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J'ai lu « Rouge Toxic » il y a environ un mois (voire même presque deux puisque ma lecture remonte à début novembre). Heureusement, j'avais pris quelques notes qui me permettent aujourd'hui de raviver mes souvenirs et d'écrire une chronique un minimum détaillée ! Et je voulais absolument en rédiger une étant donné que ce roman m'a beaucoup plu (même si, vous le verrez, il y a une ou deux petites choses qui m'ont moins convaincue).
« Rouge Toxic » paraît, de prime abord, être un énième récit narrant la relation compliquée entre un vampire et une humaine dans un contexte lycéen…C'est du moins ce que pourrait croire tout lecteur qui ne prendrait pas la peine de tourner les pages de ce titre, s'arrêtant à la seule lecture du résumé. En réalité, « Rouge Toxic » est bien plus que cela ! Si quelques clichés du genre sont, malgré tout, présents et si, vers le milieu du récit, l'intrigue prend un chemin plus « classique », c'est loin d'être une histoire standard ou « déjà vue » ! L'auteure ne ménage ni ses personnages ni ses lecteurs et l'intrigue, surprenante, sort clairement des sentiers battus (au début et à la fin, surtout, si vous avez suivi jusqu'ici 😉) !
Cette histoire foisonne de meurtres en tout genre et de descriptions légèrement gores (veines sectionnées, peaux arrachées, cadavres disloqués,…) mais le tout colle tout à fait à l'univers vampirique mis en place par l'auteure ! L'hémoglobine coule à flots mais quoi de plus normal ? Les créatures surnaturelles décrites entre ces lignes ont en besoin pour survivre ! Difficile dès lors, pour elles, de s'en passer ! Ces suceurs de sang ne sont, par ailleurs, ni gentils ni gentlemans. La violence fait donc partie intégrante de ce récit, sans être insoutenable toutefois (selon moi en tout cas) ! le fait que je m'y sois préparée a, sans doute, joué dans ce constat. Je m'attendais limite à pire et finalement, j'ai trouvé le tout parfaitement supportable et allant de soi. Je suis, de ce fait, assez tentée de lire d'autres romans de cette auteure, a priori plus hard.
Cette envie est très certainement liée aussi au fait que j'ai adoré la plume cynique, pleine de peps et addictive de Morgane Caussarieu. J'ai également accroché à l'humour qui transparait dans ce titre et que j'espère retrouver dans ses autres écrits ! le choix de l'auteure d'alterner les points de vue à la première personne des deux personnages principaux (Barbie et Farouk) m'a semblé judicieux et appréciable pour bien saisir toutes les nuances de ces personnages et toutes les subtilités de l'intrigue. Les chapitres sont courts et s'enchainent très facilement ! le rythme est donc assez soutenu, entre l'écriture addictive et les chapitres courts et dynamiques, aucun temps mort à signaler !
Mais revenons à nos deux personnages principaux. Barbie est une jeune fille qui a rapidement su me séduire ! Elle n'est pas du tout niaise ou fleur bleue contrairement à ce que son surnom pourrait laisser penser. C'est d'ailleurs loin d'être une gentille petite barbie inoffensive. Toutefois, je l'ai parfois trouvée un brin naïve. Elle aurait pu, selon moi, pousser ses réflexions un peu plus loin par moments et se poser davantage de questions. Ce qui est sûr, c'est que Morgane Caussarieu ne l'épargne pas et, wouah, je n'aimerais vraiment pas être à sa place ! Ce qui lui arrive est dingue ! Pour autant, ses réactions m'ont semblé naturelles et absolument pas surjouées ou artificielles, ce que j'ai grandement apprécié.
Quant à Faruk, c'est un « vrai » vampire, qui parfois n'arrive pas à se maitriser et perd le contrôle face à son addiction au sang ! J'ai adoré l'idée de son harem (pour ceux qui ont lu le livre, vous voyez de quoi je parle ! Pour les autres, il faudra vous laisser tenter si vous voulez le savoir). J'ai particulièrement goûté sa première (ou une de ses premières) rencontre avec l'héroïne : la description qu'elle fait de lui est loin d'être flatteuse (haleine nauséabonde, puanteur corporelle et j'en passe). En même temps vu son régime alimentaire et le peu de soin qu'il apporte à son hygiène, le contraire eut été étonnant. J'ai craint, à un moment donné, qu'il ne devienne trop gentil mais…heureusement non…l'auteure a su garder le cap. Et même s'il évolue durant le récit, sa nature profonde reste inchangée.
En dehors de ces deux personnages, les autres protagonistes ne m'ont pas spécialement marquée. En y repensant deux mois après, seuls deux d'entre eux me viennent spontanément en tête : Benji (un camarade de classe de Barbie, gothique et fan absolu des buveurs de sang) et J.F. (un vampire psychopathe qui m'a bien fait rire).
Comme je vous le disais, au niveau de l'intrigue, j'ai particulièrement accroché au début et à la fin que j'ai trouvées originales. le milieu est plus « classique » et m'a, de ce fait, moins séduite. Cependant, ce contraste est peut-être voulu par l'auteure pour mieux rebondir et nous surprendre ensuite… (ou peut-être pas, ce n'est que mon analyse et mes impressions personnelles après tout^^). La toute fin est en partie ouverte et parfaite de mon point de vue (vous comprendrez en la lisant, une fois de plus). Toutefois, ne vous inquiétez pas, l'intrigue est entièrement résolue et toutes nos questions obtiennent une réponse satisfaisante.
En bref, un récit vampirique détonant et incisif que je vous conseille! Il ne faut pas avoir peur du sang et des macchabées mais les vampires sont des prédateurs et se nourrissent d'hémoglobine, ne l'oublions pas ! L'intrigue est très bien menée et la fin propose une ouverture déroutante, qui laisse la part belle à l'imagination. Alors, qui a envie de savoir qui de Farouk ou de Barbie est le plus toxique pour l'autre (comme le suggère très justement le résumé) ?


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Ce fut une véritable petite merveille !
Les histoires de vampires, on les connaît toutes. Une jeune fille naïve tombe amoureuse du gentil vampire suceur de sang de biche.
Oubliez les clichés avec ce roman et faites place à l'hémoglobine, au déchirement de gorge, aux meurtres sans pitié. La psychologie des personnages est très interessante et très réussie. On voit des personnages aboutis, une intrigue bien ficelée et cette dose de gore qui fait du bien !
Une chose est certaine, l'auteur n'y va pas de main morte avec les personnages ! C'est bien une des premières fois que je vois un auteur les martyriser autant, limite le manque de respect pour eux ahah. Et c'est justement ça qui m'a plu. Cette plume, cette façon de raconter, cette imagination ! Je suis fan de son travail !
Cette lecture est pour tous les lecteurs en ayant marre des habituelles histoires de vampirette et qui ont envie de voir le sang gicler et les corps tomber.
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Style indigent (on se surprend à se demander quelle était l'expression initiale en anglais tant le livre paraît être une mauvaise traduction de l'américain), situations ridicules, histoire grotesque : c'est nul.
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Ce livre m'avait beaucoup attiré pour l'univers vampirique assez sombre, plus près de celui de Dracula que de Twilight mais destiné à un jeune public puisque sorti dans la collection YA des Indés de l'imaginaire : la combinaison m'a alors beaucoup attiré.

Dès les premières pages nous rencontrons Farruk dans les bas-fonds de San Francisco, il vit ou plutôt survit en vampire solitaire : dangereux prédateurs sans scrupules à la fois proche des humains mais ne les voyant que comme des sacs de sang. A première vue, on pourrait penser que Farruk est un jeune vampire abandonné à lui-même mais en quelques pages, on est vite détrompé. Farruk est un vampire d'un âge certain qui n'a jamais vécu avec ses congénères et qui aujourd'hui se contente d'une vie à l'étroit dans son bout de San Francisco : il tue selon son besoin ou plutôt son envie et sans scrupules ou presque...
En parallèle nous rencontrons Barbie (rien que le prénom...), une lycéenne orpheline, récemment arrivée à San Francisco et dont la vie entre un tuteur qui a tout du garde du corps et une nounou aussi douée en cuisine cajun qu'en vaudou, semble à la fois banale et étrangement décalée. Barbie, c'est un complet décalage entre le nom d'une poupée blonde et une ado mal dans sa peau à la limite du suicidaire... déjà, ça me plait beaucoup :)Arrive alors une rencontre improbable entre un vampire engagé comme garde du corps et une ado mal dans sa peau dans les couloir du lycée du coin...

Cette petite introduction ne vous semble pas un peu familière, comme des réminiscences de souvenirs de lycée (vous me direz tout dépend de votre age ;) ) ? Un rappel de mes soirées du samedi sur M6... clairement il y a une inspiration de la série Buffy contre les vampires. le clin d'oeil est somme toute discret mais bien présent. Cependant l'autrice ne cherche pas à pasticher la série mais a s'en inspiré pour nous présenter un récit tout sauf bon enfant et on oublie le coté "twilight" qui manque de crédibilité : des vampires qui brillent franchement...Dans Rouge Toxic, Morgane Caussarieu joue très efficacement avec un univers sombre, à la limite parfois du glauque mais qui est prenant. Un retour au mythe du vampire, redoutable prédateur nocturne dont l'humanité lointaine n'est plus qu'un vague souvenir se cachant derrière une faim inextinguible. Quelque part, même si j'ai beaucoup aimé la série Les vampires de Chicago, je préfère lié les vampires a un univers de chaos où les corps exsangue s'entassent sur leur chemin.


J'aime, dans ce livre, le coté vampire au lycée : que devient ce microcosme où la loi du plus fort est déjà en vigueur quand on y introduit un nouveau prédateur ? Un prédateur à la fois dangereux et fascinant qui devient vite le point central de la vie du lycée. Et Farruk, en vampire longtemps solitaire va gouter à sa nouvelle popularité comme un drogué en manque. Un mélange particulièrement réussi où le vampire n'est ni un enfant de coeur ni un champion prêt à défendre la première blonde venue.Je dois avouer qu'au milieu du livre je me suis demandée comment l'autrice allait bien pouvoir terminer son récit : pour que la fin soit à la hauteur du reste du récit il fallait qu'elle soit ni trop pessimiste ni trop optimiste. Et je dois dire que Morgane Caussarieu a particulièrement bien réussi sa fin, idéale pour ce récit vampirique sur fond d'expérience médicale underground.


Au final une bonne lecture vampirique. Un livre qui reste du YA mais qui offre un récit sans concessions au mythe du vampire prédateur avant tout, tout en nous proposant une mise au gout du jour très sympa : après tout la médecine peut avoir beaucoup d'applications ! A découvrir pour les fans de vampires à la croisée de Buffy et de Dracula ;)
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Après avoir eu un gros coup de coeur pour Dans les veines et avoir adoré Je suis ton Ombre, je ne pouvais pas passer à côté de Rouge toxic, le petit dernier roman SFFF de Morgane Caussarieu. Je le lui ai pris aux Imaginales 2018 où j'ai enfin pu la rencontrer et discuter un peu avec elle malgré la fournaise !

Rouge Toxic est un livre estampillé jeunesse. le sachant, je m'attendais évidemment à ce que la plume de Morgane soit un peu plus allégée. J'avais cru comprendre, d'après la dédicace de l'autrice, que nous allions revoir des personnages de ses autres romans et je ne m'attendais pas à être si heureuse de revoir un certain Punk ! Mais revenons au style de Morgane qui a su s'adapter à un public plus jeune, même si ne nous leurrons pas, cela ne reste pas abordable avant un certain âge car il y a de la violence, du sang et de l'addiction. L'alternance de courts chapitres d'un point de vue de Farouk le vampire enfermé dans un corps d'ado, ou de Barbie, l'humaine spéciale, ainsi que les phrases courtes et percutantes collent parfaitement au lectorat cible.

Le roman donne le ton dès le départ : ce sera sanglant. Et c'est un vrai régal. Les vampires de l'autrice sont toujours aussi dangereux mais curieusement attachants. Ultime honte sur moi j'avais oublié certains aspects pourtant juste primordiaux de Je suis ton ombre et Dans les veines, comme la mort d'un des personnages hyper important... Bon du coup ma surprise n'était pas feinte à cette annonce !

La force de ce récit, c'est Farouk. Il est très différent des autres vampires du clan de l'autrice, il se croit même le seul vampire au monde ! S'il savait ! J'ai bien plus apprécié Farouk que Barbie. Il lutte contre ses démons tout en restant relativement droit dans ses bottes. Contrairement à d'autres, Farouk n'aime pas forcément prendre des vies et le roman va donc s'intéresser à cette humanité qu'il a conservée, ainsi qu'à la notion de famille et d'appartenance à une communauté.

Dans la première partie du roman, nous restons au lycée (et au centre équestre, et cette fois Morgane n'a pas tué de cheval, merci ;) ) où l'autrice nous dépeint avec réalisme la cruauté de ce monde. On y parle exclusion, différence, bizutage. Difficile de ne pas s'identifier à l'un ou l'autre des laissés pour compte ou de ne pas maudire les reines de la ruche. La critique du noyau familial n'est pas en reste à travers les yeux de Barbie qui est à la recherche d'un peu d'affection de la part de son tuteur vu que toute sa famille est morte ou la rejette.

Les choses s'accélèrent dans la deuxième partie, nous avons des révélations sur la nature de Barbie et Farouk découvre sa famille vampirique. Autant j'ai bien aimé Barbie dans la première partie, autant dans la seconde elle régresse. Si je l'ai enguirlandé pour ses erreurs et sa bêtise qui s 'annoncent fatales pour certains personnages, je me suis ensuite rappelée qu'elle n'avait que 15 ans. On avait tendance à l'oublier vu qu'elle semblait assez mature dans la première partie et que Farouk, avec ses années d'existence derrière un visage d'ado, est plus réfléchi (enfin, sauf quand le sang entre dans la danse). Dans cette seconde partie, l'histoire prend donc une nouvelle ampleur et forme un ensemble cohérent et très intéressant pour qui a lu Dans les veines et/ou Je suis ton ombre. Certaines affaires trouvent leur conclusion, notamment pour un personnage clé de Dans les veines qui méritait enfin sa délivrance. Et si on ne les a pas lus, cela donne envie de creuser (ou de relire comme moi vu que j'avais zappé beaucoup de choses). La fin laisse aussi une belle ouverture pour poursuivre sur ce sujet.

À la lecture du 4ème de couverture je m'attendais à une relation plus malsaine entre Farouk et Barbie. En fait, ce roman est une excellente porte d'entrée pour tous ceux qui ne connaissent pas l'univers de Morgane Caussarieu ou qui aiment un peu l'horreur mais pas trop. En revanche, pour les habitués, c'est une promenade de santé (quoique... ce qui se passe dans cette chambre d'hôtel...brr) et je suis un peu frustrée car je sais que l'autrice peut aller tellement plus loin dans le glauque, le sanglant et l'horreur de la psyché humaine. Mais c'est un roman jeunesse, tel est le deal.

En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce roman, en grande partie grâce à Farouk qui est un personnage fort, attachant et très intéressant à suivre. L'univers de Morgane Caussarieu est toujours un régal et j'espère qu'elle n'en a pas terminé avec ses vampires méchants. Je vous conseille à 100% ses romans... si vous avez le coeur bien accroché ^^
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En début d'année Morgane Caussarieu nous a régalé d'un nouveau titre, Rouge Toxic qui vient étoffer son riche univers de Dans les veines (Mnemos, 2012) et Je suis ton ombre (Mnemos, 2014). Moins sombre que ses romans précédents, cette amoureuse des vampires a volontairement souhaité s'adresser à un public plus large et plus jeune. Edité dans la collection jeunesse Naos des éditions Mnemos, ce nouveau livre plaira aux adolescents en mal de sensations fortes et d'hémoglobine qui prendront plaisir à s'attacher aux pas de la jeune héroïne de Morgane Caussarieu.

En choisissant le vampire comme sujet d'étude, Morgane Caussarieu cherche à redonner à celui-ci sa place de créature dangereuse et démoniaque. Agacée par cette image naïve du vampire dénaturé par la mièvrerie de quelques auteurs contemporains, elle nous dresse au fil de ses romans le portrait d'êtres primitifs, sauvages et bestiales. Uniquement annihilé par son irrépressible soif, le vampire est décrit ici comme une véritable machine à tuer. L'autrice se permet même d'ajouter un cran dans l'horreur en mettant en scène de nombreux enfants transformés en vampires. Arborant des faciès d'anges, ils sont en réalité les créatures les plus viles. Transformés à un âge d'insouciance, ils sont sans limite dans leur cruauté et commettent les mises à mort les plus horrifiantes. Elle promet ainsi à ses lecteurs une lecture au vitriole avec des scènes crues qu'on n'est pas prêt d'oublier. Surtout que la seconde partie du roman se déroule à la Nouvelle-Orléans impliquant le folklore local et c'est tout naturellement que les rites vaudous y sont à l'honneur. le vampire surnommé "gédé" en cajun y prend sa place de fils du Baron Samedi.

Raconté à deux voix, ce récit dégage un vrai dynamisme qui nous pousse toujours plus loin dans l'exploration de l'univers sombre, punk et si anticonformiste de l'autrice...suite sur Fantasy à la carte

Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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En Résumé : Rouge Toxic le dernier roman sur les vampires de Morgane Caussarieu m'a offert un assez agréable moment de lecture, même si je l'ai quand même trouvé clairement un ton en dessous de ses deux autres récits sur le thème. Cela reste un page-turner assez efficace, même si avec quelques défauts je trouve. J'ai ainsi trouvé la première partie très intéressante tordant un le cou à certains tropes que l'on retrouve régulièrement ces derniers temps avec la romance vampirique. Alors, même si certains clichés restent, comme l'histoire d'amour facile, on y retrouve aussi la patte plus sombre et plus sanglant de l'autrice. Elle offre aussi une vision du lycée différente, tout en effectuant un parallèle intéressant, et qui offre quelques réflexions, su la notion de drogue et les vampires. La seconde partie va se révéler plus classique, avec une course poursuite sans temps-morts. Elle va aussi s'avérer plus linéaire et un peu plus prévisible, ce qui est légèrement frustrant même si cela ne bloque en rien la lecture. Je regretterai par contre une belle facilitée en début de cette partie qui par contre, là, m'a frustré. J'ai aussi trouvé que, même si le côté sanglant est toujours bien présent, ce récit plus large public perdait de l'ambiance qui jouait à la réussite des autres récits de vampire de l'autrice. Ce côté angoissante, oppressant, sombre qui collait parfaitement se retrouve beaucoup moins ici. La plume de Morgane Caussarieu est entraînante, percutante et vivante et elle nous offre ici un page-turner plutôt divertissant qui pourra aussi permettre d'entrer dans l'univers de l'autrice pour celles et ceux qui ne le connaissait pas.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Les récits de vampires ne m'intéressent pas, la couverture de celui-ci m'a fait pousser un gros soupir d'exaspération... Honte à moi pour ces idées reçues encore. Morgane Caussarieu m'aura fait changer d'avis. Voilà une histoire dans laquelle les frontières gentils/méchants sont mouvantes, pour mon plus grand plaisir. le personnage principal masculin "bad boy" a une réelle profondeur, les scènes de meurtres ne sont ni édulcorées ni mises en avant. le rythme entre action et histoire est également très bien dosé. Une vraie bonne lecture.
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(...) , j'ai lu avec plaisir le dernier livre de Morgane Caussarieu. Elle s'est essayé avec succès à l'écriture pour les young adult, tout en gardant sa patte si originale. Les vampires creepy au pays des Barbies, ça vaut le détour, même si l'histoire est un peu moins glauque que dans ses récits habituels.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Désormais bien installée dans le segment du vampire à la française, Morgane Caussarieu s'essaye au Young Adult avec son dernier roman paru chez les éditions ActuSF : Rouge Toxic. Après Dans les Veines et Je suis ton ombre, la française ne quitte pas ses suceurs de sang préférés mais s'aventure à ses risques et périls dans un milieu bourré de cliché : le lycée américain. Rouge Toxic nous emmène en effet à la suite de Barbara — affectueusement surnommée Barbie — , une lycéenne de San Francisco dont les parents sont morts dans des circonstances obscures. En face, on trouve Faruk, un vampire qui (sur)vit dans le Tenderloin — le quartier des putes, prostituées et camés de Fog City — en se repaissant des indigents et des laissés-pour-compte. Forcément, le chemin de ces deux-là va finir par se croiser un jour puisqu'un mystérieux commanditaire vient recruter Faruk pour protéger la jeune Barbie. Pour cela, il va lui falloir se mettre dans la peau d'un lycéen américain moderne…et c'est loin d'être gagné malgré son apparence d'adolescent rebelle beau comme un dieu. Dire qu'à la lecture de ce pitch on craint un syndrome Twilight serait un doux euphémisme. Surtout dans une catégorie aussi sujette à ce genre d'errements que le Young Adult. Morgane Caussarieu passe-t-elle du côté obscur avec Rouge Toxic ?

Rouge Toxic se scinde en deux parties. La première se déroule à San Francisco et tente de détourner les clichés habituels du vampire à la Meyer tandis que la deuxième renoue avec les racines de Je suis ton ombre et s'embarque pour La Nouvelle-Orléans, nouvel Eldorado vampirique. On ne peut s'empêcher de constater que Morgane Caussarieu tombe dans le piège de l'histoire d'amour entre Faruk et Barbie, ce qui pourrait d'ailleurs signer l'arrêt de mort du roman. Heureusement pour le lecteur, Morgane comprend assez rapidement que le sel de son histoire se trouve ailleurs et notamment dans l'histoire de Faruk et du Rouge Toxic, ce poison d'un nouveau genre. de ce fait, l'amour passe au second voir au troisième plan, ne devient pas d'une absurde imbécillité comme on aurait pu le craindre et finit même par se jouer de certains clichés éculés. Des clichés qui abondent pourtant dans Rouge Toxic mais qui se tordent et se recyclent avec un bonheur certain au fil des pages. le seul vrai défaut vient de la première partie du roman et le caractère très niais (pour ne pas dire stupide) d'une Barbie qui met des plombes à comprendre le fin mot de l'histoire. Morgane rallonge la sauce un peu inutilement mais sait rebondir et surprendre dès qu'elle s'attaque au personnage de Faruk, certainement le plus réussi du roman. Non seulement parce que celui-ci présente des origines atypiques et rafraîchissantes mais aussi parce qu'il envisage sa condition vampirique comme une pathologie. de fait, le vampirisme devient schizophrénie, partagé entre la Bête et l'homme. Ce n'est certainement pas nouveau mais cela reste traité avec assez d'honnêteté pour accrocher le lecteur.

La véritable force de Rouge Toxic réside dans cette métaphore filée qu'entretient Morgane entre le vampire et le drogué. Ce n'est pas un hasard si Faruk se terre dans un quartier de junkies au début de l'histoire. le vampirisme devient ici une addiction avec tout ce que présuppose ce terme. Que ce soit la pulsion irrépressible, les shoots, la culpabilité, la sensation d'être deux personnes différentes dans un même corps et surtout l'image extérieure. C'est cette dernière qui finalement fait du vampire ce qu'il est. Evidemment, le monstre suceur de sang tue et mutile, mais au fond, c'est un malade comme un autre. L'évolution de Faruk dans le récit devient dès lors bien plus intéressante qu'il n'y paraissait de prime abord puisqu'elle montre que par la confiance/l'amour que lui voue Barbie, il peut finir par changer et se contrôler… Même s'il aura besoin d'aide pour cela. Rouge Toxic devient dès lors une vision mordante du milieu de la drogue où le fantastique tente de décrypter le comportement d'un addict. Morgane Caussarieu peut en prime se targuer de construire une histoire passionnante qui fonctionne sur un rythme de page-turner et se paye le luxe de tisser des liens avec ses autres romans. Progressivement, Rouge Toxic finit par inverser les menaces (comme le suggère le changement de distribution du crâne entre les deux parties) et s'interroge sur la responsabilité de ceux qui torturent sous prétexte de guérir un Mal plus grand. Enfin, dernier apport salutaire, la réutilisation humoristique de certaines tendances modernes comme le vampyrisme, sorte de cosplay vampirique finissant en réserve de sang ambulante. Morgane a également le sens de l'humour entre deux scènes de carnage, ce qui n'est pas pour déplaire au lecteur.

Même s'il reste un large cran en-dessous de Je suis ton ombre, Rouge Toxic arrive à contourner la plupart des pièges du récit Young Adult pour livrer un récit rythmé et prenant.
Plus intelligent que la moyenne dans son approche du vampirisme, le dernier Morgane Caussarieu se consomme sans modération…ou presque !

Lien : https://justaword.fr/rouge-t..
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