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4,27

sur 3188 notes
Que dire, que c'est un roman magnifiquement écrit, mais je n'en doutais pas, que c'est difficile parfois, insoutenable mais la guerre doit être insoutenable pour ceux qui la vive. Il y a aussi de l'espoir, celui de pouvoir monter cette pièce de théâtre au milieu de Beyrouth, avant la mort certaine de Sam, qui est le protagoniste de cette aventure théâtrale, celui de voir les différents groupes -druzes, sunnites, chrétiens, maronite.- se retrouver le temps de la représentation ensemble, le temps d'une trêve.
Le mieux c'est de vous procurer ce roman et de vous y plonger même si cela doit vous bouleverser, c'est poignant, l'auteur connaissant bien son sujet, à lire.
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On retrouve le schéma de Mon traître, un français qui se lie d'amitié avec un étranger et épouse sa cause. Une très belle écriture qui nous fait plonger dans cette guerre et dans la vie de George. Un roman poignant !
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Le quatrième mur, c'est ce mur invisible qui sépare la scène, les comédiens, du public. Ce livre là, c'est la violence. A tous les coups, les plaies, les bosses. Et les creux. Après » les romans du fils « , le premier » livre du père « , peut-être. Parce que si on y retrouve des thèmes récurrents aux précédents romans celui-ci me paraît différent - après » la fiction qui empêche de se perdre « , celle qui permet de se perdre ? – Dans ce livre, il n'y a plus de murs.

Un récit éloquent parfaitement romancé mis en scène sous une lumière crue et implacable, plus de rideau, pas d'ombres, une exposition à vif, à nu. Pas de parti pris, pas de morale, pas de lyrisme. C'est l'homme et la violence, insoumis et pourtant soumis à une fatalité. Ce serait donc bien ça la tragédie.

Il me semble que ce serait une erreur d'interpréter ce récit, d'y lire des temps distincts alors qu'il s'agit d'un chemin sans retour, une piste vers un précipice dans lequel le sens s'abîme et sombre; une erreur de n'en tirer qu'un des fils ou de tenter de les démêler même si, oui, il y a l'engagement, les liens, la guerre, l'absurde et l'horreur, tout ce qui prend et dépasse; une erreur d'y lire une réponse plutôt qu'un pèlerinage et une épitaphe. Lire plus loin que la fureur, l'épouvante et la hantise ?

» Je me fais peur. Je sais qu'il coule en moi autre chose que les larmes et le sang. «

Étrangement s'imposent certaines des expressions que j'avais écrites pour le Petit Bonzi, le premier roman : l'émotion brute, confiée, cette confidence sous la netteté des phrases et des images, plus éprouvant et empoignant que poignant, pas de main tendue mais un poing qui bat, terrifiant.

Pourquoi ce livre me renvoie au premier alors que ce sont dans les suivants que la perte et le deuil sont omniprésents ?

Évidemment, pour cette chronique, il faudrait m'aventurer plus précisément dans le récit, prêter des mots aux personnages si vivants de ce presque roman choral s'il n'y avait l'emploi de ce Je condamné, écrire encore, portraits en souffrance(s) qui resteraient fragmentaires alors que tout est lié.
Les avis ne manqueront pas, ne manqueront pas de raconter, de confronter ou disperser chacun des aspects de cette lecture, les conflits et ruines en intérieur – extérieur. Je préfère nous épargner l'autopsie. Lire le roman, c'est mieux.
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Que dire à part que j'en ai pleuré, des hoquets silencieux, de la lecture de ce roman. C'est à cause de l'histoire, bien entendu, que l'on sait déjà difficile dès les premières pages : un roman sur la guerre au Liban, ça ne peut être que douloureux. Mais c'est aussi à cause de l'auteur, qui nous plonge dans la vie de Georges et dans ce projet ambitieux et risqué, où l'on suit chacun de ses bons ou mauvais pas avec appréhension, attendant l'étincelle qui déclenchera le feu. On espère avec lui que tout se passera bien, on attend avec impatience de voir cette mise en scène de la tragédie d'Antigone, d'assister à la mise en oeuvre de cette idée géniale, folle, magnifique. On partage ses espoirs, ses doutes, on s'attache comme lui à ce qui l'entoure. C'est pourquoi le coup de poing vous prend à revers, vous laisse au tapis. Mais ce coup de poing est nécessaire pour sublimer le roman, pour le conclure en beauté, c'est logique, c'est fatal.
Ce roman magnifiquement écrit, mené de bout en bout d'une main de maître, est bouleversant de sincérité, et ne laissera personne indemne.
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