Dans « Plumes » la première nouvelles il est question d'un couple qui rend visite à un autre couple …et le pressentiment de la catastrophe règne au point que je me rends compte que je tiens la tête rentrée dans les épaules comme en attente d'un coup … et je garde cette posture après la fin de ma lecture …C'est cela Carver : il vous emmène dans ses micro-univers ,vous y infuse sa violence, sa désespérance , sa compassion,son humanité …C'est cela Carver ,c'est cela la littérature.Chacune de ces nouvelles ,taguée sur la membrane d'une bulle de savon ,isole un espace d'humanité souffrante où ,l'espace d'un moment d'empathie, le lecteur se perd…. Et l'on est pris d'envie de retourner encore la fine sphère pour voir neiger encore et encore la peine et l'espérance sur l'âme solitaire des femmes et des hommes .
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