Dix millions

« Dix millions » est un texte court, âpre. Cette pièce de théâtre met en scène quatre personnages, Lui, le narrateur, enfant se racontant du point de vue de l'adulte qu'il est devenu, le Père, la Mère, et puis L Auteur, qui intervient dans la 2ème partie, est-ce Lui adulte ? Dans ce triangle, l'enfant est écartelé entre la Mère, businesswoman, femme politique active et engagée dans la Révolution, et le Père homme doux méprisé par la Mère.
Le contexte, Cuba dans les années 70, est suggéré petit à petit à travers les actions des différents protagonistes.
L'écriture sous forme de pièce de théâtre n'est pas un obstacle à la lecture, bien au contraire, pas de descriptions ou de point de vue de l'auteur qui pourrait parasiter les dialogues ou embellir l'histoire, non, le lecteur/spectateur a directement accès aux dialogues et à la subjectivité de chacun, sans fioriture ni intermédiaire.
Voici une belle découverte, une oeuvre surprenante et intense que j'ai savouré avec délectation.

Coup de coeur !
Je remercie Actualités Editions et Babelio via sa Masse Critique de m'avoir fait parvenir ce merveilleux livre.
Dix millions est une pièce de théâtre, écrite par le cubain Carlos Celdrán. Cette pièce, hautement autobiographique, met en scène quatre personnages: la mère, le père, la grand-mère et le fils.
Les parents sont séparés, n'ont plus aucun contact direct entre eux si ce n'est ce garçon qui passe, chaque année, l'été chez son père dans la campagne cubaine.
Le père ne rêve que d'exil tandis que la mère a rejoint le parti et le pari fou de Fidel Castro de produire 10 millions de tonnes de canne à sucre en 1970. L'enfant, lui, est tiraillé entre ses deux parents, placé en pension où sa scolarité patine mais où il découvre la lecture (Le Rouge et le Noir) et admire le meilleur joueur de volley du dortoir.
Une pièce de théâtre qui, comme le roman Poussière dans le vent de Leonardo Padura récemment lu, donne la parole à tous ces Cubains qui se retrouvent écartelés entre l'amour de leur pays et la situation économique et politique des '70's (qui ne s'est, certes, nullement améliorée depuis) qui, finalement, les pousse à fuir encore et encore toujours cette île à la recherche d'un Eldorado.
L'écriture de Carlos Celdrán est magnifique, une réelle pépite: une transcription des faits sans jugements mais empreinte d'une grande tendresse, d'une finesse extrême et d'une tension affective sensible à chaque phrase et, même, chaque mot. le texte est cours mais si dense, si profond que l'on en ressort transi d'émotions.
Je me répète mais mille mercis à Actualités Editions et Babelio car, sans eux, je n'aurais, sans doute, jamais eu ce texte en mains.
En espérant avoir un jour la chance de retourner à Cuba et, pourquoi pas, d'aller y voir cette pièce (ou une autre) de Carlos Celdrán.
Lien : https://letempslibredenath.w..

&#xNaNDéconcertant. &#xNaN
Ce livre, pourtant présenté comme du théâtre, j ai du mal à l imaginer sur scène, joué.
L auteur raconte son enfance à Cuba, sans pourtant citer de nom de Pays, de ville. J ai trouvé le fil de son histoire décousue mais pourtant on ne se perd pas, car chaque partie se suit malgré tout.
On rencontre ses parents, 2 opposés qui se sont aimés fortement puis séparés puis déchirés autant qu ils se sont aimés.
Cet enfant, qu on essaie de changer en l envoyant d école en école, de pensionnat en pensionnat et même en thérapie pour le "soigner". Par thérapie est sous entendue sans jamais le prononcer non plus la "thérapie de conversion".
Les sujets sont intéressants, le livre très court ( à peine 50 pages ), j ai passé un bon moment même si la forme m'a un peu perdue.