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sur 1737 notes
Emmanuel Carrere mène l'enquête sur la vie de jesus, ses disciples et l'écriture des Évangiles.
J'ai appris qui étaient Saint Paul et Saint Luc, et un peu sur Marc.
Un essai parfois difficile à lire mais finalement enrichissant, qui m'a finalement confortée dans ma foi.
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Le parcours religieux d'Emmanuel Carrère se fait à l'envers. Après avoir été pendant des années un catholique pratiquant, il s'interroge aujourd'hui sur sa religion.
Pas sur la foi qui l'anime, mais sur ce qui, dans les écrits, est du fait avéré ou de la mystification.
Pour l'expliquer, Emmanuel Carrère détaille minutieusement le contexte d'écriture des évangélistes. Et en quelque sorte, il a une légitimité pour analyser ses confrères écrivains.
La force de cet essai est dans le regard très actuel de cette réflexion. L'auteur est cash, ce qui est plutôt rare dans ce type de publications.
C'est un livre éclairant.
Mais il y a une condition : adhérer au personnage d'Emmanuel Carrère, à sa franchise et son humour. Un regard singulier, une bouffée d'oxygène dans l'univers étriqué de la pensée unique.
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Élevé dans la religion catholique dans les sages années 60, l'enfant que j'étais fut séduit par la belle histoire inculquée au catéchisme, toutefois sans illumination, mais attiré tout de même par la prêtrise.
Attiré par les excès de la vie dissolue qu'offraient les années 70, l'adolescent s'est sensiblement écarté de la pratique du catholicisme, tout en conservant une foi tapie au plus profond de lui.
Devenu adulte, l'homme que je suis a perdu la foi, et la belle histoire, après moultes réflexions, a perdu tout son sens. Comme une impression d'avoir été abusé...
Aujourd'hui, le passage dans "Le Royaume" approchant, pourquoi ne pas s'y raccrocher, peut-être par peur de l'inconnu, ou parce qu'il n'y aurait rien à y perdre ?

La foi d'Emmanuel Carrère ayant suivi une évolution semblable, "Le Royaume" allait-il m'aider à trouver des réponses à mes questions ?

Après une introduction prometteuse d'une centaine de pages, exposant sa crédulité, son attirance, son immersion et le début de ses doutes liés à sa foi dans le catholicisme, l'auteur nous embarque dans une interminable biographie de saint Paul, puis dans celle de Saint Luc, dignes d'un wikipédia pour enfant.
Le tout narré dans un vocabulaire parlé d'aujourd'hui (engueuler, baiser, péquenot, cinglé, prendre un savon...) totalement inapproprié à cette époque, avec des digressions (Ulysse, Staline, le yoga, l'île de Patmos...) totalement hors sujet. Je me suis souvent cru dans une bande dessinée...

Bref aucune réponse à mes questions pendant les 300 premières pages. le Royaume annoncé dans le titre existe-t-il ?
Peut-être la réponse se trouve-t-elle dans les 300 pages suivantes ! Si quelqu'un pouvait me résumer la suite...
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Un superbe livre tres bien ecrit et superbement organise,j'ai ete tres interresse et j'ai ete impressionne par le travail de recherche nécessaires a l'ecriture d'un tel ouvrage.C'est tres riche tres renseigné sans etre dur a lire ou trop scolaire ,ce qui est un exploit.Un ouvrage a decouvrir d'urgence.
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J'ai lu à peu près tout Emmanuel Carrère, évitant soigneusement le Royaume pendant longtemps… La religion, voilà bien un thème qui ne m'attire pas moi qui n'y connaît absolument rien. le livre maintenant refermé je ne peux que remercier Emmanuel Carrère. Grâce à lui c'est une approche autant religieuse qu'historique dont j'ai pu bénéficier, avec son style caractéristique que j'ai toujours plaisir à retrouver. Au fil des pages, j'ai pu mener des recherches pour comprendre le contexte, accéder aux éléments qu'il considère comme une base unanimement partagée (qui ne l'était pas par moi). Après la lecture du Royaume, je ne suis toujours expert de rien mais j'ai appris et surtout je me suis ouvert à une réflexion. Et puis l'essentiel du romain est là : on passe un excellent moment à cheminer avec Emmanuel Carrère.
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« Personne ne sait ce qui s'est passé le jour de Pâques, mais une chose est certaine, c'est qu'il s'est passé quelque chose. »

Tout part de là finalement. Que ce soit dans notre société actuelle que dans le livre le Royaume de Emmanuel Carrère. Je sais, j'ai presque 10 ans de retard .. car ce livre faisait parti des Grands de la rentrée littéraire 2014.

Aperçu dans la bibliothèque de mon grand-père, je l'ai ramené dans le train avec moi car j'étais sur le point de terminer ma dernière lecture de le Maître et Marguerite. Qu'est-ce que j'aime les vacances d'été ... Pouvoir lire des heures, à toute heure.

Au-delà d'une enquête, comme il aime à l'appeler, c'est une confession : « C'était mon secret, dont je parle ici pour la première fois. » (p. 546).

Associant l'auto-fiction, la théologie, le travail d'historien, d'enquêteur et usant de différentes astuces anachroniques pour rendre la lecture plus digeste et accessible, Emmanuel Carrère réussit, selon moi, avec brio ce travail titanesque de recherches et d'écritures, étalé sur 7 années au total.

Passionnante et riche fut ma lecture, ce beau pavé de plus de 600 pages est un monument et fait évidemment parti des indispensables pour les aficionados de roman historique, parce que finalement - hormis son jeu modalisateur - c'est bien de l'Histoire et plus particulièrement la naissance du christianisme dont il est question.

Je fais mon travail de mémoire ici, parce que j'en ai une très mauvaise et je vais donc grossièrement étaler les différents chapitres résumés, pour mieux m'en souvenir :



Finalement, c'est bien L Histoire qui m'a passionné : la découverte de l'évangile Luc, du sanguin Paul, de toute la fresque de ces années folles ^^ intelligemment conté et documenté par Emmanuel Carrère.

Mais la crise de foi et l'autocentrisme de Emmanuel Carrère (qui fait son charme) ne m'a pas intéressé tant que ça, mais bon, après tout, c'était le bon prétexte pour nous parler du christianisme et de pousser son travail d'historien, non ?

« le chemin qu'il prenait, tout petit, pour aller chercher le lait à la ferme, il lui semblait très long, en fait il était court, mais il devient long de nouveau, comme s'il avait mis toute sa vie à le parcourir. »
Lien : https://lesyeuxsouslespoches..
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Dans une première partie très réussie il explique avec beaucoup d'humour comment la religion a été, à un moment particulièrement difficile de sa vie, un refuge. Une introspection savoureuse, à la fois indulgente et moqueuse sur "sa période chrétienne". Il en a gardé des cahiers de commentaires de l'Evangile selon Saint Jean. Ce sont ces notes qui lui servent de point de départ à une analyse plus approfondie mêlant histoire romaine et émergence de la chrétienté. On croyait tout savoir sur ce sujet et voilà que Carrère nous embarque dans une enquête étonnante sur les traces des évangélistes Paul et Luc! Enquête tellement prenante que je défie quiconque de ne pas obéir page 560 à son " quant à moi je vous invite à retourner page 327 pour en relire les premières lignes: l'adresse à Théophile. Allez-y, je vous attends. Vous l'avez relue? Nous sommes d'accord?": comme moi, vous irez relire ce passage et vous trouverez ce procédé absolument brillant.

Vous l'avez compris, Carrère signe là un grand essai philosophique et historique sur la foi qui touchera forcément chacun d'entre nous ne serait-ce que parce qu'il nous invite à nous comprendre. le de Carrère résolument autobiographique, loin de fustiger les croyants, laisse une impression de bienveillance et d'ouverture d'esprit, parce qu'il sait que croire peut aussi être salutaire (le passage sur sa retraite spirituelle - "Jésus est mon ami"- ou encore les parallèles qu'il fait avec la méditation ne laisse aucun doute sur son humilité).
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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S'attaquer à la rédaction d'un avis sur « le royaume » n'est pas une mince affaire , tant l'oeuvre est riche et étoffée.
Vous l'aurez compris , le royaume , c'est Dieu , la naissance du christianisme. C'est le berceau de Carrère , qui dans les premiers chapitres nous parle de sa foi , de sa soif d'analyse et plus tard , du doute qui en fait un agnostique.
Peu importe dans toute cette traversée ce qui a poussé l'écrivain à revenir sur le chemin qui a été sa demeure , à relater avec brio le commencement d'une nouvelle civilisation , la nôtre , puisque ce roman est une antre de savoir et une introspection des plus intelligentes et
si Carrère se positionne un peu trop souvent au beau milieu de l'histoire , prenant parfois la place du Christ tant il est arrogant , j'ai décidé de lui pardonner en vue de sa réflexion brillante et pertinente.
Tout au long de cette lecture , on marche aux côtés de Paul alors que celui ci tente de convertir les romains. La grande Rome est évoquée , aussi, Tibère , Néron , Vespasien et Titus font partie du paysage , éléments majeurs dans la genèse de cette fondation .
Arrive Luc ,personnage vénéré de Carrère qui tout au long de ce livre , lui voue un culte en le considérant comme le premier écrivain , puis Jésus , que Carrère préfère traiter en homme plutôt que Messie ce qui le rend plus humain, plus proche de chacun tout en désacralisant le divin , ce qui, d'un sens, amène une objectivité que la foi anesthésie.
C'est le début d'une quête , d'une entreprise céleste qui sillonne un monde , qui se frotte aux peuples et se dresse afin de promouvoir une vision nouvelle.

J'ai décidé de ne pas traiter tous les questionnements de Carrère , les développements et faits historiques soutirés de la bible ou autre manuel religieux tout simplement parce qu'il me semble important de laisser le futur lecteur entre les mains de l'auteur qui excelle dans cet exercice initiatique.  
Plus qu'un roman , « le royaume » est un essai , un travail de documentation impressionnant ,une introspection intellectuelle saisissante tant la solidité des arguments est pesée et filtrée.
Si le céleste n'a jamais eu mes faveurs , ce fut un plaisir de plonger tout au long de ces 630 pages dans les cieux de la foi avec pour seul compagnon un épicurien qui signe un livre édifiant.
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Je crois que chaque lecteur connait ce sentiment étrange mêlé de culpabilité et d'impuissance lorsqu'un livre considéré par la plupart comme un ouvrage remarquable nous tombe des mains sans que l'on sache vraiment pourquoi.
Je referme « le royaume » d'Emmanuel Carrère que décidemment je n'arrive pas à lire.
Je l'ai acheté il y a plusieurs années. J'ai mis très longtemps avant de me décider à l'ouvrir, avant de le remettre sur l'étagère en me promettant d'y revenir un jour.
J'y ai mis de la bonne volonté, enfin je crois, mais rien à faire après de nombreuses tentatives, j'abandonne…
Je ne mets en cause ni le sujet, ni le style de l'auteur, je suis seule responsable de cet échec qui m'agace.
Si un jour j'arrive à faire baisser ma PAL, j'y reviendrai peut-être !
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C'est ma première lecture d'un livre de E. Carrère. Je découvre donc le livre et l'écrivain. le livre se lit rapidement, il se dévore même (mais plus comme un paquet de chips que comme une hostie consacrée). L'écriture est allègre, fluide et pour cela réussie. Je note aussi des facilités, un refus de l'écriture littéraire (ou lettrée ou recherchée), quelque chose d'assez superficiel (je sais qu'il ne m'en restera pas grand chose, j'ai même l'impression de l'oublier à chaque page tournée) malgré la force du sujet. C'est lié pour moi à une langue assez pauvre (volontairement, bien sûr et le choix est légitime) qui ne demande pas d'effort et dès lors s'évanouit très vite. Je note aussi que ce langage lorsqu'il s'aventure à des métaphores ou des comparaisons, choisit toujours des évidences et des banalités (ainsi coup sur coup, à quelques paragraphes de distance, comparer Paul à un personnage de Lucky Luke couvert de goudron puis à Hare Krishna est quand même un peu maigrelet. D'autant que le procédé court tout le livre, E.Carrère ramène systématiquement l'inconnu, le mystérieux à du connu, certes parlant mais assez facile et convenu). Enfin, je m'amuse à deviner la personnalité de l'auteur (à un moment, il compare la pensée de Paul à la sienne, cela m'a fait sourire). À la table des écrivains, EM est celui qui prend la parole avec aisance, qui met les rieurs de son côté, qui captive les convives avec ses anecdotes mais dont on ne sait plus, au fil du temps, s'il est vraiment venu car son souvenir se dissipe très vite. On se doute bien que lui, en rentrant, s'en voudra d'avoir monopolisé la parole, maudira son narcissisme, se fera consolé par une fan puis recommencera à une autre table...
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