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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis le début d'année, j'ai envie de découvrir des BDs et je me fie aux critiques que je lis sur Internet, ainsi qu'aux disponibilités de ma bibliothèque.
J'ai aimé celle-ci : de beaux dessins très réalistes, principalement avec des couleurs pastel, juste ce qu'il faut de texte, sensible et émouvant.
Josy, 60 printemps, est une femme attachante, qui se trouve à un tournant de sa vie et se demande comment elle souhaite vivre les années qui lui reste à vivre.
Au fil de ses nouvelles rencontres, elle comprend qu'elle souhaite vivre et profiter de la vie tout simplement.
Une belle découverte que je vous conseille de lire !
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J'ai attendu patiemment, au moins soixante jours, que ce soit mon tour d'obtenir cette bande dessinée à la médiathèque de mon quartier.
Josy, elle, a attendu le jour de ses soixante ans pour quitter son mari et sa famille.
C'est long une attente lorsque la vie nous étouffe et qu'on a l'impression que ça devrait être tellement autrement. (Moi, c'était plutôt long avant de lire cette BD encensée.)
Josy prend donc ses cliques et ses claques, saute dans son camping car VW et part à l'aventure, sans plus de planification.
Son itinéraire ne la mène pas très loin qu'aussitôt arrêtée à un aire de repos, elle se fait une nouvelle amie. Celle-ci lui propose de se joindre à un club de dames, le CVL (Club des vilaines libérées) pour rencontrer des femmes comme elle, qui prennent leur vie en mains.
Elle devient attentive à tous les petits événements, ce qui lui permet de vivre plus intensément et de s'accorder du temps à elle. Au risque de remettre en question son orientation sexuelle.
J'avais beaucoup d'attentes pour cet album d'Aimée de Jongh et Ingrid Chabbert. Je l'ai lu d'une traite, en très peu de temps, car il est vrai qu'on a hâte de voir comment Josy va s'y prendre pour respecter ses choix. Ce n'est pas facile d'assumer ce genre de coup de tête, planifié ou non. Changer de vie, un rêve qu'on mijote tous un jour…
De très beaux dessins, un graphisme moderne et recherché et des dialogues impeccables, mais il manque un je ne sais quoi pour que ce soit un wow. Je reste sur ma faim mais j'ai beaucoup apprécié. Je crois que je prendrais un tome 2, juste pour voir…

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Inutile de résumer, une fois de plus, cet ouvrage. Vous aurez compris qu'il traite d'une rupture qui se marque de plus en plus aujourd'hui.
Celle du dernier grand âge de nos vies.
Celui où enfin on peut espérer penser, peut-être, à soi.
Ce n'était pas d'usage en occident. En Inde, une tradition voulait que la vie se partage en trois grandes étapes, celle de l'apprentissage, puis de la famille et des responsabilités sociales et enfin venait le temps de son accomplissement intime et personnel. Probablement pas pour la femme vouée malheureusement toute sa vie au service des autres.
Les temps changent, fort heureusement, et le passage à l'âge de la retraite se marque maintenant d'une volonté farouche de vivre enfin selon son coeur et non en fonction de diktats sociaux ancestraux.
Cette ou ces ruptures ne se font pas encore sans douleur et c'est avec tendresse, sensibilité et force que ce beau roman graphique s'enserre, aussi courageusement que son héroïne, dans son temps.
Une belle réussite.
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Un bien joli titre qui résume bien une situation. Josy fête ses soixante ans avec sa famille. Mais plutôt que souffler les bougies, elle prend sa valise sous les yeux ébahis de ses enfants et de son mari depuis 35 ans, monte dans leur vieux van VW et prend la route. Oh, pas bien loin...mais Josy n'en peut plus, Josy veut enfin vivre sa vie.
Un appel à la liberté, au temps, enfin, pour soi.
C'est une histoire qui nous fait nous interroger sur nous, notre vie, notre quotidien. Nous rendons nous compte quand le temps est terminé? Et même dans ce cas, aurions nous le courage de tailler la route? de nous choisir nous-même plutôt que notre famille, notre routine?
J'ai vraiment vraiment beaucoup aimé la première moitié de l'histoire, j'ai été moins séduite par la seconde partie.
Une chouette découverte.
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A la lecture du résumé, je n'ai pu m'empêcher de penser à deux autres récits. Dans une BD de Etienne Davodeau, Lulu femme nue une mère de famille quitte sa vie familiale sans préméditation pour se retrouver elle-même. Dans La crise de Coline Serreau, une scène anthologique et hilarante du cinéma montre Maria Pacôme expliquant à sa famille qu'après leur avoir consacré sa vie, elle va maintenant vivre pour elle-même.

J'ouvre alors la BD et y retrouve une soeur de combat des deux que je viens de citer. La magie opère dès les premières cases avec le dessin délicat et tonique de Aimée de Jongh
Josy a soixante ans aujourd'hui. Devant sa famille réunie, elle s'apprête à souffler les bougies de son gâteau d'anniversaire lorsque soudain, une évidence la saisit. Elle se lève et s'en va dans le vieux van familial, délaissant une vie qui ne lui convient plus depuis longtemps.
C'est à peine un road-movie car elle va très vite garer son (emblématique) VW sur une aire de camping-car près d'une vieille caravane. C'est plutôt un voyage presque immobile, intérieur qui va la changer durablement : des rencontres avec de nouvelles personnes, de longues conversations. Mais aussi la confrontation culpabilisante avec ses enfants indignés par son choix. Peu à peu, elle se réapproprie sa propre vie et ses pensées.

Avec le récit de cette émancipation, le scénario sensible d'Ingrid Chabbert s'empare de l'image de la vieillesse dans la société occidentale du 21è siècle. L'allongement de l'espérance de vie et l'amélioration globale de la qualité de vie participent à une déconstruction de la représentation traditionnelle de la vieillesse. Aujourd'hui, les sexagénaires ne sont plus en fin de parcours mais des “seniors actifs” dans une nouvelle étape de leur vie, avec des projets, une sexualité, un pouvoir économique et décisionnaire. Pour toutes ces raisons, le divorce des seniors a explosé depuis une quinzaine d'années, et le plus souvent à l'initiative des femmes.
Les deux auteures s'attachent donc au point de vue féminin, voire féministe de ce phénomène, en mettant en scène un Club des Vilaines Libérées regroupant des femmes qui font le choix subversif de leur épanouissement personnel en bousculant les attentes sacrificielles de leur entourage.
Une BD réjouissante pleine d'espoir et d‘émotions positives. On aimerait tant un second volume pour suivre Josy et aussi Camélia, la vivifiante occupante de la vieille caravane !!

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Josy est sur le point de souffler sur ses 60 bougies mais aussi sur le point de tout balancer. le train-train quotidien la pèse et il est temps pour elle de changer, de partir. Cette BD est une quête de soi et le bouleversement que vit Josy n'a pas été uniquement sur sa situation personnelle car cela a été étendu jusqu'à son orientation sexuelle. Un profond changement se passe en elle. Est-ce réellement un changement ? Ou plutôt la vérité qu'elle s'autorise enfin à vivre pleinement ? J'ai dévoré la BD tellement cela a été fluide à lire et à suivre. Les réflexions et ressentis de Josy sont tout à fait valables, on passe tous par ces moments de lassitude dans notre routine que ça soit professionnelle comme personnelle mais nous n'osons pas forcément franchir le pas pour la casser. Quand Josy le fait, elle doit faire face à son entourage et les conséquences de sa décision, de sa toute nouvelle liberté. C'était joliment réalisé avec un beau graphisme propre, net et efficace.
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Une jolie petite famille sur la photo. Un gâteau d'anniversaire confectionné avec amour, deux bougies, l'une de 6, l'autre de 0 posées avec délicatesse et excitation. Alors qu'elle reprend son souffle pour éteindre leurs flammes, Josy choisit de partir. de tout quitter. Sa maison, sa famille, sa vie bien rangée pour aller vivre sur un parking dans un combi Volkswagen. Non pas pour conquérir le grand monde, mais plutôt pour s'affranchir de tout ce qui l'étouffe à petit feu dans son petit monde.
Hors de son cocon, elle rencontre par hasard une sororité faite de bric et de broc : une jeune maman célibataire, paumée mais pleine de ressources, un groupe de sexagénaires qui ont décidé de s'affranchir de leur âge, un amour aussi fulgurant que fugitif. Naturellement, cette émancipation sur le tard ne va sans culpabilité et chantage affectif. Entre les deux, son coeur balance avant de trouver sa propre voie.
Centrée sur ses personnages, avec une gamme réduite de couleur, plutôt froides, A. de Jongh donne à voir la palette de sentiment que traversent toutes ses héroïnes. le dessin prend souvent le dessus pour mieux faire ressentir les émotions.
Tendre et poignant, pétillant et émouvant, cette émancipation nous touche et nous réjouit.
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Soixante printemps en hiver raconte la désertion de Josy, le jour de l'anniversaire de ses soixante ans. Par trop plein d'ennui, par manque de nouveautés, pas routine exacerbée, Josy tranquillement prépare sa valise dans sa chambre seule, alors que la famille continue sa vie au rez-de-chaussée. D'ailleurs, chacun la réclame pour servir le repas : en premier, sa fille qui s'en est occupée, puis ses petits-enfants qui crient leur famine et son fils, présent lui aussi. Son mari rentre après d'où on ne sait où !

Vient le gâteau. Les soixante bougies. Et là, Josy annonce son départ. Elle prend sa valise, ressort le vieux Combi Volkswagen du garage et se « barre » devant la famille interloquée.

Au fil de Soixante printemps en hiver, le désir retrouvé éclate à chaque bulle : l'envie de découvrir, de se redécouvrir, de penser à soi, de faire ce que l'on veut au moment où on le veut loin des obligations subies au fil des jours. Ce nouvel élan de vie lui permet de souhaiter s'ouvrir aux autres, d'abord la joyeuse Camélia malgré sa situation précaire, puis le groupe des CVL, Club de Vilaines libérées, où elle rencontrera de nouveau l'excitation et le plaisir.

Soixante printemps en hiver est un roman graphique délicat, pudique et tendre. Bien sûr, les différents membres de sa famille vont la culpabiliser ! Pas facile d'accepter que celle qui s'est toujours effacée devant eux, se prenne en charge et trouve seule son épanouissement.

Le dessin d'Aimée de Jonk met en relief les détails qui deviennent par cet effet de loupe porter du sens où l'écrit n'est plus nécessaire. Les couleurs sont le plus souvent dans les bleus, les mauves. Les scènes plus intimes sont posées sans excès, tout en sensibilité. le texte d'Ingrid Chabert montre les interactions de Josy. Aucun dialogue intérieur, seule l'image alors est présente.

Avec tendresse, Soixante printemps en hiver explore le tabou de la vieillesse en décrivant l'aventure de Josy qui malgré son âge et ses contraintes va retrouver goût à la vie, au plaisir et à la curiosité affirmant ainsi comme le dit la quatrième de couverture « il n'est jamais trop tard pour être heureux ». Un roman graphique très réussi !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Whaw la claque!

Un énième coup de coeur pour les BD/romans graphiques publié chez Aire Libre.

Le sujet abordé est "touchy" : Josy, une épouse, Maman et grand-mère quitte le domicile conjugal au jour de ses 60 ans.

L'auteur prend le parti de montrer la réaction de la famille.
Mais aussi de Josy, bien sûr.
Et met en avant le fait que si c'est l'homme qui part, c'est beaucoup moins "choquant".

Je ne suis pas d'accord avec ce point de vue.
L'histoire, les personnages qui sont détaillés, les dessins et le scénario sont vraiment bien ficelés.

C'est un sujet qui était tabou dans la génération de nos parents ( et de nos grands-parents encore plus). le lire aujourd'hui montre que tout évolue.
Que rien n'est figé.

Et que partir, ce n'est pas que renoncer!

A lire.

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Petite déception avec cette bd qui démarrait pourtant bien. J'ai adoré le fait que Josy quitte son mari malgré son âge et les attentes de sa famille. le club qu'elle rencontre était une très chouette idée aussi. J'ai été déçue par la dernière partie, un peu bâclée avec un rebondissement un peu téléphoné. Ça affadit le propos à mon avis, mais j'avais de grosses attentes après Jours de sable d'Aimée de Jongh que j'avais adoré. le dessin est réussi ici, mais moins marquant.
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