Création collective, pratiques artistiques et émancipation
Il est difficile de rendre compte d'un ouvrage qui détaille des oeuvres, des spectacles, des happening, des formes collectives d'expression, des pratiques artistiques que l'on ne connait pas. Je choisis donc de ne donner que quelques indications sur ce livre, tout en soulignant que ces sujets sont trop peu abordé dans les mouvements d'émancipation.
Anithe de Carvahlo cherche à démystifier les pratiques artistiques liées à l'underground. Elle en propose, en premier lieu, une définition : « La notion d'underground, dont il sera question tout au long de ce livre, est synonyme de celle du « néo-avant-gardisme artistique politisé », c'est-à-dire du courant qui tente de ramener l'art dans la pratique de la vie et de contribuer ainsi à une ouverture d'esprit et à une prise de conscience pour transformer la société ».
L'auteure aborde les positionnements d'une « néo-avant-garde artistique » entre marge de l'establishment, action à l'extérieur du sytème ou champ institutionnel de l'art.
Quelques thèmes abordés : Underground, démocratie culturelle, démocratisation de la culture, « rôle émancipateur » de l'art, nouveaux publics, nouvelles pratiques, lieux « inusités de médiation », nouveaux statuts de l'« artiste », techniques d'animation socio-culturelle, improvisations, sources de financement, fonctions sociales « accordées » à l'art par l'Etat, utopies défendues par les artistes…
« le livre comporte deux parties et présente 11 oeuvres. La première partie porte sur les oeuvres créées dans les années 1960, et nous verrons comment, en s'adressant à un nouveau public, elles ont permis d'élargir le champ de l'art, tout en anticipant sur ce qui allait devenir les caractéristiques du modèle de la démocratie culturelle. La deuxième porte plus précisément sur des oeuvres importantes de cette démocratie culturelle, qui ont bénéficié d'appuis financiers inédits, mais aussi de subventions plus traditionnelles de l'État et d'autres institutions reconnues. »
Anithe de Carvahlo commence par contextualiser et inscrire dans le temps son sujet, parle des associations d'artistes dont le « Front commun des artistes créateurs », donne un aperçu de la scène québécoise, présente des « oeuvres » et discute des réalités, des impacts et des… limites, « dans quelle mesure la création, la production et l'exposition des oeuvres dans de nouveaux lieux de médiation visant de nouveaux publics ont-ils trouvé l'écho recherché ? »
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