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3,98

sur 474 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lecteurs et lectrices en quête d'une bande dessinée sympathique et distrayante pour vous détendre, fuyez !

Avec cette plongée dans le quotidien d'une bande de lycéens la plupart du temps sous l'empire de substances illicites et qui se refilent des MST, Charles Burns nous présente un univers malsain qu'on ressent d'abord via les dessins. Loin de laisser indifférents, on aime ou on n'aime pas ces dessins angoissants en eux-mêmes, mais on ne peut pas nier qu'ils collent admirablement à l'ambiance du récit.

Le début est un peu lunaire, ne m'étant pas du tout renseignée sur l'oeuvre avant de la lire je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été un peu perplexe au début, ne comprenant pas très bien ce que je lisais. On raccroche néanmoins rapidement les wagons, à mon sens il manque juste un peu de clarté quant à la chronologie des événements dans les premiers chapitres.

Satire de la jeunesse américaine, oeuvre qui suinte la dépression, la maladie, le sexe, la drogue, Black Hole n'est pas une histoire qui se raconte, c'est une BD qui se lit et qui se vit à travers le quotidien et les délires psychotiques des protagonistes. À éviter pour les dépressifs, à recommander à ceux qui cherchent un récit simple et poignant. Je comprends que ça ne plaise pas à tout le monde, mais à titre personnel cette oeuvre laissera une marque, c'est certain.

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Une petite ville de banlieue bien proprette, sa communauté d'habitants bien sous tous rapports, où tout le monde connait tout le monde et son lycée avec, bien entendu, son lot d'adolescents à la dérive. 💜

Le décor est à peine planté, que déjà, ça sent la teen story horrifique à plein nez ! 😅

- Il faut dire que le trait de Charles Burns est à lui tout seul une invitation au mystère et aux contes morbides. 🖤 -

Vous ajoutez à ce tas d'adolescents livré à lui-même, une MST extrêmement contagieuse, ayant la particularité de provoquer des mutations physiques aléatoires et plutôt difficiles à masquer, et BAM, vous avez une histoire bien sordide et dérangeante à souhait ! 💊

Que feriez-vous si une bête erreur d'adolescent, un simple moment de faiblesse face à la tentation, avait le pouvoir de ruiner votre vie et votre santé au point de vous rayer de la société du jour au lendemain ? 😵

Sans espoir de traitement ni de rédemption ? 😨

Portant chaque jour un peu plus le stigmate de cette erreur sur votre corps et votre visage... 😱

Quel choix vous reste-t-il ?
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Ca m'amuse ( un peu ) de voir dans d'autre critique la mise en avant de la non narration de ce chef d'oeuvre. Ici on touche à l'esprit et à ses afflictions. On touche à l'idée de Kafka quand il compose la métamorphose: comment rendre physique et palpable les affres de la souffrance psychique.
Pari réussis !
Outre le thème de l'adolescence toujours passionnant car le sujet y est au plus haut de sa perception au choses, esthétiquement parfait de bout en bout, fort et tres incarnés pour un livre "beau".
Ca rappel des choses ( Lynch ( une fois de plus Kafka ), la méprise de Nabokov, ....) et c'est bon...

Lien : http://www.mortenson.fr
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(...)Black Hole est un ovni. Non seulement par son incroyable et déroutant dessin en noir et blanc mais surtout pour cette histoire qui, à partir d'une métaphore, celle de la maladie qui « déforme » les corps des adolescents, traduit le malaise et le mal-être de la jeunesse américaine. S'il est difficile de passer la barrière d'un dessin beau mais terriblement cru, il n'en reste pas moins que ces albums abritent des claques (graphiques ou narratives) à chaque cases, des rebondissements toutes les deux/trois pages et une vraie profondeur sur l'ensemble de l'histoire.(...)

Lien : http://www.iddbd.com/2007/01..
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En 1973 dans la banlieue de Seattle, la rumeur d'une maladie mystérieuse ne fait qu'enfler après la disparition de plusieurs adolescents. Proche d'une MST, « la crève » (« The Bug » ou « the teen plague » en VO) se transmet par contact sexuel mais également à travers la salive et provoque d'étranges changements physiques allant du plus petit bouton à la mutation impossible à dissimuler. Les adolescents qui en sont atteints préfèrent abandonner le lycée afin de se réfugier dans les bois à l'abri des regards. La crève va modifier l'échelle sociale et brutalement changer les rapports entre les lycéens.

Charles Burns a ses thèmes de prédilection et n'hésitent pas à y revenir. Avant Black Hole, il s'était déjà penché sur sur l'Amérique profonde et sa jeune génération. En effet dans Detective stories il fait état d'un monde de personnages hybrides à l'animalité troublante. Dans Big Baby il explore les désordres mentaux et la violence ordinaire dans une ambiance de noirceur empreinte de cauchemar. Et enfin dans Fleur de peau, il réunit trois histoires sur l'Amérique et ses peurs, dans lesquelles l'auteur s'inspire d'éléments disparates pour créer un univers névrosé et macabre. Derrière son humour décalé, surgissent la violence et la folie du modèle américain.

Black Hole est le fruit de onze années de travail où le perfectionniste Charles Burns raconte une histoire qu'il a peaufinée, structurée. Durant cette période il n'aura de cesse de prendre des notes et les relire, enlever des détails superflus ou en condenser d'autres, etc.

"C'est un peu comme si, par exemple, vous prenez une histoire qui est transmise de génération en génération, au point qu'elle finit par délaisser les passages inutiles, et se retrouve structurée de manière plus efficace. Les mêmes idées pour la même histoire, mais en trouvant les mots justes et la manière juste pour la raconter."

Si Charles Burns est satisfait du résultat final de sa bande dessinée c'est parce qu'il a pu la réaliser de manière libre tout en s'entourant de professionnels qui étaient également des amis. Cela se ressent et donne un livre complet, des personnages entiers loin d'un schéma manichéen et une histoire dense. Il a pris le soin de développer chacun de ses personnages qui grandissent au gré des évolutions et changements avant de finalement trouver leur place. C'est en cela que Black Hole – son oeuvre la plus longue – donne également l'impression d'être sa plus personnelle et aboutie.

L'adolescence, heure des premiers émois, des premières expériences sexuelles, d'un corps qui opère ses premières transformations jusqu'à la puberté. En somme une période difficile, empreinte d'angoisses et de rejets : celui des autres mais aussi celui de son propre corps qui en devient tout à coup presque monstrueux. Plus tout à fait enfant mais pas encore tout à fait un adulte. C'est cette fracture entre deux mondes que réussit à retranscrire parfaitement Charles Burns (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler Daniel Clowes et son Ghost World), qui pense à ses personnages d'une manière très tendre.

Que ce soit dans le manque de dialogue avec les adultes (les parents sont quasi inexistants dans Black Hole) ou dans l'optimisme et l'amour naïfs, l'auteur a tout simplement fait appel à ses propres souvenirs afin d'être au plus près de ces adolescents qu'il dépeint.

Malgré l'aspect physique de ces adolescents monstrueux en marge d'une société qui les rejette totalement, nous suivons avec tendresse le parcours de chacun. Un récit initiatique sur le passage à l'âge adulte, un classique du comics par Charles Burns qui nous offre ici son récit le plus personnel et abouti et à la perfection graphique monochrome.
Lien : http://ivredelivres.com/blac..
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superbe!
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