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3,45

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La révolte d'un homme dans/pour un possible futur. Bof !

Tout commence par une rumeur : des champs de pomme de terre seraient la proie du mildiou. Et le mildiou lorsque l'on est un journalier agricole, c'est la fin du salaire. D'autant que nous sommes dans un futur où les abeilles ont disparu, ce sont les journaliers qui chaque jour s'épuisent à polleniser les fleurs. On entre ainsi de plein pied dans le récit via cet événement dramatique, venu par le vent de la rumeur.

L'exploitation agricole est aussi l'exploitation des hommes chargés de polliniser manuellement arbres fruitiers et plantes. Un boulot harassant pour une poignée de patates, maigre pitance. Et il a aussi droit à un logement, une sorte de poulailler humain rationné en électricité. Albert, chef d'une poignée de journaliers, droit dans ses bottes, jusqu' au jour où la réalité lui saute aux yeux, celle qu il refusait de regarder en face. Sa révolte, sa conjuration comme il dit, est ce que nous allons suivre.
A mi parcours, le récit prend un autre chemin, et moi je reste au bord de la route. Fini les champs laborieux, direction les salons de la classe supérieure, l'auteur délaisse son réalisme brutal pour une bourgeoisie que j'ai trouvé très irréaliste.

Ce n'est pas le livre que je pensais lire. Nous sommes plus dans la littérature blanche, introspective, la SF est un décorum (Des abeilles nous n'apprendront rien. de l'effondrement de la société non plus). Cela n'enlève rien au style "droit au but", mais ce n'est pas la littérature que j'aime. Je préfère celle qui se préoccupe de l'humain, pas de l'individu seul. Ceci dit, la révolte de cet homme suit son chemin particulier, individualiste. Pourquoi se révolter, pourquoi combattre alors que les camarades d'aujourd'hui sont les délateurs d'hier et de demain ? Pourquoi ne pas penser dès lors à soi ?
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Dans un futur indéterminé, les pollinisateurs ont disparu et des journaliers sont engagés pour faire leur travail à leur place afin que les plantes puissent produire fruits et légumes. Dans ce contexte, on suit le quotidien miséreux des journaliers par les yeux d'Albert. À aucun moment, on ne parlera plus ni d'abeilles, ni de la situation dans laquelle se trouve la planète.
Albert n'est pas quelqu'un de sympa, on ne le déteste pas vraiment, mais on ne peut pas l'aimer non plus. Il est égoïste, orgueilleux, passe son temps à penser du mal des uns et des autres (dont sa femme).
Il subit les événements d'une manière passive, et si sa vie bien terne bascule, ce n'est QUE la faute des autres, lui serait bien resté peinard.
Il est finalement juste humain.
Au final, le fond du livre n'est pas assez développé, et Albert est vraiment très lisse pour être un personnage marquant, mais le livre se lit sans déplaisir et l'atmosphère terne et grise de la misère et du désespoir de ces hommes et femmes est bien décrit.
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Un petit roman post-apocalyptique, noir et surprenant, d'un auteur français.

On ne sait pas trop bien ce qu'il s'est passé mais aujourd'hui l'humanité se meurt.

Quelques notables ont de vastes champs de fruits et de légumes que des journaliers pollinisent à longueur de journée. A priori, les insectes, dont les abeilles, ont disparus…

Les petites mains qui travaillent aux champs ou à l'usine, vivent dans des tours défraichies, décrépites en ville. Ils se nourrissent de patates, composantes exclusives du salaire quotidien. Depuis bien longtemps, la misère sexuelle guette, les hommes ne parvenant plus à « honorer » leurs femmes.

Albert, journalier agricole, et Manon, employée à l'usine sont mari et femme. Tandis que l'un commence sa révolution silencieuse n'ensemençant plus qu'un arbre sur deux, l'une sombre peu à peu dans la folie du quotidien.

Et puis un jour, une lueur d'espoir, Albert rencontre Apolline et l'horizon s'éclaire.

C'est un petit roman sombre et cruel qui nous raconte où peut se trouver l'espoir quand tout est noir.

Néanmoins, j'ai regretté une qualité d'écriture pas toujours au rendez-vous et un développement un peu court.

A découvrir cependant, cela reste une proposition intéressante.
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Je lis très peu de dystopies. On ne va pas se mentir, c'est rarement très joyeux et on en sort souvent avec une sensation désagréable. Certains diraient qu'il suffit d'écouter les infos pour se rendre compte qu'on est dans un monde qui va mal... Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas beaucoup de références en la matière mais force est de constater que ce petit livre se lit d'une traite.

Le monde d'après est terrible : la disparition des abeilles et autres polinisateurs a entraîné la mort des arbres fruitiers, fleurs et légumes, obligeant les êtres humains à se munir de boîtes de pollen et de perches pour "peindre" chaque jour chaque bourgeon de chaque arbre et ainsi assurer leur pitance... Leur pitance ? Eh non, celle des riches. Eux ont droit à des patates. Une journée de travail signifie 5-6 pommes de terre. Les travailleurs sont malnutris, remplis de carences en tout genre, bref ils sont devenus des sortes de robots incapables de réfléchir. En somme, d'excellents travailleurs qui n'ont pas la force de se rebeller contre l'ordre établi. Pourtant... Quelque chose a changé. Et c'est ce que nous comprenons en lisant le récit.

Que dire des personnages ? Pas grand chose malheureusement. On a d'informations uniquement sur le personnage principal dont nous suivons le quotidien. Il a une épouse, Manon, mais c'est loin d'être l'amour fou. Elle "sombre dans la folie" (vraiment ?) et n'est pas d'un grand soutien. Mais est-ce que lui l'est ? Il ne pense qu'à lui, qu'à s'en sortir et lorsqu'il pense à se rebeller, le lendemain il n'y pense plus. Les autres personnages, les hommes de son équipe par exemple sont à peine nommés alors même qu'ils font partis de son quotidien. Les Ducs, deux hommes qui ont su tirer leur épingle du jeu dont un dans la contrebande, sont un peu plus décrit.

La seule qui a droit à de longs paragraphes est la fille du Duc, Apolline. Sauf qu'on dirait plus qu'on nous décrit un chien qu'une jeune femme. Elle a des humeurs changeantes, ne sait pas tenir en place et veut toujours jouer... Mais bon, au moins elle lui fait des câlins donc il est content. Tellement content que... Non, allons, ne soyons pas mauvaise langue, la preuve : finalement le livre ne s'appelle pas Lolita. Entre une épouse folle et une femme-enfant, ce sont les seules femmes du récit. Deux face à la multitude de personnages masculins qui peuplent les lignes. Bref, vous l'aurez compris, vaut mieux ne pas être une femme dans la dystopie de Nicolas Cartelet.

En conclusion, c'est un court texte qui se lit facilement. Albert est un anti-héros par excellence. L'auteur évite certains écueils (j'ai eu beaucoup d'appréhensions pour la relation entre Apolline et celle d'Albert) mais saute à pieds joints dans d'autres.


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J'ai lu ce livre par "effet de mode". En effet, j'ai le nombre de ventes et le nombre de personnes qui encourageaient d'autres personnes à le lire (génération instagram merci).

Je n'ai pas apprécié ce livre. Manque de détails sur la psychologie des personnages notamment sur Apolline. Bien que le monde décrit est un monde sans abeille, j'aurai peut-être apprécié que l'auteur en parle un peu plus dans son livre. J'ai la sensation d'avoir loupé quelque chose. Ce n'est pas un livre joyeux.

En revanche, belle écriture, le style est plaisant.
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