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sur 3949 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bouleversé après avoir été témoin d'un suicide, un ex-avocat s'exile à Amsterdam. Nous nous retrouvons accoudé au bar Mexico-city au port d'Amsterdam à écouter le monologue de l'avocat et sa réflexion sur sa vie tout en se laissant convaincre et adhérer à sa vision de l'humanité.
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Bien que ce monologue soit bien écrit, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé l'ambiance générale du roman très bizarre.
Le roman étant court, je l'ai lu jusqu'au bout, et je voulais notamment comprendre où voulait en venir l'auteur, ce que je n'ai pas trouvé clair...
Sûrement suis-je passée à côté de ce roman.
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Mais, bien entendu, vous n'êtes pas policier, ce serait trop simple. Comment ? Ah ! je m'en doutais, voyez-vous. Cette étrange affection que je sentais pour vous avait donc du sens. Vous exercez à Paris la belle profession d'avocat ! Je savais bien que nous étions de la même race. Ne sommes-nous pas tous semblables, parlant sans trêve et à personne, confrontés toujours aux mêmes questions bien que nous connaissions d'avance les réponses ? Alors, racontez-moi, je vous prie, ce qui vous est arrivé un soir sur les quais de la Seine et comment vous avez réussi à ne jamais risquer votre vie. Prononcez vous-même les mots qui, depuis des années, n'ont cessé de retentir dans mes nuits, et que je dirai enfin par votre bouche : « Ô jeune fille, jette-toi encore dans l'eau pour que j'aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux ! » Une seconde fois, hein, quelle imprudence ! Supposez, cher maître, qu'on nous prenne au mot ? Il faudrait s'exécuter. Brr... ! l'eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement !
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Je me souviens avoir lu L'étranger vers seize ans. J'aimerais le relire, mais j'ai décidé de commencer par La chute. Bonne ou mauvaise idée ?

À vrai dire, je vais moi-même avoir du mal à répondre à ma question. J'ai apprécié le style, ça, déjà, c'est une certitude. Mais deux choses m'embêtent : j'aurais dû écrire ma chronique juste après avoir lu le livre, et, surtout, j'aurais préféré le lire plus rapidement.

J'ai mis un certain temps à lire ce roman, alors qu'il est simple et rapide à lire, en plus d'être court. Mais étant en pleine période de révisions et ayant eu un passage de déprime, ça a été compliqué. D'ailleurs, petit conseil : évitez de lire La chute si vous êtes déprimé.

Effectivement, certains passages ne m'ont pas aidée, car ils évoquaient des sujets sur lesquels je me posais (pose toujours) des questions. Parmi ceux-ci : l'amitié, les relations sociales. D'autres sujets sont abordés : le soi, la justice, le regard des autres…

Je crois qu'il s'agit du genre de livre que l'on peut lire et relire en en tirant toujours quelque chose de différent. Pour cette première lecture, les passages qui m'ont paru les plus intéressants sont ceux qui me « parlaient » à cette période. Qui sait ce que j'en tirerai lors d'une deuxième lecture ?

J'ai apprécié le monologue mis en place par l'auteur. C'est un procédé intéressant, qui nous tient en haleine. Je ne sais que penser du narrateur. Je n'ai pas encore tout saisi, je crois que je n'étais pas dans le bon état d'esprit.
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Pas particulièrement adepte des romans philosophiques, ce récit m'a toutefois plu dans la mesure où il suscite plusieurs interrogations. le début de ce livre s'ouvre d'ailleurs de façon assez originale, à savoir en plein dialogue dans un bar d'Amsterdam.
Car son originalité même, tient au fait qu'il s'agisse d'un long monologue ininterrompu de 150 pages, où le personnage fait part de ses interrogations sur le monde qui l'entoure.

Quels enseignements peut-on en tirer? À vrai dire je pense qu'il faut relire ce récit à travers les âges pour mieux le saisir, afin d'avoir un oeil neuf et différent sur l'oeuvre. Car l'auteur nous propose une vision sur la société, l'Homme qui n'est autre - semble-t-il - que la sienne.
À travers de nombreuses annectodes parsemées dans le monologue, Camus nous livre un jugement sur sa personne (outre celle de Jean Baptiste Clamence) ou peut être plus généralement un jugement sur l'Homme. À cet effet le thème de la justice est récurent.

Mais de quoi parle Camus concrètement? On retrouve plusieurs sujets tels que l'élévation de l'Homme et sa volonté de se dégager, de s'élever du monde qui l'entoure. Idée qui est d'ailleurs présente chez les poètes tels Baudelaire (cf son poème intitulé Élévation).
D'autres thèmes comme l'hypocrisie, ou encore l'indifférence des hommes face à la mort sont présents dans ce livre. L'amour et les femmes suscitent également plusieurs jugements de la part du personnage. D'autres sujets sont abordés comme la mort, les croyances et bien d'autres sujets existentiels.

Que retire-t-on à travers ces questionnements divers ? C'est là que je souhaiterai être éclairé, et c'est au moment où l'on se pose cette question, qu'on se rend compte que l'on devra relire ce livre. Personnellement j'aurai tendance à penser que cette chute du haut d'un pont à laquelle le personnage assiste lui provoque un jugement sur sa propre personne qui le mènera vers sa propre chute. Car l'ensemble des questionnements et le jugement moralisant que pose Camus, semble affecter la conscience du personnage.

Attiré par l'écriture fine de Camus, j'ai aimé me questionner tout au long du récit, bien qu'un éclairage eût été nécessaire pour apprécier l'oeuvre à sa juste valeur.
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La chute, c'est 150 pages d'un monologue d'un homme, Jean-Baptiste Clarence, un jeune avocat. le seul narrateur semble s'adresser à un interlocuteur bien sûr, sans que jamais nous n'apprenions quoi que ce soit sur ce deuxième homme. Nous pouvons aussi considérer que le narrateur s'adresse directement à nous lecteurs. J'ai aimé le fait que le narrateur nous parle à nous, me parle à moi. Ça donnait une toute autre résonance au récit car le lecteur est réellement impliqué personnellement et ça fait d'autant plus réfléchir à ce que cet homme nous raconte. Nous nous retrouvons parfois dans ses paroles, et prenons conscience de certaines choses.

Le narrateur raconte sa vie, et en faisant cela, il analyse de manière très pertinente la nature de chacun des Hommes. Plusieurs questions nous sont posées et sur beaucoup de sujets tels que le mensonge, la vanité, l'hypocrisie, la justice. L'homme semble se confesser à nous, nous livrant tout ce que cette introspection lui a apprit sur lui-même et sur les autres.

Parlons un peu du narrateur d'ailleurs. Cet homme, pendant longtemps, s'est efforcé de revêtir ce costume d'un homme parfait, généreux, soucieux des autres, honnête. Il aime à raconter combien de fois il a pu aider les gens. Il aime tellement nous dire à quel point il est généreux envers autrui, que l'on en vient à douter de ses réelles intentions à être si serviable. On fini même par se dire qu'il aide les autres pour s'aider lui-même, pour se sentir important, pour se persuader qu'il est quelqu'un de bien. Ces actes généreux finissent finalement par se transformer en actes égoïstes, qui ne servent en fait que lui, et personne d'autre.

Mais après un étrange évènement que le narrateur a vécu un soir, une prise de conscience semble s'être opérée chez lui. Il admet ses faiblesses, ses fautes. Tout ce monologue est en réalité l'introspection qu'un homme fait de lui-même, mais pas seulement. A travers son vécu, ses mots, nous nous rendons compte que ce qu'il nous raconte est peut-être le reflet de chacun de nous ? Nous le jugeons au départ, puis plus il parle, plus il reconnaît ses torts, plus l'écho de ses paroles résonne en nous.

Je relirai avec plaisir une oeuvre d'Albert Camus. La chute m'a réellement plu et m'a donné à réfléchir sur pas mal de comportements humains auxquels nous sommes tous sujets, mais dont on n'a pas forcément conscience. Une jolie réflexion que je vous conseille de découvrir si ce n'est pas encore fait.
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Dur et passionnant. A lire.
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A priori, je ne suis pas familier avec ce genre de littérature. J'ai lu "La chute" parce qu'il figurait parmi les livres favoris d'une amie à la pensée fort intéressant. le texte contient des idées très fortes, un introspection puissante, et troublante, surtout quand nous avons l'impression d'être nous-même décrits dans certains passages.
Mais j'avoue que je n'ai pas pu comprendre le sens et le but généraux de l'oeuvre.
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La chute, par Albert Camus. Monologue touffu, désordonné, discours sur soi sans retenue mêlé à des considérations plus générales de portée morale, philosophique ou politique, analyse étoffée de la complexion d'un homme dont les barrières vont s'effondrer suite à un évènement dramatique.
Cet évènement est le suicide d'une jeune femme qui se jette dans la Seine d'un pont de Paris, scène à laquelle assiste Jean-Baptiste Clamence sans porter secours à la victime, ni alerter alentour. Clamence est un avocat parisien, sa réputation est solide, il appartient au beau monde, ne manque ni d'amis, ni de femmes. Il se vit comme un égocentrique, amoureux de lui-même, se complaisant dans le divertissement, les apparences, l'étalage de son érudition.
Le monologue s'adresse à un interlocuteur non précisé dont on apprend à la fin qu'il est aussi un avocat. La rencontre a lieu dans un bar d'Amsterdam et s'étale sur cinq jours dans différents endroits de la capitale hollandaise. Clamence dit être un ”juge-pénitent” : confessant publiquement sa culpabilité, il fait en sorte de la retourner vers ses interlocuteurs, les entraînant ainsi dans sa chute sociale et morale.
Il est en fait accablé de remords pour n'être pas intervenu sur le pont de Paris. Il vit un drame de la conscience, alors qu'il menait une vie insouciante et comblée, brillait par son éloquence, abusait de son charme auprès des femmes. Il se faisait aussi remarquer pour sa bonté, venait en aide aux handicapés, aux gens démunis, à la veuve et à l'orphelin. Mais il est ambivalent, s'identifiant à Janus, cet être à double face, et s'accuse de duplicité, lui qui aide les vieilles dames à traverser - cela se voit-, mais ne porte pas secours à une désespérée qui se noie, n'éprouve aucune compassion, mais se morfondra dans la honte et la culpabilité. L'homme est-il ainsi fait, avec une part d'ombre et une part de vertu ? Tendre la main à l'aveugle en même temps que méditer de le bousculer réalisant alors à quel point on le déteste.
La Chute projette le lecteur dans la complexité du monde où l'Histoire, la morale, la religion, le social s'entremêlent pour que tout discours ne puisse que s'enliser. Un cheminement se profile tout de même puisque le notable parisien que ses clients, ses amis, les femmes désertent, s'exile à Amsterdam, ville sans relief et au ciel gris, pour vivre sa pénitence. de son vécu ressort un élément capable d'inverser le cours de sa vie, c'est la culpabilité, qu'il ne lui reste qu'à énoncer publiquement pour qu'elle retentisse sur sa conscience, celle d'autrui, et le libère.
Peut-être que la morale de cette histoire est d'accepter sa culpabilité, de l'inscrire dans la duplicité dont on est constitué, et de ne pas en faire mystère en s'exposant au jugement d'autrui.
Lien : http://www.lireecrireediter...
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L'homme qui réalise tardivement que la vie mondaine n'est qu'une imposture peut réagir par le détachement ou par l'aigreur. Comme nous savons que Camus n'est pas un des types les plus marrants qui soit, on ne s'étonnera pas d'apprendre que son personnage gagne en lucidité en même temps qu'en aversion pour la vie.


Albert Camus prend surtout la pose dans ce roman. Il nous nous entraîne pas dans la dégringolade qu'il avait prévue pour nous, mais on retiendra quand même quelques jolies fulgurances de lucidité.
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