Première partie assez courte où l'on nous présente le personnage principal et le drame qu'il vient de vivre, une sorte de mise en situation et de point de départ de la réflexion.
La deuxième partie est sans conteste la plus intéressante, la narratrice nous raconte l'histoire de son père, de sa naissance, son adolescence, sa rencontre avec sa mère, le drame qu'ils vécurent. Tout cela est très bien raconté, très prenant, ça aurait pu faire l'objet du livre à lui seul.
Quant à la troisième partie, elle m'a laissé très perplexe. On assiste à la rencontre de la narratrice et de personnages de la mythologie grecque. le lien n'est pas fait avec la partie précédente. Quel est la part du réél, aucune bien sûr. Deux destins sont comparés même s'ils n'ont pas grand chose à voir. J'ai malheureusement décroché ne voyant pas l'intêret du propos.
Je suis donc bien embêté au moment d'écrire cette critique, une moitié est très bonne mais le reste m'a perdu. Néanmoins, cela reste très bien écrit et accessible si vous voulez tenter l'expérience.
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L'univers de mon père, lui, est tel qu'il autorise la vulgarité et les dames en profitent, les mots défendus rebondissent joyeusement: poules, femelles, putains, donzelles, gourgandines, maîtresses, grues, traînées... Avec des rires qui fusent, des chuchotis, des bruits de porcelaine, des craquements d'allumettes, des crissements de bas de soie quand les jambes se croisent et se décroisent, l'homme ignoble est livré à l'ordure. Et moi avec lui, car je suis liée à lui par le sang qui croûte à mes écorchures. Les cicatrices rosâtres de mes genoux et de mes coudes témoignent de ça, elles montrent que je suis sa fille, irrémédiablement. Je ne peux pas, moi, divorcer de lui.
Jacqueline Duhême Une vie (extraits) conversation avec Jacqueline Duhême à la Maison des artistes de Nogent-sur-Marne le 8 février 2020 et où il est notamment question d'une mère libraire à Neuilly, de Jacques Prévert et de Henri Matisse, de Paul Eluard et de Grain d'aile, de Maurice Girodias et d'Henri Miller, de Maurice Druon et de Miguel-Angel Asturias, de dessins, de reportages dessinés et de crobards, d'Hélène Lazareff et du journal Elle, de Jacqueline Laurent et de Jacqueline Kennedy, de Marie Cardinale et de Lucien Bodard, de Charles de Gaulle et du voyage du pape en Terre Sainte, de "Tistou les pouces verts" et de "Ma vie en crobards", de Pierre Marchand et des éditions Gallimard, d'amour et de rencontres -
"Ce que j'avais à faire, je l'ai fait de mon mieux. le reste est peu de chose." (Henri Matisse ).
"Je ne sais en quel temps c'était, je confonds toujours l'enfance et l'Eden – comme je mêle la mort à la vie – un pont de douceur les relie." (Miguel Angel Asturias)
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