant plusieurs années de sa vie n'est plus là.
Commenter  J’apprécie          40
♫ Au pays, des jouets, comme dans tous les pays, on s'amuse pas, on pleure, on crie ♪ Il y a des méchants et des pas gentils ♫ (sur l'air de Candy, bien entendu).

Moi aussi j'aurais aimé me retrouver au pays des jouets, lorsque j'étais gosse, mais après ce que je viens de voir, j'ai plus envie du tout !

Pour ceux qui ont suivi la série, dans l'album « Rose Rouge » (Tome 16), Thérèse, la plus jolie des filles de Bigby et de Blanche, celle qui s'habillait comme une princesse, avait reçu un bateau comme cadeau au Père Noël.

J'avais pensé que c'était une erreur du vieux bonhomme en barbe blanche, et bien non ! Ce n'était pas une erreur mais une horreur et ce bateau va entrainer Thérèse dans une aventure qui fout les jetons et qui donnera des sueurs froides à toute sa famille.

Franchement, je me demande si Bill Willingham n'est pas un petit peu parent avec George R.R. Martin… Parce que lui non plus n'hésite pas à malmener ses personnages et à les faire mourir, la salaud.

Dans cet album, la prédiction qu'Ozma avait faite à Ambrose, un des louveteaux, va se réaliser, plongeant la famille Wolf dans la plus pure panique : Thérèse a disparu ! Puis ce sera au tour de Darien, l'aîné de la fratrie.

Vous le savez, j'adore Blanche et son Méchant Loup, Bigby, ainsi que leurs six – sept – louveteaux. Alors, en voir deux mis à l'honneur dans une aventure était un plaisir, mais là, j'ai souffert avec eux.

Thérèse aura une bonne leçon de vie, elle qui était toujours exigeante et précieuse, elle tombera bien bas avant de se relever tandis que son frère Darien, le fanfaron de la fratrie, celui qui est le chef, assumera vraiment son rôle de chef de meute.

Comme toujours, les personnages évoluent, les fanfarons font preuve de courage et de sacrifice, les petites filles gâtées apprennent une leçon, un tigre qui perdait ses rouages deviendra un élément important de l'histoire et un frère un peu gras deviendra la voix de la raison.

Un album magnifique avec une histoire bien triste.

Tous les dessins sont de Mark Buckingham (chouette), hormis ceux de la dernière partie, « En ce temps là » (épisode 122 – qui est de Gene Ha) et qui raconte une histoire du passé, une rencontre qui se passa dans le véritable monde des Fables, celle de la rencontre entre le Grand Méchant Loup et une femme à la peau verte qui lui révèlera un destin qui ne lui plaira pas du tout.

Encore un album qui m'a emporté ailleurs, m'a fait souffrir, frémir, et dont je sors avec les yeux qui piquent. Et je sens que je n'ai pas terminé avec les yeux rouges !

Vivement la suite et en espérant que mes préférés arrêtent de trépasser !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          90
19éme Tome de Fables et on approche doucement de la fin. Pour cet épisode, une nouvelle histoire. 2 même en fait !

Occupant plus des 3/4 de ce tome 19, Au pays des jouets voit Thérése, une des filles de Bigby et Blanche Neige, se retrouver dans un royaume peuplé de jouets cassés. Et cela car plus personne ne croit ni ne s'occupe d'eux. Thérése devient alors reine de ce monde et va devoir lui rendre sa beauté alors que ses parents et son frére la cherche... Un épisode réfléchi et fort réussit qui permet à l'histoire d'avancer, tout en réservant un destin tragique à un des personnages. Un destin auquel on ne pouvait pas s'attendre ! Pas trop longue et bien rythmé, cette histoire est un vrai plaisir suivi d'une plus petite mettant en vedette Bigby à l'époque où il était encore le grand méchant loup et que son destin était de mourir. Il va devoir lutter contre. Les dessins sont ici plus sombre, le trait plus réaliste, mais le résultat tout aussi réussit ! Ce 19éme tome est donc une réussite !
Commenter  J’apprécie          10
Après un très bon tome de transition, qui invitait à trouver un successeur au Vent du Nord, disparu après avoir mis fin à l'affrontement entre les Fables et Mister Dark, ce vingt-et-unième volet s'intéresse encore d'un peu plus près aux louveteaux de Bigby et Blanche Neige. En leur faisant passer des épreuves lors du volet précédent, afin de déterminer lequel était le plus apte à succéder à son grand-père, Bill Willingham était déjà parvenu à les mettre en avant et poursuit dans la même voie en se concentrant cette fois sur la petite Thérèse et un mystérieux jouet qu'elle a reçu pour Noël.

En suivant les pas de cette petite fille qui se retrouve embarquée pour le « Pays des Jouets » en suivant les conseils de son joli petit bateau qui lui demande de le remettre à l'eau, le lecteur ne se retrouve pas au milieu d'un gentil conte pour enfants, mais d'un récit particulièrement sombre. L'aventure de Thérèse et de son frère Dare, parti à sa recherche en compagnie de Lord Mountbatten, se déroule en effet dans un endroit plutôt lugubre, où les jouets ressemblent plus à des rebuts. Outre leur aspect bizarre, c'est également leur histoire personnelle qui n'a rien de réjouissant et qui ne manquera pas de toucher le lecteur.

Ce conte cruel, dessiné de main de maître par Mark Buckingham, est suivi d'une histoire en deux épisodes dessinée par Gene Ha. Ce récit indépendant intitulé « En ce temps là », revient sur le passé du Grand Méchant Loup et sur la rencontre avec cette sorcière qui lui dévoila son avenir. Une excellente parenthèse !

Bref, ce tome qui reprend les épisodes #114 à #123 de la série US s'avère une nouvelle fois excellent !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Quand les pays des jouets, des contes et légendes de notre enfance sont revus par Bill Willingham et comparses, le résultat est une Bd haute en couleurs qui relate des faits grandement improbables, vaguement gores et très sanguinolents. A ne pas mettre entre toutes les mains, cette BD est susceptible de nourrir les cauchemars.
Pour l'imagination 10/10
La puissance du graphisme 9/10
Parce que j'aurais aimé plus de douceur 2/10
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
Elbakin.net
14 octobre 2014
Pour l’instant, faute d’une mise en scène vraiment choc ou d’une approche réellement marquante, on se contentera de faire la moue sans trop y croire… Il ne peut pas en être ainsi, pas si vite, pas aussi simplement, quand bien même cette lecture en elle-même se révèle toujours aussi dense.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
13 mai 2014
L’un des meilleurs volumes de la saga depuis longtemps.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Thérèse restait au pays des jouets. Chaque jour, le chaudron magique la régalait avec des mets délicieux et toujours différents. Mais dans sa bouche, ils avaient un goût de cendres." p.147
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Bill Willingham (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bill Willingham
Les comics format poche débarquent en librairie ! Toutes les infos : https://www.urban-comics.com/urban-comics-nomad-nouvelle-collection-poche-durban-comics/ Batman La cour des hiboux – Première partie de S. Snyder & G. Capullo – 5,90 € Batman La cour des hiboux – Deuxième partie de S. Snyder & G. Capullo – 5,90 € Flashpoint de G. Johns et A. Kubert – 5,90 € Killing Joke & L'homme qui rit de B. Bolland, A. Moore, E. Brubaker & D. Mahnke – 5,90 € Batman White Knight de S. Murphy – 5,90 € – 224 pages Transmetropolitan Tome 1 de W. Ellis & D. Robertson – 7,90 € Transmetropolitan Tome 2 de W. Ellis & D. Robertson – 7,90 € Watchmen de A. Moore & D. Gibbons  – 9,90 € – 416 pages Fables Tome 1 de M. Buckingham, L. Medina & B. Willingham – 9,90 € Fables Tome 2 de M. Buckingham & B. Willingham – 9,90 €
Music : © rockstar trailer 109945
+ Lire la suite
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (72) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
242 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *}