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Captivant et… Beau.

La vie extraterrestre existe. Quatre astronautes naviguent de planète en planète pour l'étudier dans une atmosphère douce, intelligente… Belle.

Eh bien voilà, je rejoins l'innombrable cohorte de ceux qui ont adoré leur lecture. Tout comme pour son premier tome (l'espace d'un an), l'impression, la sensation qui se dégage de notre lecture c'est : On s'y sent bien. L'auteure aborde avec intelligence de nombreux thèmes, avec un réalisme scientifique tout à fait honorable, de façon non anxiogène, mais sans angélisme pour autant. Tout en étant un roman court (150 pages), on y croise du space opera, du post apocalyptique, de la hard science, mais à des années lumière des dystopies en vogue.

Une SF humaniste, intimiste. Superbe.
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Voilà un petit livre très agréable à lire et qui sort des canons habituels de la SF. On y retrouve les ingrédients classiquement utilisés en SF mais distillés ici à doses homéopathiques : il y a bien des éléments scientifiques mais ils sont avancés simplement et de façon pédagogique, il y a bien un vaisseau mais nous ne sommes pas vraiment dans du space-opera, la présence sur une planète étant centrale par rapport au voyage pour y arriver, les notion d'humains augmentés et de trans-humanisme sont également présentes mais avec subtilité, le côté post-apocalyptique est aussi une préoccupation du récit mais appréhendé avec un certain recul, à des années-lumière de la Terre…ce livre plairait sans aucun doute aux personnes non férues de SF pour un joli voyage sur quelques planètes très différentes les unes des autres. Eric (@casusbelli) grâce à qui j'ai découvert ce livre parle d'une lecture dépaysante, et oui, c'est tout à fait ça. Cette lecture est un voyage d'un exotisme exquis !

Ce récit se veut rapport et récit. Presque cri glacé et silencieux. C'est en effet le rapport d'une des membres d'équipage, Ariadne O'Neill, seule ingénieure de vol à bord du Merian. Nous sommes autour de 2100. Ariadne, qui parle au nom des quatre membres d'équipage, a bien conscience que son rapport mettra 14 ans pour arriver sur Terre, et qu'une réponse éventuelle mettra également 14 années pour leur parvenir. de cette réponse dépend leur sort après l'exploration des quatre planètes prévues dans leur mission. Ariadne fait le récit du quotidien de ces chercheurs sur ces quatre planètes différentes visant à découvrir de nouvelles formes de vies, de nouveaux écosystèmes.

Nous découvrons à quel point leur vie est partagée entre joies immenses presque enfantines issues de leurs découvertes, concentration rigoureuse et respect minutieux de multiples protocoles. Entre chaque planète, les astronautes sont plongés dans un coma qui leur permet de vieillir moins vite que la vraie durée du voyage. Mais à chaque réveil cependant, ils ont vieilli de quelques années et, en plus de découvrir les stigmates du vieillissement, ils découvrent comment leur corps a été subtilement modifié pour pouvoir s'adapter au mieux aux conditions de vie sur la nouvelle planète.

« Arrachez-nous à notre planète natale et nous cessons d'être adaptables. le corps humain supporte très mal les longs voyages spatiaux. Sans l'influence de la gravitation, les os et les muscles cessent vite de se fatiguer à conserver leur masse. le coeur se montre paresseux. Les globes oculaires se déforment, ce qui entraîne des migraines et des troubles de la vue. Tout cela paraît désagréable, mais bien pires sont les radiations qui balaient le vide. Aux premiers temps de la conquête spatiale, six mois en orbite basse – trois cents kilomètres d'altitude – suffisaient à augmenter nettement les risques de développer un cancer ».

Pour que le corps humain puisse s'adapter à la planète nouvelle, la technique de la somaformation est déployée. C'est une solution, sur la base d'un patch à enzyme, qui consiste à modifier quelques propriétés du corps humain afin qu'il puisse s'adapter, par exemple en le dotant d'une peau plus épaisse sur une planète soumis à un rayonnement massif d'ultraviolet, ou le dotant de paillettes dans la peau afin de réfléchir la lumière sur une planète peu exposée au soleil.

J'ai adoré découvrir Aecor, cette lune glacée, et les planètes terrestres Mirabilis et son océan de glace noire, Opéra et sa luxuriance complètement folle et Votum, cette planète rocheuse vide, épurée, propice à la méditation. J'ai aimé voir de quelle façon la somaformation permet de s'y adapter et découvrir des formes de vie sur chacune d'elles, depuis la simple présence cellulaire jusqu'aux formes de vie complètement atypiques. J'ai ressenti et admiré la beauté de l'espace. J'ai été touchée par les relations entre ces quatre membres d'équipage et la façon qu'a l'auteure de décrire leur psychologie.

Ce court texte pose de multiples questions, notamment celles relatives à l'exploration spatiale alors que la Terre va si mal à l'aune du réchauffement climatique. « Comment penser aux étoiles quand les océans débordent ? Comment s'intéresser aux écosystèmes aliens quand la chaleur rend les villes inhabitables ?»

Becky Chambers aborde également, avec sensibilité, la possibilité du bonheur ailleurs que sur Terre. La possibilité d'une renaissance, un espoir qui peut germer, ailleurs et différemment en une fleur nouvelle. Cela m'a fait écho, j'ai trouvé cette approche réjouissante.

« Et j'étais heureuse. Sereine comme jamais auparavant. J'étais entourée de gens que j'aimais, tranquille, libérée du bruit, du besoin d'impressionner, de la civilisation. Ici, nul ne se souciait des questions de statut et d'argent, de pouvoir ; ni intrigues amoureuses ni assassinats. Il n'y avait que l'eau et les merveilles qui y vivaient. Sur Aecor, les priorités étaient les bonnes. Je ne suis pas croyante, mais cette lune me donnait le sens du sacré. Une planète monastique qui récompensait le travail, la patience, en offrant des trésors : le calme, la beauté, le savoir ».

J'ai fini cette lecture presque frustrée de ne pas en savoir plus…Chaque planète aurait pu donner lieu à plus de découvertes, plus de descriptions, et me voilà à imaginer une suite, une réponse, une liberté prise envers le protocole…Apprendre, si par bonheur…voilà ce que je voudrais…bref, ce livre est incroyable car, malgré ses 140 pages, il aura réussi à totalement me transporter mais je l'imagine avec délice tout à fait dans sa version plus longue…J'en veux encore !!

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Une lecture originale et agréable, je vais même ajouter dépaysante ce qui pour de la science fiction pourrait paraître surprenant.
Je connaissais la SF militaire et ses combats et conquêtes, la "hard SF" et ses délires technologiques à base de robotique et autres "humains augmentés", les "space opéras" politiques et farcis d'intrigues interstellaires mais je ne connaissais pas... la SF philosophique et scientifique qui nous emmène en voyage pour étudier et apprendre, celle qui regarde, observe et compare sans rien abimer, la SF qui fait réfléchir à la (vraie) place de l'humanité dans l'univers.
Ce voyage en compagnie de quatre scientifiques en mission d'exploration va se révéler intéressant car l'auteure s'est documentée pour nous offrir une histoire solide et parfaitement imaginable si l'on fait l'effort de se projeter dans un futur finalement pas si lointain.
Le quotidien des chercheurs va nous proposer le plaisir enfantin de la découverte de nouvelles formes de vie, de nouveaux climats et écosystèmes, il va aussi nous faire prendre conscience de la rigueur de la recherche avec l'omniprésence des protocoles indispensables à la sécurité sous tous ses aspects.
Enfin nous aurons aussi du grain à moudre en suivant les états d'âmes de ceux qui ont tout quitté pour assouvir leur passion loin de leur famille qu'ils ne reverront jamais, loin de la Terre qui change si vite et qui leur est déjà devenue étrangère en si peu de temps.
J'ai adoré ce moment de lecture ! Il me reste à remercier Florent pour cette belle découverte.
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Je sors de cette lecture assez impressionné car en toute franchise et à mon humble avis : c'est un sans-faute.
Le style est agréable, éloquent et pointu. Les mots sont pesés et aucun n'est surfait , ampoulé ou dilatoire.
Il y a aussi une grande modération dans ces pages , les péripéties sont modérées , les développements scientifiques sont modérés et le ton est modéré même si une grande partie du récit traite de personnalités bien campées avec un fort caractère et très différentes les unes des autres.
Ni vu ni connu l'auteur ouvre une nouvelle voie en matière d'augmentations corporelles qui ne passe pas par la case post-humains habituelle. Elle le fait avec une solide évocation de ce qu'elle dénomme la Sommaformation qui utilise l'ingénierie génétique pour aller assez loin dans les modifications corporelles.
Ces modifications sont pensées comme ponctuelles et réversibles .Elles ont une vocation utilitaire et elles peuvent être spectaculaires selon les nécessités mais elles ne fondent pas de nouvelles humanités .
Partir à la recherche la vie pluricellulaire ou non , et les moyens de le faire sont le sujet de ce livre très bien pensé .Les capacités du vaisseau sont bien posées sans être très invasives dans la trame narrative . Les personnages sont tous palpables même s'ils sont plus ou moins densément campés.
Le texte est rédigé à la première personne légèrement limitée et c'est du meilleur effets ici.
Les aventures exo biologiques de l'équipage sont bien vues et les protocoles de recherche et d'approches des problématiques sont bien pensés également, sans être noyés dans un nuage de hard science impénétrable et tout en étant aussi absolument tangibles. Et ces problématiques sont riches de contenus .
Je suis assez émerveillé par ce texte car c'est un grand moment de sciences mises en fiction selon des approches rusées qui rendent ces données aussi accessibles par le lecteur que opératoires dans le récit en général.
Ceci conformément à la simplicité et à la modestie calculées de ce texte très soigné que j'évoquais plus haut.
Un exemple de ruse, le narrateur est un membre de l'expédition compétant sur des fonctions techniques avec une pluri compétence minimale par ailleurs, qui permet au lecteur de bénéficier de sa compréhension de par ses compétences limitées et minimalement pointues en exobiologie par exemple.
Le caractère humain et humaniste de ce roman est infiniment agréable aussi.
Enfin pour conclure je souligne sans spoiler que ce roman assez court et dense est aussi un drame poignant sans virer pourtant au complètement tragique , Toujours cette modération structurelle et agréable de ce texte qui s'exerce jusqu'à la fin qui est riche étonnante et intéressante.
De belles descriptions avec de belles couleurs bien définies qui font des environnements étranges et autres , dans un texte évocateur ,clair et plein d'images concrètes qui laissent des traces pendant et après la lecture.
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J'avais lu dans l'ensemble beaucoup d'avis très positif sur les romans de Becky Chambers notamment sur son roman “l'espace d'un an”, premier tome de la trilogie les voyageurs récompensé notamment par le prix Hugo de la meilleure série littéraire en 2019. de quoi finir par me rendre assez curieux pour le rajouter à ma PAL ainsi que le court roman que constitue Apprendre, si par bonheur.

Il aurait pu y rester encore longtemps mais quand je suis tombé dessus en médiathèque mis en avant sur une étagère avec l'encart nouveau, je n'ai pas hésité à emprunter ce dernier pour le lire au format papier. Ce fut une lecture assez surprenante, j'ai trouvé le tout vraiment très calme, posé, je dirais presque apaisant. On est à l'opposé ici des romans d'action à gogo ou on tourne les pages avec frénésie pour connaître la fin de l'intrigue.

Présenté sous forme de rapport, de journal de bord, Ariane O'Neill, ingénieur de vol du vaisseau Mérian nous raconte. Elle nous raconte son voyage dans l'espace d'une planète à l'autre y étudiant les différentes formes de vie avec ses trois compagnons de voyage, sa famille. Elle nous raconte cette vie dans l'espace si loin de la Terre, ses pensées, ses envies, son travail et les recherchent menées avec ses compagnons. le mélange fonctionne bien, dans ce roman tranche de vie Becky Chambers décrit de bien belle manière les relations et la psychologie de ces 4 astronautes auxquels on finit au fil des pages par s'attacher. Quatre personnages très différents mais soudés que l'on ne peut que trouver très humain.

Moi qui n'ai guère de connaissance scientifique, je me suis surpris à prendre plaisir à lire les quelques brèves explications scientifiques que l'auteure insère dans ce texte, cette dernière ayant trouvé le juste dosage pour que cela ne devienne jamais rébarbatif et ne me sorte de ma lecture. J'ai apprécié également les questionnements que ce court texte nous invite à faire, sur le transhumanisme, sur l'intérêt et tout l'argent dépensé dans la découverte spatiale quand il y a déjà tant à faire sur Terre.

J'ai finalement terminé ce roman le sourire aux lèvres regrettant même qu'il n'ait pas été un peu plus long tout en me disant qu'en l'espace d'un peu moins de 150 pages l'auteure avait réussi à aborder avec talent une belle palette de sujets.

Apprendre, si par bonheur fut donc une belle lecture et rencontre avec la plume de l'auteure que je lirai de nouveau dans les prochains mois avec l'espace d'un an que j'espère apprécier autant que ce court petit texte.
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Ce premier contact avec la prose de Becky Chambers est une réussite.

Dans un monde SF où les récits me donnent l'impression d'être de plus en plus dystopiques, reflétant probablement la marche du monde réel, l'auteure porte une voix optimiste, positive. Elle nous donne à lire un récit qui exprime que l'humain, la vie et l'univers ne sont pas forcément merdiques et sans espoir.

C'est l'état d'esprit des quatre personnages qui m'a le plus frappé. Leur éducation semble avoir presque complètement éradiqué les pensées négatives et la colère. Aucune friction ne vient ternir leurs relations bien qu'ils vivent confinés ensemble pendant leurs années d'exploration spatiale. A peine l'agacement est-il parfois ressenti mais sans s'exprimer. Ce comportement est englobé dans une sorte d'exaltation de l'enfant qui découvre à quel point la variété et la complexité du monde sont merveilleuses. Leur joie de découvrir des formes de vie – tout à fait originales de surcroît ; l'évolution a bien bossé – explose en permanence. « le monde est magnifique » semblent-ils toujours penser.
Les quatre explorateurs ont parfaitement intégré la notion de respect animal qui se développe de nos jours dans nos régions. C'est dans leurs tripes. Faire du mal à un animal provoque en eux un traumatisme violent et durable. Certaines scènes sont à ce titre tout à fait insupportables d'horreur, comme la pire des tortures.
Pourtant Becky Chambers met le caractère de ses personnages à l'épreuve, en particulier sur la planète Opéra où les attend une situation qui ferait craquer n'importe qui. C'est l'occasion de découvrir que, enfouies au fond de leur cerveau reptilien, les émotions « négatives » subsistent. Et ce face-à-face passe mal pour les personnages eux-mêmes.

Le style utilisé par l'auteure est agréablement commun. Ariadne, sa narratrice, parle presque comme nous. Elle est souvent amenée à décrire un élément scientifique et elle le fait à chaque fois avec un grand talent vulgarisateur qui m'a rappelé Carl Sagan (j'ai adoré les images qu'elle emploie pour expliquer la chiralité des molécules organiques). Une phrase qu'elle prononce est particulièrement évocateur : « Ainsi, pour le moment, je sacrifie l'exactitude scientifique pour que mon récit reste évocateur ». On est presque dans de l'anti Hard Science.

Becky Chambers pose aussi une question au lecteur. Est-il moral de dépenser des ressources pour découvrir les secrets de l'univers lorsque le monde autour de nous part à vau-l'eau ? Pour Ariadne la réponse est oui, c'est essentiel. C'est ce qui permet à l'humain de montrer à l'univers qu'il est capable de dépasser la simple lutte pour la vie. Mais elle laisse le lecteur se faire sa propre opinion.

Ce récit fait du bien. Tout en restant conscient de l'état du monde, il nous offre un regard sur le merveilleux de ce qui nous entoure. Il permet de reprendre son souffle.
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Une science-fiction optimiste et positive c'est ce que Becky Chambers veut nous livrer dans son petit roman de 140 pages Apprendre si par bonheur… Et elle y arrive car ce Planet Opéra est agréable à lire et plein de tendresse et d'amour de la vie. Les habitués des milieux hostiles avec des méchants extraterrestres devront passer leur chemin sous peine de s'ennuyer à mourir.

C'est un roman calme où tout coule de source. Il n'y a pas de heurts entre les quatre membres d'équipage. Les deux femmes et les deux hommes se connaissent et une solide amitié particulière les unit ensemble. « le café te manque ? J'ai posé la question à Jack quand il s'est éveillé à côté de moi. La veille au soir, nous avions installé sa couchette dans ma cabine, comme nous le faisions parfois. Ou ma couchette dans sa cabine. Ou ni l'un ni l'autre ». L'héroïne Ariadne O'Neill qui nous raconte cette histoire possède un charisme exceptionnel au point d'être le trait d'union pour l'ensemble de l'équipage. L'ambiance a bord du vaisseau est sereine et apaisée. Chacun se respecte pour ce qu'il est.

Les astronautes vont faire une exploration responsable et douce des quatre planètes définies dans leur mission. En effet, ils adaptent leur corps en fonction de la planète à visiter. C'est le point fort du roman, on assiste à une métamorphose anatomique de nos héros grâce à une technique dite de la somaformation : « Mais je ne m'étais jamais sentie forte, pas à ce point-là. Mon corps était puissant, mes membres épais. Mon coeur renforcé battait fort, comme un gros tambour. Mes os eux aussi avaient été modifiés. Ils étaient assez denses pour soutenir mes muscles neufs. Je n'étais pas devenue une héroïne de conte de fées ni une déesse guerrière. J'étais moi, mais renforcée ». Les explorations dans le dur sont finies, dans la science-fiction positive c'est le cosmonaute qui s'adapte à la planète et non l'inverse.

Les relations entre la mission d'exploration et notre bonne vieille planète Terre sont aussi traitées de façons différentes. « Comment penser aux étoiles quand les océans débordent ? Comment s'intéresser aux écosystèmes aliens quand la chaleur rend les villes inhabitables » La réponse est donnée sous la forme d'une conquête spatiale participative. En effet le budget de la NASA (GAO dans le livre) est assuré par l'ensemble de la population mondiale sous la forme de don financier individuel. Les états n'intervenant plus, La conquête pouvait s'appuyait sur l'ensemble de l'humanité. « le but du Groupement astronautique ouvert était simple : le vol habité financé par les individus. L'exploration par amour de l'exploration. Apolitique, international, sans but lucratif. GAO acceptait les dons de tout le monde, sans rétrocommission, sans concessions, sans rien promettre qu'un effort passionné pour empêcher que les astronautes ne disparaissent pour de bon ».

Oui, j'ai bien aimé cette fraicheur inédite dans la science-fiction d'aujourd'hui. Elle se veut plus lumineuse que les récits sombres et dystopiques des écrits actuels. Certains critiqueront peut-être aussi la fin du roman mais elle m'a fait penser à Star trek et à son commentaire fétiche, un clin d'oeil aux trekkies.

« Space, the final frontier. These are the voyages of the starship Enterprise. Its five year mission: to explore strange new worlds, to seek out new life and new civilisations, to boldly go where no man has gone before. »
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Cela fait déjà quelques critiques que je vois passer qui m'ont fait penser que ce roman pourrait me « réconcilier » avec l'auteure. J'avais adoré le premier tome de sa trilogie « Les Voyageurs » et beaucoup moins les deux suivants.

Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture. À bord du Merian , 4 astronautes effectuent une mission d'étude écologique sur 4 exoplanètes (Aecor, Mirabilis, Opéra et Votum).

C'est Ariadne, l'ingénieure, qui raconte leur histoire qui commence à leur premier réveil, 50 ans après leur départ de la Terre. C'est intéressant et passionnant. J'ai toujours aimé les romans qui se déroulent dans l'espace ou sur d'autres planètes.

Ici pas de méchant alien qui vient tout dézinguer, c'est une mission sans trop d'accrocs. D'une planète à l'autre, ils retournent en sommeil artificiel. Régulièrement,

J'ai été un peu déstabilisée par la fin, seul bémol en ce qui me concerne. Personnellement,

Quoi qu'il en soit, une chouette lecture.





Challenge SFFF 2021
Challenge mauvais genres 2021
Challenge plumes féminines 2021
Challenge multi-auteures SFFF 2021
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L'année dernière avec le challenge multi auteures sfff, j'avais lu quelques critiques très positives sur le propos de « Apprendre si par bonheur » de Becky Chambers ; comme de bien entendu, ni une ni deux, direct ma Pal. ;-)
Et bien m'en à pris.
Je suis plus fantasy, fantastique un peu moins science-fiction, moderne du moins, depuis de nombreuses années les auteurs on tendance à ne voir que du post-apocalyptique. Ma préférence étant celle des années 70/80 avec l'exploration spatiale. Cela m'enthousiasmait beaucoup plus. La découverte de nouvelles planètes, la recherche de l'inconnu, de nouvelles formes de vie. J'adorais imaginer qu'un jour nous pourrions évoluer vers d'autres horizons. Il faut le dire j'étais fan de Star Trek, Cosmos 99 et autres !!! envie d'évasion terrestre sans doute..
Avec cette novella, on retrouve le questionnement de la conquête de l'espace, non pas pour la domination, l'exploitation mais pour la découverte, la recherche d'organismes, de savoir, de connaissances.
Quatre astronautes à bord d'un module super-sophistiqué partent pour une mission de longue durée. Il est prévu qu'ils reviennent sur terre mais après de nombreuses années car ils voyageront dans une sorte de stase qui modérera leur vieillissement. Leurs parents, leur famille ne seront plus là à leur retour, mais ils reviendront riches de leurs découvertes. Là est leur mission programmée par le GAO, organisation de recherche spatiale..
Mais comme beaucoup d'événements dans la vie, les choses ne se passent pas comme on le désire.
Becky Chambers a une superbe écriture, on se laisse emporter vers ses planètes inconnues, toutes différentes les unes des autres, certaines apaisantes et sereines, d'autres hurlantes et tourmentées pour les pauvres humains qui y atterrissent.
Les personnages sont très soudés, il le faut pour une mission qui dure plusieurs années, ils sont seuls à quatre, chacun passionné par son domaine de prédilection, l'entente règne entre eux et la passion de l'espace et de la découverte est leur principal moteur.
La narration se fait à travers Ariadne, ingénieure de vol à bord du "Merian" et missionnée par le GAO, programme d'étude écologique des exoplanètes. Elle écrit sous la forme d'un journal de bord, leurs expériences, leurs questionnements. La fin de ce journal posera une question essentielle que nous pourrions nous même nous poser.
Excellente découverte que cette courte histoire qui pose des questions essentielles sur le pourquoi, le comment de la recherche spatiale.
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Un court récit de science-fiction qui aborde l'exploration spatiale sous un angle bienveillant. Pas de conquêtes ni de recherche du profit dans la quête des quatre explorateurs partis en mission d'observation vers quatre planètes lointaines.
Années 2100. L'ingénieure de bord, Ariadne envoie son rapport final qui mettra quatorze ans pour arriver jusqu'à notre planète.
Elle détaille son quotidien et celui de ses trois autres compagnons à bord du Merian, le vaisseau construit grâce aux dons des particuliers terriens et gérés par une association.
Un quotidien composé essentiellement d'émerveillement lors des découvertes de nouvelles espèces et du respect de protocoles stricts pour ne pas interférer dans l'écosystème local et pour garantir la sécurité du vaisseau.
Le récit nous emmène sur quatre planètes différentes : Aekan recouverte par la glace, Mirabilis et ses espèces vertébrées atypiques, Opéra et ses océans agités par les tempêtes et enfin Votum et sa rotation synchrone.
Loin des romans de hard-sf, Apprendre si par bonheur est une excellente porte d'entrée pour tout néophyte, dont je revendique le titre, allergique aux termes scientifiques sans explication.
Je me suis sentie bien dans cette histoire, Becky Chambers nous tient la main pour les détails techniques.
Ses personnages sont indéniablement humains, loin d'être caricaturaux.
Le récit devient parfois intime pour tout ce qui touche à la Terre mais reste profondément humaniste.
Un bon moment de lecture.
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