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3,9

sur 742 notes
Dans ce roman autobiographique, la narratrice relate la psychanalyse qu'elle a suivie pendant sept ans, dans les années 60, et qui lui a littéralement sauvé la vie.

Souffrant depuis des années d'une grave dépression, d'angoisses et d'importantes hémorragies gynécologiques (qui s'avéreront être d'origine psychosomatique), au bord du suicide, elle trouve la force, grâce à une sorte d'ultime instinct de survie, de se lancer dans cette thérapie de la dernière chance. Si ses troubles physiques prennent fin aussitôt, presque miraculeusement, son inconscient est beaucoup plus résistant. Peu à peu, cependant, aiguillée par les (rares) questions du thérapeute, la narratrice fera tomber les barrières, jusqu'à la guérison, qu'elle considère comme une renaissance, une reconstruction d'elle-même débarrassée du poids d'un passé traumatisé, des peurs et des contraintes intégrées pendant l'enfance. Car c'est bien dans son enfance que se trouve l'origine de son mal, de ses maux : une mère autoritaire, peu aimante, frustrée, névrosée qui s'ignore, en un mot toxique, voire mortifère.

Il faudra à Marie Cardinal quatre ans d'analyse et de luttes parfois gagnantes parfois perdantes contre son inconscient pour comprendre/admettre cela, et trois années supplémentaires pour se reconstruire, à partir de ce champ de ruines, une individualité, une manière de vivre libre et s'épanouir, enfin.

Récit d'une analyse, récit d'une vie (ou de plusieurs, l'ancienne et la nouvelle), ce texte est impressionnant de courage et de sincérité. Sa lecture est éprouvante, même si on sait que l'issue sera positive, parce que chacun pourrait y trouver des échos qui résonnent plus ou moins avec son propre parcours de vie.

Mettre des mots sur les maux pour les soigner, c'est loin d'être simple et cela ne fonctionne pas pour tout le monde. Dans le cas de Marie Cardinal, les mots ont gagné, et cela lui a permis de nous livrer le récit de son combat dans ce texte magnifiquement écrit.
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Je n'ai pas aimé l'effet monologue de ce livre, ce roman est assez long.
J'ai tout de même apprécié comment la psychanalyse a pu la faire sortir de son passé, de sa folie. On essaye de faire avec le personnage principal un bout de chemin, on l'accompagne dans ce récit. On ressent sa détresse, son mal-être.
Certaines relations peuvent être destructrices.
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Adolescente, j'avais tenté de lire cette histoire vécue par l'auteur, mais j'ai abandonné, pas assez mature pour avancer plus…

C'est dans ma cabine téléphonique anglaise, que j'ai retrouvé un exemplaire tout jauni.

Il me faisait de l'oeil sur ma PAL, mais il me fallait du temps pour entamer cette lecture, mes vacances arrivées, j'ai rouvert se livre avec 40 ans de
plus !

C'est le récit poignant de Marie Cardinal qui se trouve face à une crise de vie majeure. le récit d'une dépression grave avec son cortège d'angoisses, c'est l'enfer, l'autodestruction. La machine est en marche. Elle se fait du mal plus que d'autres puissent lui en faire.

Elle est une charge pour son entourage et décide avec courage pour sortir de son gouffre, de consulter un psychanalyste.

La marche est haute et le chemin est inconnu, scabreux et douloureux.

Elle va remonter le cours de sa vie, avec des mots durs, justes, crus, mais remplis de lucidité. Pour guérir elle s'interroge sans complaisance, elle va décortiquer tous ses traumatismes pour comprendre pourquoi elle en est arrivée là.

C'est dans son passé, qu'elle va retrouver face à son psychanalyste, l'enfant corsetée dans le catholicisme, avec ses principes, sa relation à sa mère toxique, empreinte de culpabilité et de responsabilités délétères depuis son plus jeune âge. Une construction sur un terreau favorable à un effondrement inévitable à l'âge adulte.

Elle prend conscience de tous ses maux pas après pas, qui vont faire sens, avec la conscience qu'elle peut s'en libérer. Il y a des tiraillements, des confrontations avec la réalité qui ne sont pas faciles à accepter et à renoncer.

Ses peurs empêchent encore son esprit de se libérer pour s'épanouir. Alors, ses rêves interrogent son inconscient et c'est avec courage et abnégation, qu'elle va découvrir des évènements douloureux, vécus dès son plus jeune âge et s'en libérer, pour vivre.

Quand on a séjourné dans la forêt sombre de la dépression, la remontée de l'abime si difficile soit elle est possible, mais il faut rencontrer les bonnes personnes et prendre le temps avec indulgence de se regarder, s'accepter et s'aimer.

Une histoire qui me touche particulièrement pour avoir été plongée dans de profondes abysses.
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J'avais envie de lire un livre sur la folie. On m'a offert "Les Mots pour le dire" qui est l'autobiographie de l'auteure, atteinte d'une névrose qu'elle ne nomme jamais. Elle préfère user du terme de la "chose", se pensant envahie par quelque chose qui la tourmente et la rend "folle". En réalité le livre permet à l'auteure de montrer comment elle a pu s'en sortir grâce à la psychanalyse. de là, elle a pu comprendre pourquoi elle était atteinte de TOCS, de phobie sociale et d'un mal être profond.
J'ai aimé lire la détresse racontée ainsi que la façon dont monte l'Angoisse et ce qu'elle nomme être de la folie. L'auteure place des mots justes pour exprimer ce qu'elle ressent à l'intérieur d'elle et physiquement.
Nous assistons aussi à ce qu'elle pense de la psychanalyse et comment celle-ci a su la sauver. Il y a aussi de nombreuses analepses rapportant son passé, sa vie en Algérie et sa relation avec sa mère.
La seule chose que je reproche est l'aspect "fouillis" dans l'écriture, pleine de digressions, de propos parfois vulgaires. C'est une sensation peu agréable qui empêche de se sentir proche du personnage, mais cela s'estompe quand on comprend le mécanisme de penser du personnage. Après tout, nous sommes plongés dans un esprit tourmenté et malade...
A lire...
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J'ai lu à sa sortie Les mots pour le dire de Marie Cardinal. A l'époque, je me suis jetée sur ce livre comme la misère sur le monde, espérant trouver mon salut alors que je me trouvais dans une crise existentielle aigüe. Je dois à cette lecture d'avoir trouvé mes premières clés pour entrouvrir quelques portes donnant un peu de lumière. Je l'ai lu et relu à plusieurs reprises au cours de la décennie 70, où les femmes de tous milieux sociaux tentaient de s'extraire de la gangue de principes qui les ceinturaient, comme les papillons luttent pour s'extraire péniblement de leur chrysalide.
J'ai relu récemment le roman, en partie autobiographique de Marie Cardinal. Il est connoté par une époque encore bien corsetée, du moins en apparence. de l'ouvrière à la bourgeoise. Il y avait des choses qui se faisaient et/ou étaient subies, mais dont on ne parlait surtout pas. le divorce, par exemple, un tabou.
Donc ces mots pour le dire, un tantinet datés, sont à replacer dans leur contexte d'espace-temps et conservent la trace de coutumes pas si lointaines, dont les séances chez le psy qui en effet, faisait parfois crédit à un patient qu'il estimait mal en point, l'obligation de payer faisant partie de la thérapie, dette symbolique. Marie Cardinal témoigne avec franchise d'une grande partie de son vécu, ou telle qu'elle l'a vécue et a rendu service à bien des lectrices.
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Journal écrit à la première personne. L'auteur se livre.
J'ai mis beaucoup de temps à le lire. Malgré deux citations que j'ai noté, je n'ai pas du tout aimé. Je coupais la lecture avec d'autres activités.
Ce livre m'a été conseillée. Je l'ai lu jusqu'à la fin mais c'était plus une corvée. Aucun sentiment ni ressenti. Je n'ai pas senti la délivrance de l'auteur suite à sa thérapie.
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(...) (https://leletturediannarosa.wordpress.com/)
OSSERVAZIONI. Marie Cardinal scrive in una prosa naturalmente elegante e la narrazione è coinvolgente, benchè la sua schiettezza possa persino disturbare e non sempre, per me personalmente, l'analisi dei suoi sogni o incubi sia estremamente interessante (ma questo è un limite mio, non della scrittrice). Devo dire che se ho letto rapidamente quest'opera, qualificata come “romanzo autobiografico”, è stato anche perché volevo capire certi aspetti della vita della protagonista, che comunque mi sembra siano rimasti un po' inspiegati. In particolare, mi chiedo come mai il fratello sia nominato ma non compaia se non alla fine e con un rilievo minimo, e come si conciliassero una vita normale di adulta (il lavoro di pubblicitaria, l'accudimento dei tre figli, tutti piccoli, e i rapporti col marito, pur spesso lontano per lavoro, tutte cose che hanno uno spazio inspiegabilmente insignificante nel libro), se lei non riusciva più neanche a uscire dalla stanza da bagno perché in preda ai suoi terrori. Anche mi ha disturbato che la scrittrice abbia reso pubblici i difetti e le colpe di sua madre, però capisco che questa esposizione di esperienze così personali fa parte di un contesto culturale di emancipazione che peraltro coinvolgeva in modo importante la psichiatria (sono gli anni di Basaglia …) : un'operazione verità, insomma, a 360 °. Non per nulla il libro si chiude con le parole:

“Alcuni giorni dopo era il Maggio 68”.


Lien : https://leletturediannarosa...
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Le livre a pris un petit coup de vieux mais rien de bien grave, de nos jours se faire psychanalyser est presque devenu banal. Les mots pour le dire raconte l'histoire d'une femme totalement désemparée, au bord de la folie, qui va devoir trouver les mots pour dire ses maux, on est tout de suite dans son intimité, dans sa souffrance et ça m'a bouleversé. C'est très courageux de la par de cette femme de témoigner ainsi et encore plus dans un livre, l'auteure arrive parfaitement à nous prendre par les sentiments pour aussi nous permettre de comprendre ce qu'est une dépression nerveuse.
Quelques clichés subsistent sur la psychanalyse mais je mets ça sur le compte de l'époque à laquelle le livre a été écrit. Ce roman autobiographique a su me toucher, notamment par l'état de la narratrice que j'ai connu il y a très peu de temps mais je pense qu'il touchera aussi un public qui n'a jamais connu ça. Il décrit très bien l'état, proche du suicide, dans lequel une personne peut être et c'est troublant de vérité, il ne laissera personne insensible car entre les traumatismes de l'enfance et ceux de l'âge adulte se cache le refoulement, un thème universel.
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Les mots pour le dire. Ce récit nous plonge dans l'intimité d'une femme, à travers ses séances de psychanalyse et ce qu'elle en comprend. Je me suis laissée porter pas ses mots, avec parfois des relectures car mon esprit s'était laissé aller à la divagation, par le jeu des associations d'idées. La dédicace du début est " Au docteur qui m'a aidée à naître", c'est ainsi à une naissance progressive que nous assistons. Des portes de compréhension de soi s'ouvrent progressivement et nous sont dévoilées. A travers ce récit, il est aussi question de classes sociales, d'Histoire, de la place des femmes, de la santé mentale et j'en oubli. Marie Cardinal a le grand mérite d'avoir su retranscrire tout cela avec talent.
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Relecture 12 ans après une première lecture et 45 ans après sa parution, j'ai trouvé le même intérêt à me plonger dans le récit de la psychanalyse de l'auteur. C''est sans concession pour son entourage qu'elle "règle ses comptes" par ce moyen très puissant qu'est la psychanalyse. C'est sans concession pour elle-même aussi. Je le trouve très sincère, d'une grande humilité. Si Marie Cardinal était encore en vie, je lui dirais "Merci"
Je me suis juste demandée comment on peut mener une vie de famille, de couple et de travail dans une période de mal-être aussi profond. j'ai aussi compris que le retour en France des Français d'Algérie ne s'est pas fait sans douleur.
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