MADEMOISELLE PAPILLONAlia Cardyn a été courageuse d'avoir osé rendre hommage à Thérèse Papillon (1886 – 1983), Juste parmi les nations, au travers d'une fiction menée de manière très originale.
Alia Cardyn reconnaît, dans ses remerciements, que la documentation sur la vie de son héroïne est très mince. C'est donc avec talent qu'elle a réussi à la faire revivre.
L'autrice belge a pris le pari d'utiliser trois niveaux d'écriture. Cela ne m'a pas perturbé et je m'y suis fait rapidement, les chapitres étant assez courts et l'écriture vive et précise.
Dans ce roman, Gabrielle raconte sa vie et ses tourments d'infirmière, ses amours aussi mais surtout ses limites en tant que professionnelle. Nous la découvrons légèrement en souffrance voire en surmenage, en quête de sens au sein de l'unité de néonatalogie dans laquelle elle travaille.
Un jour, sa mère lui confie le manuscrit de son prochain roman où elle raconte la vie de
Mademoiselle Papillon, ainsi que les extraits du carnet de bord de cette dernière.
Grâce à la lecture du livre de sa mère, grâce à
Mademoiselle Papillon, et à deux autres évènements, Gabrielle va trouver la force nécessaire pour continuer son métier.
Le roman est partagé entre la vie actuelle de Gabrielle, le récit de
Mademoiselle Papillon ainsi que ses carnets.
Alia Cardyn a fourni un travail important de documentation dans les deux époques, autour du thème de l'aide à l'enfance.
Le récit est très bien structuré , avec une belle écriture.
L'approche de la vie et du respect des petits prématurés est très délicate.