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3,83

sur 581 notes
Les débuts furent difficiles, notamment avec le tandem James-Sadie où l'un est très fade et l'autre alcoolique et aigrie. Ayant besoin de m'attacher dès qu'il s'agit de roman historique, j'ai peiné à progresser. Il faut également avouer que les descriptions sont nombreuses. Comme toujours, l'autrice joue sur l'ambiance, sur son amour pour la nature et la botanique et sur toute une période historique que je ne connais pas. Cela a son charme et se lit bien. Toutefois, je m'attendais à un peu plus de rebondissements ou d'attachement aux membres de la famille. Quoi que j'en pense, cela reste ouvrage bien écrit et dépaysant, qui ravira les adeptes de la nature… Mais on est loin de la jeune fille à la perle ou, encore mieux, de la dernière fugitive.
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J'ai adoré.
Tracy Chevalier est de ces auteurs qui savent surprendre malgré l'expérience et le style.
L'histoire accroche dès le départ, je me sentais un peu à l'est d'Eden.
Les personnages un peu dingues, comme ça peut arriver, le hasard de la vie qui propulse ça et là les membres d'une famille comme des quilles.
On suit la vie de l'un des fils.
La construction du roman est originale, avec des ruptures elliptiques épistolaires, très chouette technique littéraire.
Un vrai plaisir.
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Épopée américaine, répartie entre la quatrième et la cinquième décennie du XIXe siècle, celles des rêves, des efforts, des migrations, des combats contre les climats, les reliefs, la végétation, les sols et les eaux de cet immense territoire à conquérir, À l'Orée du verger est une belle découverte des talents multiples de Tracy Chevalier.
Entre un marais sordide de l'Ohio et les majestueuses forêts californiennes, entre l'acharnement à vouloir faire sortir de la boue des rangées de pommiers et la patience du botaniste en quête de plantes extraordinaires, entre des brassées de haine et de violence et des amours ou des amitiés aussi tendres qu'inespérées, entre alcoolisme et crédulité religieuse, entre les cruels écueils de la vie et les havres réconfortants offerts par un regard ou une paire de bras, entre les hommes, les femmes, les enfants malmenés, les bébés surprises, les arbres et les fruits, l'autrice nous offre une chronique familiale tortueuse mais solide, une parabole arboricole autour de la difficulté de trouver un territoire où prendre racines, un récit ancré sur les besoins humains de se lier aux bonnes personnes et de se couper des plus nocives, de s'inventer une vie, de s'investir dans une passion ou des obligations, mais de toujours s'accrocher, s'élever, comme le greffon implanté sur un arbre étranger, qui lui prend sa force et lui offre sa nouveauté.
C'est un roman très riche, tour à tour émouvant, révoltant, attendrissant, amusant, mais en tout cas très prenant et aussi bien maîtrisé dans l'écriture que dans la narration. Et c'est aussi un passionnant cours d'histoire, de géographie, de botanique et d'humanité.
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Après la lecture de la dernière fugitive, je retrouve avec plaisir l'écriture de Tracy Chevalier. La famille Goodenough s'installe en 1838 dans l'État de l'Ohio. Les terres qu'ils ont pu acquérir sont sur des terres marécageuses. Qui dit marécage, dit problèmes humidité, maladies, moustiques. Les hivers sont rudes. le père , James veut planter et développer la culture des pommiers. Il est à la recherche d'une pomme parfaite, acidulée.
Sadie, la mère se réfugie dans l'alcool, et maltraite toute la famille. Les conditions de vie sont difficiles. Chaque hiver, un enfant décède. Suite à une dispute, Robert quitte la famille. Il parcourt les États-Unis en travaillant ici et là. Il finit par trouver un travail qui lui plaît bien. Il devient l'assistant d'un botaniste, qui expédie des pousses de séquoias géants vers l'Angleterre.
Tracy Chevalier nous livre un tableau saisissant de la vie des pionniers, qui luttent sans merci avec la terre et les éléments. Hostile ou consolatrice, la nature règne en maîtresse sur le récit, .J'ai aimé sillonner les routes, les champs avec les différents protagonistes.
Elle ne se contente pas d'effleurer un sujet, elle le décortique….comme la culture des pommiers, de leur culture, des soins et traitements à leur apporter, des greffes que l'on fait pour obtenir telle ou telle caractéristique pour leurs fruits.
Les descriptions des différentes variétés de pommes, et leur goût . Et d'un autre, la vie des grands séquoias j'ai aimé suivre les aventures De Robert qui apprend à reconnaître les espèces, les prélever, les soigner et les transporter.
Si vous avez envie d'en savoir plus sur les colons, sur la botanique alors n'hésitez pas, lisez ce roman.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Quelle énergie pour survivre dans ce nouveau monde! La piste de l ouest mène ces courageux , plein d espoir et de volonté à chercher un coin ou s installer . Mille misères à traverser , marais , fièvre, deuils , mais aussi des découvertes qu ils n avaient pas imaginé. Chacun essai de s adapter malgré cette vie si dure.
Les personnages très attachants nous entraînent à partager divers métiers, ceux qui travaillent la terre, essai d implanter des fruitiers , rameaux qui se transmettent de génération en génération, les mineurs chercheurs d or, les nouveaux commerçants.
J ai beaucoup aimé.
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Voici un roman qui nous emmène dans le passé des Etats-Unis pendant la conquête de l'Ouest.
Mais n'allons pas trop vite! Passons d'abord quelques temps dans la famille Goodenough. Nous sommes à une époque où les Etats-Unis doivent tout entiers être colonisés, domptés et apprivoisés.
La famille décide de partir s'installer dans l'Ohio, au milieau des bois et des marais et de vivre de son verger de pommiers. le père est un passionné et c'est très intéressant de découvrir - un peu- la culture des pommiers. Mais les conditions de vie sont déplorables. le père est violent et insensible, la mère est dépressive et alcoolique, les enfants meurent de la fièvre des marais ou sont les esclaves de leurs parents. L'auteur nous peint un tableau noir.

Suite à un épisode dramatique qu'on découvre à la fin du livre, le fils Robert part tenter sa chance dans l'Ouest. Il vivra à son tour par les arbres.

J'ai apprécié la description non romantique de la vie de cette époque (même si certains passages sont vraiment crus) et j'ai beaucoup apprécié être plongée dans l'univers des arbres, même si bien sûr on n'aperçoit qu'un petit bout de ce vaste champ d'études. C'est impressionnant tout ce qu'il restait à découvrir et faire connaître! et comme les gens voyageaient!

Un roman donc très intéressant, mais la fin ne m'a pas emballée et il faut bien reconnaître qu'on ne s'attache pas aux personnages.
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Nous replongeons ici dans l'Amerique rurale des cultivateurs de pommiers du dix neuvième siecle.L'auteur reussit parfaitement a retranscrire la viilence presente au quotidien..Tout m'a semble tres credible et rien n'a ete exagere dans la narration de l'auteur.Un livre qui se lit comme un reportage sur une epoque disparue.
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Où il est question d'arbres, pommiers greffés et sequoias géants. de l'Amérique du milieu du 19ème siècle, ses pionniers, sa géographie, ses dures conditions de vie. D'un marais perdu de l'Ohio, ses hivers froids et ses fièvres estivales dévastatrices. D'une famille nombreuse dans cet environnement inhospitalier, d'une mère alcoolique, méchante et malheureuse, d'un père dépassé. de vies bouleversées, de fuite en avant, de quête de soi, de l'autre, de sens.
Des petits boulots dans cette Amérique de la première heure. de la conquête de l'ouest et de la ruée vers l'or, dans son visage le plus pragmatique et le moins romantique. Et d'un étonnant commerce d'arbres "exotiques" américains vers les riches jardins d'Angleterre.

Beaucoup de faits et de personnages réels, nous apprennent les remerciements en fin d'ouvrage. de quoi ajouter un lustre supplémentaire au plaisir pris à cette lecture.

Un plaisir toutefois assez inconstant, dessinant comme un M au fur et à mesure de ma lecture : vite présent dès les premières pages, pour la plume agréable de l'auteure et le contexte original et intéressant dans lequel elle nous plonge ; s'estompant progressivement, car il fait partie de ces livres étranges où on tarde à pénétrer dans l'intrigue, où on peine à comprendre ce que l'auteur a en tête de nous raconter et ce qui va faire le "sel" de cette histoire ; et enfin remontant de plus belle dans la deuxième moitié du récit, où les liens se clarifient, la trame de l'histoire se fait plus claire, le sujet plus passionnant, les personnages plus attachants, et les émotions plus intenses.

La narration est très particulière et vaut la peine d'être mentionnée : alternance de narration à la troisième personne et à la première personne, seul le personnage de la mère ayant le privilège de bénéficier de cette dernière, ce qui a l'effet appréciable de donner plus de profondeur et d'intérêt à ce personnage ingrat ; et deux relativement longues parties épistolaires, porteuses d'une émotion assez forte - surtout la deuxième. Sous-chapitres assez courts, rythmant la lecture, et grands chapitres divisant l'histoire en morceaux spatio-temporels, permettant de se faire une représentation assez précise d'une chronologie étendue (de même que la carte en début de livre aide à se faire une représentation spatiale des différents lieux traversés au cours du récit).

Au final, un roman assez interpellant, dont j'ai du mal à dire si je le conseillerais les yeux fermés en raison du temps qu'il m'a fallu pour vraiment rentrer dedans, mais dont je ne peux absolument pas non plus dire que je ne l'ai pas aimé, et encore moins qu'il n'est pas de qualité. Quant à savoir si je m'en souviendrai longtemps ? L'avenir me le dira...
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D'Est en Ouest au travers des États-Unis, au 19ème siècle.
C'est en Ohio que naît et grandit Robert Goodenough, qui apprend auprès de son père les soins à apporter au verger de pommiers. Quinze ans plus tard, il a quitté sa famille et a traversé le continent d'Est en Ouest pour parvenir en Californie. Que fuit-il ? Qu'est-ce qui le porte ? Jusqu'où l'emmènera son amour des arbres ?
J'avais beaucoup aimé "La dernière fugitive", beaucoup moins "L'innocence". Celui-ci est entre les deux : Tracy Chevalier applique à la lettre la recette du roman historique, mais ses ingrédients sont plus ou moins savoureux…
La famille De Robert a un goût aigre, pour commencer. La passion du père pour ses pommiers est attendrissante, mais imaginez que vous viviez avec un supporter de foot (ô lecteur ou lectrice qui lit ceci longtemps après publication : nous sommes actuellement en pleine Qatar-strophique Coupe du monde).
C'est surtout la mère qui déborde d'aigreur, dans des monologues où s'égrène un passé douloureux de pertes et de deuils, où elle laisse libre cours à sa colère que les pommiers cristallisent.
Le devenir de cette famille, les raisons qui ont poussé Robert à l'exil, seront expliqués au travers d'un maladroit échange de lettres, puis de retours en arrière qui opposent l'arbre, planté pour durer, solidement ancré dans le sol, aux voyages erratiques qui composeront ensuite la vie De Robert.
Tous les personnages sont finement observés, et la reconstitution historique est satisfaisante ; pourtant je regrette la narration un peu superficielle là où aurait pu naître un vrai grand roman.
Traduction impeccable d'Anouk Neuhoff.

Challenge États-Unis (Ohio)
LC thématique de novembre 2022 : "Videz vos PAL !"
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Ce n'est pas mon Tracy Chevalier préféré mais il a tout de même retenu mon attention. Pendant 300 pages, ça tourne quand même fort autour des pommes. Comment faire pousser les pommiers dans ce bled perdu du nouveau monde, quelles variétés font des pommes à jus, à cidre, à goutte, de table,…

Puis s'inscrit dans cette étude botanique poussée la vie de quelques humains étant venus s'installer dans ce marais puant en 1800 et une chique. Et comme dans chacun des romans de l'auteur, on souffre un peu. Beaucoup.
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