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4,07

sur 4330 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes plongés au coeur du 17ème siècle à Delft au pays-bas. L'écriture de ce livre est pourtant intemporelle.
Griet jeune fille de 17ans se retrouve, après un accident qui a rendu son père aveugle, servante pour la famille du peintre Vermeer. Elle possède le gout de l'art et des couleurs qui vont la rapprocher du peintre.

Ce livre est un tableau. de la lenteur de trouver un sujet jusqu'à son achèvement, il nous transporte. On ressent les émotions de Griet avec beaucoup de force. Pourtant elle n'est qu'un pion dans ce décor, manipulée par la hiérarchie de l'argent

C'est une histoire imaginaire que Tracy Chevalier nous raconte, mais tout semble tellement s'imbriquer qu'on a la sensation que tout est vrai. Un décor animé, une ville vivante face à l'immobilisme de la pose.
Très bel écrit.
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Le tableau qui a donné son titre au roman, vous le connaissez peut-être. Il s'agit du portrait d'une jeune fille au regard mélancolique et à la bouche sensuelle dont on n'arrive pas à savoir si elle est heureuse ou triste. C'est cette oeuvre qui a donné envie à l'autrice d'imaginer la relation qui pouvait exister entre le peintre et son modèle.
Sa tâche a été facilitée par le fait que l'on ignore tout de cette fille, jusqu'à la couleur de ses cheveux, cachés dans un foulard, la longueur de ses cils ou la forme de son nez qui se noie dans la lumière.

Ce roman historique nous plonge au XVIIe siècle, chez une famille protestante de Deft au Pays-Bas. le père, aveugle suite à un accident, ne peut plus subvenir aux besoins de la famille. Griet, leur fille de 16 ans, va alors être embauchée par le peintre Johannes Vermeer.

Dans une maison bruyante où vivent six enfants, Johannes Vermeer s'isole dans son atelier. Personne n'a le droit d'y entrer, même sa femme. Griet aura pourtant accès à ce sanctuaire car, en plus de la lessive, du ménage et des courses, elle a pour tâche de s'occuper de l'atelier du peintre.
Les rumeurs et les tensions familiales vont se multiplier tandis que, vulnérable et soumise, la jeune fille va vouer une véritable admiration à Vermeer. Une relation ambiguë se noue entre les deux protagonistes, entre désir et convenance, colère et tendresse, instinct et apprentissage.

Tout au long du récit raconté par Griet on retrouve la description de tableaux de l'artiste (qui n'en a peint qu'une trentaine) et l'on peut, au fil de la lecture, aller les chercher sur internet pour s'immerger un peu plus dans le récit.
De nombreux repères laissés par l'autrice permettent de concrétiser l'histoire et de matérialiser les lieux. On croit à cette histoire et on s'y plonge avec grand plaisir. Vraie ou pas, elle nous fait découvrir un artiste et une époque tout en nous racontant une histoire puissante.

Ce roman a été adapté au cinéma (le film se focalise sur la relation Vermeer- Griet mais j'ai trouvé sa réalisation soignée).
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Passionnée par les peintures de Vermeer, Tracy Chevalier a inventé l'histoire qui a inspiré le chef-d'oeuvre La Jeune Fille à la perle.
En 1664, la jeune et pauvre Griet est engagée pour s'occuper des six enfants du couple Vermeer et nettoyer l'atelier du maître flamand.
Mais les relations entre la jeune fille et Vermeer prennent une autre dimension. Séduit par la beauté de la jeune fille et conquis pour son goût pour la peinture, le peintre l'introduit peu à peu dans son monde. Mais cela n'est pas du goût du reste de la famille et déjà la rumeur gronde en ville…

Avis :
Quel plaisir de découvrir les coulisses d'un tel tableau !
Comme toujours, l'art est guidé par la passion, l'amour, les sentiments !
Le fameux duo maître/servante, homme mûr/jeune femme, peintre/muse ne laisse personne indifférent… mais sème souvent le chaos.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Elle est protestante, pauvre et servante chez Vermeer ; son rôle, nous dit-elle, est de nettoyer les objets tels quels et á l'endroit où ils figureront dans la peinture, la houppette, le collier de perles, les tissus jetés sur le coin de la table, et donc de dépoussiérer sans déplacer. Elle voit ainsi, dans l'atelier du maitre, naitre quelques-uns de ses tableaux durant trois années :

1664 :
- « la Dame au collier de perles » avec un caraco jaune bordé d'hermine, rêvassant, les mains tenant un collier, s'admirant dans un miroir devant la fenêtre dont le rideau jaune vertical ponctue le mur blanc bleuté et répète le jaune de la soie.
- « La laitière », quelques années avant, revendiqué par une autre servante comme « son plus beau tableau ».
1665 :
- « la jeune femme à l'aiguière », encore une femme seule, une fenêtre à gauche, une carte sur le mur, et, pour peindre le blanc de la coiffe, Vermeer mélange, grand art, le bleu, le violet et le jaune et saisit un geste en suspens, son propos est de saisir la rêverie ou même le vide de pensées de ses modèles.

- « La femme en bleu lisant une lettre », thème cher à Vermeer, comme si la solitude apparente de ses modèles cachait une vie propre, un ailleurs. le bleu envahit le blanc du mur, une carte du monde le recouvre, la lumière, comme toujours, vient de la gauche, puisque nous voyons les tableaux comme nous lisons une lettre, de gauche à droite ; le premier plan est sombre.
Poussé par le besoin, et les commandes de ceux qui ont de l'argent, il peint « l'Entremetteuse, » (toujours avec un caraco jaune) l'action figée, le consentement, l'argent, le tapis ottoman en premier plan, avec coupe et vase décoré venus de l'autre bout du monde.
.1666 :
« Le concert » qui reproduit l'Entremetteuse dans le tableau du fond, et qui ponctue la scène de touches de blanc, sur les livrets, sur le noeud da la joueuse de virginal et de sa robe, sur ce qu'elle lit, à peine entrevu, et sur le col de la chanteuse.

Ce tableau a été volé, mais l'auteur n'en parle pas, elle note seulement que le caraco de la musicienne est celui, jaune, de la fille du boulanger « jeune femme à l'aiguière ».

Et, le clou, non pas du tableau, mais du roman.
« La jeune femme à la perle », dont on sait que Vermeer a peint la perle d'un seul coup de pinceau. Ce serait le portrait de Griet, la servante, presque amoureuse du peintre, et soulevant jalousie et rancoeur.

Tracy Chevalier remarque la manière de peindre de Vermeer, commençant par du noir et du marron pour ensuite apposer ses touches claires (exactement ce que fait Poliakoff), elle se base sur l'évocation de tableaux pour élaborer une fiction crédible, agréable à lire, racontée à la première personne par la jeune fille qui a dû se percer les oreilles pour figurer dans ce tableau qu'elle ne verra pas, bouche ouverte « comme si de toute évidence je regardais quelqu'un. J'avais l'air d'attendre un évènement dont je doutais qu'il n'arrivât jamais. »

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Ce récit se passe au XVIIe siècle, à Delft, ville où le peintre Vermeer à vécu. On retrouve l'atmosphère de ses tableaux dans ce récit. Célèbre pour sa peinture de genre et ses scènes intimistes, Vermeer réalise avec subtilité des scènes de la vie quotidienne dans ses oeuvres. Tracy Chevalier nous plonge complètement dans cette atmosphère avec le personnage de Griet. Ce roman n'est pas palpitant ni plein de suspense. Nous suivons la jeune femme et son quotidien fait de besognes pendant trois ans. J'ai apprécié cette parenthèse historique dans l'univers de ce peintre, surtout les passages sur les couleurs et leurs préparations. La jeune fille à la perle est un roman que j'ai pris le temps de découvrir comme une toile de maître…
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Voilà longtemps que ce roman me tentait et je suis heureuse de l'avoir lu.
Dans ce roman, Tracy Chevalier se met dans la peau de Griet, une jeune fille de Delft, fille d'un faïencier qui a perdu la vue suite à un accident professionnel. C'est pour cela que la jeune fille de 16 ans est placée comme servante dans la famille du célèbre Vermeer.
A travers elle, nous découvrons la vie difficile de la jeune fille, ses relations avec la famille du peintre et l'autre servante de la famille. En même temps, ses relations avec sa famille évolue ainsi que celles avec les hommes. Elle tisse une relation particulière avec le peintre, dont elle est secrètement amoureuse, qui lui fait découvrir une partie de son monde artistique.
Tracy Chevalier dresse un portrait de la société de l'époque. Elle installe son histoire à petites touches. J'ai aimé ce roman et son univers artistique et sociétal.
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Voici un roman déjà fort commenté ! Je ne vais donc pas être prolixe. En 1664, à Delft, une jeune fille de dix sept ans, Griet, est engagée chez le peintre Vermeer. Son père, faïencier, étant devenu aveugle, la jeune fille n'a guère le choix puisqu'il a fallu débourser pour que son frère parte en apprentissage. Dans la maison du Maitre, Griet rencontre l'immédiate hostilité de Cornelia, la fille aînée du peintre et la froideur de la maîtresse de maison, Catarina et de sa mère. Néanmoins, Griet parvient à être autorisée à nettoyer l'atelier du peintre puis à lui parler et à effectuer de menus tâches pour lui. Mal comprise par sa famille, courtisée par Pieter, le fils du boucher voisin, la jeune fille est sollicitée pour poser pour un tableau. Pour cela, elle devra porter des perles qu'elle devra emprunter en catimini à la femme du Maître. S'en suivra le chef d'oeuvre qu'est La Jeune fille à la perle mais aussi, pour Griet, des temps difficiles. On ne peut rassembler des mondes séparés.
Beau livre érudit et sensible, le roman de Tracy Chevalier nous met face au peintre Vermeer mais aussi face à une jeune fille fragile mais déterminée, qui hésite entre ombre et lumière.
Un très beau texte sur la peinture, la création artistique, la condition humaine et la souffrance.

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Tout d'abord, je trouve que la 4ème de couverture est en partie spoilante (ce que j'ai cru à plus de la moitié du livre et un peu mensongère (ce que j'en ai conclu à la fin)...J'attends toujours de lire la partie où l'on parle du "scandale qui se propage dans la ville".

L'histoire est celle d'une jeune fille, Griet, qui devient servante, à Delft, au service du peintre Vermeer en 1664.

On y voit sa condition, celle de sa famille et celle de la famille du peintre. On y lit plutôt son quotidien (en grande partie) et aussi sa "relation" avec le peintre mais c'est une relation, pour moi, entre une muse et le peintre.

J'hésite quand même quant à ce qu'elle pouvait ressentir pour lui , cela se situe entre de l'amour ou une attirance et de l'admiration pour l'artiste. Quant à lui, c'est encore plus difficile de savoir mais je ne pencherais pas pour de l'amour pur et simple, c'est beaucoup plus subtil. Il a dû trouver un elle, une sorte de modèle "parfait".

L'idée qu'a eue l'auteur d'imaginer une identité de cette jeune fille à la perle était très bien trouvée et m'a beaucoup plu. J'ai beaucoup aimé tout ce qui tournait autour de la peinture (la composition, le travail autour du travail du peintre, des couleurs), de l'implication de Griet dans le travail de son maître Vermeer. Cela prend pas mal d'espace dans le roman et j'ai apprécié.

Ce n'est pas un coup de coeur mais cela a été une belle lecture. Généralement, cela ne me gêne pas de lire les 4èmes de couverture, même si c'est parfois, un peu spoilant, vraiment. Mais là , quand on lit "A mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville". Je ne vois vraiment pas...




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Une petite bonne femme, servante de son état, qui n'a pas voix au chapitre se retrouve dans le rôle d'une balle de flipper qui vient se cogner à un jeune blondinet boucher au marché, un vieux libidineux, une maîtresse de maison pas bien chaleureuse, une matriarche de tempérament, une collègue jalouse, des gamines reloues et un Johannes Vermeer dans sa bulle qui se met en tête de la peindre avec une perle à l'oreille (si tu visualises le tableau, c'est bien: t'es cultivé). Roman historique quand-même sacrément plus roman que historique: ça se base sur de véritables tableaux, l'atmosphère des Pays-Bas du XVIIe y est bien retranscrite, Vermeer a bien existé, mais ça s'arrête là dans la véracité avérée des faits. Ceci dit, si tu ne prépares pas un partiel d'Histoire Moderne, ça se laisse bien lire, même si à choisir je préfère Prodigieuses Créatures, de la même autrice, qui m'avait appris plus de choses et m'a semblé plus "digne de confiance".
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Comme j'avais beaucoup aimé le film adapté de ce roman de Tracy Chevalier, je fus ravie de ma trouvaille dans une boîte à livres du quartier.
L'autrice a pondu une histoire totalement fictive, imaginée et romancée autour de la vie du peintre néerlandais Vermeer et de l'origine du fameux tableau de la jeune fille à la perle.

L'héroïne Griet vient d'un milieu modeste de la ville de Delft située aux Pays-Bas du dix-septième siècle.
Suite à un accident, son père perdra la vue l'empêchant de pratiquer son métier de faïencier et ainsi de subvenir aux besoins des siens.
Face à cette situation financière précaire, elle deviendra une servante au service de Vermeer (le maître) et son épouse Catharina.

La maisonnée des époux est également habitée par leurs nombreux enfants, par Maria Thins qui est la mère de Catharina ainsi que par Tanneke, l'autre servante.
Le climat est plutôt morne pour la jeune fille de seize ans qui accomplit chaque jour un nombre important de tâches domestiques tout en subissant les humeurs des différents individus: La jalousie de la maîtresse de maison et de Tanneke à cause de l'intérêt que lui porte le mari, le comportement défiant de Maria Thins, la méchanceté de Cornelia, la perversité d'un client et le manque d'empathie du maître qui exige beaucoup d'elle sans se soucier de la charge de travail supplémentaire qu'il lui impose.

Sa seule lumière réside dans le travail de peintre de son maître qu'elle aime contempler et auprès de qui elle apprendra un peu les ficelles quand il sera enclin à partager ses connaissances.
On devine assez vite la fascination et l'amour qu'elle porte à lui et à ses oeuvres.
Lui, de son côté semble également lui vouer un sentiment spécial bien qu'il se montre très ambigu avec elle.
A d'autres moments, il ne semble que lui porter un regard de peintre louant ses dispositions naturelles pour la peinture et les utilisant en sollicitant son aide par exemple pour broyer la peinture ou poser en l'absence du modèle.
Griet démontre en effet des qualités appréciables pour un artiste (elle a le sens des couleurs, se soucie de ce qui pourrait altérer la lumière comme la poussière sur la vitre, etc).
L'ambivalence du maître est renforcée par son comportement mystérieux, taciturne et parfois froid ne laissant que peu dévoiler ses pensées.
De plus, le récit étant narré du point de vue de Griet, on peut supposer qu'elle s'imagine peut-être ce qu'elle aimerait qu'il ressente à son égard.

Le lien entre les deux personnages est finalement un peu secondaire, l'histoire se concentrant sur le quotidien de la maisonnée et sur la vie de Griet en tant que servante.
On a également droit à quelques détails passionnants sur les techniques de travail du peintre : la camera oscura, la composition ou la fabrication des couleurs par broyage des pigments.
J'ai également apprécié d'être plongée dans le cadre du 17ème siècle aux Pays-Bas où régnait un clivage relativement tolérant entre les protestants majoritaires et les catholiques, où on risquait encore les épidémies de peste, où on achetait tout sur le marché...

En ce qui concerne les personnages, Griet est attachante et l'empathie pour elle est amplifiée par la narration à la première personne. La personnalité difficile à déchiffrer du maître et ses interactions avec elle le rend également intéressant.
Les autres résidents manquent un peu de nuance et sont assez détestables pour la plupart. En effet, ils semblent uniquement être là pour rendre la vie de la jeune fille pénible et représenter un obstacle à son bonheur et à une éventuelle idylle avec son maître.
Que penser de Cornelia qui est constamment malveillante et surtout de Catharina dont la seule contribution est d'être une épouse et d'enfanter pour dire les choses franchement, les autres femmes de la maison s'occupant de tout à sa place.
L'histoire se déroulant principalement dans la maison de Vermeer, on ne voit que très peu l'extérieur du cadre familial. Ainsi, les personnages secondaires comme les membres de la famille de l'héroïne ou Pieter le boucher sont assez peu présents, mais amplement plus bienveillants.

Un triste constat est que tout le monde s'attende à ce que Griet se conforme aux conventions sociales de l'époque et de son statut en acceptant de se marier avec le fils du boucher. La perspective de ce mariage permettrait dans le même temps d'assurer un meilleur avenir à elle et à sa famille.

Il y a quelque chose de paisible dans la lecture que j'avais également ressenti en visionnant le film.
Ce récit tout en finesse de Tracy Chevalier m'a donné envie de me replonger dans les magnifiques tableaux de Vermeer.
Ainsi, j'ai été ravie de m'évader quelques temps au 17ème siècle dans un monde tournant autour de la peinture et de suivre la subtile relation entre le maître et Griet.
Une lecture à l'écriture simple et agréable avec pour toile de fond la vie d'une servante au service d'un très grand peintre de l'époque.

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