Dans un quartier d'Amsterdam, Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, raconte, sous forme d'un monologue, son parcours. Ses premières années glorieuses, formant une ascension brillante dans le monde parisien, sont marqués par un très fort amour de soi.
Jusqu'au point de bascule, le jour où Clamence ne porte pas secours à une jeune femme sur le point de se noyer sous un pont de Paris. Alors sa culpabilité augmente et il commence une chute en plongeant dans le vice pour noyer cette culpabilité comme une pénitence pour son acte.
Il quitte paris et s'emmure dans les bas quartier d'Amsterdam rongé par ses remords.
Camus dépeint le portrait de l'humanité moderne avec ses défauts et ses contradictions : son égoïsme, vivant dans l'amusement permanent sans réalité ni notion de justice et de liberté. Camus propose alors de se juger soi-même sans indulgence.
Commenter  J’apprécie         80
Camus retrace l'itinéraire psychologique d'un homme qui doit continuer à vivre avec un poids sur la conscience.
Le livre, écrit comme un long monologue, est assez surprenant... Camus étudie les méandres de la conscience humaine et nous amène à nous poser toute une série de questions sur nous même et sur l'être humain en général.
Commenter  J’apprécie         70
Bien que ce monologue soit bien écrit, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé l'ambiance générale du roman très bizarre.
Le roman étant court, je l'ai lu jusqu'au bout, et je voulais notamment comprendre où voulait en venir l'auteur, ce que je n'ai pas trouvé clair...
Sûrement suis-je passée à côté de ce roman.
Commenter  J’apprécie         61
Pas particulièrement adepte des romans philosophiques, ce récit m'a toutefois plu dans la mesure où il suscite plusieurs interrogations. le début de ce livre s'ouvre d'ailleurs de façon assez originale, à savoir en plein dialogue dans un bar d'Amsterdam.
Car son originalité même, tient au fait qu'il s'agisse d'un long monologue ininterrompu de 150 pages, où le personnage fait part de ses interrogations sur le monde qui l'entoure.
Quels enseignements peut-on en tirer? À vrai dire je pense qu'il faut relire ce récit à travers les âges pour mieux le saisir, afin d'avoir un oeil neuf et différent sur l'oeuvre. Car l'auteur nous propose une vision sur la société, l'Homme qui n'est autre - semble-t-il - que la sienne.
À travers de nombreuses annectodes parsemées dans le monologue, Camus nous livre un jugement sur sa personne (outre celle de Jean Baptiste Clamence) ou peut être plus généralement un jugement sur l'Homme. À cet effet le thème de la justice est récurent.
Mais de quoi parle Camus concrètement? On retrouve plusieurs sujets tels que l'élévation de l'Homme et sa volonté de se dégager, de s'élever du monde qui l'entoure. Idée qui est d'ailleurs présente chez les poètes tels Baudelaire (cf son poème intitulé Élévation).
D'autres thèmes comme l'hypocrisie, ou encore l'indifférence des hommes face à la mort sont présents dans ce livre. L'amour et les femmes suscitent également plusieurs jugements de la part du personnage. D'autres sujets sont abordés comme la mort, les croyances et bien d'autres sujets existentiels.
Que retire-t-on à travers ces questionnements divers ? C'est là que je souhaiterai être éclairé, et c'est au moment où l'on se pose cette question, qu'on se rend compte que l'on devra relire ce livre. Personnellement j'aurai tendance à penser que cette chute du haut d'un pont à laquelle le personnage assiste lui provoque un jugement sur sa propre personne qui le mènera vers sa propre chute. Car l'ensemble des questionnements et le jugement moralisant que pose Camus, semble affecter la conscience du personnage.
Attiré par l'écriture fine de Camus, j'ai aimé me questionner tout au long du récit, bien qu'un éclairage eût été nécessaire pour apprécier l'oeuvre à sa juste valeur.
Commenter  J’apprécie         50
La façon d'aborder le sujet de ce livre est assez original et même très théâtral par certains côtés, il s'agit d'un type, se disant juge-pénitent, qui se confie à un ami de fraîche rencontre. Tout y passe, de sa vanité, son cynisme, de l'amour avec les femmes. Camus nous dresse un portrait peu reluisant de l'être humain, en effet, il nous condamne tous par cette confession intime, car il y a un peu de chacun de nous en ce Jean-Baptiste Clamence.
ça fait froid dans le dos.
Commenter  J’apprécie         30