La Moustache

Un petit détail change inexplicablement et la réalité dérape ! Un court roman qui fait froid dans le dos et qui rappelle que parfois, on ne peut avoir raison seul contre tous.

Un soir, se préparant pour sortir diner entre amis, et sur un coup de tête, un homme se rase la moustache. Il imagine la réaction de sa femme lorsqu'elle va rentrer. Mais, à son retour, elle ne réagit pas ou fait semblant de ne pas voir la transformation.

C'est mon premier livre d'Emmanuel Carrère. Je pensais que l'écriture serait moins fluide, mais ce livre se lit bien. Au début l'histoire m'a plu mais très vite j'ai été perturbé, angoissé. Est-il fou ? Manipulé ? Est-ce un rêve ? Plus je lisais moins l'histoire avait de l'intérêt pour moi mais je voulais tout de même en connaître la fin.
Quelle fin ! Gore à l'extrême, mettant très mal à l'aise.

Un jour un homme décide de se raser la moustache. Mais lorsqu'il sort de la salle de bain, sa femme ne lui fait aucune remarque. Ne l'a-t-elle pas remarqué ou le fait-elle marcher ? Elle a l'habitude de faire des drôles de blagues et d'être d'une mauvaise foi sans nom, alors le héros attend. Ils se rendent à un dîner chez leurs amis, pareil, aucune réfléxion. le héros sans nom trouve la blague amusante un moment, mais ça commence à bien faire. Idem au bureau le lendemain ! Et lorsqu'il se confronte à son épouse, elle lui annonce qu'il n'a jamais eu de moustache.

Et bientôt, sa femme lui annonce qu'ils ne sont jamais allé à Java (alors qu'elle lui en avait montré les photos la veille) et toutes sortes d'autres choses de ce genre. Qui perd la tête ? Lui ou elle ?

Qui croire ?

Pour tout dire, le lecteur est vite aussi perdu que le héros et je me suis demandé ce qu'avait fumé l'auteur pour pondre ce texte qui part de plus en plus dans l'absurde sans apporter de réponse !

L'écriture est intéressante et fluide, mais je n'ai pas pu accrocher, je suis peut-être trop rationnelle !
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Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas été happé par E. Carrère dans ce roman. C'est un voyage dans la folie par la narration des pensées d'un homme qui se perd. Je n'ai pas eu d'empathie pour celles-ci, et dans ce genre, je trouve que l'auteur souvent si brillant n'a pas su me transporter comme Kundera par exemple dans le même genre avait plu le faire.
Moyen. Automne 2014.

J'ai adoré, plein de suspense et sans cesse de nouvelles questions, est-ce le narrateur qui est fou ou son entourage, qui a tort et qui a raison.

" La moustache" est le troisième roman, paru en 1986, de l'écrivain et réalisateur français Emmanuel Carrère, également auteur de "La classe de neige", "L'Adversaire" et plus récemment du roman "D'autres vies que la mienne".
Un homme curieux de connaître les réactions de sa femme et de son entourage se rase la moustache. Mais l'effet de surprise manque cruellement de surprise puisque personne ne semble apercevoir le changement.
A moins que cet homme ne se soit fait prendre à son propre jeu? Retournement de situation ou pire... complot?
Seul contre tous, voilà un homme qui devra faire des pieds et des mains pour que triomphe sa vérité...

"Que dirais-tu si je me rasais la moustache?" C'est sur cette suggestion pour le moins banale que débute ce récit.
Agnès et son mari forment un couple solide, sans nuages. Tous deux se connaissent bien et ont apprivoisé leurs défauts. Ou du moins le croyaient-ils avant que leur quotidien ne tourne au vinaigre suite à un événement qui aurait pu être ordinaire et qui pourtant sera le point de départ d'un drame.
Voyant que sa femme et ses amis n'adoptent pas la réaction espérée, l'homme songe à une énorme machination. La confiance se perd, le doute s'installe, des détails autrefois insignifiants apparaissent comme autant de failles capables de faire voler en éclats ce quotidien qu'il croyait maîtriser.
Cet homme se fait-il suffisamment confiance que pour aller à l'encontre de tous ses proches?

Emmanuel signe là un autre roman sur le thème de l'aliénation. Mais contrairement à "L'Adversaire"où celle-ci était présentée comme consciente, elle est ici beaucoup plus insidieuse.
Le lecteur la ressentira de l'intérieur, comme plongé dans le corps de cet homme confus qui semble ignorer jusqu'à sa propre identité. Il tournera les pages, avide de savoir qui a tort et raison, suivant cet homme dans ce qui lui apparaîtra comme une crise de paranoïa aïgue, et partageant ses interrogations et ses craintes.
Il assistera, impuissant, à l'effondrement progressif de toutes ses certitudes et, tout comme lui, ignorera jusqu'à la fin qui possède la vérité.
Une question subsistera toutefois à l'issue de la lecture : pourquoi?

Un récit très habilement mené sur un sujet qui fait froid dans le dos. Qui aurait pensé qu'une simple histoire de rasage se terminerait de la sorte?
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Un beau jour, un homme se rase la moustache qu'il porte depuis des années. Mais sa femme ne réagit pas, ses amis et son chef non plus. Quand, agacé, il la confronte, elle lui dit qu'il n'a jamais eu de moustache. Il dément, cherche à lui prouver le contraire, se dit qu'elle est devenue folle, puis se dit que c'est lui qui est fou. Et il s'évade, de Paris, d'Europe puis finalement de la vie. Un petit roman loufoque, mais qui interroge sur le perçu individuel de la normalité, des souvenirs, de la vérité, avec une fin qui m'a prise au dépourvu.
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Un livre assez court mais troublant qui met le lecteur mal à l'aise et l'entraine progressivement dans les névroses d'Emmanuel Carrère.

Histoire de faire une simple plaisanterie, un homme rase sa moustache et attend les réactions de son entourage... d'abord de sa femme, de ses amis puis de ses collègues. Mais personne ne remarque rien absolument rien, si bien que l'homme se retrouve en plein doute croyant à une conspiration puis sombre lentement dans la paranoïa.
Rêve ou cauchemar ? Folie ou réalité ? Nous ne le saurons pas, mais le dénouement sera dramatique et l'on craint vraiment pour la santé mentale d'Emmanuel Carrère.

Trouver dans une boite à livre, je me suis laissé tenté surtout par le faite que je retrouvais sur la couverture deux visages connus de Vincent Lindon et Emmanuelle Devos. le roman n'est pas très long, il commence presque normalement mais très vite un sentiment de malaise arrive. C'est assez finement amené et va crescendo, on est aspiré avec le personnage principal vers un déséquilibre entre les pensées et la réalité. C'est très troublant et donne envie de connaître la conclusion même si on la redoute un peu.
Je reste complètement sur ma faim, j'aurais voulu pouvoir lire le point de vue d'Agnès qui aurait pu nous donner quelques bouchées d'oxygène et surtout une conclusion moins fermée.

Finalement je ne suis pas sûre de regarder le film !

La moustache... Ou le bouquin où t'entends comme en arrière musique « on va vous changer de traitement monsieur, deux cachets de Clopixol, un d'Alprazolam et un Zalasta, on va voir comment évoluent vos troubles, cela devrait mettre un frein à vos égarement et vos psychoses, là ça va bien se passer. » « merci docteur »...

Pitch :
Un homme se rase la moustache un beau jour, alors que cela fait plus de dix ans qu'il la porte.. pour faire une blague, pour surprendre.. Manque de bol tout le monde s'en fout.. mais alors... grave... pire même, on lui dit qu'il n'aurait en fait jamais eu de moustache... de là il va s'enfoncer dans une spirale sans fin...

Vous est-il déjà arrivé, en commençant un livre, dés la première page d'avoir un sentiment étrange de malaise ?
Perso, c'est assez rare pour moi... de ce malaise profond, et pourtant diffus que là on se fout de ta gueule... sérieusement, implacablement et pour tout... ce malaise que j'ai quand j'entends des politiques déblatérer, le même... Ce malaise que t'es le dindon de la farce, qu'on essai de faire avaler des couleuvres, de prendre des vessies pour des lanternes et que ceux d'en face ça, ça les fait bien rire... avez vous déjà ressenti ça ?
C'est ce qu'il m'est arrivé en commençant la moustache. Dés la première page.
J'ai fait allons bon... qu'est ce que c'est que ça ?
Qu'est ce que c'est que ce livre qui n'existe pas ? Ce livre vide ? Ce livre faux ? Ce livre creux ?
Parce que rien n'existe dans ce livre... personne.
C'est très visible des le départ.
La première non existence c'est elle, cette compagne, non elle n'existe pas... c'est un délire, une image crée par une psyché, un désir, une haine, un rêve mais en aucun cas ce n'est quelqu'un. Puis chemin faisant, même impression pour tout le monde qui gravite autour de ce narrateur qui n'a pas de nom...
Et c'est normal, puisque lui non plus n'existe pas...
« Vous avez bien vos médicaments monsieur vos petites pilules bleues ? Il faut, sinon vous allez encore tomber dans vos problèmes, vous le savez bien. »
Et c'est tout à fait ça...

La folie... la démence...
L'imagination folle d'un malade en hôpital psy, qui nous raconterait un autre, un autre qui n'existe pas, sinon dans son cerveau malade... qui s'accroche à des clichés souhaités et désirés mais qui pourtant n'existent pas, qui n'ont aucune substance... tout comme ce narrateur d'ailleurs.
Forcément le double est fou, puisque le malade l'est lui même, même s'il le voudrait normal, non ce n'est pas possible.... Et vu que j'ai ressenti ça tout de suite, rien mais rien n'a marché dans ce livre pour moi... rien, ni la pseudo monté en tension du narrateur, ni sa pseudo paranoïa... rien... que dalle !

« Putain le patient de la douze à encore fait le con, y a du sang partout ! »

Tout est faux, rien ni personne n'existe... de l'ordre du mirage.... Est-ce voulu par l'auteur ? Est-ce juste de la fainéantise de dingue ?... Ai-je juste raison d'avoir ressenti cela ? Lecteurs vous ne le saurez pas. Moi non plus je ne le saurais pas...
de l'ordre de la facilité, genre oh ça va, ça ira bien, je vais pas me faire chier non plus, ça me saoule cette histoire... je leur laisse un fin en eaux de boudin, bien gore, ça le gore les lecteurs y aiment bien... et puis les fins eaux de boudin ouvertes, ça fait bien, ça fait intelligent.... y'z'ont qu'a se démerder, j'ai pas d'autres idées de toute façon !....

C'te mensonge...
J'ai détesté...

Et pourtant sur la folie, y a de quoi faire... Cela aurait pu être intéressant, aurait pu être... Et en passant je sais que y a un film, je l'ai pas vu, et c'est le premier Carrère que je lis.. et franchement ça sera le dernier.. Parce que j'aime pas qu'on se foute de ma tronche !