Pour commencer, le trait du dessin souvent à la règle ou par des courbes régulières, le dessin semble ainsi simplifié mais la notion des distances et la perception du relief sont souvent difficiles. Les couleurs (souvent vives) et les traits s'ajoutent pour finalement rendre un ensemble où les reliefs sont donnés par des dégradés colorés et d'une régularité constante. Aucune ombre portée n'est présente, seules quelques ombres propres donnent du volume aux personnages. le fait que les personnages peuvent « plier le temps et l'espace » donne lieu à des images très particulières, dénudées en grande partie de logique. de plus, la calligraphie est étudiée de manière à ce que chaque personnage possède une écriture particulière, reflétant ainsi les différentes voix. Cela peut, par moments nécessiter l'attention du lecteur, le forçant à regarder le texte de plus près afin qu'il puisse le lire. Un graphisme donc surprenant, mais s'adaptant parfaitement à l'histoire : l'esprit apporté par les dessins dynamise le récit du début à la fin.
En conclusion, même si cela est surprenant au départ, le graphisme fait partie de l'histoire, amenant par sa singularité le ton général de l'oeuvre.
L'histoire (par
Mathieu Lefèvre) est très spéciale, elle ne devient réellement compréhensible qu'à la toute fin du livre. Au début, cela semble se limiter aux aventures de Quasar, un homme aux pouvoirs puissants, cependant victime de ses conquêtes féminines, devant se battre contre un grand rival : Pulsar. Ainsi le livre montre les pouvoirs des personnages et en tire un combat final relevant de « la fin du monde ». Mais cette notion est en fait trompeuse, car la fin de l'histoire révèle que l'affrontement ; après la destruction accidentelle de l'univers, se termine par la rupture de quasar avec une de ses femmes. Quasar et Pulsar, enfin seuls dans un néant on ne peut plus total, se mettent à la reconstruction de l'univers : le livre est en fait une représentation du big bang ; ce qui explique les noms « Quasar » et « Pulsar ».
Finalement, un récit sortant de l'ordinaire, visant un divertissement du lecteur : le livre se lit rapidement et n'a pour but que de raconter une histoire (aucun autre message spécifique n'est donné).
Le second degré est parfois présent, mais cela ne concerne qu'une petite partie de la BD. Dans cette oeuvre, l'humour provient des réactions des personnages ainsi que de leurs comportements. Hormis cela, il s'agit d'un récit d'aventure dont le côté humoristique reste secondaire.
Il s'agit donc d'une BD singulière d'un côté graphique mais aussi au niveau de l'histoire. Seule sa lecture peut réellement permettre de se faire sa propre idée de cette oeuvre.
J'ai personnellement apprécié ce livre, l'univers merveilleux abordé m'a vraiment plu. Mais, encore une fois, chacun peut avoir un avis très différent sur cette BD, la trouvant soit distrayante, soit sans intérêt.