Ardéchois coeur fidèle

Dans toute la province, les ouvriers étaient l'objet d'une surveillance policière plus aiguë, à la suite des troubles survenus dans les filatures, où l'ontroduction des machines nouvelles privait les hommes de travail.
Passeports et livrets de travail étaient minutieusement contrôlés, afin d'empêcher tout déplacement de main-d'oeuvre qui aurait pu provoquer, dans les villes réputées difficiles à gouverner, un renforcement des classes dangereuses.
Prévenir ou mater les coalitions d'ouvriers tentant de s'unir pour défendre leur pain devenait l'obsession des préfets et des commissaires. Au premier signe de fermentation, on faisait donner la troupe, et les meneurs repérés par les mouchards de la police se retrouvaient en prison.

767 - [Le Livre de Poche 4250, p. 253]