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sur 3919 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me souviens avoir lu L'étranger vers seize ans. J'aimerais le relire, mais j'ai décidé de commencer par La chute. Bonne ou mauvaise idée ?

À vrai dire, je vais moi-même avoir du mal à répondre à ma question. J'ai apprécié le style, ça, déjà, c'est une certitude. Mais deux choses m'embêtent : j'aurais dû écrire ma chronique juste après avoir lu le livre, et, surtout, j'aurais préféré le lire plus rapidement.

J'ai mis un certain temps à lire ce roman, alors qu'il est simple et rapide à lire, en plus d'être court. Mais étant en pleine période de révisions et ayant eu un passage de déprime, ça a été compliqué. D'ailleurs, petit conseil : évitez de lire La chute si vous êtes déprimé.

Effectivement, certains passages ne m'ont pas aidée, car ils évoquaient des sujets sur lesquels je me posais (pose toujours) des questions. Parmi ceux-ci : l'amitié, les relations sociales. D'autres sujets sont abordés : le soi, la justice, le regard des autres…

Je crois qu'il s'agit du genre de livre que l'on peut lire et relire en en tirant toujours quelque chose de différent. Pour cette première lecture, les passages qui m'ont paru les plus intéressants sont ceux qui me « parlaient » à cette période. Qui sait ce que j'en tirerai lors d'une deuxième lecture ?

J'ai apprécié le monologue mis en place par l'auteur. C'est un procédé intéressant, qui nous tient en haleine. Je ne sais que penser du narrateur. Je n'ai pas encore tout saisi, je crois que je n'étais pas dans le bon état d'esprit.
Lien : https://uneviedeslivres.word..
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Le livre est assez court, de même qu'Amsterdam n'est pas si loin.
S'il vous prend aussi l'envie de passer vois soirées dans cette belle ville, dans un bar qui porte le nom de Mexico City, vous rencontrerez probablement cet étranger nommé Clarence, qui vous proposera un verre et vous racontera son histoire, une histoire ou vous apprendrez peut-être quelque chose sur vous même.
C'est aussi simple que ça et c'est une très bonne idée, sans prétention je trouve.
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Dans un bourg d'Amsterdam où se croisent matelos de toutes nations, souteneurs, prostituées et voleurs, un homme que le hasard a mis sur le chemin de l'un de ses compatriotes, se raconte. Qui est-il ? C'est la source de cet admirable monologue, où Jean-Baptiste Clamence retrace le parcours autrefois brillant de son existence. Jusqu'au jour où différents évènements ruinent les derniers vestiges de sa normalité existentielle. Il fuit dans la débauche ce qu'il découvre tous les jours un peu plus. Fuir l'hypocrisie des coeurs, de la charité, de la solidarité, l'hypocrisie du monde, fuir cette existence fausse où le plaisir personnel décide des actes les plus beaux. Il part alors pour la cosmopolite Amsterdam et s'y institue " juge pénitent " pour dénoncer l'ignominie humaine.

Mon avis :

un livre philosophique sur la vie, la liberté, la justice, etc., bref, les grands thèmes de l'existence pour qui se pose des questions sur la vie.

Un livre dense mais facile d'accès, pas très optimiste toutefois, sur l'homme.

Lu dans le cadre du Challenge Albert Camus à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, survenue le 4 janvier 1960 à 13h54.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Nouvelle à un seul personnage, le narrateur, qui est en compagnie d'un second personnage, qu'on ne voit ni n'entend. de temps en temps, le narrateur répond à une courte réplique que, imagine-t-on, l'autre a dû prononcer. Comme par exemple : « Vous riez ? Mais c'est très sérieux... », ou encore : « Pourquoi ne l'ai-je pas fait alors ? Mais parce que... ».

Cet entretien à épisodes (les chapitres) a lieu dans divers lieu de rendez-vous, comme un estaminet ou un parc, « asseyons-nous sur ce banc ».

Dans ce genre de roman, on se demande si le narrateur est l'auteur ou pas, un peu, beaucoup, pas du tout… Marcel veut être Proust alors que, par certains cotés, il ne l'est surtout pas, comme, par exemple, relativement à l'homosexualité. Ici, au contraire, Camus nous présente un personnage d'un cynisme avéré, qui « n'est surtout pas lui », alors qu'il tient probablement beaucoup de lui.

Ce narrateur va parler de lui-même, en justifiant ses pensés, ses opinions et ses actes, réputés peu convenables, par des arguments souvent pré-fabriqués, ou provocateurs, mais néanmoins pittoresques. Sous l'oreille de l'autre, qui n'est guère contrariant.


Lecture à voix haute

Lorsqu'on lit un livre à voix haute, pour quelqu'audience, la question se pose de savoir si on doit « jouer le livre », comme une pièce de théâtre. En général je suis plutôt contre, je pense qu'il faut s'effacer derrière le livre, ne pas en rajouter. le talent de l'écrivain doit être rendu par le seul texte, sans l'aide du lecteur.

Mais je pense qu'ici, au contraire, ce livre serait très bien, joué par un comédien, comme dans une pièce de théâtre à un seul personnage. Pour rendre la présence de l'autre personnage, qu'on ne voit jamais, il faudrait avoir recours à un jeu de mise en scène, cela n'est pas infaisable.

Je ne sais pas si cela a été tenté, avis aux amateurs. On en a joué d'autres qui étaient moins destinés au théâtre.

PS : cela a été fait, dans les années 2010, joué par Jean Lespert, mise en scène par Vincent Auvert.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/404
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La chute, c'est 150 pages d'un monologue d'un homme, Jean-Baptiste Clarence, un jeune avocat. le seul narrateur semble s'adresser à un interlocuteur bien sûr, sans que jamais nous n'apprenions quoi que ce soit sur ce deuxième homme. Nous pouvons aussi considérer que le narrateur s'adresse directement à nous lecteurs. J'ai aimé le fait que le narrateur nous parle à nous, me parle à moi. Ça donnait une toute autre résonance au récit car le lecteur est réellement impliqué personnellement et ça fait d'autant plus réfléchir à ce que cet homme nous raconte. Nous nous retrouvons parfois dans ses paroles, et prenons conscience de certaines choses.

Le narrateur raconte sa vie, et en faisant cela, il analyse de manière très pertinente la nature de chacun des Hommes. Plusieurs questions nous sont posées et sur beaucoup de sujets tels que le mensonge, la vanité, l'hypocrisie, la justice. L'homme semble se confesser à nous, nous livrant tout ce que cette introspection lui a apprit sur lui-même et sur les autres.

Parlons un peu du narrateur d'ailleurs. Cet homme, pendant longtemps, s'est efforcé de revêtir ce costume d'un homme parfait, généreux, soucieux des autres, honnête. Il aime à raconter combien de fois il a pu aider les gens. Il aime tellement nous dire à quel point il est généreux envers autrui, que l'on en vient à douter de ses réelles intentions à être si serviable. On fini même par se dire qu'il aide les autres pour s'aider lui-même, pour se sentir important, pour se persuader qu'il est quelqu'un de bien. Ces actes généreux finissent finalement par se transformer en actes égoïstes, qui ne servent en fait que lui, et personne d'autre.

Mais après un étrange évènement que le narrateur a vécu un soir, une prise de conscience semble s'être opérée chez lui. Il admet ses faiblesses, ses fautes. Tout ce monologue est en réalité l'introspection qu'un homme fait de lui-même, mais pas seulement. A travers son vécu, ses mots, nous nous rendons compte que ce qu'il nous raconte est peut-être le reflet de chacun de nous ? Nous le jugeons au départ, puis plus il parle, plus il reconnaît ses torts, plus l'écho de ses paroles résonne en nous.

Je relirai avec plaisir une oeuvre d'Albert Camus. La chute m'a réellement plu et m'a donné à réfléchir sur pas mal de comportements humains auxquels nous sommes tous sujets, mais dont on n'a pas forcément conscience. Une jolie réflexion que je vous conseille de découvrir si ce n'est pas encore fait.
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A priori, je ne suis pas familier avec ce genre de littérature. J'ai lu "La chute" parce qu'il figurait parmi les livres favoris d'une amie à la pensée fort intéressant. le texte contient des idées très fortes, un introspection puissante, et troublante, surtout quand nous avons l'impression d'être nous-même décrits dans certains passages.
Mais j'avoue que je n'ai pas pu comprendre le sens et le but généraux de l'oeuvre.
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Les premières pages lèveront vite l'illusion que l'on pourrait avoir en lisant le titre : La chute n'est pas un roman. Et il ne parle pas d'un personnage mais il parle de tous les homme. Et surtout de nous et surtout de Camus, qui s'embarasse ici bien peu de la narration qui ne l'intéresse pas pour aujourd'hui. Si c'est un homme aussi parfait et satisfait de lui-même que Clemans qui en arrive là, ne sommes-nous pas tous concerné par ces quelques pages ?
Car le propos est sombre . Camus file un certains nombre de thèmes articulés autour de la question de la rédemption. Quel salut pour l'homme qui se rends-compte qu'il est imparfait, puis limité, et qui de limité devient misérable. Et le narrateur, ne se taît pas une seule ligne, et nous parle autour de cette angoisse qui grandit au fur à mesure du monologue, de ces thèmes fondamentaux abordés avec profondeur mais brièvement. La justice surtout et l'oppression. l'amour bien sur, et la question de la générosité. La vrai, et le sens du bien que l'on fait aux autres, et que l'on fait peut-être surtout pour soi-même.

Ici pas de Rieux qui soigne en silence et avec dévouement. Juste le discours d'un homme déchu et le souvenir d'une femme qui se jette à l'eau, et cette annonce prophétique de l'absurdité de la vie que nulle voix ne vient contredire.
Ici le philosophe parle seul. A vous de voir si l'avocat de qui parle de tous les hommes parle aussi de vous. Quelle cri, mais quelle chance, de saisir ce qui passe dans la tête d'un de ses semblables
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Bouleversé après avoir été témoin d'un suicide, un ex-avocat s'exile à Amsterdam. Nous nous retrouvons accoudé au bar Mexico-city au port d'Amsterdam à écouter le monologue de l'avocat et sa réflexion sur sa vie tout en se laissant convaincre et adhérer à sa vision de l'humanité.
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Dur et passionnant. A lire.
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Un roman très particulier tant par l'unique locuteur que par le style Camus. Une autre expérience de lecture qui m'a laissé pantois. Mes balades citadines ne seront plus jamais les même...
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