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Bazaar est un des quatre livres de la Rentrée Littéraire des Editions l'Iconoclaste, que j'ai reçu en service presse en juin dernier.

Dans Bazaar, nous suivons Dominique. Un jour, il déraille et plaque tout pour partir le plus loin possible. Il arrive par hasard au Bazaar, un motel. Il retrouve une ancienne amie et les résidents. Il y pose ses valises et découvre une nouvelle vie, des apprentissages…

Une plongée dans un retour au source, un renouvèlement d'un homme.

On plonge dedans comme Dominique se plonge dans l'inconnu. Un apprentissage du renouveau. Un sentiment de chaleur, de surprise.

Une lecture remplie de surprises, de détours et de secrets.

Je ne suis jamais déçu avec les livres publiés chez l'Iconoclaste et c'est le cas avec ce livre !

Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Dominique, publicitaire parisien, décide de tout plaquer sur un coup de tête. Direction le sud au volant de sa Ford Taurus. Il roule, roule, jusqu'à la panne sèche qui l'amène jusqu'au motel Bazaar.


L'avis de la Belette :

Dès son arrivée au Bazaar motel, le décor et l'ambiance sont plantés. L'ensemble m'a donné l'impression d'être dans le film Bagdad café et la chanson du film ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture.

Dans ce motel, Dom, comme il va être surnommé, va rencontrer des personnages singuliers : Stella qui tient cet établissement et Vic, sa fille ; Dan, l'homme à tout faire ; Théo qui fabrique des animaux particuliers ; Gene l'homme ressource en matériel ; Millie, tatoueuse et cet homme, photographe, que Dom rencontrera à plusieurs reprises… Tous ces personnages sont des êtres cabossés par la vie pour différentes raisons. Peu à peu des liens vont se créer entre Dom et ce groupe de personnes.

Ce voyage est pour Dom un moyen de faire le point sur sa vie. Il ne le fera pas seul, ce seront tous ces personnages autour qui vont l'amener à réfléchir et à faire des choix. Et on s'aperçoit que ce ne sera pas le seul à devoir faire des choix.

Ce roman n'est pas un road-trip, comme j'ai pu le lire. C'est plutôt un roman introspectif. Un livre qui se savoure, à lire lentement.

Un beau premier roman qui oscille entre rêve et réalité, un peu étrange mais dépaysant, à l'écriture poétique. Un roman qui nous interroge sur notre propre sens de la vie. Que voulons-nous faire vraiment ? Qu'est-ce qui est important pour nous ? Et si le hasard n'existait pas ? Et si les rencontres que nous faisons ont un sens ?

Bref, j'ai beaucoup aimé !
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Ce roman est aussi considéré par l'auteur comme la partie finale d'une trilogie non officielle initiée par La Part des ténèbres et poursuivie dans le Molosse surgi du soleil, une nouvelle publiée dans Minuit 4. Cela explique pourquoi le shérif Pangborn pense souvent à l'écrivain Thad Beaumont, personnage central de la Part des ténèbres.

Stephen King a précisé que son inspiration pour cette histoire est la décadence des années 1980, avec une société de consommation débridée et l'argent qui est devenu Dieu. Faut-il y voir une mise en garde contre le capitalisme avec des personnages prêts à tout pour satisfaire leur désir de consommation et de possession ? Là, c'est peut-être exagéré ! Récit un peu faiblard pour King, qui a fait beaucoup mieux avec Carrie, Shining et Christine !
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Dominique Chevalier laisse son travail dans la publicité, la vie citadine artificielle et prend la route… « Encore un roman qui raconte une fuite ! » ai-je pensé en lisant les premières pages.
Une panne et une rencontre plus loin j'étais sous le charme de ce roman de Julien Cabocel dont l'écriture poétique est une belle découverte.
Le Bazaar est rempli de personnages qui essaient d'aller au bout de leur désir car comme le dit si bien le vieux photographe :
“ Et garde le désir à l'oeil autant que tu le pourras, tu m'entends ? Il faut veiller sur lui, souffler sur lui comme les premiers hommes soufflaient doucement sur le feu pour ne pas qu'il s'éteigne, comme un trésor. le désir de vivre, d'aimer, de bâtir, d'être vivant. ”
Loin du bruit et de la fureur, prenez votre part de rêves dans ce livre à savourer lentement.
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Un homme un peu paumé va se perdre dans le désert et échoue dans une sorte de Bagdad Cafe, hélas bien moins pittoresque et touchant. On s'ennuie beaucoup, les personnages croisés par notre anti-héros n'étant guère passionnants et l'écriture pas vraiment remarquable. Un livre vite lu, vite oublié.
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La première chose qui m'a fait aller vers ce livre c'est la maison d'édition. J'avais lu "Ma reine" de cette maison d'édition l'an dernier et cela avait été un véritable coup de coeur. Pas seulement pour l'histoire mais aussi pour l'objet livre. La qualité du papier, la mise en page... Je trouve que les romans de cette maison d'édition sont un plaisir à lire.
Après, pour ce qui est de l'histoire j'ai mis un long moment pour entrer dedans mais j'ai tenu bon. Deuxième bouquin de cette maison d'édition et même si j'ai beaucoup moins accroché, une fois de plus l'ambiance et le décor m'ont transportée. Cela ne restera pas un souvenir impérissable mais c'était une belle parenthèse durant ma journée.
Il y a un seul personnage un peu attachant et j'ai eu un peu de mal à imaginer que cela se passait en France vu les descriptions de paysages mais pourquoi pas.
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Sacré bazaar

Dominique Chevalier tourne en rond.
Il travaille dans une agence de pub qui l'oppresse.
Marre de vendre des fausses promesses.
Marre de l'artificiel.
En sortant d'un spectacle de ballet, c'est la révélation.
Si bouleversé, il décide de partir.
Il bazarde ses clés de maison, fait le plein et roule.
Roule jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une goutte d'essence.
C'est le moteur qui lâche.
Près d'un promontoire, il contemple la nature.
Un vieil homme munit d'un vieux Polaroïd « mange le présent ».
Une rencontre étrange.
Un échange entre les deux hommes qui l'est tout autant.
Est-ce réel ?
Son attention est captée par des néons rougeoyants.
« BAZAAR ».
Dominique pénètre dans ce lieu de mystère hors du temps.
Il y rencontre une ex, Stella.
Millie, la tatouée non tatouée qui marque l'âme des hommes.
Barnold, le livreur de panneaux solaires.
Théo, qui entretient de bien étranges machines à la Causse.
Vic, la gamine.
Le photographe et son modèle qui nous raconte l'amour.
Le vrai.
Un petit monde qui s'apprivoise le temps d'une parenthèse enchantée.

Une écriture onirique et poétique. Des métaphores à la pelle. Une impression de planer qui ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture. On ne nous dévoile que quelques bribes du passé de chacun. Aucun personnage ne sort du lot, ils sont tous logés à la même enseigne. Je ne m'y suis pas attachée. J'aurai parfois préféré une écriture un peu plus simple parce que l'évidence est là : je n'ai pas compris ce que j'ai lu. Cette désagréable impression de planer qui a rendu incompréhensible le récit. La plume est belle mais j'ai tourné les pages sans déceler le but de cette histoire où tout ne paraît qu'illusion. Un petit peu à la Alice aux pays des merveilles avec ce chat qui ne cesse de disparaitre. Dominique est-il réellement allé au Bazaar ? A t-il vraiment eu toutes ses conversations avec les différents personnages ? Toujours est-il que la fin ferme la boucle. Et je me suis demandée si je n'avais pas été menée en bateau.


Merci @ed_iconoclaste pour l'envoi ❤️
Lien : https://loeildem.wordpress.com
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Ce roman au curieux titre m'intriguait énormément. Derrière celui-ci se cache la fuite en avant de Dominique Chevalier. Un homme – publicitaire de métier – qui se réveille un jour avec l'envie de tout plaquer. En réaction à la vacuité de son existence, de son métier notamment. Il jette par dessus l'épaule son gps, glisse son trousseau de clés dans sa boîte aux lettres et fait le plein d'essence.

Au départ, il pensait juste rouler vers le sud jusqu'à assécher complètement son réservoir. C'est le moteur qui finit par lâcher, au bord d'une falaise. Dominique se met alors à marcher sous un soleil de plomb. A la tombée de la nuit, il arrive dans un drôle d'endroit ; une espèce de station-service, dont l'enseigne lumineuse BAZAAR clignote dans la nuit.

Dans ce Bazaar il fait la connaissance de drôles de personnages, qui semblent tout droit sortis d'un rêve un peu fou. Il y a Stella, une ancienne amante, Théo et son troupeau de bêtes inventées de toutes pièces… Gene qui l'initie aux joies aériennes du planeur sur la steppe ensauvagée – images qui me rappellent Arizona Dream. Dan qui lui parle d'étoiles. Et ce vieil homme énigmatique qui lui parle de désir et qui prend des photos de tout pour avoir « des preuves que les choses ont existé, que je les ai vécues (…) Parce que sinon, merde, comment être sûr que tu existes vraiment, hein? » Il lui raconte aussi son amour fou pour Ilda. Ce lieu perdu au milieu du causse semble abriter tous les possibles, héberger toutes les vies qu'il aurait pu avoir.

L'écriture de Julien Cabocel est un vrai plaisir : elle fourmille d'humour et de poésie, elle est imagée et fraîchement inventive. « le soleil [s'emmêle] les rayons sur la dentelle des arbres », « le bois de l'escalier a craqué comme une étreinte ». Il se dégage de ce roman une atmosphère onirique qui m'a complètement charmée. Et si la fin résonne de façon un peu trop clichée à mon goût, cela ne gâche en rien le plaisir que j'ai ressenti à déguster cet étonnant roman.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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Drôle d'endroit et drôles de rencontres...
Autour du patio d'un motel décati, Dom arrivé là par hasard et par lassitude, va découvrir une étrange communauté dont les vies s'enchevêtrent (chaque rencontre en provoque une nouvelle) : Dan et son Rubik's Cube, Stella et Vic la gamine, Théo et ses animaux énigmatiques faits de tubes, Gene et son treuil d'aérodrome, Millie la tatoueuse pas tatouée, etc...
Une galerie fantaisiste de personnages un peu foutraques, en décalage, attachants et sensibles...des fantômes ? d'une vie passée ou d'une vie rêvée ?
"Le Bazaar existait bel et bien. peu importe où. Il s'élevait quelque part pour abriter les possibles, héberger toutes les vies que j'aurais pu avoir, tous ceux que j'aurais pu être.
Et je savais m'y rendre."
Un drôle d'endroit, de drôles de rencontres, et un drôle de roman qui flirte avec l'onirisme, qui manie une langue poétique très agréable !
Merci aux Editions de l'Iconoclaste pour ce roman, presque inclassable, qui m'a autant charmée que désarçonnée !
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Découvert grâce à la soirée de présentation de la rentrée de l'Iconoclaste, le premier roman de Julien Cabocel a de quoi dérouter son lecteur. Ça tombe bien, car finalement, se dérouter, c'est ce que cherche à faire Dominique, son narrateur : sortir des rails tout tracés de sa vie pour partir au gré des panneaux indicateurs et du compteur d'essence, emprunter les chemins de traverse et atterrir…

Au Bazaar, donc. D'emblée, j'ai pensé au roman de Stephen King du même nom, et c'est vrai qu'il y a quelque chose dans l'ambiance de ce lieu, sorte d'hôtel abandonné au milieu des causses, qui rappelle le magasin aux merveilles du maître de l'horreur. L'atmosphère est inquiétante, les occupants fantasmatiques : parmi les inconnus avec lesquels Dominique fait peu à peu connaissance se trouve de façon énigmatique Stella, sa maîtresse ou ancienne maîtresse, qu'il avait négligé de prévenir de son départ. C'est elle qui semble l'hôtesse des lieux, et le surveille depuis son canapé, tout en s'occupant de sa fille.

Au Bazaar, chacun trouve ce qu'il est venu chercher : un lieu de rencontre ou de solitude, pour réfléchir ou s'arrêter, pour rebondir, créer, se reposer. Des personnages qui se croisent, on ne connaîtra que des bribes de vie (un peu plus pour le vieux photographe). Ce qui compte, au fond, ce n'est pas tant qui ils sont que l'impact que chacun exerce sur les réflexions du narrateur.

Le style, volontiers élégant, souvent métaphorique, m'a relativement plu même si parfois j'aurais préféré plus de simplicité. Il ne masque pas cette redoutable évidence : je n'ai pas compris ce que j'ai lu. Tout au long du récit, j'ai eu l'impression que le Bazaar n'existait pas vraiment, qu'il n'était qu'une projection de l'esprit de Dominique. Au fil des pages, j'ai même pensé que tous les personnages étaient morts et que ce lieu était une sorte de purgatoire où chacun tente de régler ses comptes de vivant avant de passer pour de bon de l'autre côté. L'idée était poétique et séduisante, et j'étais à deux doigts d'y souscrire, mais la fin du récit m'a à nouveau déroutée.


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