Jacques Le Gall, tome 3 : Et les naufrageurs

Ce matin là, en mer, à 65 kms de Palma de Majorque, dans les îles Baléares, un petit bateau stoppe dans une calanque et Jacques le Gall en débarque.
Il vient passer des vacances en solitaire sur l'îlot désert de Conejero.
Dans un creux bien abrité, Jacques a rapidement dressé son camp.
Mais le temps se gâte sérieusement et, à la nuit, un véritable ouragan s'abat sur l'île.
La mer est déchaînée.
Monté sur un promontoire rocheux pour jouir du spectacle, éclairé comme en plein jour, des flots en furie, Jacques assiste au sabordage criminel d'un cargo par son équipage.
Les naufrageurs l'ont repéré et le prennent en chasse.
Ils veulent faire disparaître l'unique témoin de leur forfait.
Ayant réussi, une première fois, à leur échapper, Jacques se réfugie, à l'aide de son équipement de plongée sous-marine, dans une grotte immergée.
Les sabordeurs attendent le jour et entreprennent un ratissage complet de l'île....
Cette sixième aventure est la dernière qui sera publiée par par "Pilote".
A partir d'octobre 1966, dans le 363ème numéro spécial "Rentrée" Géant, les jeunes lecteurs du journal d'Astérix et Obélix vont suivre, semaine après semaine, la lutte que mène Jacques le Gall contre ces naufrageurs modernes.
Le scénario est signé Jean-Michel Charlier.
Les dessins sont réalisés par Michel Tacq.
Les deux auteurs signent là un excellent dernier chapitre de la série.
C'est une vraie réussite.
Le récit est prenant, sans temps mort. le dessin est soigné, minutieux.
Recolorée et remodelée dans la disposition et le nombre de ses cases, la mise en album par les éditions "Dupuis" est moins convaincante.
La différence entre les planches originales et l'album, paru en 1985, est sensible.
Les planches offertes dans "Pilote" sont plus adultes, plus sophistiquées.
A quand une édition complète des aventures de Jacques le Gall dans leur forme et leur colorisation originales ?...pour le plus grand plaisir de tous !