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Citations sur Proxima du Centaure (20)

C'est un survivant. Wilco ne devrait pas être en vie. Il est tellement brisé dedans qu'il est poudreux.
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J’ai su que c’était eux et leur amour invisible mais perpétuel, aussi infini que le temps, qui m’avaient donné droit au rêve de Nicole.
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- La vie m'a montré que l'homme a plus d'ardeur pour acquérir que pour conserver.
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Embrasser ma cousine sur fond de Danse les canards même écoutés comme un paradoxe aurait été aussi moche que de l’embrasser contre une poubelle
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J'ai vu que ma mère avait ses yeux des années 80, ses yeux disco qui dansent quand mes parents organisent une soirée et qu'elle s'occupe de la playlist, ses yeux désespérément gais qui attendent Richard Cocciante pour se fermer sur l'épaule de mon père. C'est son paradoxe, la musique pourrie. Et celui de mon père, d'aimer le paradoxe de ma mère alors qu'il porte d'ordinaire un regard plus que critique sur les textes qui ne sont ni de Renaud ni de Le Forestier.
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- La vie m'a montré que l'homme a plus d'ardeur pour acquérir que pour conserver.
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Quand nous nous sommes embrassés, j'ai été rassuré de voir que les nez n'étaient pas une entrave aux baisers - ils se croisaient sans empêcher la respiration -, mais j'ai été fortement perturbé par son odeur un peu rance, vive entrave à mon excitation.
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Je l'appelle Apothéose parce qu'il n'y a aucun prénom logique à lui mettre sur le visage, ni un prénom classique, ni un prénom ancien, ni un prénom mixte, de fruit ou de fleur. Je la klaxonnerai avec ma tête jusqu'à ce qu'elle se retourne.
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Je l’appelle Apothéose, et ce mot contient elle et moi, les ondes qui chargent l’air dès qu’elle entre dans mon champ de vision, mes organes qui se diluent quand elle s’éloigne et ceux qui se coagulent quand elle approche. Ses lunettes sont la partie de son corps que je préfère. Elles l’agrandissent. Elles la recadrent. C’est un plomb dans ma tête cette fille, une cymbale, deux, et boum, et boum, dit ma mère. Boum et boum, répète-t-elle. En deux temps. Puis, comme d’habitude, elle ajoute :
– En plus, il était huit heures sept, l’heure de sa naissance à six minutes près.
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Pendant mon coma, je suis rentré chez moi. Ma mère essayait de dormir, la joue sur le torse nu de mon père. Poilu, aurait dit Andréa. J'étais dans leur chambre, l'antre des formules mathématiques, de l'algèbre, de la géométrie dans l'espace, de la géopolitique et de la culture générale, et j'ai pensé :
- Qui sont ces gens ?
J'aimerais dire à mon père la beauté que j'ai vue d'eux en passant la porte interdite. Interdite, faut pas exagérer, disent-ils quand ils nous reprochent de nous l'avoir souvent claquée au nez pour être tranquilles, prétextant des corrections de copie ou une envie de sieste. Dans leur chambre, j'ai vu le poumon de la maison, le nerf de la paix, la nef de la petite église, j'ai vu tout ce que j'avais raillé, avec Andréa, à cause de leur vie d'intello derrière leur porte fermée. Dans la nuit du 16 au 17, ces gens étaient en train de me fabriquer encore, l'un lisant tranquillement, l'autre cherchant le sommeil dans son bois noir, et j'ai compris que l'amour n'était pas seulement un lévrier aux muscles bandés, j'ai compris que l'amour n'était pas une bagnole roulant d'un point A à un point B, que mon père ne demanderait jamais à ma mère de descendre au prochain virage.
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