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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juin est le mois des fiertés. « Soixante printemps en hiver » est pile dans le thème puisque Josy, notre personnage, va découvrir son homosexualité.

Josy, mère de deux enfants, mariée depuis 35 ans, fête son soixantième anniversaire. Toute sa famille est réunie pour lui faire souffler ses bougies. Sauf que Josy craque. Elle en a marre de cette vie. Ni une ni deux, elle décide de partir à bord de son vieux van. Limite asociale, elle aspire à la tranquillité et la solitude.

« Et mes gosses, ils ont changé en devenant adultes. Mon fils est égoïste, ma fille ne se soucie que de ce que pensent les autres. »

Elle gare son van sur une aire réservée, où vit déjà Camélia, une jeune femme dans la difficulté. Elle squatte cette aire depuis six mois, vivant dans une caravane avec son bébé de 8 mois. Josy va se prendre d'affection pour Camélia. Sur ses conseils avisés, Josy se rend à une réunion du « Club des Vilaines Libérées ». Elle y fait la connaissance de Martine, Denise, et surtout Christine…

« Quand les vieux maris quittent leur femme, on les comprend, on leur trouve toutes sortes d'excuses mais quand ce sont les femmes…. »

J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Josy, cette femme plus toute jeune mais pas encore bonne pour la réforme, qui souhaite vivre une autre vie que son quotidien morose et formaté. Son installation dans le van, pas bien loin de chez elle, sera vécu comme une délivrance. Elle pourra vivre pour elle, se libérer du carcan des convenances. Je l'ai trouvée très attendrissante dans sa quête initiatique et la découverte d'elle-même.

La construction est linéaire, sans réelle surprise, mais le récit est intéressant car il interroge sur la place de l'épouse et de la mère dans notre société et au sein du couple. Toutes les femmes se retrouveront dans Josy ! La découverte tardive de son homosexualité sera vécue à la fois comme une révélation et une libération. Peu d'ouvrages traitent de ce sujet et « Soixante printemps en hiver » donne des pistes de réflexion.

La plume d'Ingrid est touchante, sensible, merveilleusement accompagnée par les illustrations d'Aimée.

Les personnages sont très détaillés, on retrouve bien les expressions du visage. Les planches sont structurées de manière irrégulière et asymétriques, rendant la lecture vraiment agréable.

Les vignettes ont des formes variables, rythmant le récit

L'humour est présent par petites touches disséminées ici ou là. Les couleurs utilisées sont douces. Les pastels apaisent et apportent beaucoup de douceur.

Une bande dessinée touchante et pétrie d'espoir que je vous conseille.

« Si on pouvait prévoir, que ferait-on réellement ? Est-ce qu'on franchirait des ponts sans se soucier de l'autre côté ? »

Je remercie la Masse Critique de Babélio et les Éditions Dupuis pour cette lecture.
PS : n'hésitez pas à vous rendre sur le blog pour mieux profiter de ma chronique, qui contient des photos des planches, histoire de vous rendre compte du graphisme !

#Soixanteprintempsenhiver #IngridChabbert #JonghAimée #Dupuis
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Une oeuvre graphique, que dis-je, une peinture qui relate le récit de vie authentique et très émouvant de Josy qui change de vie quand elle ne se reconnaît plus dans la sienne. Un échappatoire qui laisse place à une note de fraîcheur. A 60 ans, il est encore possible de vivre.
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C'est joli, amusant et même parfois surprenant. Une jeune retraitée qui souhaite changer de vie ; pas si simple à 60 ans.

Si vous voulez passer un moment sympathique, doux et avec de jolis dessins, franchement, foncez lire cette BD, elle est superbe !
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Dans ce oneshot nous est livré une histoire complexe, intéressante et touchante, même si nous nous n'avons pas tout vu, le tout sous un superbe graphisme qui participe à l'immersion dans ce morceau d'histoire, ces choix, ces conséquences. Nous ne savons rien de sa vie, ou du moins pas grand chose. Elle a une famille, un mari et deux enfants. Nous la voyons juste tenter de reconquérir sa vie et sa liberté et faire face à son entourage agressif et incompréhensif. Ils veulent juste effacer cette décision sans chercher à la comprendre.
C'est le jour des 60 ans de Josy. Nous la voyons d'abord seule face à elle-même. Nous ne savons rien de ce qui a été son métier, de comment elle a rencontré son mari, de tout le processus, de l'existence qu'elle a vécu jusqu'ici.
Pourtant elle annonce qu'elle part et le fait vraiment. Nous la voyons traverser de multiples émotions, des incertitudes, faire face à son présent pas à pas.
Mais surtout cette liberté l'épanouit, elle rira comme nous ne la voyons pas le faire à d'autres moments.
Josy va vraiment commencer cette nouvelle vie d'une façon très originale en partant avec son van. Elle fera des rencontres de toutes sortes, même animalières, mais également celle d'une jeune femme, Camilla, qui sera sa voisine.
Faire face au jugement implacable de sa famille, au téléphone qui sonne, aux messages, est usant. Si dans l'histoire, nous ne voyons pas tout, des éléments finissent par transparaître, notamment dans ses discussions avec d'autres personnes. Il y a également quelque chose qui va lui faire du bien et nous montrer, même si c'est de loin, différentes situations c'est le CVL : club des vilaines libérées. Toutes ces femmes ont osé partir, et la première. Encore une fois, nous en revenons aux différences faites entre les hommes et les femmes, mais surtout ces femmes ne sont pas parties à la légère, enfermée dans un mariage, sans plus d'amour, sans vie, terne, elles s'étiolaient.
Josy découvre qu'elle n'est pas la seule et s'entend particulièrement bien avec Christine. S'ouvrera-t-elle à de nouveaux horizons ? Ira-t-elle au bout de cette liberté ?
C'est délicat, sensible, attendrissant, compliqué, Josy est attachante.
Partir, mais une telle décision ne se prend pas sans raison, et vaut-il vraiment mieux faire l'autruche ? le fameux poids de la société et des convenances est bien présent.
Il y a beaucoup d'humanité, de tendresse. C'est bouleversant. Tout est magnifiquement capturé surtout concernant Josy, beaucoup d'émotions passe par le graphisme.
Il m'a manqué un petit quelque chose pour le faire passer au niveau supérieur, mais ce n'est pas grave, assurément une belle découverte et expérience.
Aimée de Jongh et Ingrid Chabbert nous peignent là une histoire à part, osée, qui soulève des choses bien plus complexes qu'il y paraît.
Aimée de Jongh a travaillé par exemple sur "Jours de sable", "L'obsolescence programmée" ...
Ingrid Chabbert sur "En attendant Bojangles", "Ecumes", "Elma, une vie d'ours" ... C'est d'ailleurs sa présence qui a renforcé mon envie de tenter cet album. Sa couverture en a été une autre.
Et vous, oserez vous l'essayer ?
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📖 le jour de ses soixante-ans, Josy reprend sa liberté et quitte son mari au volant d'un camping-car. Un road-movie très actuel avec un personnage à la fois secret et attachant qui affronte l'incompréhension.

👩‍🏫 60 printemps en hiver est un roman graphique très actuel où il est question de liberté, d'identité. C'est un roman qui mets à l'honneur des femmes indépendantes.
Les couleurs utilisées sont très douces, à l'image du roman.
Un roman graphique très touchant !
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