Soixante printemps en hiver

On est dans une époque où l'un des axiomes principaux est de faire de sa vie ce que l'on ressent.

Cela donne dans la vie professionnelle un phénomène comme la grande démission où une jeune ingénieure frustrée chez L'Oréal peut se reconvertir dans l'élevage de vaches dans le Lubéron.

Si on prend l'exemple de cette BD concernant la vie sentimentale, cela donne une mamie de 60 ans qui décide de mettre un terme à son mariage de 35 années et de prendre son van Volkswagen des années 70 et vivre une vie de bohème pour tenter une expérience dans l'autre bord. Après tout, pourquoi pas puisqu'il s'agit de faire ce qui nous plaît et ce que l'on ressent !

J'avoue que moi-même, j'ai un peu de mal à me faire à ce genre de principes bienveillants car on a des responsabilités vis à vis des personnes qui nous entourent et on ne peut pas faire ce qui nous chante dans toutes les hypothèses de la vie. C'est bien beau mais cela ne mène assez souvent nul part.

Certes, notre attachante héroïne Josy sera malmenée par sa famille qui la taxe d'égoïste alors qu'elle s'est gentiment sacrifiée et qu'il y a manifestement un trop plein. Evidemment qu'on ne peut que la soutenir dans cette démarche courageuse où elle reprend enfin sa vie en main pour retrouver un peu de liberté. Mais bon, cela ne sera pas sans conséquences.

Encore une fois, l'auteure de Jongh maîtrise totalement le graphisme pour nous offrir un magnifique album. Son style me plaît beaucoup avec ces grandes cases et ce souci du détail dans les décors. A noter pour une fois une absence de narration. La lecture est aisée et très fluide.

C'est une expérience de vie assez originale et par conséquent intéressant à découvrir. Bref, une belle histoire assez touchante. On passe un excellent moment de lecture.

Alors que toute sa petite famille s'affaire au rez-de-chaussée pour préparer la table, que son fils met la touche finale à son gâteau, Josy, à l'étage, regarde ses petits-enfants jouer dans la neige puis boucle sa valise, tout en savourant une cigarette. Mais une fois le déjeuner avalé, alors que tout le monde attend qu'elle souffle sur ses bougies, elle demande aux petits d'aller dehors et annonce à son mari et ses enfants, médusés, qu'elle part. Elle prend sa petite valise, déposée dans l'entrée, les laissant sous le choc, grimpe dans le van, et démarre. Au bout de quelques kilomètres, elle se gare sur une aire de camping-car et fait aussitôt la connaissance de Camélia et de son petit Tom, qui semble squatter ici avec sa vieille caravane. Si ses enfants ne manquent pas de l'appeler, lui laissant des messages empreints d'incompréhension et la sommant de rentrer, Josy ne répond pas, certaine de son choix et de ce nouveau départ dans la vie...

Tourner le dos à sa vie et les siens, emprunter un chemin détourné et suivre ses envies, Josy a eu le « courage » de faire tout cela le jour de ses soixante ans. Comme une révélation soudaine, il lui fallait autre chose, après 35 ans de mariage et d'amour devenu tendresse, après une vie consacrée aux autres, une vie de résignation. Mais si elle veut se sentir libre, ses enfants et son mari ne voient pas du tout les choses de la même façon. Bien au contraire puisqu'ils lui mettent la pression, sans jamais chercher véritablement à savoir les raisons de ce revirement. Un revirement ponctué de rencontres inédites et bienveillantes. Avec tendresse et délicatesse, Ingrid Chabbert nous fait partager le nouveau quotidien de Josy, un personnage plutôt attachant qui a osé aller contre les conventions sociales. Si cet album se veut plaisant et original, il manque, cependant, un peu de rythme parfois quand, a contrario, tout semble aller trop vite. Et si l'auteure ne s'intéresse qu'à la vie de Josy, à aucun moment l'on est au fait de la réaction de son mari, quasiment absent. Mais cela est-il sans aucun doute voulu ainsi. Quant au changement d'orientation sexuelle, il n'apporte finalement pas grand-chose à l'histoire. Graphiquement, le travail délicat et tout en finesse d'Aimée de Jongh est, quant à lui, remarquable. Elle a magnifiquement retranscrit les émotions, tout en nous plongeant dans une ambiance à la fois hivernale et chaleureuse.

C'est une BD dont la couverture et le titre m'intriguaient depuis sa sortie.
Lorsqu'elle s'est trouvée sur mon passage, j'ai sauté sur l'occasion.
La lecture des aventures de cette femme dont l'âge est inscrit dans le titre m'ont enchantées.
Après 35 ans de vie commune, Josy, l'héroïne décide de tout quitter pour vivre libre. C'est dans son vieux van qu'elle s'en va sur les routes et décide de se poser sur un parking.
Elle va s'ouvrir à de belles rencontres, elles sont inattendues mais chaleureuses, elle rencontre aussi l'amour...
C'est une bande dessinée qui met en exergue les préjugés et les contraintes sociales qui pèsent sur les femmes en général et sur celles qui n'aspirent qu'à la liberté pour pouvoir se retrouver, choisir leur propre voie et décider de leur sentiments.
Dans cette BD les femmes et leurs décisions sont mises en valeur, c'est un livre féministe, une histoire qui sort de l'ordinaire et qui est appréciable.
La fin ainsi que certaines parties du scénario cependant m'ont laissée un peu sur ma faim, trop rapide parfois, j'aurais bien aimé savourer davantage les aventures de Josy.
Le graphisme colle bien au scénario et au thème, le fond est en dégradé de bleus, quelques planches un peu sombres. Les dessins sont assez classiques mais agréables à regarder.
Une bande dessinée que je recommande à tous et toutes.

J'ai bien aimé Soixante Printemps en Hiver, mais pas tout à fait autant que je ne l'espérais après avoir lu beaucoup de critiques enthousiastes sur Internet.

On comprend sans mal que Josy, tout juste sexagénaire, quitte sa famille qui n'a franchement pas grand-chose d'attrayant (d'un autre côté, leur incompréhension n'est peut-être pas si surprenante vu la soudaineté de son départ). Par contre, j'ai eu plus de mal avec l'idée qu'elle s'installe sur une aire de camping et qu'elle se laisse vivre, sans avoir vraiment de but, de projets... Jusqu'à sa rencontre avec un groupe de femmes qui ont elles aussi quitté leurs maris (le Club des Vilaines Libérées) et qu'elle tombe amoureuse de l'une d'elles.

Les dessins d'Aimée de Jongh sont très justes, à la fois élégants et doux, mais sans concession dans la représentation des corps vieillissants ou de la rigueur des conditions de vie en caravane en hiver.

C'est une belle histoire de femme qui prend son envol, mais je n'ai pas éprouvé le même engouement que pour Jours de Sable qui m'avait fait découvrir la dessinatrice Aimée de Jongh.

Cette BD « coup de coeur du libraire » avec sa belle illustration de couverture m'a fait de l'oeil, d'autant plus que les soixante printemps, et bien, j'y arrive à petits pas. A tout petits pas… Les critiques de babelio y sont fort élogieuses et une fois n'est pas coutume de changer de registre.

Pour partir à 60 ans alors qu'on est épouse, mère et grand-mère et surtout, le jour où la famille est réunie pour fêter son anniversaire, il en faut du culot ! Ou un grain de folie. Ou du courage. Néanmoins, Josy a pris sa décision et quitte famille et foyer au volant de son vieux van VW. La route qu'elle prend sans but précis deviendra vite un chemin intérieur peuplé de nouveaux visages et d'horizons méconnus jusqu'alors.
L'histoire est contée avec beaucoup de pudeur et on ne peut s'empêcher de s'attacher à cette femme qui ose aller au bout de ses aspirations.

Les couleurs et tonalités fort bien choisies deviennent vite indissociables du récit et de son évolution. Les dessins sont jolis, quelques traits suffisent à modeler la personnalité des personnages.
Un agréable moment de lecture.

Quand l'histoire commence , c'est l'anniversaire de Josy Elle fête ses soixante ans.Son mari , ses enfants et petits-enfants l'attendent en bas avec le gâteau et les bougies, mais Josy est sombre, elle prépare sa valise. Devant sa famille réunie et ébahie , elle prend son sac sans rien dire ,monte dans son van et s'en va. . Elle veut tirer un trait sur cette vie qui ne lui convient plus, les sentiments amoureux avec son mari ont tiédi et lui pèsent ,ses enfants sont des adultes pas très sympathiques . Josy décide de vivre seule, enfin libre ,sans entraves .
Elle s 'installe sur un parking pour faire le point et y rencontre une jeune femme, Camélia avec son bébé, qui vit dans une caravane et qui a fuit un mari violent .Camélia lui parle de sa patronne qui organise des réunions pour femmes libérées de leurs maris . Josy peut y rencontrer et discuter avec des femmes qui sont dans la même situation qu' elle et sympathiser avec l'une d'entre elles en particulier.Cette amitié va se transformer en une relation amoureuse .Mais Josy est harcelée sur son portable par sa famille qui veut absolument la raisonner et la faire rentrer dans le droit chemin . Josy est décidée à se battre pour garder sa liberté pour cette dernière partie de sa vie .
Avec des dessins tout en douceur,dans des tons pastels ,un texte assez concis l' auteure et la dessinatrice nous dressent le portrait d'une femme usée par une vie de compromis qui décide d'un seul coup de briser ses chaînes le jour de ses soixante ans et aller à la découverte du monde.
Elles nous envoient le message que tout est encore possible à soixante ans ,on peut encore commencer une nouvelle vie et pourquoi pas une nouvelle orientation sexuelle.
je remercie Babelio et les éditions Dupuis pour m'avoir permis de lire ce beau roman graphique dans le cadre d'une masse critique privilégiée. #babelio

Encore un somptueux album illustré par Aimée de Jongh, j'aime infiniment ses dessins, toute l'humanité qu'elle y met, les détails, les expressions, les couleurs, c'est beau et c'est souvent émouvant.

Josy a soixante ans et s'ennuie dans un quotidien sans saveur, une vie sans plus aucune surprise. le jour de ses 60 ans, elle décide de tout plaquer, de faire redémarrer le vieux van du garage et de partir. Partir à quelques encablures du domicile, pour se retrouver, pour se sentir libre, sans partir tout à fait puisque le risque de face-à-face fortuit est réel.

Un beau voyage intime, celui d'une femme qui n'est plus de toute jeunesse mais qui aspire à profiter encore, à vivre pleinement. Rencontres diverses, culpabilité, ouverture au monde, sexualité assumée, c'est beau, émouvant, réaliste bien que condensé en un temps réduit. le récit subtil de Ingrid Chabbert questionne la place de l'épouse et de la mère dans une société formaliste, exprime la profonde solitude au sein d'une famille.
Une histoire pleine de sensibilité magnifiée par les dessins d'Aimée de Jongh et un titre judicieux qui reflète à merveille le contre-pied que donne Josy à sa vie.
S'il m'a manqué un petit je ne sais quoi pour en faire un coup de coeur, quelques pages de plus, un approfondissement sur certaines questions, cet album est une très bonne lecture assurément !
Lien : https://chezbookinette.blogs..

Le jour de ses soixante Josy décide de quitter son mari et ses enfants. Besoin de liberté, de penser à elle, de prendre du recul. Ses deux enfants sont lancés dans la vie, ont fondé leur propre famille et ne lui prête plus beaucoup d'attention. Quant à son mari, il y a longtemps que l'amour s'est évanouie pour laisser place à la tendresse puis à l'habitude.

Elle ne va pas loin Josy, juste à quelques kilomètres, au camping. Elle y fait connaissance de Camelia, une jeune femme qui élève seule son bébé de 8 mois, travaille et vit dans une caravane. C'est Camelia qui apprend l'existence du club des Vilaines Libérées. Josy y rencontre des femmes qui, comme elle, ont quitté leur mari, leur famille. Il y a notamment la dynamique Christine. Rapidement une relation amoureuse naît entre les deux femmes. Un vrai nouveau départ pour Josy ?

Les deux auteures dressent le portrait d'une femme qui doute et qui a besoin de respirer. C'est une liberté bien douloureuse qu'elle rencontre. Comment faire comprendre à ses enfants ce qu'elle ressent ? Pourquoi n'aurait-elle pas droit à une nouvelle vie, un nouveau départ ? Comment leur faire comprendre que cela ne remet pas en cause l'amour qu'elle a pour cette famille qui ne la rend plus heureuse ?

C'est un portrait touchant. Josy va rencontrer de belles personnes, comme la lumineuse Camélia, exemple de joie de vivre et de générosité. Elle va y voir plus clair dans ses envies, ses choix.

Une belle histoire et une belle réflexion sur la place des femmes passé la soixantaine.

Quarante, cinquante ou soixante, au fond qu'est-ce que cela change ? L'histoire est celle de Josy, qui le jour de son soixantième anniversaire décide de rompre une routine qui l'éreinte. Les enfants sont grands, son mari n'est pas celui qu'elle espère, les jours pèsent. le choix est difficile, mais il est surtout contrarié par l'avis des autres qui ne cherchent qu'à la faire culpabiliser.
Quand a-t-on le droit de faire ce que l'on souhaite ? D'ouvrir les parenthèses entre lesquelles on se cale ? Vingt, trente ou quarante, cinquante, soixante ou davantage, peu importe quand l'existence enferme. Epouse et/ou mère, la pression familiale, sociétale écrase. Josy part, inspire, vit un court instant. Jusqu'à quand ?
Roman graphique audacieux aux planches esthétiquement parfaites, « soixante printemps en hiver » bouscule les clichés sur la vieillesse tout en livrant une histoire qui pourrait être universelle – être celle de toute femme quel que soit son âge. Il évoque le droit à la liberté, à la différence, à la vie. Tendre mais lucide, il offre une très belle lecture au cours de laquelle se murmure à l'oreille « respire et vis ta vie ! »

Lien : https://aufildeslivresbloget..

Certaines femmes traversent une crise de vie, d'autres prennent un jour la décision difficile de quitter un mariage qui les étouffe. Certaines ne se reconnaissent simplement plus dans leur vie, veulent reconquérir leur liberté, assumer enfin une part d'elle-même refoulée ou mise de côté… Parmis ces femmes mûres en quête d'elles-mêmes, Il y a Josy.
Le jour de ses soixante ans, devant son gâteau d'anniversaire et entourée des siens, elle leur annonce abruptement qu'elle part.
Seulement, tout plaquer pour recommencer une nouvelle vie, ce n'est pas si facile !
Il y a le désarroi et la colère des proches, qui ne comprennent pas, il y a la culpabilité, la solitude, la difficulté à se connaître quand on a passé sa vie à se conformer, il y a la fatigue.
Josy passera par tout les stades avant d'enfin se «rencontrer » et se retrouver, grâce à de belles rencontres, avec des gens bienveillants.
Elle a soixante ans, mais après tout, il n'est jamais trop tard…

Une belle histoire, racontée avec délicatesse et pudeur malgré un sujet complexe et encore très tabou, et sublimée par les magnifiques dessins d'Aimé de Jongh qui a su rendre avec précision et douceur les émotions que traverse Josy.