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sur 3920 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Camus et moi ne serons jamais amis.
J essaie mais la magie n a pas lieue,j ai trouvé ce récit lent et fatiguant.
Pourtant derrière doit se cacher des vérités que je n arrive pas à saisir.
J en suis désolée car je n aime pas me trouver dans cette situation.
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La chute, c'est un monologue de 150 pages narrant la descente aux enfers, la chute finalement, d'un homme qui avait tout pour plaire, tout pour réussir, et dans lequel chacun d'entre nous peut se reconnaître.

Justement, la description première de cet homme si parfait est teintée d'une ironie par l'auteur que l'on sent très amère et profondément piquante. La générosité du narrateur est permise par un mépris et un égocentrisme sans nom, les amours de celui-ci ne se passent qu'à travers des relations toxiques et malsaines, le soi-disant dévouement qu'il a pour la veuve et l'orphelin n'est mené que pour l'exaltation de son amour-propre. L'image que cet homme a de lui-même m'a profondément écoeurée.

Ce qui est intéressant pour moi dans ce livre, c'est le jugement que celui-ci a de la société, et que cette même société a de lui. Certes, le narrateur a tout à se reprocher, mais finalement le monde qui l'entoure est aussi négatif que lui. Aussi, l'illusion de chacun d'entre nous, de notre "moi social" est à méditer.

Bien que la littérature de Camus soit une de mes préférées, je ne peux nier que certains points restent à discerner pour moi dans son écriture…
Je pense que la difficulté se retrouve dans le cheminement intellectuel du personnage, étant seul, profondément seul. Puis-je dire que j'ai aimé un livre dont j'ai l'impression d'avoir abordé certains aspects et laissé certains autres dans l'incompréhension? Peut-être est-ce ça, justement, que j'aime chez Albert Camus.
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J'avais le souvenir d'avoir aimé l'écriture de la solitude de L'étranger découverte en lecture scolaire mais je n'ai pas du tout accroché à ce monologue lyrico-philosophique d'un homme tellement désagréable que pourquoi le lire, en fait ? Certes, c'est brillamment écrit mais ça m'a juste fait l'effet d'une plaidoirie lassante... Comme en plus le pauvre Camus est fortement lié dans mon esprit à une ex-amie qui a été très blessante, ce n'était probablement ni le bon moment, ni le bon livre pour apprécier le prix Nobel.
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Dans un quartier d'Amsterdam, Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, raconte, sous forme d'un monologue, son parcours. Ses premières années glorieuses, formant une ascension brillante dans le monde parisien, sont marqués par un très fort amour de soi.

Jusqu'au point de bascule, le jour où Clamence ne porte pas secours à une jeune femme sur le point de se noyer sous un pont de Paris. Alors sa culpabilité augmente et il commence une chute en plongeant dans le vice pour noyer cette culpabilité comme une pénitence pour son acte.
Il quitte paris et s'emmure dans les bas quartier d'Amsterdam rongé par ses remords.

Camus dépeint le portrait de l'humanité moderne avec ses défauts et ses contradictions : son égoïsme, vivant dans l'amusement permanent sans réalité ni notion de justice et de liberté. Camus propose alors de se juger soi-même sans indulgence.
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Dans une logorrhée entrainante, le narrateur nous emporte dans ses réflexions sur son rapport aux autres.

Jean Baptiste Clamence est un avocat parisien renommé. Il a connu une véritable reconnaissance de ses pairs et a trouvé sa place dans un milieu bourgeois. Son déménagement précipité à Amsterdam et son changement de carrière questionne. Il semble avoir pris une voie bien différente suite au suicide d'une femme qu'il n'a pas tenté de sauver.

Nous découvrons un homme rongé par la culpabilité. le cri de cette femme reste encore assourdissant en lui et l'empêche de vivre.

Devenu « Juge pénitent », il a élu domicile dans un bar miteux d'Amsterdam, le « Mexico City ». Attablé, il confesse chaque soir ses fautes pour tenter de révéler la part sombre de l'être humain et se libérer de sa propre culpabilité. Parviendra-t-il à trouver la rédemption ?

Un monologue fort où on retrouve le ton acerbe et vif d'Albert Camus. Si le discours est décousu, il est ponctué de passages d'un style remarquable. Je suis restée désarmée par ce court monologue mais il mériterai sans doute une relecture pour appréhender pleinement la force d'écriture et les réflexions d'Albert Camus.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Nouvelle à un seul personnage, le narrateur, qui est en compagnie d'un second personnage, qu'on ne voit ni n'entend. de temps en temps, le narrateur répond à une courte réplique que, imagine-t-on, l'autre a dû prononcer. Comme par exemple : « Vous riez ? Mais c'est très sérieux... », ou encore : « Pourquoi ne l'ai-je pas fait alors ? Mais parce que... ».

Cet entretien à épisodes (les chapitres) a lieu dans divers lieu de rendez-vous, comme un estaminet ou un parc, « asseyons-nous sur ce banc ».

Dans ce genre de roman, on se demande si le narrateur est l'auteur ou pas, un peu, beaucoup, pas du tout… Marcel veut être Proust alors que, par certains cotés, il ne l'est surtout pas, comme, par exemple, relativement à l'homosexualité. Ici, au contraire, Camus nous présente un personnage d'un cynisme avéré, qui « n'est surtout pas lui », alors qu'il tient probablement beaucoup de lui.

Ce narrateur va parler de lui-même, en justifiant ses pensés, ses opinions et ses actes, réputés peu convenables, par des arguments souvent pré-fabriqués, ou provocateurs, mais néanmoins pittoresques. Sous l'oreille de l'autre, qui n'est guère contrariant.


Lecture à voix haute

Lorsqu'on lit un livre à voix haute, pour quelqu'audience, la question se pose de savoir si on doit « jouer le livre », comme une pièce de théâtre. En général je suis plutôt contre, je pense qu'il faut s'effacer derrière le livre, ne pas en rajouter. le talent de l'écrivain doit être rendu par le seul texte, sans l'aide du lecteur.

Mais je pense qu'ici, au contraire, ce livre serait très bien, joué par un comédien, comme dans une pièce de théâtre à un seul personnage. Pour rendre la présence de l'autre personnage, qu'on ne voit jamais, il faudrait avoir recours à un jeu de mise en scène, cela n'est pas infaisable.

Je ne sais pas si cela a été tenté, avis aux amateurs. On en a joué d'autres qui étaient moins destinés au théâtre.

PS : cela a été fait, dans les années 2010, joué par Jean Lespert, mise en scène par Vincent Auvert.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/404
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Les premières pages lèveront vite l'illusion que l'on pourrait avoir en lisant le titre : La chute n'est pas un roman. Et il ne parle pas d'un personnage mais il parle de tous les homme. Et surtout de nous et surtout de Camus, qui s'embarasse ici bien peu de la narration qui ne l'intéresse pas pour aujourd'hui. Si c'est un homme aussi parfait et satisfait de lui-même que Clemans qui en arrive là, ne sommes-nous pas tous concerné par ces quelques pages ?
Car le propos est sombre . Camus file un certains nombre de thèmes articulés autour de la question de la rédemption. Quel salut pour l'homme qui se rends-compte qu'il est imparfait, puis limité, et qui de limité devient misérable. Et le narrateur, ne se taît pas une seule ligne, et nous parle autour de cette angoisse qui grandit au fur à mesure du monologue, de ces thèmes fondamentaux abordés avec profondeur mais brièvement. La justice surtout et l'oppression. l'amour bien sur, et la question de la générosité. La vrai, et le sens du bien que l'on fait aux autres, et que l'on fait peut-être surtout pour soi-même.

Ici pas de Rieux qui soigne en silence et avec dévouement. Juste le discours d'un homme déchu et le souvenir d'une femme qui se jette à l'eau, et cette annonce prophétique de l'absurdité de la vie que nulle voix ne vient contredire.
Ici le philosophe parle seul. A vous de voir si l'avocat de qui parle de tous les hommes parle aussi de vous. Quelle cri, mais quelle chance, de saisir ce qui passe dans la tête d'un de ses semblables
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Albert Camus prend dans cet ouvrage un ton original à travers l'apostrophe relativement désarçonnante - au début du moins - de son interlocuteur-lecteur. le discours regorge de pensées et de réprimandes sarcastiques, incisives, en forme d'admonestations que le narrateur semble adresser autant à son allocutaire qu'à lui-même.

La première partie décrit avec justesse la vaniteuse auto-satisfaction bourgeoise, la plénitude de plaisir procurée par la sensation d'occuper la meilleure place sans aucunement la mériter.

On a là finalement un exemple du divertissement au sens de Pascal, avec ce narrateur racontant tout un tas de choses un peu confuses et désordonnées sans nous laisser respirer, pour éviter absolument l'insoutenable vertige provoqué par l'événement qui justifie le titre du livre et qui explique sa logorrhée interrompue.

L'ivresse manifeste du narrateur se ressent dans ses discours et si écouter un soûlard quelques instants peut se révéler distrayant, cela appelle généralement assez vite la lassitude et c'est ce que j'ai ressenti pendant une bonne partie de cette lecture.
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Je me présente, Jean-Baptiste Clamence. Ancien avocat à Paris, je me suis réfugié dans un rade pour marins à Amsterdam et j'y exerce ma nouvelle profession de juge-pénitent. Oui, vous avez bien lu : juge-pénitent. Et en dehors de ma nouvelle fonction, j'ai un certain goût pour, pêle-mêle, les monologues à visée philosophique, les relations sans lendemain, le subjonctif imparfait et… moi, moi, moi. Je le dis, l'écris noir sur blanc, le clame haut et fort. Je me raconte, me livre à qui veut m'entendre parce qu'après une sombre histoire de non-assistance à personne en danger, rien ne fut plus jamais pareil. La chute. Inexorable. Puis je me suis rendu compte que j'étais jugé. Alors je suis devenu juge à mon tour, moi qui ai toujours méprisé les juges. Mais pour ce faire, je suis aussi devenu pénitent. Quoi de mieux pour se rendre irréprochable ? Ainsi, je peux juger mes semblables autant qu'ils me jugent eux-mêmes. Imparable.

Je me souviens avoir lu La chute en terminale (il était au programme du bac littéraire quand je l'ai passé) mais, étrangement, je ne me souvenais absolument pas de son contenu, ce qui fait que cette relecture est en quelque sorte une première lecture pour moi. Ce texte de Camus est intéressant car il regorge d'observations qui forcent la réflexion et la remise en question du lecteur. de nombreux thèmes y passent : l'amour, l'innocence et la culpabilité, la justice, la solitude, nos relations avec les autres, notre rapport à nous-même, etc. Mais le format monologue ne m'a pas plu et le narrateur m'a parfois agacée avec ses états d'âme. Je l'ai très vite trouvé insupportable de suffisance même si ses questionnements sont légitimes et intéressants. Autant j'avais aimé L'étranger, autant je pense que j'apprécierais La peste (dans ma PAL également), autant La chute m'a parfois ennuyée. Mais un classique reste un classique et je suis quand même contente de l'avoir (re)lu et d'avoir retrouvé la plume magnifique de Camus.
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Difficile de dire ce que je pense de ce livre du grand écrivain. Page après page, je n'ai pu éviter de penser à un autoportrait assez paradoxal. Une vision assez sombre du personnage central qui est n'est probablement que l'auteur lui-même et une fin qui n'en est pas vraiment une. Très à l'opposé du Mythe de Sisyphe par exemple. J'imagine qu'il y a plusieurs niveaux de lecture d'une telle narration et dans doute, le plus profond d'entre eux m'aura échappé !
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