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4,15

sur 93 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On avance dans Solénoïde comme dans une forêt touffue , on y trouve des descriptions sans fin de Bucarest , de l'enfance de l'auteur , de ses collègues enseignantes , des moments de grâce comme des oasis pour repartir de plus belle dans la forêt touffue .
Comment faire un résumé de cet ovni littéraire , cette lecture ardue qui contient quelques pépites et il faut bien le dire des pages et des pages indigestes comme ces rêves récurrents que certains critiques comparent à l'univers de Kafka .
On y apprend des choses sur la vie dans le Bucarest communiste , où en manque de tout , où les portraits des meilleurs élèves ornent le mur des écoles , où une enseignante jeune et jolie ayant un mari proche du régime est détestée de ses collègues , ou simplement ignorée car tellement différente .
Il y a aussi la trame de l'écrivain raté qui devient un médiocre professeur de roumain , des histoires d'amour comme la très touchante histoire d'amour qui clôture le livre , celle du père pour sa fille qui vient de naître .
On fait des rencontres étonnantes comme celles de l'inventeur du solénoïde qui donne son nom au roman , ce Borina qui travaille pour Tesla , une évocation rapide de Mitza Bicyclista , reine des coeurs du Bucarest avant le communisme , de l'inventeur du Rubik's cube , Rubik est le nom de l'inventeur du célèbre cube des années 80 .
Il y aussi les Piquetistes qui organisent des manifestations contre la maladie , la mort .
Et bien d'autres choses encore , près de 800 pages en comptant les nombreuses pages ' à l'aide ' , j'en ai compté 18 mais ça dépend des éditions et moi j'ai lu le livre sur une liseuse .
Roman ardu , très , trop ardu ?
A chacun de se faire son avis , à ne lire que si la difficulté ne fait pas peur , si on aime les descriptions interminables , les allers et retours temporels .
Pour ma part , j'ai beaucoup aimé tous les passages sur l'enfance de l'auteur .
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Bien difficile de commenter cette brique de quasi 800 pages. Si la valeur du livre se jugeait au poids (850 grammes), ce serait l'un des livres de l'année.
Un enseignant et poète banal et sub-moyen est le narrateur de ce roman sans fil conducteur. Ce serait plutôt un long poème en prose avec de multiples plongées dans l'enfance, dans le rêve, et dans des descriptions bien faites mais qui ne débouchent que sur d'autres descriptions sans lien avec ce qui précède ni ce qui suit. le roman commence de manière très peu poétique par des descriptions de poux et de punaises dans l'école. Plus loin, il y aura des livres moisis et pourris dans une bibliothèque, des scorpions (p. 62), des rats (p. 471), des foetus, et d'autres visions analogues. On y trouve - communisme athée oblige – un concours de crachats sur les icônes (p. 235) et de nombreux passages assez crus, beaucoup moins érotiques qu'eschatologiques, avec davantage de «fluides» que de tendresse (pp. 110, 179, 342, 470-471, 496, 562, 578, 586, et j'en passe). Les pages 690 à 701 ne font rien d'autre qu'aligner le cri «A l'aide», répété environ 2700 fois en suivant sur 11 pages, après quoi on passe à autre chose, comme de longs passages en langue imaginaire tels que celui qui commence par «polairy oair olpcheey ykaiin olpchedy... », où les mots et les lignes se suivent sans ponctuation ni explication (pp. 487, 713 et 788 par exemple). Certains paragraphes ont presque trois pages, ce qui rend la lecture assez difficile. Si le tout est assez décousu, il y a de très belles images, c'est pourquoi je parle de poème en prose. Certains critiques ont parlé de Kafka, j'ai pensé pour ma part à Bernardo Soares, l'un des hétéronymes de Fernando Pessoa, dans «Le Livre de l'intranquillité», qui est également une chronique où il ne se passe presque rien, sinon dans la tête du narrateur. Mais là, il y a l'ambiance de Lisbonne qui surpasse le peu des descriptions de Bucarest, descriptions sans âme qui ne rend pas l'ambiance de cette autre belle ville.
Merci à Masse critique pour ce livre déconcertant qui a du charme, qui laisse perplexe mais pas indifférent, et qui est joliment traduit du roumain. Je ne regrette pas de l'avoir lu.
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Un professeur de roumain enseigne dans une école de Bucarest. Sans cesse inspiré par ses rêves, ses souvenirs, ses divagations, il écrit son journal aux accents philosophiques, étranges, hallucinés. de son enfance sombre, ses nuits à l'internat, ses visites au dispensaire, à sa routine de professeur solitaire et taciturne, il parle de sa passion pour la littérature et de sa vie souvent sombre, glauque, parfois exaltée quand même, depuis sa tendre enfance.

Un livre fleuve sans suspense, mais avec une plume tortueuse, sa lecture n'est pas aisée. Si certains passages sont éblouissants, comme des fulgurances qu'on se plairait à relire, il est des pages que j'ai eu tendance à passer, à lire en diagonale, trop pleines de ses introspections et ses songes mystérieux.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Un ovni livresque, une plongée hallucinée dans la vie d'un homme aux rêves inachevés, dans une ville aussi délabrée que fantastique.
L'écriture de Mircea Cartarescu et son imaginaire m'ont envoûté. Etant très sensible à l'existentialisme et au surréalisme, j'ai été comblée par ce roman qui fait de l'ordinaire d'un homme, un récit épique plein de fantaisie.
L'ambiance est assez sombre, l'auteur a une fascination pour le corps, les insectes, l'organique et cela donne un petit côté glauque à l'histoire, m'ayant fait penser à Kafka ou à certains films de Tim Burton.

Au fil des rencontres, le narrateur tente de trouver un sens à l'existence. N'ayant pas réussi à accomplir son rêve de devenir écrivain, il a besoin de trouver une raison d'être. Cette quête m'a rappelé celle de Martin Eden du roman éponyme de Jack London, qui, lui, réussit mais finit aussi par se poser de grandes questions existentielles.

Un monument de la littérature roumaine, à découvrir absolument si vous êtes un aventurier de la littérature.
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Un livre hallucinant - ou halluciné.
Il n'y a pas d'intrigue ni de fil conducteur. le livre tourne en rond autour d'un personnage absolument déprimant, un écrivain raté qui vit dans un monde onirique, qui écrit ses mémoires dans lesquels il inscrit ses rêves.
Il décrit un Bucarest en ruines, dans une ambiance toujours jaune et déprimante. Aucun réalisme (ce n'est pas ce qu'il cherche), il aurait pu choisir aussi bien un lieu imaginaire.
Aucune joie - un peu d'amour quand même pour son enfant, à la fin du livre.
On sent qu'il cherche quelque chose, un sens, tout en se contredisant sans fin: il entre dans le groupe des "piquettistes", qui veulent éliminer la mort tout en détestant la vie.
Je ne sais pas pourquoi j'ai fini ce livre auquel je n'ai trouvé aucun sens. J'ai continué la lecture en espérant qu'un message finira par paraître, mais en ce qui me concerne, les nuages ont continué à obscurcir de manière on ne peut plus tenace toute éclaircie.
L'auteur est sans conteste un fin linguiste et a une culture solide, cependant il n'arrive pas (en ce qui me concerne) à transmettre un message qu'il a manifestement, mais qu'il n'arrive absolument pas à me transmettre. Des belles phrases, des synonymes et métaphores les unes après les autres, n'arrivant pas à avoir ni attrait ni cohérence.
Bref, un ennui total et un monologue sans fin et sans aucun héritage...
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