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sur 2106 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La lutte contre la traite et le trafic d'êtres humains, est le sujet abordé par Michel Bussi, qui nous plonge dans la Méditerranée au milieu des requins cachés derrière les façades d'ONG charitables qui pillent les immigrés, abusent des enfants et violent les femmes cherchant refuge en Europe, puis les rackettent pour leur attribuer des logements sociaux.

Leslie Maal et ses enfants incarnent magnifiquement ces migrants et aucun lecteur ne reste insensible au calvaire que leurs bourreaux leur infligent. Et chacun soutient leurs efforts pour que justice soit rendue …

La vengeance est un moteur redoutable et c'est avec une certaine jubilation que j'ai vu les salopards disparaitre au fil des pages avec la même régularité que dans «les dix petits nègres ». L'intrigue est tortueuse à souhait et l'auteur n'hésite pas à rendre la vue aux aveugles ou à ressusciter les morts, comme dans les feuilletons du XIX siècle.

« On la trouvait plutôt jolie » dénonce le business juteux de certaines ONG qui exploitent la misère du monde dans un scénario passionnant mais frisant parfois l'invraisemblable… car, par exemple, qui peut imaginer un hotel IBIS ressemblant à celui géré par Ruben Liberos ?
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J'avais découvert Michel Bussi d'abord avec Ne lâche pas ma main, puis ensuite avec Maman a tort, deux romans que j'avais aimé mais la, je dois dire que son dernier roman est bien meilleur. Je suis vraiment conquise et j'ai littéralement dévoré cette enquête.

On fait la connaissance de Leyli, une africaine arrivait en France il y a quelques années. Elle vit dans un minuscule appartement avec ses trois enfants. Elle cumule des petits jobs mais la après plusieurs années de galère, elle a enfin décroché une CDI. Au fil des pages, on découvre son histoire, celle de ses enfants et malheureusement le quotidien de tellement de migrants. "- Tout le monde possède des rêves, Bamby. Et ce qui compte, ce n'est pas de les réaliser, c'est juste de pouvoir y croire. Qu'il existe une possibilité, une petite chance. Quand tu nais au Bénin, quand tu restes au Bénin, à Cotonou ou à Porto-Novo, tu enterres ce petit espoir. Tu le jettes définitivement dans l'océan. Sur les dix millions de Béninois, pourquoi n'y aurait-il pas de petits Zidane, de petits Mozart, de petits Einstein ? Pourquoi les Béninois ne naîtraient-ils pas eux aussi avec cette graine de talent ? Mais cite-moi un prix Nobel Béninois ? Un médaillé olympique béninois ? Ou même le moindre acteur béninois ? Tu comprends, on veut juste notre part de rêve !"

L'enquête est passionnante. A la manière de Columbo, on connaît l'identité du meurtrier des les premières pages. Ce que l'on ne sait pas c'est le pourquoi du meurtre. Et puis l'auteur a plu d'un tour dans son sac et a quelques chapitres de la fin, nous livre un véritable retournement de situation. Pour ma part, en tout cas, je n'attendais a tout sauf a cela !

Les personnages sont attachants : j'ai eu un coup de coeur pour Julo qui est un excellent flic et puis bien sur Ruben, et ses histoires. le sujet des migrants, malheureusement d'actualité, est vraiment bien traité. Sans mélodrame, l'auteur nous montre la face hideuse du trafic des humains et le business crée autour. "L'occident croit que s'il ne se barricade pas, toute l'Afrique va débarquer chez lui. Quelle peur idiote ! L'immense majorité des populations veulent rester là où elle habitent, là où elles sont nées, avec leur famille et leurs amis, du moment qu'elles ont à peu près de quoi survivre. Elles s'en contentent. Il n'y a que quelques fous pour tenter l'aventure. Entre cent mille et deux cent mille migrants qui tentent de passer la Méditerranéenne chaque années, moins d'un Africain sur dix mille, et on parle d'invasion ?"

Bref, je ne peux que vous recommandez cette lecture et pour ma part, je viens de craquer pour le temps est assassin et Nymphéas noirs qui viennent de rejoindre ma PAL.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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On peut trouver ce titre particulièrement cucul (d'autant que la couverture scintillante de l'édition brochée est plutôt kitsch aussi), et craindre que le reste soit à l'avenant.
Il n'en est rien. Ce titre, ce sont les premiers mots de la superbe chanson de Pierre Perret, 'Lili' - histoire d'une jeune femme « qui arrivait des Somalis, dans un bateau plein d'émigrés, qui venaient tous de leur plein gré, vider les poubelles à Paris ». ♪♫
Et le parcours de Leyli, jolie Malienne imaginée par Bussi, est aussi douloureux que celui de sa 'grande soeur' Lili. Encore plus compliqué, même : la situation ne s'est pas arrangée en quarante ans, la route est longue pour les migrants qui veulent rejoindre l'Europe aujourd'hui. Et rien n'est gagné une fois les frontières franchies.

Comme d'habitude, Michel Bussi m'a ferrée grâce à ses talents de conteur. Il a l'art de brouiller les pistes, de nous balader dans différents sens du terme et de nous instruire aussi (groupes sanguins, cauris...). Cette intrigue, aussi émouvante que passionnante, est riche d'enseignements sur les difficultés des migrants, des sans-papiers, et nous dévoile des faces obscures des associations humanitaires.

Scène symbolique jubilatoire pour la mort...

• Lili, Pierre Perret (1977) - interprétation avec les Ogres de Barback (2008)
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=ArrOQYO-IEU
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Encore une histoire de réfugiés me direz-vous! Oui mais cette fois traitée différemment. L'histoire se passe en 4 jours et 3 nuits. On connaît dès le début le tueur mais on ignore le mobile. On se questionne, j'ai souvent douté. J'ai eu vraiment besoin de concentration pour pouvoir lire ce livre et j'ai mis du temps pour démêler les noeuds de cette intrigue. Qui sont les gentils, qui sont les méchants? Et s'il y avait ni l'un ni l'autre... Et s'il y avait juste des personnes éblouies par leur vengeance, qui se battent pour l'honneur, la liberté, la justice... J'ai trouvé cette histoire émouvante tout comme le récit de Leyli incorporé au texte où elle raconte son passé, son lourd fardeau. ''Votre parcours est une guerre Leyli." Bref, c'est une histoire pleine d'humanité, qui secoue et qui fait réfléchir... (...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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"On la trouvait plutôt jolie" Lili et nous voilà baignés dans cette jolie chanson de Pierre Perret, seulement pour le titre et l'arrivée en France de Leyli.
Elle a passé son enfance dans le désert sahélien. Atteinte d'urticaire, elle a dû rester à l'abri du soleil dans sa hutte pendant une longue période où elle a lu énormément de livres que son père lui rapportait de la ville. Elle relisait sans cesse le 11ème des 12 travaux d'Hercule avec son char solaire. A force de scruter le soleil, elle devient aveugle.
Elle n'aura de cesse de retrouver la vue et après de nombreuses aventures, elle arrive à Marseille avec ses trois enfants, Bamby, Alpha et Tidiane. Elle réside dans un tout petit appartement à Port-de-Bouc et décroche un CDI de femme de ménage à l'hôtel IBIS.
Tout se complique quand trois de ses anciens amants violeurs vont se faire assassiner d'une bien singulière façon.
Le roman met l'accent sur les migrants, sur les dérives des associations humanitaires et bien entendu sur le mystère bien fourni qui plane sur Leyli avec une énorme surprise à la fin et de plusieurs côtés.
Bien difficile de parler de ce magnifique livre sans dévoiler son secret.
Je n'avais plus été éblouie de telle sorte par un roman de Michel Bussi depuis" Nymphéas noirs ".
L'écriture est magnifique, racontée de façon linéaire avec de courtes parenthèses pour nous livrer la vie de Leyli avant son arrivée à Marseille.

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Leyli, mère de trois enfants (Bamby, Alpha et Tidiane), est une africaine vivant en France. Au début du livre, nous assistons à sa tentative d'obtenir, auprès des HLM, un appartement plus grand. En effet, à quatre dans un F1, ce n'est pas vivable. Elle espère que cette énième demande sera la bonne. Surtout qu'elle vient de décrocher un CDI, en tant que femme de ménage dans un hôtel.
Un meurtre est commis dans un hôtel Red Corner. Une jeune femme ayant un pseudo Bambi13 sur Facebook est soupçonnée…


Je crois que je suis devenue très exigeante. Je n'avais lu que quelques pages, même pas dix, et j'ai pensé que je rentrais moins vite dans l'histoire que dans les autres livres de Michel Bussi. .😂 Quelques pages plus loin, j'étais prise au piège.

Ce livre est addictif pour plusieurs raisons. En voici quelques-unes :

- La chronologie, tout d'abord : A 9h20, nous suivons Leyli, à 9h27, nous allons suivre les enquêteurs, puis à un autre horaire, ce sera Bamby, puis son frère, etc…
- le mélange de genres. le livre alterne entre du suspens, quand des meurtres se produisent, de l'émotion quand Leyli raconte ce qu'elle a vécu de son enfance, en Afrique, jusqu'à son arrivée en France, de la prise de conscience quand Michel Bussi nous décrit le business et le calvaire des migrants, etc…
- Les personnages. Il y a ceux à qui on s'attache, ceux que l'on déteste, ceux de qui on se méfie, ceux au sujet de qui on se trompe, etc…
- les sujets abordés qui collent si bien à l'actualité. La façon de les traiter nous fait réfléchir.
- l'histoire en elle-même. On veut comprendre et on croit y arriver…

…Jusqu'à ce que l'auteur nous fasse ses révélations.

Je peux vous dire que j'ai été bluffée ! Trois fois de suite ! Je n'ai rien vu venir. C'est ce qui fait que cette chronique est si difficile à écrire. Je ne veux rien vous révéler, afin que vous puissiez être à votre tour, ébahi par le talent de Michel Bussi, qui sait si bien nous retourner le cerveau.


Ce livre m'a laissée pantelante. Continuez à écrire, Monsieur Bussi, on aime se faire avoir par vous.😀



Lien : https://www.facebook.com/Val..
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Michel Bussi est indéniablement mon auteur de thriller préféré et j'attends chacun de ses nouveaux livres avec beaucoup d'impatience. Son nouvel ouvrage « On la trouvait plutôt jolie » ne déroge pas à la règle et j'ai d'ailleurs abandonné le livre que je lisais le jour de sa parution et m'y suis plongée avec une joie non dissimulée.

« On la trouvait plutôt jolie », c'est l'histoire de Leyli, malienne, arrivée à Marseille quelques années auparavant. Maman de trois enfants Bamby, Alpha et Tidiane, elle cumule les petits boulots, espérant pouvoir leur offrir une vie meilleure, un logement plus grand. Ce logement plus grand, elle l'attend désespérément depuis plusieurs années. Elle vient enfin de décrocher un CDI en tant que femme de ménage dans un hôtel et compte bien faire de son rêve une réalité. Mais voilà qu'une embûche supplémentaire vient compromettre ses projets, sa fille, Bamby est soupçonnée d'avoir assassiné l'un des membres de Vogelzug, une association qui vient en aide aux migrants. le cauchemar ne fait que commencer ou bien peut-être a-t-il commencé quelques années auparavant.

Comme souvent, Michel Bussi, professeur de géo-politique, met ses connaissances en la matière au service de son livre et nous concocte un thriller à la fois complexe et instructif.

« On la trouvait plutôt jolie » est un thriller « satirique ». Par le biais de son livre à suspense, l'auteur pointe du doigt certains travers de la société relatifs ici à la crise des migrants, à ce qu'ils doivent affronter lorsqu'ils décident de quitter leur pays pour rejoindre en prenant tous les risques possibles ce qu'ils pensent être un eldorado.

De par sa faculté à dépeindre avec finesse les personnages, à leur donner vie, l'auteur parvient à susciter de l'empathie envers eux. le temps de ces quelques quatre cent soixante pages, j'ai vécu avec chacun de Leyli, de Bamby, d'Alpha, de Tidiane mais aussi avec les autres personnages, j'ai frémi avec eux, j'ai partagé leurs moments de doute et d'espoir.

Il est des livres que l'on ne veut plus lâcher une fois commencés, que l'on veut lire d'une traite tant on veut connaître le fin de l'histoire, que l'on veut finir au plus vite mais que l'on ne veut pas quitter tant on se plaît à les lire. « On la trouvait plutôt jolie » fait assurément partie de ces livres-là.

Une fois, les éléments de l'histoire expliqués, l'on prend la mesure du génie de l'auteur, de sa capacité à nous surprendre, à nous manipuler. A la manière de « Nymphéas noirs », mon thriller préféré, l'auteur se joue du lecteur avec brio du lecteur, il nous mène par le bout du nez. Je dois avouer que je n'y ai vu que du feu, que je me suis laissée berner jusqu'au bout et ce pour mon plus grand plaisir car quelle fin époustouflante.

Mais où allez-vous chercher toutes ces idées, comment échafaudez-vous de tels scénarios à la construction implacable Monsieur Bussi ? Je tire mon chapeau à ce grand auteur de thrillers et ne peut que vous recommander de lire cette nouvelle pépite qui vous fera, j'en suis certaine, passer un excellent moment.
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
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En empruntant ce livre parce qu'en panne de lecture, je n'imaginais pas un instant la teneur de ce roman, écrit par Michel BUSSI, dont je connaissais le nom, mais que je n'avais jamais lu. La quatrième de couverture me laissait penser que j'allais lire un polar, point.
Un polar, très bon certes, où il nous ballade dans des aller et retour , ou les personnages sont déroutants, qui est gentil, qui est méchant, un peu tout cela à la fois. L'intrigue se complexifiant au fur et à mesure, mais pas seulement. Ce roman est une peinture sans fard de la vie , de la survie de ceux qui un jour partent de chez eux, plein de rêves et d'illusion, pour une vie meilleure.
Des rappels historiques sur la migration organisée depuis la seconde guerre mondiale, et les lois parfois stupides qui les encadrent, pour la plupart inconnues du grand public, sont parsemés dans l'intrigue.
Un polar ponctué de phrases et de pensées humanistes, pleines de bon sens. Un récit glaçant sur la réalité des tragédie intimes et familiales de ces sans papiers, qui nous paraissent comme des perdants, des sans espoirs, rejetés peut être par les sociétés qui les ont vu naître. Alors qu'ils sont souvent outre des désespérés ou des inconscient à braver tous les dangers, la plupart du temps "des champions que les familles choisissent, des chevaliers auxquels on a tout donné pour qu'ils reviennent en vainqueurs".
C'est sur pour moi désormais , le prochain BUSSI que je vois passer , je l'achète.
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De l'autre côté de la Méditerranée, des hommes, des femmes, des enfants ne vivent que d'espoir, rêvant de rejoindre un ailleurs qu'ils pensent meilleur. Comment pourrait-il en être autrement tant leur vie sur leur continent de naissance est insupportable ?
Ceux qui leur promettent ce passage peuvent exiger beaucoup de ces malheureux, et certains ne s'en privent pas…

Ce sujet, malheureusement d'actualité, sert de cadre à ce polar noir.
Il est plein de malheurs et de tristesse, mais n'empêche pas l'auteur de faire preuve d'ironie, d'humour noir (la manière dont meurt l'un des personnages, notamment).
Ici, Bussi réserve au lecteur quelques surprises de taille sans attendre un dénouement final en cascade, relançant l'intérêt pour son récit sans nuire au suspense. Et contrairement à d'autres romans ('Le temps est assassin'), celui-là ne s'achève pas par des scènes d'action abracadabrantesques.

Un excellent moment de lecture, qui invite le lecteur à réfléchir sur la situation des migrants, à propos desquels nos dirigeants mêlent savamment les doubles discours, oscillant entre 'humanité' (patrie des droits de l'Homme oblige) et 'fermeté' (joli euphémisme pour dire que l'on préfère laisser 'crever ces gens-là', comme l'expriment certains...).
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Michel Bussi, l'auteur qui dérange….

Je m'explique. C'est mon deuxième Bussi à ce jour. Et dans Ne lâche pas ma main, il m'avait fait tiqué sur la pratique de « l'argent braguette » à La Réunion. Sur son dernier roman, il s'attaque aux clandestins. Et oui, on est en plein sujet d'actualité !

Michel Bussi et les sujets qui dérangent : Un gros check ! Ca a matché pour moi et j'en ai pris plein la figure.
L'auteur nous balade à Port de Bouc, ville de ma jumelle Missnefer, et ses frontières. Il nous met mal à l'aise avec le traffic des plus démunis. Elle nous offre une belle image de la culture africaine.

En un polar, il dénonce l'administration compliquée française, le marché des passeurs, le pouvoir/mensonge, les abus sexuels….. et j'en passe.
Chapeau l'artiste. En plus, il nous balade complètement avec une finesse et un sacré doigté. Je n'ai rien vu venir. Des doutes mais pas de convictions jusqu'au fin mot de l'histoire. D'ailleurs le fin mot, m'a bien fait sourire !

Je tiens à remercier Marie pour cette LC car je serais passée à côté vu que je m'étais arrêtée à mes préjugés de mon premier essai.
C'est un coup de coeur pour Mr Bussi !
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