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4,08

sur 2978 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre m'a bouleversé. Il se sert d'une magnifique et immense métaphore pour nous parler et nous interroger sur le temps qui file... à trop grande vitesse !

Ce fort et l'angoisse croissante de ce temps qui file de plus en plus vite montre le talent de l'auteur pour mener ce fil conducteur jusqu'à l'apogée de la vie de Drogo et pour manier l'angoisse du lecteur.

"Le Désert des Tartares" m'a littéralement emporté et je vais très prochainement me plongé dans d'autres livres de cet auteur en espérant qu'ils seront à la auteur de celui ci !

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Un roman hors du commun, où rien ne se passe, sauf le temps.
267 pages pour raconter qu'il ne se passe rien, c'est fort. Fort comme le fort Bastiani, première affectation du jeune lieutenant Giovanni Drogo.
Vieille bâtisse qui marque la frontière avec l'état voisin, le Royaume du Nord, cette citadelle domine le désert des Tartares, dont la dernière invasion remonte à la nuit des temps et est devenue un mythe.
Plein d'espoirs et de rêves d'aventure et de gloire, Drogo, comme tous les habitants du fort, vit dans l'attente d'un destin héroïque : une guerre qui donnerait un sens à sa vie. Il sera vite refroidi dans son ardeur en découvrant la vie austère et morne du fort. Et pourtant, toute sa vie, il ressentira la « profonde certitude que ce que la vie avait de bon n'avait pas encore commencé » (chapitre XXVI).

Le désert des Tartares est le roman de la fuite du temps, à l'image du goutte-à-goutte de la citerne qui suinte, qui commence par énerver Drogo, puis dont il s'accommode (chapitre IV). le cours du temps ne propose pas de marche arrière : « A un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l'on voit qu'un portail s'est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour » (chapitre VI). Mais Drogo ignore ce qu'est le temps et pense, à tort, en avoir beaucoup devant lui.
Le désert des Tartares est également le roman des occasions manquées : « Ce qui était bon était en arrière, très en arrière, et il est passé devant sans le savoir » (chapitre VI). Or, le temps perdu ne se rattrape pas : « Trop tard, l'occasion était passée à côté de lui et il l'avait laissée s'enfuir » (chapitre XV).
Le désert des Tartares est aussi le roman de l'attente et de l'indécision. C'est notamment le poids des habitudes qui finit par retenir Drogo au fort : « Au rythme monotone du service, quatre mois avaient suffi à l'engluer » (chapitre X). Incapable de prendre une décision tout seul, Drogo ne sollicite pas le rendez-vous avec le Général ; c'est sa mère qui s'en charge ! (chapitre XX).
Le désert des Tartares est enfin le roman de la désillusion. Les années s'accumulant, Drogo en vient à douter : « S'il n'était qu'un homme quelconque à qui revient un médiocre destin ? » (chapitre XXI). « Giovanni regardait autour de lui avec effroi, sentant décliner son propre destin » (chapitre XXV). de plus, ce qui était arrivé au jeune Drogo arrive désormais aux officiers plus jeunes : les mêmes faits se renouvellent, la vie semble être un cycle et Drogo n'arrive-t-il pas au terme de son cycle ?

La lecture de cette oeuvre magnifique me fait penser à la réflexion de Mark Twain : « Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes né et le jour où vous découvrez pourquoi ». Drogo n'a pas découvert pourquoi il est né ; ou plutôt, il n'a pas pris le temps de le découvrir. Il a été emporté par le sortilège du fort Bastiani : « Adieu, mélancolique ami qui n'es plus capable de t'arracher à cette bâtisse ; et adieu à tant d'autres qui te ressemblent, qui, comme toi, se sont obstinés à espérer : le temps a été plus rapide que vous et vous ne pouvez pas recommencer « (chapitre XVII).
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Ça fait 20 ans que "Le Désert des Tartares" se trouve sur ma "to-read list" après lecture scolaire du "K" et autres nouvelles fantastiques de Buzzati. Dans un sens, c'est bien d'avoir attendu. Les notions philosophiques de ce livre me seraient passée au dessus de la tête.
Absurdité de la vie ici abordée à travers les espoirs de gloire d'un jeune officier à la vie et la jeunesse peu à peu enfermées dans les règlements militaires inutiles et l'attente pesante de quelque évènement improbable.
Passage du réalisme militaire à une ambiance fantastique oppressante s'achevant où elle commence, dans un réalisme militaire sans pitié et sans illusion d'un monde sans justice ni récompense pour le héros.
En bref, un court roman existentialiste efficace et étrange auquel je donnerai un 5/5 pour son effet tout au long de ma lecture, ce sentiment de malaise constant, mais aussi pour son portrait universel de l'absurdité militaire.
Avec un frisson, je passe au livre suivant sur la pile.
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Au Fort Bastiani, le temps s'arrête, s'écoule, s'étire, comme de la glaise à façonner. Scandé par les rondes des sentinelles, par les mots de passe, par les garde à vous, par la vie militaire et ses mille et une règles, le Fort Bastiani règne en maître sur ce petit monde. le vrai personnage du roman, c'est cette forteresse, isolée de la ville, entourée de montagnes et de plaines et au nord du désert des Tartares.

A l'image d'un ogre, le Fort Bastiani dévore ses hommes en les nourrissant de chimère, celle d'une guerre à venir contre une peuplade étrangère et lointaine nommée les Tartares. Ont-ils jamais existé ? Personne ne le saura et cela n'a pas d'importance.

Ce magnifique roman est une allégorie de l'attente et plus généralement de la fuite du temps. Qu'est ce que la vie et que doit-on y faire ? Attendre son heure de gloire et toujours espérer ou avancer sans attente ou avec de moindres attentes ?

L'histoire est simple et terrible à la fois. Giovanni Drogo, jeune officier, est affecté pour son premier poste au Fort Bastiani. Oppressé par l'isolation et la solitude qui règne dans les couloirs, il souhaite partir immédiatement. Se laissant convaincre de demeurer 4 mois, le temps de ne pas déplaire au colonel et de ne pas compromettre son avancement, il finit par s'engluer dans le rythme létale de la routine au Fort. Son retour à la ville en permission, des années plus tard, le rend interdit : ses amis ont désormais leurs vies, la seule fille qu'il aimait bien a désormais ses projets, ses frères sont partis. Il est devenu étranger chez lui en l'espace de quelques années. Il reste donc au Fort, se rassurant sur le fait qu'il est encore jeune, qu'il va connaitre la gloire de la bataille, jusqu'à ce que le temps passe agissant sur lui comme une lente érosion sur de la pierre. Giovanni Drogo finit comme une statue de sel, fossilisé d'amertume, et meurt seul, sans enfant, sans femme, sans personne pour le pleurer. Il est passé à côté de sa vie dans l'attente de quelque chose de plus grand, dans l'espoir de vivre la gloire, comme si la vie en elle-même n'était pas une gloire.

La beauté de ce roman, classé généralement dans les grands classiques du 20e siècle, réside dans le caractère immuable de la leçon qui nous est donnée. Combien d'hommes laissent fuir le temps pour se réveiller bien trop tard ? Combien ne mesurent pas la valeur de leur vie et la responsabilité d'en faire quelque chose ? Peut-être faut-il être spirituel pour prendre la mesure du tragique de ce livre.

Dino Buzzati a, paraît-il, écrit ce livre en s'inspirant de ses collègues journalistes, chroniqueurs, se rêvant à 17 ans grands reporters et finissant par s'habituer à la monotonie de leur travail. S'il est normal de perdre un peu de ses rêves en grandissant, en se cognant à la réalité, c'est le propre de la maturité, n'est-ce pas le propre de l'absurde de s'oublier derrière l'image d'un grand rêve (ou d'une guerre) qui ne se réalisera jamais ?

Dino Buzzati a réussi l'exploit de raconter une histoire romanesque plausible sur la fuite du temps, sans ennuyer son lecteur qui attend, lui aussi, la guerre, tout en sachant qu'elle n'arrivera jamais, et en même temps de témoigner de l'absurdité tragique d'une vie humaine non vécue.

Un roman qui vaut largement d'être considéré comme un « classique » du 20e siècle.
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Roman génial qui a influencé Cootzee ("Waiting for the Barbarians") et, peut-être, "Le rivage des Syrtes" (Julien Gracq). L'attente d'un soldat dans une forteresse de l'Ennemi qui ne vient jamais. L'arrivée (enfin!) de l'Ennemi est peut-être la vision ultime d'un homme qui se meurt. Un roman qui a marqué à jamais ma jeunesse de lectrice. Pour une lectrice qui n'aime pas beaucoup les romans sans personnages féminins, c'est fort ! Les autres romans de Buzzati sont également très puissants.
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Ce livre est beau, simplement beau. Une quête réduite à néant, le temps qui passe pour cette vaine attente.
Tout est effacé, rien ne se passe, rien ne reste.
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La vanité de l'attente de l'orage
C'est vers l'âge de vingt ans que j'ai lu ce livre. Pas par hasard, je me souviens très bien qu'un copain me l'avait recommandé. J'avais bien aimé. Cependant, je n'ai jamais éprouvé le besoin de le relire car il m'est resté assez présent … Quand est sortie l'adaptation de Zurlini en 1976, je suis allé la voir et l'ai appréciée. Mais je n'ai pas relu à cette occasion le roman comme cela m'arrive fréquemment pour bien d'autres oeuvres romanesques. "Le désert des tartares" est donc un roman un peu à part dans ma tête.

Vingt ans : je faisais alors mes études et mon avenir n'était, certes, pas certain mais commençait à se dessiner avec une plus ou moins grande précision. Je veux dire par là que je n'étais plus adolescent avec des rêves, des espérances ou des illusions. Mais je n'étais pas encore l'adulte salarié, marié avec charge de famille et tout le toutim …

Je viens de le relire, à la retraite, mais cette fois, mon avenir est plutôt derrière moi…et je constate que j'ai plutôt fait mienne la phrase de Sénèque que je cite de mémoire "la vie, ce n'est pas d'attendre l'orage, c'est d'apprendre comment vivre sous la pluie". Je ne suis pas sûr d'avoir jamais attendu l'orage et me suis toujours contenté de vivre sous la pluie…

Toutes ces précisions, anodines, sont en fait essentielles car je pense qu'elles interférent sur la façon de lire le livre et d'en apprécier la portée. Je ne suis pas sûr que j'aurais apprécié de la même façon le roman lorsque je travaillais, par exemple, par crainte de l'effet miroir.

Tout le monde connait l'histoire racontée par Buzzati que je vais résumer à grands coups de serpe. Un jeune officier sorti de l'école est affecté dans un fort à la frontière, en limite d'un désert. Il va y passer sa carrière à attendre un potentiel envahisseur tartare. A la fin, gravement malade, l'ennemi, enfin, s'approche du fort mais ce ne sera plus son combat.

Le roman est un livre sur l'illusion que porte la jeunesse en elle-même. La force de la jeunesse est le désir de faire quelque chose de nouveau, d'apporter sa pierre à l'édifice, de contribuer à un progrès, une construction. Tout semble facile. Il suffit d'y aller, de se bouger.

Le lieutenant Drogo arrive au fort avec ses forces toutes neuves pour en découdre avec l'ennemi, se tailler sa part de gloire, gagner quelque breloque. D'ailleurs c'est à qui aura la plus grosse jumelle pour voir l'ennemi, le premier.

Mais observer le désert, guetter l'ennemi est un privilège auquel le nouvel arrivant au fort ne peut accéder que s'il accepte de rester quelques mois, de s'engager à rester, de ne pas utiliser la procédure de rapatriement.

Le roman est bien sûr un livre sur le temps qui passe … Mais c'est un piège car le lieutenant Drogo, d'abord dans l'attente (fascinante) de l'ennemi, doit commencer à se former au règlement, à la routine de la vie de garnison, aux tours de garde ; au début, c'est fastidieux comme tout apprentissage. Mais c'est la condition numéro un pour être prêt pour le grand soir, pour le jour où arrivera l'ennemi. Comment pouvoir riposter efficacement s'il manque un bouton sur une guêtre, si on ne respecte pas le fameux mot de passe…

Et puis, le jour où on est opérationnel, où on est enfin convaincu de la nécessité du règlement, s'installe la satisfaction de la routine et la certitude qu'on est prêt. "Les habitudes de vie" dira Buzzati …

Le roman c'est aussi un livre sur la peur du changement ou sur la résistance au changement.

Lors de sa permission de deux mois, le lieutenant Drogo retourne à la ville au bout des quatre premières années, revoit ses anciens amis et notamment Maria. On sent que le destin est prêt à basculer pour Drogo et Maria sous réserve que Drogo fasse le premier pas. Mais la profonde satisfaction de la routine et de l'attente que Buzzati appelle aussi plus poétiquement "la fascination exercée par le vieux fort et le désert" sont bien plus forts que l'amour offert par Maria. Cela impliquait trop d'efforts de sa part que de risquer le tout pour le tout en changeant de vie, en retrouvant une joyeuse vie sociale de garnison, les fêtes, un autre rythme de vie.

Il est temps de conclure pour dire que ce livre, très dépouillé dans son style et dans les descriptions du fort et de la vie ascétique de garnison, est très puissant.

Il pousse le lecteur à se situer, à s'interroger par rapport au parcours d'un lieutenant Drogo et pourquoi pas, peut-être, à se remettre en cause. J'en reviens toujours à la phrase de Sénèque sur la vanité de l'attente de l'orage.

Sachant que la loi physique la plus importante dans notre monde est la loi de l'inertie.
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Ce roman qui m'a été offert par une amie d'origine Italienne m'était totalement inconnu. Au mieux le nom de l'auteur sonnait à mon oreille. Mais il se trouve que j'ai beaucoup d'affinités avec cette amie et que, dans sa dédicace, j'ai appris que c'était un de ses auteurs italien préférés. Cela suffisait pour que je porte un regard particulier à cette lecture. Je peux vous dire tout de suite que ce roman ne peut vous laisser indifférent.
C'est une parabole du temps qui passe comme je n'ai jamais eu l'occasion d'en rencontrer. Une intervention de François Mitterrand au sujet de la lecture de ce livre dans l'émission Apostrophes en fait aussi une référence littéraire.
L'histoire somme toute simple d'un jeune militaire affecté dans un fort va nous décrire de façon magistrale ce que beaucoup d'êtres humains font dans leur vie : Attendre.
D'un séjour qui ne devait être que de quatre mois, ce militaire en fera toute sa carrière. Son personnage est abstrait nous n'aurons aucune description physique mais seulement une approche psychologique. A chaque fois qu'il voudra retourner à la ville, les circonstances l'en empêcheront, et même souvent c'est lui qui n'aura pas le courage de changer sa vie et ses habitudes. le mot est dit, « habitude », car il s'agit bien de cet état qui fait que beaucoup d'êtres humains ne font pas ce qu'ils avaient rêvés de leur vie. Drogo le lieutenant va attendre et oublier de vivre la vie qu'il avait envisagée.
Quant à l'occasion d'une permission quatre ans après il revient chez sa mère, il est rapidement déçu par la ville, ses amis ; son amie lui parait lointaine et indifférente. Ni lui, ni elle n'auront la volonté de se rapprocher, le temps a gommé leur amour. Alors, il fuit la ville pour retrouver ses habitudes.
Il est vrai que le thème de la vie militaire avec les différentes périodes pour avancer dans leur carrière est bien choisi, mais cela pourrait s'adapter à d'autres situations professionnelles.
Une comparaison est faite entre la vie qui passe pour les hommes et la même vie dans la nature des arbres qui même coupés continue de travailler et « les boiseries les plus anciennes, laissaient entendre des craquements dans l'obscurité……..c'est l'époque ou un regret tenace de la vie ressuscite chez les vieilles planches ». (Page 166)
Les officiers, usés par le temps et l'inactivité ne savent plus prendre de décision.
« Les aiguilles de la pendule approchaient de la demie de dix heures quand le commandant Matti entra dans la pièce, pour rappeler au colonel que c'était l'heure du rapport des officiers. Filimore l'avait oublié et il en fût désagréablement surpris : il allait être obligé de parler des étrangers qui étaient apparus dans la plaine, il n'allait plus pouvoir remettre de prendre une décision, il allait falloir les déclarer officiellement ennemis ou bien plaisanter à leur sujet, ou bien encore choisir un moyen terme, ordonner des mesures de sécurité et en même temps se montrer sceptique, comme s'il n'y avait pas à se monter la tête. Mais il fallait, coûte que coûte prendre une décision, et cela lui déplaisait. » (Page 132)
Le temps qui au début n'était qu'une notion administrative prend une autre tournure au fil des années pour se rendre compte un jour que sa vie est passée. A force de vouloir guetter la possible venue d'ennemie avec des jumelles on se retrouve à voir sa vie dans un rétroviseur.
Le style est simple, limpide, poétique. L'homme dans sa difficulté face au temps qui passe dans un monde qui, lui aussi, passe en écrasant de son poids les vies. Drogo lui aussi n'arrivera pas à modifier le cours de sa vie, comme le fera certainement ce jeune Lieutenant Moro qu'il rencontrera lors d'un retour, au même endroit où il avait rencontré un ancien, le capitaine Ortiz sur le chemin au premier jour de son arrivée trente ans auparavant (Page 230). La vie est un éternel recommencement, comme au cinéma lors des reprises, il n'y a que les acteurs qui changent.
A la moitié du livre on se pose la question : quel est le sens que prend la vie de Drogo ? Par moment on peut avoir envie qu'il réagisse et retourne vers la ville, cela en est même frustrant car cela peut nous mettre devant nos frustrations personnelles.
On ne peut que constater l'irréversibilité de la vie et un sentiment de frustration pour Drogo qui malade est mis dans l'obligation de quitter le fort au moment même où l'attente de sa vie aurait pu être récompensée. Mais il est trop tard le temps a fait son oeuvre. A la fin Drogo comprendra que l'ennemi qu'il a attendu des années durant, dans ce fort, est la mort qui vient le chercher.
Un livre à lire et même relire car pour nous aussi le temps passe……..En attendant il ne me reste plus qu'à voir le film tiré de cette oeuvre interprété par Jacques Perrin !
Habituellement lorsque j'apprécie l'écriture je relève de nombreuses citations, pour ce roman je ne l'ai pas fait car elles seraient beaucoup trop longues. En résumé ce roman en entier est une très belle citation sur le temps qui passe et doit nous inciter à vivre le moment présent.
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Lorsque, jeune, j'avais lu pour la première fois ce roman ,je n'y avais vu qu'une critique de la routine absurde de l'armée. du temps a passé , j'ai vu le magnifique film de Zurlini , j'ai relu le livre et surtout j'ai vieilli : je saisis mieux le sens de l'oeuvre , roman sur le temps , fable sur la vie humaine , avec quelque chose de japonais dans son aspect épuré et l'attention constante portée à la nature et à ses cycles .Un grand livre ,le plaisir étant décuplé par la lecture en VO.
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Ce roman extraordinaire sur la fuite du temps raconte l'histoire de Giovanni Drogo, un soldat posté dans sa jeunesse au fort Bastiani, un fort isolé dans les montagnes qui donne sur le désert des Tartares, d'où pourrait arriver une armée ennemie.

Les années passent et rien ne se passe... mais Giovanni entretient toujours l'espoir d'une grande bataille où il se couvrirait de gloire. Il vieillit dans cette attente, et passe à côté de tout ce qui donne un sens à la vie: famille, amis, métier... jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
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