J'avais déjà dû le lire, il y a longtemps, mais je n'en avais aucun souvenir. Rien. Sauf le vague souvenir de la recherche d'une fleur...
Je me lance donc avec l'émotion habituelle quand je me lance dans un Cartland : ce petit sentiment de cocoonage semblable à celui qu'on ressent quand on démarre une comédie romantique, un plaid sur les genoux, une tasse de chocolat chaud en main, marshmallow en option !
Et… ben… le chocolat avait un goût dégueu !
C'est l'histoire de deux personnages : Ian McCraggan, brillant diplomate qui, à la mort de son oncle, hérite de la demeure familiale et du titre de laird écossais et Moida MacDonald, jeune femme à l'esprit acéré qui, pour défendre les prétentions de son neveu au même titre, décide de squatter le manoir.
Ok (déjà, là, la lectrice en moi décroche un peu, préférant clairement les histoires se situant dans une époque un peu moins moderne).
À cela s'ajoute aussi l'histoire de Lynette, jeune, mais plus si jeune, débutante, cible consentante de la presse people, intéressée plus qu'intéressante.
Et celle du duc d'Arkrae aussi, cousin d'Ian qui, passionné d'horticulture, va parvenir à faire pousser une bruyère bleue, avant de se la faire voler.
Et… enfin bref, vous voyez l'idée : beaucoup d'histoires parallèles qui se recoupent tout le temps (de façon pas toujours crédible) et qui, du coup, font une histoire très, trop, chargée dans laquelle, l'élément sensé être central dans ces romans (aka l'amour naissant) est bâclé. Alors oui, le coup de foudre ça existe, mais passer de la haine, du dégoût, à l'amour fou en * roulement de tambours * 2 jours et demi ! je n'y crois pas…
La première moitié du roman passe son temps à faire des flashs back, vivant l'histoire au passé plus qu'au présent, ce qui ralentit le récit. D'autant que certaines explications longues ne paraissent pas toujours nécessaires, sauf à permettre les recoupements étonnants à fin de l'histoire …
Et, et c'est à mes yeux le pire : MISOGYNIE puissance 27 !
Entre Ian qui dit à sa fiancée « Je vous forcerai à faire tout ce que je voudrai », qui bâillonne ses réponses par un baiser pas forcément voulu et qui, en manque d'arguments face à une femme, envisage de l'embrasser « tout de go et [de lui ordonner] de cesser de se rendre ridicule » et sa mère qui, nostalgique, regrette que son mari ne l'ait pas plus souvent battue… ben quid du romantisme ?
Donc voilà. Clairement pas un bon Cartland (et il y en a des bons, si si)… que je vais probablement abandonner dans une boîte à livre dès que possible.
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