Lecture qui aurait pu être sympathique avec ce personnage masculin balafré et torturé, mais on tombe dans la romance de fantasme, avec des jeux qui sortiraient presque de FSOG. D'un autre côté, l'héroïne est à la base plutôt attachante mais elle tombe vite dans la vierge qui maitrise tout et tellement hyper douée... qu'on en oublie l'intrigue et pourquoi elle se retrouve dans ces lieux.
La base de cette vengeance pouvait mal déraper mais l'auteur a pris le parti pris d'en jouer, et de créer une séduction plutôt réussit, je ne peux pas le nier mais ce n'est pas ce que je recherchais. Donc si vous souhaitez une lecture fantasme, légèrement coquine dans un contexte historique, vous pouvez y aller... si vous êtes comme moi, plutôt partisane d'un univers un peu plus travaillé et riche, vaut mieux ne pas trop en attendre ;)
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Elle ne pouvait supporter ces compliments mensongers, si doux fussent-ils à entendre. Ils étalaient un vernis de fausse tendresse sur ce qui n’était qu’un sordide arrangement. Elle s’écarta dans un sursaut et glissa loin de lui sur le lit. Rassemblant finalement son courage, elle regarda le miroir qui se trouvait au-dessus d’elle. Elle était étendue, raide et blême sur le drap blanc. La peur et la détermination tiraient ses traits.
L’homme n’avait jamais été beau, pas même avant qu’un agresseur de son mystérieux passé ne s’avise de porter un coup de lame en travers de son visage. Une cicatrice aussi large que le pouce de Sidonie courait depuis son oreille jusqu’au coin de sa bouche. Une autre, plus fine, brisait l’arc d’un de ses arrogants sourcils noirs.
Il se comportait comme quelqu’un qui a tout son temps, alors qu’elle s’était attendue qu’il profite d’elle dès qu’il la rejoindrait. Non qu’elle se plaignît de son manque d’empressement, mais décider d’offrir sa vertu à un débauché et voir celui-ci rechigner à mal se comporter avait quelque chose… d’humiliant.
Comme pour confirmer qu’elle venait d’entrer au royaume des horreurs gothiques, un éclair déchira le ciel. Un claquement de tonnerre retentit ensuite, faisant remuer nerveusement les chevaux dans leur harnais.
La plupart des hommes que j’ai rencontrés sont du même acabit. Égoïsme, arrogance et cuistrerie semblent être des traits caractéristiques du genre masculin.