AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 906 notes
Vous êtes adolescent ? Vous êtes un ancien adolescent ? Vous êtes parent d'adolescent(s) ? (Plusieurs réponses possibles...)
Vous allez aimer Émile.
Il est touchant, émouvant, attendrissant : il ne vous laissera pas indifférent.
Émile est lycéen et tient un journal intime dans lequel il écrit son histoire, ses pensées, ses émotions.
Et ça se bouscule dans la tête de cet adolescent de quinze ans qui écrit comme il parle.
Émile se pose trente-six mille questions et vit dans l'inquiétude permanente. Attitude typique de cette période agitée, dont il a également le côté "bipolaire" : il passe en un clin d'oeil de l'abattement le plus profond à une exubérance démesurée.
Le moindre évènement prend des proportions énormes, la moindre parole le fait gamberger à l'infini, c'est un vrai tourbillon. Tout y passe, ou presque. Tout le monde, tous les sujets : rien n'échappe à son analyse.
En bonne position sur la liste, on trouve naturellement les parents. Comme tout ado, Émile dissèque mentalement les siens et décortique leurs moindres faits et gestes. Il a de quoi faire parce qu'ils sont franchement folkloriques.
Mais le sujet principal, ce qui fait vivre à Émile les émotions les plus fortes, qui le tourmente et le fascine à la fois, c'est bien évidemment l'amour. Cet amour qui lui tombe dessus en la personne de Pauline, lycéenne comme lui.
L'histoire se déroule à un rythme effréné. Tout va à cent à l'heure dans le roman, comme dans la tête d'Émile. Il passe du coq à l'âne d'une phrase à l'autre, voire dans une même phrase : parti d'une réflexion banale sur sa mère, il en arrive à parler de la peine de mort aux États-Unis ! Cet aspect est très réussi et rend bien compte du bouillonnement qui règne souvent sous le crâne des adolescents, de leur faculté à passer d'une idée à l'autre à toute vitesse.
D'Ivan Calbérac, je connaissais l'excellente pièce de théâtre "L'étudiante et monsieur Henri" ; son premier roman est une vraie réussite.
C'est frais, c'est drôle et ça se lit d'une traite. Mais sous une légèreté apparente, l'auteur brosse un portrait très juste d'un adolescent, et à travers lui, de l'adolescence en général.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette belle découverte.

Enfin, voici un lien pour écouter la chanson de Serge Reggiani dont le titre est extrait : https://www.youtube.com/watch?v=lHp-uKkwtzY
Commenter  J’apprécie          354
Un roman plein de fraîcheur pendant cette période de confinement.
Le journal intime d'un adolescent qui raconte ses tribulations de lycéen : il tombe amoureux de Pauline plutôt bourgeoise qui joue du violon et qui l'invite à son concert qui se déroule à Venise. Mais, car il y a un mais, Émile a une famille dont il n'est pas très fier : son père est VRP et pour des raisons économiques la famille vit dans une caravane le temps de la construction de leur maison.
Au grand désespoir d'Émile, toute la petite famille l'accompagne à Venise en voiture avec la caravane attelée, ainsi que son grand frère militaire en permission pile poil ce week end là.
Ce road trip donne l'occasion de moults péripéties très drôles, les réflexions d'Émile sont touchantes il ne voit en sa famille que des boulets.
Un livre qui m'a fait du bien en cette période, un roman iniatique pour les adolescents qui trouvent leur famille bizarre. C'est plein de bons sentiments et ça fait du bien. Un roman feel good pour ma part et tant mieux.
Je vais de ce pas regarder le film en espérant passer un bon moment aussi.
Commenter  J’apprécie          344
Critique du Phoenix. "Venise n'est pas en Italie" de Ivan Calbérac. 315 pages. le livre de Poche.

L'auteur précise ce qu'il entend par ce titre énigmatique. Venise est là où le coeur est en fête. Venise, c'est un état d'esprit!

Émile vient d'une famille à problèmes, avec son frère Fabrice. Son paternel trompe sa mère, travaille dans une autre ville et n'est pas tout le temps à la maison. Il est fort. Il est dangereux. Mais qu'est ce qu'il peut être drôle.
Sa mère est un peu pareille, "c'est pour ton bien" mon fils. Peut-être a-t-elle raison! Mais cela, aucun enfant de 15 ans ne peut le concevoir.

Émile a entendu une fille de sa classe parler d'un journal intime. Alors il s'en est acheté un. Onéreux. Avec un beau stylo. Pas facile, quand on habite à 4 dans un caravane.

Émile pense à parler de sa famille, mais ce qu'il a surtout envie de relater, c'est son amour pour Pauline. Amour coup de foudre au premier regard, il se demande tellement si c'est réciproque! Émile est poli, respectueux, calme, les pieds sur terre... Sa mère lui décolore les cheveux, l'oblige à faire beaucoup de natation... Sans doute agit-t-elle pour son bien mais il est de bon ton de rechigner...

Un jour, Pauline vient s'asseoir à ses côtés pour regarder un match de tennis. Et ils sympathisent très vite. Là où tout le monde lui demande si c'est sa petite amie, s'il en a envie, il répond que c'est trop tôt, un vrai gentleman.

Son frère Fabrice veut lui faire essayer Natacha, un super coup. Mais Émile renâcle, il veut faire "ça" avec une personne pour qui il éprouve des sentiments. Son frère proteste, la première fois, c'est toujours nul, alors autant essayer un brouillon...

Mais Natacha prend de la place dans cette histoire! Une fille super belle, rayonnante, bienveillante... J'aurais presque aimé qu'ils finissent ensembles...



Voilà! Après, ce que j'en ai pensé? Malgré les violences familiales (qui auraient pu être pires, hein!) c'est une belle histoire d'amour un peu feel good qui m'a complétement convenu. Certains moments sont drôles (j'ai ri!). D'autres touchants, injustes...
Émile, ce garçon, c'est un peu moi à son âge. Et puis quand on est petit, c'est sans doute là qu'on rencontre le premier amour avant que le coeur ne s'émousse...
Je vous souhaite une belle soirée.... A demain, à priori ! ; )
Lien : https://fr.ulule.com/charles..
Commenter  J’apprécie          300
Dur dur d'être un adolescent en plein émoi amoureux, desservi par une famille des plus rocambolesque.
Avec cette lecture, nous plongeons dans le journal intime d'un adolescent. C'est drôle, c'est sarcastique, c'est bien observé.
Ce n'est pas une oeuvre littéraire, tout le livre est écrit avec les mots que l'auteur prête à un adolescent de quinze ans, sans effort de style, en dehors de celui de se mettre dans la peau de ce jeune.
Je me suis demandé ce que venait faire dans cette histoire le personnage de Natacha à part rajouter à l'extravagance de cette famille, à dépuceler notre jeune adolescent. Je ne sais pourquoi, elle a tout de suite convoqué en moi l'image d'une autrichienne en costume folklorique… Je n'ai pas vu l'adaptation, je ne la verrai pas, dons je ne saurai jamais comment d'autres l'ont imaginée…
Le livre se lit sans effort. C'est original, sans plus.
Commenter  J’apprécie          292
Novembre est arrivé, gris , froid , sans avertissement après un Octobre historique . Il y a plusieurs moyens de lutter contre la morosité ambiante et ce roman en est un excellent. Quel humour !
L'histoire est banale à la base: Un jeune homme de 15 ans écrit son journal intime et sa vie se résume grosso modo à cette obsession : Va -t-il choper Pauline ? Difficile avec un physique banal,une teinture en blond et la vie dans une caravane en attendant que le permis de construire soit accordé.

Très beau roman , condensé d'humour, d'amour, de tendresse . Beau portrait d'une famille lambda confrontée aux choix quotidiens où personne n'est vraiment ce qu'il semble être.Belle étude de la vie tout simplement: Ses déchirures, ses espoirs, ses rencontres, ses coups de coeur, ses imprévus .
Une histoire d'ado de tous les jours où le regard de l'autre est primordial et l'image que l'on renvoie aussi. L'auteur nous donne une très belle réponse , sous couvert d'humour.
A lire pour s'évader . Et puis, il y a quand même Venise !
Commenter  J’apprécie          286
En fermant «Venise n'est pas en Italie», je me suis dit, « Trop fort cet Ivan Calbérac ! », encore sous le coup de son écriture invasive restituant avec éloquence le caractère universel de l'adolescence, un état qui transcende les classes sociales, les lieux, les époques, les sexes, qui transcende tout en fait ! Qui réduit tout à lui-même.
Un état qu'il n'est donné de comprendre (?), d'assumer, de sublimer peut-être, qu'à ceux qui le vivent et de côtoyer sans le comprendre qu'à ceux qui le subissent.
Comme dit la chanson, Venise c'est n'importe où, n'importe quand, c'est l'endroit où tu es heureux.
Comme Venise, l'adolescence, elle aussi, se définit par rapport à elle même.
De façon inattendue, la référence au texte de Lemesle chanté par Reggiani, a ravivé des souvenirs enfouis sous des tonnes de mémoire fossilisée, ceux de l'été pourri 1966.
Des vacances radieuses pour moi, pas pour les adultes privés de bronzage en raison d'une météo-catastrophe en Europe.
J'avais alors quatorze ans. L'ORTF avait mis en place des programmes de l'après-midi, (à l'époque la télé ne diffusait qu'entre midi et deux heures et le soir), pour les écoliers retenus chez eux par des pluies incessantes.
Nous passions ces après-midi ensemble, ma cousine et moi ; elle avait seize ans ; était amoureuse de l'affreux Godeau, un redoublant de 1ère B.
Fan de Reggiani, elle chantait «les loups ouh ! Les loups ! les loups sont entrés dans Paris !», ou «t'as vu l'avion c'est drôle, où est passé la maison ?», d'une voix de tête envoutante et étonnamment grave.
Gonet, le batteur d'un groupe de rock balbutiant, prosélyte des Rolling Stones, se foutait de moi, car il ne pouvait le faire de ma cousine, en m'affublant du surnom de petit accordéoniste berrichon.
Ces moqueries n'étaient rien en comparaison des après-midi enchanteurs et des baisers que je lui avait volé et dont il ne saurait jamais rien, enfin je l'espérais.
J'ai adoré ce livre aussi parce qu'il m'a ramené vers ces après-midi de 1966...
Mais revenons à Emile, le héros du roman : c'est Calbérac, c'est vous, c'est moi, les enfants du voisin, vos neveux moqueurs, c'est l'adolescent éternel, jamais en phase avec ses parents, ou alors comme le courant alternatif, en phase discontinue, dont on se demande toujours comment il a pu se transformer en l'adulte que nous sommes, celui qui est devenu raisonnable, plein de certitudes, donneur de leçons parfois.
La force, la justesse, l'originalité du roman de Calbérac, est de nous faire entrer dans la tête d'Emile, dès les première lignes, de nous faire partager son langage, sa philosophie de la vie, son humour, ses craintes, ses phobies.
Son «je» délimite, dès la première page, de façon subtile et imperceptible, un univers cohérent, bien à lui, dont les différentes briques, pour dissonantes qu'elles puissent paraître à nos yeux, (la caravane sur le terrain à bâtir, la teinture des cheveux, le métier du père, le refus du permis de construire, le trou dans la chaussette gauche, etc...), s'assemblent au fur et à mesure que le récit se déploie et contribuent à renforcer l'harmonie de l'ensemble sans discordances.
Nous acceptons Emile parce qu'il devient nous, ou parce que nous devenons lui.
Calbérac n'est ni dans la caricature ni dans l'outrance. Comme Emile, il ne porte pas de jugements sur cet univers, ne le qualifie pas, il l'analyse, le décrit pour nous lecteurs, comme allant de soi, logique dans les différences qu'il induit entre son narrateur et les autres.
Ses penchants littéraires ou cinématographiques, ses points de vue, s'ils l'éloignent de sa famille lui permettent de la comprendre et quelque part de l'accepter comme elle est.
La page 77 résume à elle seule ce sentiment bizarre d'attraction-répulsion, sa mère qui parle à tout le monde, lui qui marche quelques mètres devant pour faire croire qu'ils n'ont rien à voir ensemble : « je sais c'est absolument dégueulasse de faire un truc pareil........et j'ai si peur qu'elle comprenne que je la trouve pas toujours présentable. le problème quand on a honte de sa famille, c'est qu'en plus on a honte d'avoir honte. C'est quelque chose entre la double peine et le triple cafard.»
Emile parle juste, à tel point qu'il est impossible de résister à ses aphorismes envoutants.
Le livre monte en puissance, on découvre mieux Emile à mesure qu'il nous dévoile les secrets de sa famille : l'apparition de son frère dont on connait l'‘existence mais qui n'intervient qu'à la page 121, l'accident de ses parents, la grand-mère morte en Italie....
Le voyage vers Venise est une parabole de sa vie.
Emile rêve d'y aller seul, pour retrouver Pauline, la jeune concertiste qu'il a connu au lycée. Les circonstances le dépossèdent de son voyage, il finit par accepter que sa famille l'accompagne, il finit par accepter que chacun des membres de sa famille trouve une justification différente de la sienne pour motiver ce voyage.
C'est un peu comme dans la chanson, à chacun son Venise.
Dans cet «imbroglio» Emile s'y retrouve tant bien que mal, il veut retomber sur ses pieds, il lutte, argumente, explique, justifie, analyse, ment pour la bonne cause.
Souvent ses formulations sont justes, pertinentes, sans concession, parfois féroces et cruelles, envers les autres mais aussi envers lui-même.
C'est un plaisir de les lire, de les écouter.
On ne peut que jubiler de ce florilège de bon sens adolescent, qu'il serait vain de vouloir citer de façon exhaustive :
- C'est un choix cornélien, dirait Mr Merlet, mais connaître le mot n'aide pas vraiment à trancher.
d'ailleurs c'est fou comme la passé est présent partout chez les gens qui ont peur de l'avenir.
- La joie se révèle toujours un peu communicative, c'est pour ça que tant de gens s'en méfient.
- Quand on a trop d'émotions, Venise, c'est pas qu'en Italie, c'est un peu en chacun de nous.
- Eh bien pleure, tu pisseras moins. Quand ma mère me dit ça j'ai envie de téléphoner à la Cour européenne des droits de l'homme.....
- Faire semblant. L'important c'est d'en avoir conscience. Les enfants savent très bien quand c'est pour de faux, les adultes, à force, je crois qu'ils finissent par oublier.
- Les gens trouvent que c'est une qualité la pudeur.....Moi je pense que c'est à l'origine de pas mal de guerres mondiales.
- La beauté, la poésie, la grâce, tout ce dont on nous prive à longueur de journée, parce que la vie doit être pratique, organisée.........vous savez toutes ces phrases du journal de 20 Heures qui nous éloignent du bonheur en nous le promettant à chaque instant.
- Cette fois je me suis retenu. Pour ce qui est de garder tout son désespoir à l'intérieur, j'avais de plus en plus d'entrainement.
- Nous, on n'a pas les moyens de perdre gros, parce qu'on n'a jamais eu grand chose.
- La vérité, c'est qu'il y a énormément de gouttes d'eau qui ne font pas déborder le vase.

Lues ainsi, ces phrases pourraient passer pour des formule faciles. La magie du roman réside dans la force de conviction avec laquelle l'auteur les fait dire à Emile pour nous les faire partager ; et le charme opère. On s'identifie avec cet adolescent que nous avions oublié, avec cette famille que nous avions détesté, mais point de regrets, ni de nostalgie négative, simplement une rage de vivre, toujours, malgré les déconvenues, avec le même espoir dans l'avenir.


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          285
Voilà un roman très sympathique, frais, drôle, doux, philosophique, déjanté et original sur lequel je ne me serais pourtant pas arrêtée si on ne me l'avait pas conseillé ! Cette lecture fut divertissante, notamment en raison de ce voyage rocambolesque initié par Emile, un adolescent. Celui-ci est amoureux de Pauline, une demoiselle issue d'un milieu aisé, qui va un jour lui proposer d'assister à un de ses concerts ayant lieu en Italie… le problème ? Ce voyage n'est pas donné, notamment pour l'adolescent dont la famille ne roule pas sur l'or. Commence alors un road-trip atypique où vont se greffer les parents du héros ainsi que Fabrice, son grand-frère. La route est longue, semée d'embûches et de rencontres en tous genres. Cela va permettre à cette famille hors-norme de passer du temps ensemble…

La narration se fait à la manière d'un journal intime. On y trouve le quotidien d'Emile ainsi que ses ressentis. En plus de l'auto dérision dont il fait preuve, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de chouettes réflexions. Certaines étaient justes, avec de belles valeurs tandis que d'autres étaient amusantes. Cependant, le narrateur ne m'a pas toujours convaincue… En effet, comme il s'agit d'un adolescent, l'auteur l'a volontairement fait très naïf, en particulier au début. Entre les « moi je » et les remarques enfantines, j'ai longtemps estimé que le héros ne faisait pas son âge. Sa façon de s'exprimer n'était pas crédible pour un ado de quinze ans ! Il semblait même en faire la moitié ! Heureusement, les choses ont évolué petit à petit. On notera aussi la mise en page qui rend parfois la lecture difficile, en particulier au niveau des dialogues qui sont imbriqués dans le texte et simplement indiqués d'un trait. le hic, c'est que l'on ne sait pas toujours qui parle et quand la conversation s'achève, car elle est parfois entremêlée avec les pensées d'Emile. Ainsi, lorsque trois à quatre personnages conversent, ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver !

En plus d'être loufoque et de divertir le lecteur, ce voyage comme une métaphore du passage à l'adolescence. le héros va radicalement changer grâce à cette aventure. Au départ, il fait très jeune, que ce soit dans la narration ou le comportement qu'il a à l'égard de ses parents. Par exemple, il aura plus d'une fois l'envie de dissimuler le fait que sa famille soit la sienne. Il semble avoir honte de vivre dans une caravane, honte de ses cheveux qu'il fait teindre, honte de se promener avec sa mère, honte de révéler le travail de son père. Pourtant, ses proches sont des personnes adorables, douces et un peu dingues… Mais surtout attachantes ! Emile est d'abord quelqu'un de peu sûr de lui qui a conscience qu'il n'est pas un riche BCBG. Plutôt petit, pas forcément très beau et assez banal, il fait partie de ceux que l'on ne remarque pas immédiatement. Et pourtant, la jeune Pauline va tisser des liens avec lui. Ces premiers émois sont pleins de tendresse, d'humour et de petites contrariétés qui font sourire le lecteur. Comment ce duo que tout oppose va évoluer ? J'ai aimé le fait que la romance soit progressive et crédible. de plus, elle sera toujours en fil rouge sans pour autant prendre toute la place dans le scénario. En effet, elle est un fil conducteur toutefois, la bonne moitié du livre est principalement dédiée au voyage ainsi qu'aux relations intra-familiales de la famille Chamodot.

Malgré le fait que je recommande volontiers cette lecture à ceux qui recherchent un roman pour se détendre un week-end ou durant les vacances, je tiens à préciser que tout ne m'a pas plu… Par exemple, j'ai eu du mal avec deux scènes qui m'ont laissé un goût amer et qui m'ont fait échapper au coup de coeur tant elles m'ont agacée. Tout d'abord, il y a la relation malsaine entre Natacha, Emile et Fabrice. Je ne pensais pas que les choses iraient aussi loin… En lisant ce passage, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver la situation très glauque malgré la jeunesse des personnages… Je veux bien que l'on s'amuse, mais quand même… Ensuite, il y a le fameux secret lié à la voisine Christine… Je ne comprends pas que cette information soit sans répercussion !… J'ai eu l'impression que l'on banalisait la tromperie et que ce n'était pas si grave tant que l'autre ne le savait pas… Comme la révélation est arrivée juste avant le dénouement, j'avoue que je n'ai pas totalement savouré ce dernier. Certes, j'ai trouvé le dernier paragraphe très mignon cependant, j'avais encore en tête les conséquences du mystère précédent ! Dommage, car ce livre était une vraie bouffée d'air frais qui passerait aussi bien avec les adolescents qu'avec les adultes (mais il faudrait oublier la nuitée avec Natacha…). Une bonne découverte malgré tout ! Je reste sur un ressenti positif, car j'ai beaucoup ri et j'ai été émue. A mes yeux, c'est l'essentiel.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          272
Roman sur l'adolescence, sous forme d'un journal écrit à la première personne.

Emile, 15 ans, a tous les symptômes de l'adolescent lambda : intelligent et mal dans sa peau, il se cherche et pose sur son entourage un regard lucide, tendre et/ou exaspéré ; le tout, exprimé avec humour. «Tout nous échappe, les événements nous glissent entre les doigts. C'est un sablier qui se vide, la vie qui passe...»

Il tombe amoureux d'une lycéenne, bourgeoise et musicienne, qui l'invite à un concert qu'elle donne à Venise. le voilà lancé dans un road-trip en compagnie de sa famille, plutôt déjantée (des personnages truculents, mais caricaturaux parfois).

C'est toujours juste : en lisant, j'avais l'impression de me retrouver dans ma peau d'ado. Ce n'est pas de la grande littérature, mais ça se lit très facilement et c'est frais, optimiste et très drôle.
Commenter  J’apprécie          262
Enorme coup de coeur pour ce roman d'Ivan Calbérac ! Il sera assurément en tête de liste de mes lectures préférées de l'année.

J'ai tout apprécié dans cette lecture, tant et tant que j'ai même redouté de refermer le journal du jeune Emile, personnage croqué avec beaucoup d'intelligence et une infinie tendresse. Je me suis prise d'affection pour lui, il m'a touchée.
L'écriture de l'auteur est très gaie, c'est du langage parlé, sensible et plein d'humour. Les personnages prennent vie. Emile était là, tout près de moi et me racontait son univers, sa famille qu'il aime tant mais dont il a tellement honte parfois, ses espoirs, ses illusions déjà perdues, son amour pour la belle et riche Pauline.

Ce roman trouve toute sa force dans sa simplicité, celle qui touche parce qu'elle sait se faire l'écho de notre propre vécu par petites touches : l'air de rien, il y a de la profondeur.

Un livre pour rire et s'émouvoir. C'est tendre, naïf, joli, empreint de poésie. J'ai, à plusieurs reprises, pensé aux romans de Marie-Sabine Roger en lisant Venise n'est pas en Italie. Il y a cette même poésie à fleur de mot.

Voilà, je me suis régalée. Irrésistible !
Commenter  J’apprécie          250
J'ai tellement vu ce livre en tête de gondole dans les grandes surfaces que j'avais l'impression de l'avoir déjà lu.
A priori non.
Or plus j'avançais dans ma lecture, plus l'impression se confirmait.
Or, bizarre, il n' apparaît pas dans ma bibliothèque babelio.
Pourtant, je me souviens de plein de choses, comme le trou dans les chaussettes, les cheveux teints, le camping face à Venise.......
ah mais peut-être ai-je vu le film !
Or une recherche google et la bande annonce, par contre ne me disent rien du tout.
Donc j'ai vraiment du le lire, quand ? Où ?
Grand mystère !
Quoiqu'il en soit, c'est une lecture agréablr, mais sans plus.
Un petit côté famille Tuche bien sympathique.
Et Emile s'assimile assez bien à Coincoin.
Le côté journal ado m'a assez plu.
J'ai souri par moments, ai été agacée à d'autres..
Il y a de la tendresse dans ce livre qui est loin d'être déplaisant mais n'est pas extraordinaire non plus.
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (1827) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20251 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}