Comment, à partir d’une étude de cas sur le processus de légitimation des magnétiseurs dans notre société majoritairement scientiste, repenser la modernité, voilà le défi proposé par le très original ouvrage de Fanny Charrasse.
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Dans « le Retour du monde magique », la sociologue Fanny Charrasse enquête sur le magnétisme et ses controverses pour éclairer le devenir de notre modernité et de notre rapport au monde.
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Or le problème de l’ECR [Essai contrôle randomisé] serait, selon Falissard, qu’il ne prend pas en compte un sujet singulier, mais un sujet moyen. C’est d’ailleurs cette limite qui le conduit à présenter un troisième type d’efficacité : « J’ai croisé un jour un grand, grand scientifique français qui a dirigé un grand institut de recherche biomédicale, qui avait des acouphènes pendant dix ans, et puis qui avait essayé plein d’ORL, etc. et puis un jour, on lui dit : “Va voir un acupuncteur.” Voilà, il a deux séances d’acupuncture, ses acouphènes ont disparu, et donc il me dit : “Faut qu’on fasse un ECR pour montrer…” Je lui dis : “Stop ! stop ! Où est l’argent pour le faire ? Et de toute façon, est-ce que c’est vraiment la question qui se pose, parce que, en fait, d’abord, il faudrait voir pourquoi avec toi ça s’est passé comme ça, à ce moment-là.” […] Mais lui, il est sûr que l’acupuncture a une efficacité dans les acouphènes. Je pense qu’effectivement, dans certains cas, l’acupuncture est efficace dans les acouphènes, j’en suis persuadé, mais je n’ai pas de données à vous proposer et je n’ai pas de mécanisme pour l’expliquer, donc il n’y a pas d’efficacité théorique, il n’y a pas d’efficacité statistique, mais il y a une efficacité clinique. »