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Citations sur Le Jour d'avant (287)

- Tu vas me faire une promesse, a murmuré maman.
J'étais assis, elle penchée au-dessus de moi.
Je n'ai pas répondu. J'ai attendu, mon cœur noyé dans le sien.
- Ne fais jamais d'enfant, Michel. S'il te plaît. C'est trop de souffrances.
Et puis elle est retournée voir son fils, sans écouter ce que mes yeux disaient.
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Venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée; j'allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n'avaient jamais payé leurs crimes. (...)
Rendre justice aux veuves humiliées, condamnées à rembourser les habits de de travail que leurs maris avaient abîmés en mourant. (p. 130)
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Michel parlant de sa femme : « J’aimais d’elle tout ce que son cœur disait de moi. Merci pour ton amour, pour ta patience, pour le cadeau de ta présence. Merci d’être là, à me regarder m’abîmer sans sourire. Merci pour ta pudeur, ton élégance. Merci de me comprendre et de me respecter. »
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Sur son salaire de décembre 1974, les Houillères avaient enlevé trois jours à mon homme.
- Trois jours ! Et vous savez pourquoi? Parce qu'il est mort au fond le 27. Voilà pourquoi. "Absence non garantie", c'est écrit là ! Pas justifiée, ça veut dire. Il lui a manqué trois jours pour finir le mois. Il était mort, merde ! C'est pas justifié ça?
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Cécile a été incinérée.
J'étais contre, mais c'était sa volonté. Je voulais que son corps dorme en terre contre le mien. La glaise grignote, le feu dévore. Brûler ma femme, c'était comme l'offrir au grisou.
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Je ne me souvenais plus des cheveux de Jojo, ni de ses yeux, ni de sa voix, ni de son beau rire de grand frère. Depuis qu'il était parti, c'était comme ça, la vie.
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Je savais que les menottes enserraient, pas qu'elles mordaient comme un animal.
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Je lui disais que ce local était une bibliothèque, un centre d’archives, un bureau de travail, mais c’était un tombeau. Je l’avais creusé avec colère et à mains nues pendant toutes ces années. J’y avais enfermé mes effrois de charbon. Il était rassemblé là, le peuple du fond de la terre. Elle était là, notre armée noire. P 43
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La femme de ce mineur, s'appelait Marthe. Elle a lavé son linge noir sa vie durant. Et lorsqu'il a eu droit à la retraite, elle a nettoyé le sang de ses mouchoirs. Il a survécu deux ans à sa pension, l'ouvrier magnifique. Deux ans, le mari aimant. S'arrêtant dans la rue, une main contre le mur et l'autre sur sa canne, pour recracher tout ce que le charbon avait fait de lui. Deux ans il a tenu, celui qui n'avait jamais levé ni la voix, ni le poing. (p 312)
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Au contraire des hommes remontant de la nuit, je m'apprêtais à y descendre.
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