- Ah bon ? T’as l’air drôlement calé, t’es mort combien de fois ? Je me disais, y’a comme une odeur...
Chapitre 39 page 344
« C’est pas vrai ! se dit- il. Ils nous ont collé un as de la déduction. Un vrai con qui connaît son droit sur le bout des doigts mais qui n’as pas inventé l’eau tiède ! »
Chapitre 11 page 144
- "La première des qualités d'un tueur, l'art du caméléon, de s'adapter sans faire de vagues."
Peut-être par souci de rendre le monde plus supportable, il existe de très rares moments dans la vie d'un être où l'on se sent transporté et accompli, à la fois vide et empli, un état proche de la transe, à la lisière d'une paix omnipotente. Cet état d'esprit que des penseurs, il y a bien longtemps, qualifièrent de Délices et qui devient Eden. Celui-là même que d'autres reprirent à leur compte pour appréhender l'éternité sous le terme de Paradis.
On a souvent dit que vieillir c’est perdre sa dignité et mourir la retrouver ; c’est probablement vrai mais à condition que quelqu’un passe par là pour remettre le corps dans une attitude un peu plus digne, car la mort a ceci d’étrange qu’elle se plaît à frapper aux instants les plus inattendus.
L’excitation de Juliette était à son comble, elle ne savait pas comment traduire toutes ses idées en mot tant elles s’aggloméraient les unes aux autres comme des électrons fous dans un accélérateur de particules.
Pour qu'un homme devienne pareil monstre, il doit passer par différentes étapes, et ne se met à tuer que lorsque ses pulsions de mort deviennent trop fortes, intenables. Il tue alors selon un schéma bien précis, celui qu'il a longuement élaboré, celui-là même qu'il a tant et tant répété dans son esprit qu'il en est devenu cette obsession qui l'a amené à commettre son premier meurtre. C'est un cercle particulièrement vicieux. Et on ne peut maquiller ce schéma, c'est "sa raison" de tuer, la condition de satisfaction nécessaire pour qu'il dépasse l'horreur de ce qu'il fait et n'en considère que le plaisir qui en découle. Changer ce fantasme, cette signature, reviendrait à changer l'individu, tout ce qui l'a amené à tuer, c'est impossible.
Ce genre de tueur est incapable d’éprouver la moindre pitié
quand il enfonce lentement sa lame dans la gorge de sa victime et
pourtant il est tout à fait capable de pleurer si l’on faisait du mal à son
chat. Leurs perceptions et leurs émotions ne sont pas comme les nôtres
Rituel de protection contre l'Ame des morts
Enfoncées dans leur profondes cavités, ses prunelles n’étaient que rarement visibles, Milton Beaumont gardait jalousement le reflet de son âme à l'abri du monde.