Mademoiselle Papillon

[Roman lu en livre audio]

Petit coup de coeur pour ce roman ! le sujet m'a de suite interpelé: on va suivre Gabrielle, infirmière au bord du burn out qui peine à trouver un sens à ce qu'elle fait. L'auteure décrit avec justesse des sentiments qui ont fait écho à ma propre expérience d'infirmière. Ce personnage m'a donc touché, tout comme le personnage de Thérèse Papillon, qui a réellement existé, et qui a recueilli au sein de son orphelinat des enfants juifs pour les sauver de la déportation. On est donc dans une biographie romancée, et c'est passionnant ! On sent que l'auteure s'est très bien documentée, aussi bien sur la vie de Mademoiselle Papillon que sur le métier d'infirmière en néonatologie. Il y a donc une double temporalité: les chapitres sont alternés entre l'histoire de Gabrielle et l'histoire du manuscrit de la mère de Gabrielle, qui raconte la vie de Thérèse Papillon, accompagné de son carnet de bord. La version audio du roman est très agréable à écouter, 2 autrices différentes se charge chacune de lire un personnage.
Je ne peux que vous recommander ce roman , et il est certain que je vais me pencher sérieusement sur les autres romans de cette auteure !
Lien : https://littlemeggy.wordpres..

Que je suis triste de laisser Gabrielle et Thérèse, 2 femmes fortes.
Que de bienveillance, de combats menés à 2 périodes différentes mais pour un seul et unique but : aider les autres et surtout les enfants.
J'ai été touchée par ses 2 personnages, j'ai partagé leurs doutes, leurs convictions...bref le monde doit avoir plus de personnes comme ces 2 femmes.
La plume d'Alia Cardyn est tout en douceur et ses recherches sur Mademoiselle Papillon apporte des éléments de notre histoire...pas si lointaine que ça.
L'union fait la force et bravo à tous ceux qui s'engage au quotidien.

Je remercie les équipes de Babelio, qui dans le cadre d'une Masse critique privilégiée m'ont envoyé « Mademoiselle Papillon » d'Alia Cardyn, publié aux éditions Robert Lafont.
Ce roman expose le destin de deux infirmières : celui de Thérèse Papillon, une femme exceptionnelle reconnue Juste parmi les Nations pour avoir sauvé des milliers d'enfants après la Première et la Seconde Guerre mondiale et celui de Gabrielle, infirmière au sein d'un service de néonatalogie.
Mademoiselle Papillon transforme l'abbaye de Valloires en refuge pour les enfants des rues.
Gabrielle, elle, officie dans la salle 79. Elle prend soin de ses petits prématurés et veille sur leurs parents.
Toutes les deux ont pour points communs : la détermination, la générosité, la douceur et l'empathie.

Je me suis laissée happer par cette histoire poignante et lumineuse. La plume de l'auteure, tour à tour tendre et cruelle m'a conquise. le jeu passé – présent est très agréable et apporte du rythme au récit. Ces deux femmes, ces deux ambiances différentes se rejoignent naturellement au fil des pages. Les mots choisis sont justes, ni trop larmoyants ni trop fardés.
L'enfant est au coeur du roman : cela touche et force le respect.
En plus d'être une lecture agréable, ce roman est un merveilleux hommage aux personnels soignants et dieu sait qu'en ce moment il est de notre devoir de les soutenir !

Alia Cardyn nous fait découvrir l'oeuvre de Thérèse Papillon, dans le préventorium de l'abbaye de Valloires, en la romançant via un manuscrit que Gabrielle une jeune infirmière en réa-néonatalogie est en train de lire. Manuscrit écrit par sa maman et qui va lui permettre d'avancer et d'en apprendre beaucoup sur elle(s).
J'ai beaucoup aimé cette lecture, originale dans sa forme et dans le fond, même si la vie de Gabrielle m'a paru terriblement vide et froide.

Alia CARDYN. Mademoiselle Papillon.

de passage dans ma médiathèque, j'ai été attiré par la couverture de ce roman. En effet, la photographie, en noir et blanc d'une jeune infirmière du siècle précédent, tenant un bébé dans ses bras et portant une cape noire et une coiffe blanche, est très sobre. de son visage, se dégage beaucoup de douceur, de patience, de tendresse, de fierté et d'amour. le nouveau-né est enveloppé dans un grand lange blanc fait au crochet. En arrière-plan une vaste plaine herbeuse et un bosquet.

Un roman dans un roman. Alia nous livre un double roman. Elle nous dévoile la biographie de Thérèse Papillon, une infirmière de la Croix-Rouge qui consacrera sa vie au sauvetage des enfants malnutris, abandonnés, subissant de plein fouet les séquelles de la première guerre mondiale. Elle sera même reconnue Juste parmi les Nations et son nom sera gravé dans le marbre sur le monument de Yad Vashen, à Jérusalem en Israël. Et en parallèle, elle implique Gabrielle , une infirmière trentenaire, qui, de nos jours exerce sa profession dans un service de grands prématurés, en Belgique, et qui règne sur la salle 79.

Ces deux femmes vont lutter pour le bien-être de ces petits bébés, en grande détresse, du fait de leur naissance prématurée. Thérèse Papillon, au lendemain de la première guerre mondiale, va sortir de sa déontologie et obligera même un conseiller Général à la suivre dans ses délires. Elle désire extraire de la misère les enfants dénutris, abandonnés, orphelins, victimes collatérales de ce premier conflit. Parviendra-t-elle à réussir l'oeuvre colossale qu'elle entreprend ? Elle trouvera un local pour accueillir ses petits patients : l'abbaye de Valloires, dans la Somme.

Gabrielle, sur les traces de Thérèse, va s'investir corps et âme dans le sacerdoce qu'elle a choisi. Elle s'implique dans l'éveil, le maintien en vie de nos chers petits, mettre en place les bienfaits du"nidcap". Pour être infirmière en service de néonatologie intensive, il faut beaucoup de courage, de volonté, d'abnégation, d'amour du prochain et mettre sa vie personnelle entre parenthèse. Je félicite toutes ces femmes ou ces hommes qui consacrent leur vie, leur temps à nos héritiers. le bonheur, la joie et l'amour les animent ; merci pour tous nos enfants pour votre dévouement.

Un bon roman qui nous permet d'appréhender cette nouvelle face de la médecine. Les progrès réalisés sont spectaculaires. Je conseille la lecture de ce livre qui nous présentent des femmes exceptionnelles, douées de patience, d'amour, d'abnégation, de joie de vivre, et qui savent nous convaincre du bien-fondé de leurs théories modernes (05/08/2021)
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Merci à Babelio et aux Editions Robert Laffont pour l'envoi de ce merveilleux roman!
Il avait déjà tout pour me plaire : le thème, la fiction historique, la double temporalité... Et le pari est gagné! J'ai tout aimé!!!
On sent bien que l'auteur, Alia Cardyn, a fait de nombreuses recherches pour créer son histoire qui propose deux points de départ réels : Mademoiselle Papillon, infirmière élevée au rang des Justes parmi les Nations, qui a oeuvré pour les enfants au sortir de la première Guerre Mondiale et qui a sauvé des enfants juifs pendant la seconde Guerre Mondiale ; Gabrielle, infirmière de notre époque en service de néonatologie.
J'ai aimé apprendre des faits du "dessous" de l'Histoire et découvrir le quotidien des services pour les grands prématurés.
Alia Cardyn a mis en scène des femmes formidables, fortes et courageuses, humaines, altruistes et qui savent se remettre en question et se battre pour ce en quoi elles croient! C'était passionnant!
J'aurais envie d'en dire tant...mais je ne veux pas non plus en dire trop pour préserver ceux qui n'ont pas encore lu ce texte touchant et marquant.
Si vous hésitez encore, pensez à vous le procurer en clic&collect chez votre libraire indépendant!

Ce roman rend un vibrant hommage aux infirmières qui exercent, en toutes circonstances, un métier difficile mais tellement beau ! En le refermant, à regret, je peux affirmer que c'était un coup de coeur ! Avant d'émettre ce jugement, j'ai dû passer par quelques étapes. D'abord, la structure narrative. Très organisée, complexe car 3 points de vue se mélangent avec , en plus, un roman dans le roman. J'ai souvent été frustrée car le passage d'un récit à l'autre est très rapide, j'ai éprouvé le souhait d'en savoir davantage pour comprendre mais j'ai alors supposé, imaginé...C'était peut-être le but de l'auteure ? Et puis, l'aspect émotionnel est très présent. Pour moi, dès les premières pages car j'ai revécu un évènement personnel. La description de la salle 79 qui accueille les prématurés et leurs parents, est très réaliste et m'a permis aussi de replonger dans mes souvenirs. Les parties consacrées à mademoiselle Papillon sont extrêmement détaillées et témoignent du travail sérieux fourni par l'auteure. Ensuite, les personnages. J'ai mis du temps à comprendre Thérèse et Gabrielle. le côté mystique de l'une, "dépressif" de l'autre m'ont dérangée et puis, je me suis laissée emporter, j'ai suivi leur évolution pour finalement admette qu'elles sont devenues porteuses d'un idéal, solaires et que leur résilience force l'admiration. Finalement, ce roman s'est révélé très profond, très émouvant, très pudique car si certains passages sont délicats, l'auteure ne tombe jamais ni dans le voyeurisme, ni dans l'excès !

Un hommage émouvant au métier d'infirmière.
C'est un double récit qui s'entrecroise autour du même métier: celui de Gabrielle, usée psychologiquement par son quotidien auprès des bébés prématurés ("La peine s'est amassée en moi"), qui se sent trop souvent impuissante à les sauver, à soutenir les parents dans une épreuve dont on ne ressort pas toujours vainqueur; et celui de Thérèse Papillon, authentique infirmière ayant oeuvré dès l'après Grande Guerre pour le bien-être des enfants pauvres ("La guerre a cessé mais elle est partout encore") et ayant contribué à protéger des enfants juifs pendant la Seconde. le lien entre elles deux? L'histoire de Mlle Papillon est issue du manuscrit de la mère de Gabrielle, écrivaine.

Le parallèle s'établit d'emblée entre les deux infirmières, ou plutôt leur contraste. Gabrielle envie l'énergie et la détermination de son homologue d'autrefois qui a su monter, seule ("Aujourd'hui, nous, les femmes, sommes en première ligne"), le projet d'aménagement de l'abbaye de Valloires en préventorium pour enfants (la tuberculose sévit à l'époque). A travers les carnets de bord de Mlle Papillon, on suit les grandes étapes de son dessein, habilement dosées entre des informations suffisamment précises pour que l'on se projette, mais suffisamment espacées dans le temps pour que l'on ne s'enferre pas dans les détails. L'auteure s'est appuyée sur de nombreux documents et interviews et le récit est truffé d'anecdotes tout autant que d'émotions.

C'est là également la grande réussite de ce roman: cette capacité à nous propulser au coeur des grandes inquiétudes et des petites exaltations, de nous faire partager les frustrations et les doutes des héroïnes dans bon nombre de moments émouvants. J'ai beaucoup aimé les scènes dans la salle 79, où l'on suit tour à tour l'effervescence de l'équipe soignante, la détresse des parents et les remises en question de Gabrielle. On se doute que la biographie de Thérèse Papillon va provoquer chez elle un regain d'engouement, tant sont prégnantes la bienveillance, l'altruisme et le courage de cette femme. Mais comment?

Ce que l'on apprend avec Thérèse Papillon, c'est une certaine philosophie de la vie. le roman se teinte en effet d'une réflexion plus large sur l'existence, sur le fait notamment de s'accommoder des circonstances, de "faire avec" les soucis et surtout "avec qui je suis". Il n'est pas question d'imiter mais de s'inspirer, en accord avec sa propre personnalité, de sa propre perception des choses, de sa propre sensibilité. de s'ouvrir aux suggestions des autres, à la nouveauté, d'être partie prenante de ce qui se passe autour de soi plutôt que de s'enfermer dans une routine qui ne fait plus sens. C'est ainsi que Gabrielle découvrira le Nidcap, une nouvelle façon d'appréhender les soins aux prématurés. Qu'elle osera faire connaissance avec son voisin qu'elle observe de loin depuis si longtemps. Qu'elle aura un échange aussi surprenant que constructif avec sa mère.

C'est donc une belle histoire sur "le pouvoir du don de soi", de la passion capable de rayonner en nous, qui illumine les autres, se transmet autour de soi, rendant le monde un tout petit peu meilleur. Et c'est déjà beaucoup.
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J ai découvert cette héroïne Mademoiselle Papillon grâce à ce livre. J aurais aimé l'étudier à l'école. On ne parle pas beaucoup, voir jamais de ces femmes qui ont permis à des petits êtres humains de vivre mieux, redonner une enfance, un avenir à des enfants perdus.

Merci à l'auteure pour cet hommage, qui méritait d être raconter pour ne pas oublier.

MADEMOISELLE PAPILLON

Alia Cardyn a été courageuse d'avoir osé rendre hommage à Thérèse Papillon (1886 – 1983), Juste parmi les nations, au travers d'une fiction menée de manière très originale. Alia Cardyn reconnaît, dans ses remerciements, que la documentation sur la vie de son héroïne est très mince. C'est donc avec talent qu'elle a réussi à la faire revivre.
L'autrice belge a pris le pari d'utiliser trois niveaux d'écriture. Cela ne m'a pas perturbé et je m'y suis fait rapidement, les chapitres étant assez courts et l'écriture vive et précise.

Dans ce roman, Gabrielle raconte sa vie et ses tourments d'infirmière, ses amours aussi  mais surtout ses limites en tant que professionnelle. Nous la découvrons légèrement en souffrance voire en surmenage, en quête de sens au sein de l'unité de néonatalogie dans laquelle elle travaille.
Un jour, sa mère lui confie le manuscrit de son prochain roman où elle raconte la vie de Mademoiselle Papillon, ainsi que les extraits du carnet de bord de cette dernière.
Grâce à la lecture du livre de sa mère, grâce à Mademoiselle Papillon, et à deux autres évènements, Gabrielle va trouver la force nécessaire pour continuer son métier.
Le roman est partagé entre la vie actuelle de Gabrielle, le récit de Mademoiselle Papillon ainsi que ses carnets.

Alia Cardyn a fourni un travail important de documentation dans les deux époques, autour du thème de l'aide à l'enfance.
Le récit est très bien structuré , avec une belle écriture.
L'approche de la vie et du respect des petits prématurés est très délicate.