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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle claque ! Un livre qui m'a retournée. Je l'ai trouvé très dur à lire, beaucoup de passages sordides, violents, cruels. Néanmoins, une écriture envoûtante, il a été difficile de poser l'ouvrage une fois que je l'avais commencé, j'y pensais tout le temps. C'est aussi un récit qui fait froid dans le dos de par son écho avec le monde actuel et les perspectives futures. J'aurais aimé qu'il ne s'arrête pas pour avoir la suite de l'épopée... Un superbe coup de coeur, que je recommande à celles et ceux qui ont le coeur bien accroché. J'ai appris beaucoup ! Petite anecdote dont je n'ai pas la réponse : Lauren mentionne un livre sur les indiens de Californie et les plantes et méthodes de l'époque pour survivre, et un livre qui pourrait être le même est cité dans "Dans la forêt" de Jean Hegland, que j'ai lu il n'y a pas si longtemps... Drôle de coïncidence !
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Comme quoi, tout arrive, nous pouvons être toutes d'accord dans Dspoils, et surtout être unanime dans l'amour pour un livre !
J'ai adoré ce roman post-apocalyptique, il est clair, prenant, réfléchi. le personnage de Lauren est un personnage fort et réfléchi, malgré son handicap, ou peut-être grâce à son handicap. En tout cas, j'ai rarement trouvé un personnage aussi fort, elle est incroyable et c'est clair que si la fin du monde arrivait, je voudrais l'avoir dans ma bande, il n'y a qu'avec elle que j'aurais une chance de survie.
Je ne peux que vous conseiller ce roman, violent mais réaliste, futuriste mais réel, presque trop actuel parfois. Quand je pense qu'il a été écrit il y a vingt ans… Il fait pourtant récent, comme si l'autrice avait vu l'actualité.
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C'est un récit qui est une sorte de transition vers un monde post-apocalyptique, mais je pense que ce n'est pas faux de le classifier dans la catégorie des romans post-apocalyptique. le texte est sous la forme d'un journal mais cela ne m'a absolument pas dérangé puisqu'il y a tout de même des dialogues. J'ai adoré le style de l'autrice, que j'ai trouvé très efficace. Lauren vit avec sa famille au sein d'une petite communauté qui est protégée par un mur. La misère, la pauvreté mais aussi la drogue a ravagé les Etats-Unis au point que des villes doivent se barricader pour se protéger des populations de l'extérieur qui sont souvent des pillards et des drogués.

J'ai vraiment apprécié Lauren. C'est un personnage qui sort un peu de l'ordinaire pour ce genre de récit. Elle est aussi très atypique : elle est une femme noire qui souffre d'hyperempathie dans un monde impitoyable. Lauren étant la fille d'un pasteur fait qu'on ne pourra pas échapper à des questionnements religieux. Lauren a un point de vue assez unique et d'ailleurs c'est de là que vient le titre du livre. A un moment donné, Lauren sera obligée de fuir. Dans l'ensemble, j'ai adoré la petite communauté qui se joint à Lauren durant sa fuite. C'est un groupe très diversifié dont les membres ont chacun leurs expériences au sein de ce monde bouleversé et incohérent. On a aussi des références à des projets spatiaux et la façon dont c'est traité par les politiciens. Malgré les dangers et la violence, il y a toujours une note d'espoir qui se dégage de ce récit.
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Je rattrape mon retard avec une auteure que je souhaitais lire depuis longtemps.
Ma recommandation correspondait au départ à celle d'Orson Scott Card, qui la cite notamment dans Personnages & points de vue, il me semble, pour la qualité de l'exposition de sa narration.

Il faut prendre, ou ne pas prendre, La parabole du semeur pour le récit qu'il est, publié pour la première fois en 1993, et qui nous décrit une Amérique moribonde à la fin des années 2020. Venant d'achever cette lecture, je me dis que finalement, ce n'est pas si important de considérer l'époque contemporaine à cette publication, même si l'auteure était visionnaire, avec des thématiques comme celle de l'immigration (certes pas nouvelle), du réchauffement climatique ou de l'effondrement (du moins de certains aspects) de notre société...

Il en ressort au final un voyage à deux vitesses, fascinant, beau et terrible. Nous suivons dans un premier temps le quotidien de l'adolescente Lauren, de sa famille et de la communauté de sa ville, dans le contexte d'une Amérique moribonde où l'homme est redevenu un loup pour l'homme. Par moments, on pense aux nombreux récits post-apocalyptiques (qui ne l'étaient pas tant que ça lors de la sortie de ce roman), certes souvent violents, et aux accents noirs et cyniques qui nous disent que pas mal de traits de cette société nous sont finalement contemporains...

La deuxième partie consiste au voyage de Lauren, à sa quête, qui correspond à fonder une communauté. L'héroïne va survivre grâce à l'entraide et au rétablissement de valeurs humanistes. Là où le propos est brillant, c'est que tout le terrain de cette phase est préparé au début. La construction de la personnalité de l'héroïne est progressive et étroitement liée aux événements qu'elle subit ou qu'elle provoque, et aux rencontres qu'elle fait.

Le rapport à la religion et au communautarisme est évoqué à la manière d'un fil directeur tout au long du roman. À chaque fois de manière neutre m'a-t-il semblé, selon les points de vue des différents personnages, bien que Semences de la Terre (le titre), soit au final le sujet et la finalité en tant que nouvelle religion dans ce roman. Peut-être que le propos de cette histoire tient plus à "c'est ce que les gens font de leur religion qui importe vraiment".

Un message qui n'a jamais été autant d'actualité.
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On suit Lauren et ses proches alors que la société, tel que nous la connaissons, continue à péricliter insidieusement et que certains croient encore à un retour à leur ancienne vie.
Lauren est une héroïne pragmatique, qui apprend, à pour précepte le changement et qui souhaite faire de sa vision du monde un enseignement à suivre pour permettre à l'humanité de survivre aux bouleversements.
Ce roman met en lumière les différents visages de la violence humaine (physique, morale, sociale …) mais montre aussi que tout n'est pas perdu et que l'altruisme et le travail en communauté est le meilleur moyen de survivre.
Un roman que l'on termine en laissant tout en suspens ce qui m'a un peu frustrée.
C'est un regard visionnaire sur l'humanité et sur ce que les changements écologiques risquent de déclencher, que l'autrice nous propose dans ce roman. C'est un texte extrêmement puissant et réaliste qui fait froid dans le dos.
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La Parabole du semeur est une claque aller-retour proposée par la talentueuse Octavia B. Butler. Elle nous propulse en 2024, où l'économie américaine est effondrée, victime des catastrophes naturelles et sociales. Ecrit dans les années quatre-vingt-dix, Butler nous offre une vision pessimiste de l'effondrement du monde moderne. Une lecture claque, comme je le disais.

Nous suivons donc Lauren, fille de pasteur dans une communauté emmurée, communauté qui reste humaine, arrivant à se nourrir, à s'hydrater et à s'instruire alors que le monde de dehors est en feu. C'est pas parce que tout fou le camp que les inégalités sont effacées. Au contraire : les riches sont ultra riches, les pauvres sont ultra pauvres, les femmes se font agresser et engrossser, les personnes non-blanches se font esclavagiser… Bref, tous les problèmes de la sociétés actuelle sont décuplés. Sans oublier la Terre qui se rebelle, le manque d'eau, des nouvelles drogues encore plus destructrices… Lauren est donc au milieu de tout ça, pas riche mais pas entièrement pauvre, noire, avec des idées pleins la tête. Dieu, oui, mais comment ? Nous l'accompagnons alors son périple, sa survie et sa élévation dans sa spiritualité : la Semence de la Terre.

La plume d'Octavia E. Butler est pour ainsi dire extrêmement intéressante. Elle nous plonge donc dans le journal de Lauren où elle narre ses pensées les plus intimes mais surtout ses doutes et ses craintes quant à la société d'aujourd'hui et à la religion que son père pasteur prêche. Lauren est une jeune fille très intelligente, sensible mais surtout très réalise dans ce monde où l'erreur n'est plus permise. Elle nous raconte des horreurs avec une sensibilité presque délicate, réussissant à mettre un voile de pudeur sur la réalité autour d'elle sans pour autant la minimiser. C'est un très beau pari, très bien réussi.
La vision du futur de Butler est très pessimiste mais elle tient terriblement la route. Les économies se sont effondrées, il y a des tremblements de terre terrible, une chaleur harassante… Son univers se situe en 2025, elle y prêche le pire de l'espèce humaine. Mais dans les heures les plus sombres, tout n'est pas obscur : Lauren est là, pleine d'espoir.

Ouais, une claque. Je n'aurai pas d'autres mots pour décrire succinctement La Parabole du semeur. C'est un roman coup de poing, bien ancré dans la réalité malgré qu'il soit sorti dans les années quatre-vingt-dix. Je le recommande chaudement !
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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Une grosse baffe. Ce livre n'est pas "post-apocalyptique", c'est juste la continuité de l'actualité de ce premier quart de XXIème siècle. Il se pourrait en tout cas que l'ambiance de 2024 décrite par Octavia E.Butler se réalise assez fidèlement. Ce n'est donc pas l'apocalypse mais la lente chute sur laquelle nous sommes lancé, à tel point que quand ça nous arrivera, ça ne nous étonnera même plus, tellement la gamelle chauffe tranquillement, sans qu'on s'en inquiète... (je complèterais cette critique plus tard comme elle le mérite, là je suis sur le cul et je bois pour oublier)
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Je suis vraiment contente d'avoir pu découvrir ce premier tome d'une autrice afro-américaine dont les écrits ont été si peu traduits et rendus accessibles, alors qu'elle a marqué son époque. Dans La parabole du semeur, écrit en 1993, nous suivons Lauren Olamina, une jeune femme qui raconte dans son journal ses croyances et son quotidien en 2024 jusqu'en 2027. Ce monde, si proche de nous désormais, ressemble par bien des égards au nôtre, y compris dans l'accomplissement de ses dérives. le climat y est éprouvant, car personne n'a rien fait pour lutter contre le dérèglement climatique ; les riches sont les seuls à réussir à vivre dignement, l'esclavage "moderne" refait son apparition de façon extrêmement détournée (promettre sécurité et abondance à des personnes modestes, les cribler de dettes, et les obliger à les rembourser jusqu'à la fin de leur vie) ; le président de la république décide de supprimer les quelques garanties sociales et environnementales qui existent, et cela devient encore plus la foire d'empoigne. Au milieu de tout ça, Lauren évolue dans une communauté modeste, mais qui semble extrêmement privilégiée par les plus démunis, à l'abri des murs qui sont nécessaires pour se protéger des pillards et des chiens errants. le monde est déstabilisant, c'est rude et extrêmement sombre et pourtant, malgré son jeune âge, Lauren fait preuve d'un optimisme et d'une lucidité effrayante, anticipant le moment où sa communauté sombrera dans le chaos.
En parallèle, elle développe une philosophie spirituelle, "La Semence de la Terre", nouvelle religion qui lui sert de point d'ancrage et de manière d'appréhender le monde. Ces aspects sont ceux qui m'ont toutefois moins parlé, j'y ai été moins sensible. Initialement, je n'avais pas saisi la référence "religieuse" de la "Parabole", pourtant annoncée dans le titre. Fille de prêcheur, Lauren est donc immergée dès sa plus tendre enfance à un environnement spirituel fort, ce qui ne l'empêche pas de développer un mode de pensée à rebours de ce que lui enseigne son père.
Bien que démoralisant par certains aspects, j'ai beaucoup aimé ce livre, notamment pour la personnalité obstinée de Lauren et sa persistance à croire en la possibilité de changer le monde, et d'offrir un havre de paix aux personnes sur la route.
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Dans un futur très proche, les États-Unis sont en proie à une dégradation de plus en plus accrue des conditions de vie : délitement des structures étatiques, misère galopante, extrême violence, trafic de drogue, d'êtres humains, sans compter le réchauffement climatique… Seules survivent quelques communautés soudées qui tentent de vivre dans l'auto-suffisance, entourées de murs épais. C'est au sein de l'une d'elle que vit Lauren, qui pense, observe le monde autour d'elle, bien trop consciente de la fragilité de son univers. Fille de Pasteur, hyperempathique, elle décrit son quotidien, doublé de ses réflexions sur la destinée de l'Humanité, se préparant mentalement à l'avènement du pire…

Cela faisait très longtemps que je tournais autour de cette autrice, dont je ne cessais d'entendre que du bien. Ce roman attendait le bon moment sur ma liseuse et les posts de @serieuse_fantaisie et de @laboiteauxlivres.eloise ont fini par me décider. Je ne vais pas vous mentir, ce roman est sombre, au point que je me demande si Cormac McCarthy ne s'en serait pas inspiré pour écrire « la Route » (ce dernier date en effet de 2006 quand « La parabole » a été publié en 1993), mais c'est une lecture d'une force extraordinaire, qui reste très actuel quant aux thèmes abordés. Si le monde décrit est extrêmement dur, je trouve néanmoins que l'autrice reste sobre dans ses descriptions, ce qui facilite l'immersion dans son récit. Évidemment, après une telle lecture, j'ai une folle envie de lire la suite ainsi que sa trilogie Xenogenesis, et, après ce seul roman lu, je sais déjà qu'Octavia B. s'inscrit dans mon panthéon personnel des auteurices de SF adorés.
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Quel récit ! J'en reste sans voix, ça ne va pas être facile de rédiger mon avis.
J'avais adoré la plume d'Octavia E. Butler dans liens de sang et encore une fois l'écriture/la traduction m'a complètement convaincue. le ton, la construction des phrases et le choix du vocabulaire arrive à créer une ambiance à l'apparence douce qui contraste avec la dureté de l'histoire racontée. Ce décalage fonctionne avec moi et fonctionne d'autant mieux que la période n'est pas vraiment propice à la lecture d'un récit post-apocalyptique sans que ça nous sape le moral. Ici pas de soucis, la lecture passe sans soucis et pourtant le contenu est vraiment dur et très crédible.
Lauren a 15 ans au début de l'histoire. Elle a grandi dans un quartier enclavé dans l'espoir de rester séparer de toute la misère et la violence extérieures. Sa communauté est soudée et mené par son père qui est prêcheur. Lauren est une jeune femme très posée et réfléchie qui nous fait découvrir son quotidien mais aussi toutes ses réflexions sur l'avenir ou non de sa communauté. le tableau qu'elle dépeint est alarmant et pourtant c'est son quotidien et elle voit aussi bien le positif du négatif. C'est très nuancé et réfléchi. Elle dépeint l'état des lieux de la vie dans un monde plongée dans la barbarie : les horreurs avec lesquelles elle a grandi, la nostalgie ressentie par les plus âgés, le besoin de s'accrocher au monde connu, les solutions de survie trouvées et intégrées au quotidien, les solutions pour faire face à l'aggravation de la situation et le déni. La façon dont Lauren étudie sa communauté et leur psychologie est pointue et passionnante à suivre de même que ses écrits qui l'aide à tenir.
Les différentes façons d'anticiper l'évolution de la situation, la place de l'instruction au sens large et du sens pratique en particuliers en font une excellente quête initiatique. Comment survivre à un monde qui se désagrège ? Que peut-on anticiper ? Comment se préparer ? le cheminement de Lauren et des membres de sa communauté mérite que l'on s'y penche. C'est un récit à la fois beau, intéressant et angoissant du fait de son réalisme. J'ai adoré et hâte de me plonger dans la suite même si ce tome peut se suffire à lui-même.
Juste un point négatif : l'édition. Une police aussi minuscule ce n'est pas possible ou alors il faut fournir la loupe. J'espère que la suite prendra en compte le fait d'un besoin d'un meilleur confort de lecture.
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