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Citations sur Rhapsodie italienne (118)

Le pont explose aussitôt, et les débris retombent sur la foule qui se remet à crier plus fort. Les ennemis avancent. Ce sont des Autrichiens. Mori jette son revolver vide sur le sol.
Vous êtes mon prisonnier, dit l'officier autrichien en mauvais italien.
Il ôte son casque et Mori fait de même. Les deux hommes se regardent.
Lorenzo, dit l'autrichien.
Hans, dit Mori.
L'autrichien montre une barque attachée à la rive.
Va, dit-il.
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- La liberté, les Italiens s'en fichent du moment qu'ils ont un chef et qu'il leur donne de la fierté.
- Et les pauvres ?
- Les pauvres, ils veulent bouffer. C'est tout ce qu'ils attendent de toi. Aux riches, l'orgueil d'être italiens, aux pauvres, de quoi remplir l'assiette. La liberté, c'est pour les philosophes, pour Benedetto Croce. La liberté, ce n'est qu'une idée !
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Une fidélité à un ami qui ne coûte rien n'est qu'une proclamation sonore et vide.
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Les Siciliens ont cette particularité de se considérer à l'écart du reste du monde. Le fascisme, les Allemands, les Alliés, tout cela correspond à un ailleurs auquel ils feignent de s'intéresser, par courtoisie envers les étrangers. Mais, fondamentalement, cela les laisse indifférents, sauf les Allemands qu'ils détestent par instinct.
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Comme je vous l'ai expliqué, j'ai été élevé dans un monde fasciste et pour moi la parole du Duce était sacrée. Aujourd'hui, je suis obligé de constater que cette vérité n’était peut-être pas la bonne.
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Margherita éclate de rire :
- La liberté, les Italiens s'en fichent du moment qu'ils ont un chef et qu'il leur donne la fierté.
- Et les pauvres ?
- Les pauvres, ils veulent bouffer. C'est tout ce qu'ils attendent de toi. Aux riches, l’orgueil d'être italiens, aux pauvres, de quoi remplir l'assiette. La liberté, c'est pour les philosophes, pour Benedetto Croce*. La liberté, ce n'est qu'une idée !
* Grand intellectuel italien qui avait rallié le fascisme, avant de le quitter publiquement et de devenir l'un de ses plus farouches opposants. Mussolini avait dit dans un discours qu'il n'avait jamais lu une page de lui.
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Dans une Italie où la religion catholique est le fondement de la société, être considéré comme l'écrivain du diable est un statut qu'il (Cavalcanti) est prêt à revendiquer.
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_ Et Dieu dans tout cela ?
_ Dieu m'a pris mon mari. Les soeurs, il a pris leur vie. S'il n'existe pas, elles auront fait un mauvais pari. Mais ce sont de braves femmes, des personnes honnêtes et généreuses. C'est pour cela que je leur écris et que je leur demande pardon de les avoir quittées.
_ Et le Duce ?
_ Le Duce, c'est comme Dieu dans une Italie qui ressemble à un couvent fasciste, avec cependant une différence : nous saurons à la fin de la guerre ce qu'il valait vraiment, ce qui est un avantage par rapport à Dieu.
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Après le dîner, ils vont marcher au bord de la mer, ils ont ôté leurs chaussures et foulent le sable mouillé. Parfois, elle court et lui la rattrape; ils s'éclaboussent. Ils se sont déshabillés, ils entrent dans l'eau, ils avancent lentement dans cette eau encore chaude du jour.
_ Je ne sais pas nager, dit Carmela.
_ Je t'apprendrai.
Une première fois, ils s'aiment dans l'eau, avec les petites vagues qui viennent sur eux en les caressant. Tous ces jeux de l'amour, ils ne les ont pas connus dans le passé. C'était trop risqué. Tout était tragique. Puis ils passent la nuit dans le lit de l'auberge. De cette nuit, il ne faut rien raconter.
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_ Je me suis renseigné. Salvatore n'est pas inscrit à l'école. J'en déduis que l'école, c'est toi. Donc, il doit venir plusieurs jours par semaine.
_ Il vient le mardi et reste jusqu'au vendredi, reconnaît Luciana. Je lui enseigne tout ce que je peux. C'est un très bon élève, meilleur que toi, peut-être, ajoute-t-elle perfidement.
_ M'autorises-tu à lui rendre visite, entre le mardi et le vendredi, à l'heure où les leçons sont finies ?
_ Et que veux-tu lui enseigner à ton tour ?
_ La vie ! Tout ce que tu ne lui enseignes pas.
_ Les armes, les affaires du Strozzi ?
_ Je veux lui donner des leçons de père.
_ Comment cela ? Lesquelles ?
_ Je commencerai par les cartes. Un Sicilien doit savoir jouer à la ramazza, au moins.
_ Alors, ça va, dit Luciana.
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