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sur 3919 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans un quartier d'Amsterdam, Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, raconte, sous forme d'un monologue, son parcours. Ses premières années glorieuses, formant une ascension brillante dans le monde parisien, sont marqués par un très fort amour de soi.

Jusqu'au point de bascule, le jour où Clamence ne porte pas secours à une jeune femme sur le point de se noyer sous un pont de Paris. Alors sa culpabilité augmente et il commence une chute en plongeant dans le vice pour noyer cette culpabilité comme une pénitence pour son acte.
Il quitte paris et s'emmure dans les bas quartier d'Amsterdam rongé par ses remords.

Camus dépeint le portrait de l'humanité moderne avec ses défauts et ses contradictions : son égoïsme, vivant dans l'amusement permanent sans réalité ni notion de justice et de liberté. Camus propose alors de se juger soi-même sans indulgence.
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Camus retrace l'itinéraire psychologique d'un homme qui doit continuer à vivre avec un poids sur la conscience.

Le livre, écrit comme un long monologue, est assez surprenant... Camus étudie les méandres de la conscience humaine et nous amène à nous poser toute une série de questions sur nous même et sur l'être humain en général.
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La chute, c'est l'histoire d'un homme qui se raconte. Un homme qui pendant longtemps a revêtu le costume d'un homme parfait, affable, gracieux, honnête et droit ; d'un homme qui aime et que l'on aime ; d'un homme tellement comblé qu'on en deviendrait jaloux ; d'un homme heureux de faire le bonheur des autres, qui défend la veuve et l'orphelin avec la plus grande modestie. Une modestie tellement affichée toutefois qu'elle en deviendrait suspecte...

Puis un soir, le masque tombe. Après avoir été le témoin muet d'un drame singulier, notre héro se remet en question. Et c'est à nous qu'il se confesse, qu'il raconte ses faiblesses, ses trahisons et ses infidélités. Tandis que nous l'accompagnons le long des canaux d'Amsterdam, il nous prend à témoin. Nous n'avons d'autre choix que de l'écouter, de l'interroger parfois ou d'acquiescer. Puis une question s'insinue : cet homme dont l'image s'étiole peu à peu n'est-il pas le simple reflet de l'être que nous sommes...?

Un personnage complexe et un style camusien qui peut dérouter. Pour ma part, j'ai plutôt apprécié cet instant lecture, au même titre que l'Etranger qui ne m'avait pas transcendée mais qui reste parmi mes classiques incontournables. Que l'on aime ou non l'écriture de Camus, je pense que l'on ne peut qu'être captivé par l'intelligence de ses oeuvres.
Lien : http://instants-lecture.blog..
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Bien que ce monologue soit bien écrit, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé l'ambiance générale du roman très bizarre.
Le roman étant court, je l'ai lu jusqu'au bout, et je voulais notamment comprendre où voulait en venir l'auteur, ce que je n'ai pas trouvé clair...
Sûrement suis-je passée à côté de ce roman.
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Pas particulièrement adepte des romans philosophiques, ce récit m'a toutefois plu dans la mesure où il suscite plusieurs interrogations. le début de ce livre s'ouvre d'ailleurs de façon assez originale, à savoir en plein dialogue dans un bar d'Amsterdam.
Car son originalité même, tient au fait qu'il s'agisse d'un long monologue ininterrompu de 150 pages, où le personnage fait part de ses interrogations sur le monde qui l'entoure.

Quels enseignements peut-on en tirer? À vrai dire je pense qu'il faut relire ce récit à travers les âges pour mieux le saisir, afin d'avoir un oeil neuf et différent sur l'oeuvre. Car l'auteur nous propose une vision sur la société, l'Homme qui n'est autre - semble-t-il - que la sienne.
À travers de nombreuses annectodes parsemées dans le monologue, Camus nous livre un jugement sur sa personne (outre celle de Jean Baptiste Clamence) ou peut être plus généralement un jugement sur l'Homme. À cet effet le thème de la justice est récurent.

Mais de quoi parle Camus concrètement? On retrouve plusieurs sujets tels que l'élévation de l'Homme et sa volonté de se dégager, de s'élever du monde qui l'entoure. Idée qui est d'ailleurs présente chez les poètes tels Baudelaire (cf son poème intitulé Élévation).
D'autres thèmes comme l'hypocrisie, ou encore l'indifférence des hommes face à la mort sont présents dans ce livre. L'amour et les femmes suscitent également plusieurs jugements de la part du personnage. D'autres sujets sont abordés comme la mort, les croyances et bien d'autres sujets existentiels.

Que retire-t-on à travers ces questionnements divers ? C'est là que je souhaiterai être éclairé, et c'est au moment où l'on se pose cette question, qu'on se rend compte que l'on devra relire ce livre. Personnellement j'aurai tendance à penser que cette chute du haut d'un pont à laquelle le personnage assiste lui provoque un jugement sur sa propre personne qui le mènera vers sa propre chute. Car l'ensemble des questionnements et le jugement moralisant que pose Camus, semble affecter la conscience du personnage.

Attiré par l'écriture fine de Camus, j'ai aimé me questionner tout au long du récit, bien qu'un éclairage eût été nécessaire pour apprécier l'oeuvre à sa juste valeur.
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Dans une logorrhée entrainante, le narrateur nous emporte dans ses réflexions sur son rapport aux autres.

Jean Baptiste Clamence est un avocat parisien renommé. Il a connu une véritable reconnaissance de ses pairs et a trouvé sa place dans un milieu bourgeois. Son déménagement précipité à Amsterdam et son changement de carrière questionne. Il semble avoir pris une voie bien différente suite au suicide d'une femme qu'il n'a pas tenté de sauver.

Nous découvrons un homme rongé par la culpabilité. le cri de cette femme reste encore assourdissant en lui et l'empêche de vivre.

Devenu « Juge pénitent », il a élu domicile dans un bar miteux d'Amsterdam, le « Mexico City ». Attablé, il confesse chaque soir ses fautes pour tenter de révéler la part sombre de l'être humain et se libérer de sa propre culpabilité. Parviendra-t-il à trouver la rédemption ?

Un monologue fort où on retrouve le ton acerbe et vif d'Albert Camus. Si le discours est décousu, il est ponctué de passages d'un style remarquable. Je suis restée désarmée par ce court monologue mais il mériterai sans doute une relecture pour appréhender pleinement la force d'écriture et les réflexions d'Albert Camus.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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La chute c'est d'abord le suicide d'une jeune femme, que Barnave, le narrateur de ce récit daignera de secourir. La chute c'est aussi le tournant de la vie jusque là narcissique et lâche de Barnave que ce geste va hanter et ramener à la réalité. A partir de là, il entreprend de renvoyer ces mensonges comme un miroir à la face de chacun de des interlocuteurs comme pour dénoncer l'absence de vérité dans la vie des hommes, et la lâcheté de ceux-ci et de la société dans laquelle ils évoluent. Une oeuvre passionnante qui mérite réflexion et recul. Une oeuvre que l'on peut lire tout au long de sa vie.
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La façon d'aborder le sujet de ce livre est assez original et même très théâtral par certains côtés, il s'agit d'un type, se disant juge-pénitent, qui se confie à un ami de fraîche rencontre. Tout y passe, de sa vanité, son cynisme, de l'amour avec les femmes. Camus nous dresse un portrait peu reluisant de l'être humain, en effet, il nous condamne tous par cette confession intime, car il y a un peu de chacun de nous en ce Jean-Baptiste Clamence.
ça fait froid dans le dos.
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J'ai été un peu déçu par ce petit roman de Camus. J'avais beaucoup d'attente après avoir lu la peste. Pour le positif, les phrases de ce livre sont très fortes et on peut en sortir des citations marquantes à la tonne. Pour ce qui est du négatif, c'est que je n,ai pas beaucoup embarqué sur les confessions du personnage. Je crois que je vais réessayer de le relire dans quelques années. Je pense que je n'étais pas prêt pour ce livre.
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Albert Camus prend dans cet ouvrage un ton original à travers l'apostrophe relativement désarçonnante - au début du moins - de son interlocuteur-lecteur. le discours regorge de pensées et de réprimandes sarcastiques, incisives, en forme d'admonestations que le narrateur semble adresser autant à son allocutaire qu'à lui-même.

La première partie décrit avec justesse la vaniteuse auto-satisfaction bourgeoise, la plénitude de plaisir procurée par la sensation d'occuper la meilleure place sans aucunement la mériter.

On a là finalement un exemple du divertissement au sens de Pascal, avec ce narrateur racontant tout un tas de choses un peu confuses et désordonnées sans nous laisser respirer, pour éviter absolument l'insoutenable vertige provoqué par l'événement qui justifie le titre du livre et qui explique sa logorrhée interrompue.

L'ivresse manifeste du narrateur se ressent dans ses discours et si écouter un soûlard quelques instants peut se révéler distrayant, cela appelle généralement assez vite la lassitude et c'est ce que j'ai ressenti pendant une bonne partie de cette lecture.
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