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sur 227 notes
l'auteur raconte l'histoire de Bélhazar né par Hazard et mort par Hazard et qui aura fait de sa vie un jeu de piste, une vie remplie de magie tel un conte d'Alice au pays des merveilles. Un bel hommage de l'auteur à ce jeune garçon mort trop tôt à18 ans, par accident, bavure ou suicide....L'auteur à raison de dire que ce livre infusera nos pensées après l'avoir lu car il est impossible d'oublier Bélhazar. Un livre découvert sur La Grande … Voir plus
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Je crois aux livres tombeaux, le livre de Jérôme Chantreau n'en serait-il pas un bel exemple ?
N'est-ce pas le souhait de sa mère, de sa famille, de tous ceux qui l'ont rencontré, qu'il a marqué de sa si singulière personnalité ?
Bélhazar fait partie de ces personnes dont la trajectoire fugace et fulgurante construit la légende de leur vivant.
L'auteur a été son professeur de français, il est devenu l'ami et le confident de ses parents séparés, il écrira Bélhazar. Il va remonter la chronologie de cette nuit du 12 février où l'adolescent perdra la vie au pied de son immeuble.
Bavure policière, fâcheux concours de circonstances, suicide ? Aucune hypothèse ne prévaut sur une autre, une piste vient en infirmer une autre.
Et puis la personnalité complexe de l'adolescent déstabilise : jeune homme solaire, éternel enfant épris de contes et à l'imaginaire merveilleux, artiste protéiforme qui laisse derrière lui des pages d'écriture, des peintures et des collages, un musée, érudit en échec scolaire, il est tout cela Bélhazar, et bien plus encore...
« C'est fou ce gosse ! » n'en finit pas de clamer son père orphelin.
Bélhazar était aussi un collectionneur de la seconde guerre mondiale.
Un épris d'absolu, paradoxal.
Mais ce « regardeur de soleil » n'en était pas moins tourné vers la mort, vêtu d'une gabardine sombre sur des godillots militaires, il porte un testament sur son coeur et une arme de collection dans sa poche.
Quand l'auteur entreprend l'écriture de cette vie fauchée, il ne sait pas encore que plus son sujet va s'étoffer plus sa vie personnelle va se dépouiller, rétrécir telle une peau de chagrin.
Une double quête faite de symboles.
Une réflexion sur l'écriture et ses pouvoirs.
Une croyance un peu ésotérique qui permettrait d'ouvrir des portes et de donner aux disparus la possibilité d'une voix.
Béhazar n'était pas d'ici, il avait la prescience et l'urgence de vivre mille vies en une.
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✔️Mon ressenti : Ce roman est ma découverte de l'auteur. En lisant la quatrième de couverture, je vois qu'il est un des personnages de l'histoire et je vous avoue prendre peur. Puis, dès le début de la lecture, je comprends qu'il servira de voix mais ne sera pas le personnage principal et cela me soulage.
Bélhazar est mort. Jeune homme atypique, son décès et les circonstances de celui ci soulèvent de nombreuses questions. Ses parents, séparés, sont dévastés chacun à leur manière. Quand l'ancien professeur de Bélhazar propose d'écrire un roman, ils se confieront et l'on apprendra à découvrir celui qui laisse une empreinte tellement forte chez eux qui l'ont connu.
J'ai été très vite envoûtée par la plume de l'auteur. Il prévient dès les premières pages, qu'il s'est inspiré de faits réels, chose que j'aime particulièrement. J'ai lu ce roman très rapidement. J'avais besoin de savoir ce qu'il s'était réellement passé, mais aussi de découvrir qui était le défunt. J'ai bien aimé que l'enquêteur reste dans l'ombre et laisse la place aux parents. Et puis, j'ai avancé dans ma lecture et je suis restée un peu dubitative, certains faits m'ont semblé trop romanesques à mon goût. Et, je vous avoue être totalement passée à coté de la fin. Désolée mais je vous laisse la découvrir;) mais cela n'a pas du tout fait mouche avec moi. Je ressors de cette lecture mitigée.
🎯Mots Clefs : Décès / Adolescent / Enquête / Livre / Différent
🏆Ma note : 15/20
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J'ai aimé ce roman qui m'a pas mal éprouvée : la recherche du comment et du pourquoi un jeune disparaît tragiquement. D'autant plus tragique s'il a vraiment le charisme que lui prête son entourage : une sorte de perfection se lézarde.
Éprouvant car le paradoxe s'insinue : est-ce possible d'être aussi éclatant d'intelligence, aussi parfait ? Si oui, comment survivre ?
Cela devient aussi éprouvant en montrant à quel point on peut brouiller les pistes de compréhension d'une personne disparue, à quel point on risque de se perdre dans ses propres représentations.
Une deuxième lecture ne sera peut-être pas de trop !
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« Demain matin, j'entrerai dans le labyrinthe. Pour toute autre personne ce n'est qu'un champ dans la campagne bretonne. Ça l'était pour moi aussi.
Ton père avait beau me répéter que Tout est jeu, je ne comprenais pas, je n'écoutais pas. Mais aujourd'hui, après des années de recherches et de découragement, après que tout autour de moi s'est écroulé et que tout s'est redressé, je touche au but.
Je vais venir vers toi, et cela veut dire que je ne sais pas où je serai le jour d'après. Ni s'il y aura un jour d'après.
Serai-je le prochain mort sur la liste macabre qui s'attache à ton histoire ? Cette question qui m'a tant effrayé, jusqu'à m'empêcher d'écrire ne provoque plus chez moi aucun frisson. »

Bélhazar, Jérôme Chantreau @jerome_chantreau @jailu_editions

Entrer dans ce roman, c'est un peu comme regarder de l'autre côté du miroir… vous avez l'impression que tout est fiction, et pourtant le miroir ne fait que vous renvoyer la véritable image, la réalité!

Ici, de l'autre côté du miroir, ce n'est pas Alice, même s'il y a un lapin blanc, un labyrinthe… ici, tout est vrai!

Tourner la première page, c'est perdre pied comme si l'on tombait dans le terrier du lapin blanc… pour atterrir dans un monde différent, comme parallèle au nôtre!

« Tu es le Regardeur de soleils, celui qui boit la lumière sans se brûler les yeux, le Petit Diderot, encyclopédiste de douze ans, sachant tout et ne répondant rien, tu es l'Arpenteur, qui trace en marchant la carte d'un monde invisible, le garçon aux cheveux de jais qui donne à ses amis le courage d'être eux-mêmes. Tu es l'adolescent qui ne dit pas bonjour, mais offre des fleurs, les mange et recrache par le pinceau des terres inconnues, le gamin à l'intérieur duquel survit l'âme d'un Poilu de 1914. Tu es le maître du lapin blanc, devant qui les mensonges s'effondrent. Tu es Bélhazar, qui ne tient pas dans les mains de la vie. »

Tout part d'un fait divers qui n'en est pas un: un jeune adulte se suicide lors d'une interpellation par la gendarmerie… mais ses proches sont convaincus qu'il ne s'est pas donné la mort! Par contre son décès en entraîne d'autres dans son sillage… comme une malédiction!

L'auteur, qui fut son professeur, décide de remonter le fil de sa vie pour comprendre son geste ou ce qu'il s'est réellement passé ce soir-là. Et c'est ainsi que débute l'aventure de l'incroyable destin de Bélhazar, un enfant peu commun…

« D'ailleurs, je ne l'ai jamais appelé « Mon fils », parce que je déteste cette façon de s'approprier quelqu'un. Je suis bien son père, hein ! Il n'y a aucun doute là-dessus, et j'en tire une immense fierté. Mais j'ai toujours eu l'impression qu'il ne m'appartenait pas, qu'il était là pour quelque chose qui nous dépassait, que la seule chose que j'avais à faire, avec lui, la plus urgente, c'était de profiter de la chance que j'avais de vivre à ses côtés. Un bonhomme comme lui, c'est pas tous les jours qu'on en rencontre. Les gens s'ennuient souvent quand ils passent du temps avec leurs enfants. Moi, j'étais fasciné. Et j'en ai profité, crois-moi. C'est pourquoi je peux dire qu'aujourd'hui, je n'ai aucun regret. »

Et vous non plus vous n'aurez aucun regret si vous tournez la première page… si vous rencontrez un lapin blanc, laissez-le vous guider! Lui seul détient le secret 😉

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Pourtant au début j'étais vraiment enthousiaste et entraîné par les excellentes critiques je me préparais à dévorer le livre de l'année...Mais je pense que je suis vraiment passé à côté... c'est vrai que Bélhazar est un personnage singulier et original, mais je n'ai pas réussi à le trouver attachant tout comme aucun des protagonistes du livre. du coup ce livre pourtant très court m'a paru long, très long . Je n'arrive pas à comprendre comment il a suscité un tel engouement : j'ai vraiment dû rater quelque chose , où je l'ai lu dans de mauvaises conditions...
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ce livre m a sidéré, une sidération à plusieurs titres. d abord le style soutenu de l auteur. ensuite cette approche qu il a de se mettre en scène comme un enquêteur. un peu comme l adversaire d'où d'autres vies que la mienne d Emmanuel carrere. c est un roman troublant, sensible, dont on ressort bouleversé. j ai adoré
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Professeur de français au Pays Basque, l'auteur a été marqué par le décès de deux de ses élèves, et plus particulièrement par celui de Bélhazar. Ce jeune homme excentrique et hyper sensible avait été élève de son collège pendant quelque temps. Sa famille ayant déménagé en Bretagne, il en avait des nouvelles par son beau-fils qui était resté en contact avec lui. C'est donc par ce biais qu'il a appris la mort du jeune homme un soir de février 2013. Interpellé dans la nuit pour un contrôle d'identité, Bélhazar a été tué par une balle tirée par une arme ancienne qu'il avait sur lui. Bavure policière, accident ou suicide ?

Cet élève, l'auteur n'avait pas vraiment réussi à le cerner et à l'aider lorsqu'il était son enseignant. C'était un élève peu scolaire, qui ne rentrait pas dans les cases, qui rendait ses devoirs tapés par une vieille machine à écrire sur du papier d'épicerie, qui n'écoutait pas mais était capable de réflexions profondes. Un gamin extra-ordinaire.

Fasciné par cet adolescent, entraîné par la rencontre avec ses parents et le questionnement sur son décès, interpellé par les malédictions qui touchent ceux qui suivent l'affaire, Jérôme Chantreau va entreprendre une enquête sur Bélhazar. Il va apprendre qui était cet adolescent hors norme, qui vivait hors du temp avec un code d'honneur bien à lui, et qui a laissé derrière lui des parents fiers et accablés mais aussi un nombre important de trouvailles, d'objets, de dessins ou d'inventions, ..comme un petit poucet semant ses cailloux.

J'ai aimé découvrir ce personnage haut en couleur et plus particulièrement la relation particulière qu'il avait avec son père, « J'ai toujours eu l'impression qu'il ne m'appartenait pas, qu'il était là pour quelque chose qui nous dépassait, que la seule chose que j'avais à faire avec lui, la plus urgente, c'était de profiter de la chance que j'avais de vivre à ses côtés. Un bonhomme comme lui, c'est pas tous les jours qu'on en rencontre. Les gens s'ennuient souvent quand ils passent du temps avec leurs enfants. Moi, j'étais fasciné. Et j'en ai profité, crois-moi. C'est pourquoi je peux dire qu'aujourd'hui, je n'ai aucun regret. ».

J'ai aimé la sensibilité de l'écriture, le respect et la pudeur que la lecture dégage tout en développant une grande intimité avec le lecteur, et les interférences entre la vie de l'auteur et l'enquête.

J'ai par contre été perdue à la fin avec un revirement vers un univers parallèle onirique.

Un bel hommage.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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« On n'a pas perdu une minute. Il était toujours occupé à bricoler ou à peindre. » Page 100

C'est l'histoire de Belhazar, un enfant différent qui est parti trop tôt. Un enfant que l'école n'a pas su apprécier, mais qui peignait, bricolait et jouait mieux que quiconque. Un adolescent fasciné aussi par les armes qui, un soir lors d'une vilaine rencontre, va tirer un coup de feu en l'air pour disperser la bande qui s'attaque à lui et ses amis. Un adolescent qui va être poursuivi par la police et est retrouvé mort. Suicide, bavure policière … L'histoire ne le dit pas mais sa mère se raccroche à cette hypothèse pour tenir le coup. La malédiction se poursuit et les avocats censés plaider cette thèse meurent à leur tour. L'un se suicide, l'autre est tué au Bataclan.

Alors pour tenir, la mère de Belhazar se raccroche à la promesse faite par l'un des professeurs de son fils, l'auteur lui-même, d'écrire un livre pour narrer la vie de cet élève qu'il n'a pas su comprendre. le livre bascule quand d'une réalité qui nous échappe, nous plongeons dans l'imaginaire grâce à un lapin blanc, censé aider à communiquer avec l'au-delà. C'est beau, onirique et puissant. Et cela nous rappelle à quel point écrire sur la mort permet de sublimer la vie. Tiré d'une histoire vraie. Première sélection du grand prix du roman de l'Académie française et du prix des Deux Magots.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique babelio. le résumé me donnait vraiment envie donc quand j'ai su que j'allais le recevoir, j'étais vraiment impatiente de le découvrir !

Ce livre est basé sur des faits réels, ce que j'aime tout particulièrement. Dès le début, ça m'a beaucoup intrigué et intéressé. D'ailleurs, je suis vraiment rentrée facilement dans le livre et je n'ai pas eu de mal à aller jusqu'au bout. Ce roman est découpé en plusieurs parts où l'on va a chaque fois avancer un peu plus dans l'histoire et surtout en apprendre un peu plus sur Bélhazar. Pour être honnête, je ne connaissais pas ce fait divers donc ce livre m'a réellement permis de le découvrir et de me poser aussi quelques questions. Par contre, je reconnais que la seconde partie du livre est un peu plus « étrange » et m'a un peu moins convaincu que la première partie.

Un point très positif, c'est donc le personnage principal de cette histoire que j'ai trouvé captivant et passionnant à découvrir. Nous sommes complètement plongé dans son histoire et dans tout ce qui va se passer ensuite… J'ai trouvé que Jérome Chantreau racontait vraiment bien ça et nous immergeait directement dedans en nous donnant les détails qu'il faut pour que l'on puisse bien s'imaginer ce qu'il se passe comme si nous y étions nous aussi. Finalement, de la première à la dernière page, j'ai trouvé que c'était passionnant car nous suivons l'auteur dans une sorte de quête où il va rechercher la vérité sur la mort de son ancien élève : Bélhazar. Vraiment, ce livre m'a touché autant qu'il m'a fait vivre une réelle enquête avec des questions et quelques doutes et hésitations.

Je ne connaissais pas cet auteur et son écriture mais je suis ravie de le connaître maintenant grâce à ce livre. Sa plume est d'une très bonne qualité, c'est fluide, avec beaucoup de vocabulaire, sincère, poétique et facile à lire du début à la fin. Je pense que je pourrais relire l'auteur avec plaisir.

Est-ce que je vous recommande ce livre ? Pourquoi pas ! Ça dépend vraiment de ce que vous aimez lire mais ce livre est vraiment bon et bien travaillé, ce que l'on ressent au fil des pages d'ailleurs. Si vous aimez ce genre mais surtout les livres basés sur des faits divers réels, alors lisez-le
Lien : https://ladiescolocblog.com/..
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