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4,07

sur 4268 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une plongée dans le XVIIème siècle emplie de délicatesse et de mélancolie que la lecture de ce roman. Une expérience sensorielle aussi. On baigne dès la première scène dans une atmosphère particulière. le récit ressemble aux peintures de Vermeer par l'ambiance et le réalisme qui s'en dégagent. La romancière, dont je découvre enfin la plume élégante, a créé cette fiction à partir du célèbre tableau du même nom. On ne connaît pas l'identité de cette jeune fille alors elle lui en invente une. Tout débute en 1664 à Delft aux Pays-Bas. Griet une ravissante jeune fille de 16 ans issue d'une famille plongée dans la précarité est contrainte de travailler comme domestique au service de Vermeer qui a le double de son âge. Ce dernier repère vite que Griet possède un goût esthétique et le don d'associer les couleurs. Dans sa maisonnée composée essentiellement de femmes, entre lessives, courses au marché et ménage Griet bien que forte subit des offenses. Impressionnée et attirée par son maître petit à petit s'installe entre eux une relation ambiguë d'ailleurs elle est la seule autorisée à nettoyer et ranger son atelier. Ce privilège crée des tensions dans la demeure. Entre les méchancetés d'une des filles de Vermeer, la jalousie de la femme du peintre et les lourdes avances d'un mécène le manque de sa famille se fait ressentir et les drames personnels n'arrangent rien à son mal être. Courtisée par Pieter le fils du boucher, elle ne cesse de le repousser. Seule son attirance pour Vermeer l'aide à mieux vivre. Les tensions augmentent lorsqu'on découvre qu'il implique Griet dans son travail l'ayant initiée à préparer ses couleurs. Dans ce récit en clair-obscur tout n'est qu'images, ressentis, couleurs, senteurs, textures. La ville et ses artisans, les objets, les meubles marquetés, la luminosité, les gestes et attitudes tout est divinement décrit par la romancière. La relation de Griet et Vermeer est platonique mais empreinte de sensualité. Envoûtée par son maître et attirée par l'interdit Griet acceptera qu'il la peigne provoquant un déchaînement de passions. Il ne restera alors de son innocence que la part immortalisée dans ce regard énigmatique, celui de la jeune fille à la perle. Très beau.
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Une véritable peinture faite de douceur et de scintillement à l'image des tableaux de Vermeer

Griet, jeune servante vivant à Delft au XVII ème siècle est placée chez le peintre Vermeer ; petit à petit une relation faite de sentiments ténus va s'installer entre le peintre et sa servante.

C'est comme si le seul but de ce roman, de son épaisseur, de sa douceur à travers les images, les sentiments, le temps qui passe - évoqués par les mots, les phrases, le style - n'était que la compréhension pleine du tableau de Vermeer.

Les mots de Tracy Chevalier sont plus que des pinceaux ou des couleurs ; ils sont le glacis, les superpositions de couleurs, l'obscurité, la lumière et l'éclat de la perle.

Jamais, après avoir lu ce livre, je ne pourrai voir ce tableau autrement que comme une oeuvre sublime riche de la vie et de l'âme de Vermeer.

J'ai le sentiment qu'un lecteur qui n'aurait jamais vu le tableau ne pourrait que le reconnaître et instantanément le pénétrer au plus profond.

Ce texte est magique !
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Griet , jeune Hollandaise, servante dans la famille du peintre Vermeer, aura l'occasion inespérée d'entrevoir la beauté à travers la peinture. Les couleurs représentent pour elle la vie, la lumière, une manière de fuir son dur labeur quotidien de servante.

Fascinée par son maître, le peintre, elle ne doit pourtant pas se laisser prendre au piège. Sa place n'est pas dans ce monde, elle ne pourra jamais l'atteindre, même si elle démontre des facultés artistiques, si elle comprend la peinture. le peintre en est même étonné : " Je n'aurais pas cru que je pouvais apprendre quelque chose d'une servante. "

Dans cette société du XVII è siècle, elle ne pourra être qu'un pion devant les désirs des grands de ce monde. Elle n'a pas le choix, elle est leur obligée.
Griet ne doit pas se laisser prendre au piège de la beauté de la jeunesse, de la naïveté, de la confiance.

Il faut quelques fois sacrifier ses rêves, au profit d'une vie simple, plutôt que de se brûler les ailes, surtout à l' époque de Griet et dans sa condition sociale. Elle n'a pas la liberté de son choix, il lui restera seulement la nostalgie de ses souvenirs.
Belle écriture nous permettant de pénétrer dans l'univers de ce peintre et de découvrir cette belle personne qu'est Griet, intelligente, sensible et touchante.
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S'inspirant du célèbre tableau de Vermeer, Tracy Chevalier nous raconte l'histoire de Griet, la jeune fille à la perle, telle qu'elle se l'imagine. On la suit dans la Delft du XVIIe siècle, parcourant les rues dans le froid et la neige, dans cette société où se côtoient sans jamais vraiment se rencontrer les riches catholiques et les protestants pauvres, les uns au service des autres.

Son père, fabriquant de carreaux de faïence peints à la main, étant devenu aveugle après l'explosion d'un four, Griet a été obligée de se faire engager comme domestique. Elle doit tout faire, les lessives à la main, le nettoyage des parquets, se rendre chez le boucher, le poissonnier, de l'aube à la nuit sans jamais se plaindre, sous le regard moqueur des enfants.

Deux mondes que tout oppose, le peintre isolé dans son atelier, tentant de vivre de son art. Sa femme, dont le rôle dans la maison est réduit à la portion congrue et la vie limitée à la procréation, les grossesses se succédant à grande vitesse. Elle n'a même pas droit au rôle d'intendante qui est tenue par sa propre mère, qui dirige tout.

le peintre tient absolument à ce qu'elle reste en dehors de son art : l'un crée, l'autre procrée… Il y a l'atelier d'un côté où personne n'a le droit d'entrer en dehors des modèles et de Griet pour y faire le ménage, époussetant, cirant en prenant bien soin de tout remettre en place pour ne pas nuire à l'élaboration de l'oeuvre en cours.

On voit évoluer la jeune fille, la peinture éveillant sa curiosité alors qu'elle sait très bien qu'elle n'accèdera jamais à ce milieu du fait de sa condition sociale. Cela n'empêche pas que s'installe une relation particulière entre eux, l'art les relie, ils se comprennent sans forcément se parler. Leurs regards se croisent furtivement, leurs mains se frôlent parfois, on devine les émotions…

Les couleurs, l'art, la lumière et la façon dont on l'utilise prennent toute la place dans ce roman qui fait vibrer le lecteur et apporte un éclairage particulier à cette société dure, ces mondes qui restent hermétiquement fermés l'un à l'autre : l'art illumine ce monde dur quasiment sectaire entre riches et pauvres, familles de la haute société mais qui n'ont pas forcément d'argent et le peintre, pour faire vivre sa famille doit se plier aux exigences d'un mécène tout-puissant qui abuse ses privilèges, imposant les thèmes des tableaux.

Tracy Chevalier nous raconte l'histoire d'un tableau et à travers lui, celle de la société hollandaise de l'époque et ses codes rigides. le rythme est lent, le roman nous racontant la vie au quotidien des protagonistes et pourtant je l'ai lu sans pratiquement le lâcher,tant la tension devenait palpable, suivant Griet dans les rues, dans la maison, dans ses gestes répétitifs, dans la préparation des couleurs et dans son éveil à l'art.

Note : 8,2/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Elle est protestante, pauvre et servante chez Vermeer ; son rôle, nous dit-elle, est de nettoyer les objets tels quels et á l'endroit où ils figureront dans la peinture, la houppette, le collier de perles, les tissus jetés sur le coin de la table, et donc de dépoussiérer sans déplacer. Elle voit ainsi, dans l'atelier du maitre, naitre quelques-uns de ses tableaux durant trois années :

1664 :
- « la Dame au collier de perles » avec un caraco jaune bordé d'hermine, rêvassant, les mains tenant un collier, s'admirant dans un miroir devant la fenêtre dont le rideau jaune vertical ponctue le mur blanc bleuté et répète le jaune de la soie.
- « La laitière », quelques années avant, revendiqué par une autre servante comme « son plus beau tableau ».
1665 :
- « la jeune femme à l'aiguière », encore une femme seule, une fenêtre à gauche, une carte sur le mur, et, pour peindre le blanc de la coiffe, Vermeer mélange, grand art, le bleu, le violet et le jaune et saisit un geste en suspens, son propos est de saisir la rêverie ou même le vide de pensées de ses modèles.

- « La femme en bleu lisant une lettre », thème cher à Vermeer, comme si la solitude apparente de ses modèles cachait une vie propre, un ailleurs. le bleu envahit le blanc du mur, une carte du monde le recouvre, la lumière, comme toujours, vient de la gauche, puisque nous voyons les tableaux comme nous lisons une lettre, de gauche à droite ; le premier plan est sombre.
Poussé par le besoin, et les commandes de ceux qui ont de l'argent, il peint « l'Entremetteuse, » (toujours avec un caraco jaune) l'action figée, le consentement, l'argent, le tapis ottoman en premier plan, avec coupe et vase décoré venus de l'autre bout du monde.
.1666 :
« Le concert » qui reproduit l'Entremetteuse dans le tableau du fond, et qui ponctue la scène de touches de blanc, sur les livrets, sur le noeud da la joueuse de virginal et de sa robe, sur ce qu'elle lit, à peine entrevu, et sur le col de la chanteuse.

Ce tableau a été volé, mais l'auteur n'en parle pas, elle note seulement que le caraco de la musicienne est celui, jaune, de la fille du boulanger « jeune femme à l'aiguière ».

Et, le clou, non pas du tableau, mais du roman.
« La jeune femme à la perle », dont on sait que Vermeer a peint la perle d'un seul coup de pinceau. Ce serait le portrait de Griet, la servante, presque amoureuse du peintre, et soulevant jalousie et rancoeur.

Tracy Chevalier remarque la manière de peindre de Vermeer, commençant par du noir et du marron pour ensuite apposer ses touches claires (exactement ce que fait Poliakoff), elle se base sur l'évocation de tableaux pour élaborer une fiction crédible, agréable à lire, racontée à la première personne par la jeune fille qui a dû se percer les oreilles pour figurer dans ce tableau qu'elle ne verra pas, bouche ouverte « comme si de toute évidence je regardais quelqu'un. J'avais l'air d'attendre un évènement dont je doutais qu'il n'arrivât jamais. »

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La Jeune Fille à la perle est une peinture à l'huile sur toile réalisée par le peintre néerlandais Johannes Vermeer vers 1665. Ce tableau de moyenne dimension est un portrait en buste d'une jeune femme anonyme portant une perle à l'oreille ainsi qu'un turban sur la tête. Pour sa composition et son sujet proches de l'oeuvre de Léonard de Vinci, on la surnomme aussi la « Joconde du Nord ».

Tracy Chevalier, depuis longtemps passionnée par les oeuvres de Vermeer, affirme qu'elle décida d'écrire l'histoire de la jeune fille «J'ai écrit ce livre parce que j'ai toujours été fascinée par le tableau de Vermeer, La Jeune Fille à la perle. À quoi pense-t-elle ? Parfois, elle semble vouloir séduire, parfois elle paraît triste. Parfois on croit qu'elle a treize ans et d'autres trente ans. Je me demandais ce que Vermeer avait bien pu dire ou faire pour qu'elle ait un tel regard. de cette interrogation est né ce roman. »

En 1664, Griet, jeune fille curieuse et timide issue d'une famille pauvre de Delft, est engagée comme servante dans la maison de Johannes Vermeer pour s'occuper des six enfants de la famille et surtout pour faire le ménage dans l'atelier du peintre. Celui-ci, sentant le potentiel artistique qui se dégage de la jeune fille, lui fait découvrir petit à petit les rudiments de l'art qu'il exerce. Leur proximité va entraîner de nombreuses tensions au sein de la maison des Vermeer, ainsi que des rumeurs qui vont rapidement se propager en ville.

La jeune et jolie Griet de 17 ans, la narratrice, nous conte son quotidien épuisant, ses servitudes pénibles exigées par sa maîtresse Catharina, épouse du peintre, et les espiègleries de Cornelia, une des filles du couple Vermeer.
Fascinée par la beauté des tableaux du peintre, elle nous fait partager ses activités clandestines, de connivence avec son maître, et sa passion pour l'art de la peinture.
D'une naïveté parfois trop excessive, elle nous confie ses sentiments d'un amour jamais inavoué, et sa soumission aveugle à cet artiste, presque deux fois plus que son âge, qui lui manifeste une conduite ambiguë à certains égards.
Par sa personnalité, au caractère réfléchi et inébranlable, elle bascule très vite de l'adolescence vers l'âge adulte qui lui réserve des désillusions, mais aussi le choix d'atteindre un idéal harmonieux….

Bien qu'imaginaire, Tracy Chevalier nous livre une histoire romanesque au coeur d'une société Hollandaise du dix-septième siècle qui laisse peu de place à l'amour et enferme la femme dans un carcan rigide et peu flatteur.
Elle illustre ce récit par des descriptions animées des décors de l'époque (les rues, la vie quotidienne, le climat, le paysage).
La fiction de cette oeuvre autour de la création de ce tableau est parfaitement crédible.


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La jeune fille à la perle est un roman écrit tout en retenue, tout en douceur, tout en pudeur mais aussi avec plein d'émotions. La rencontre entre une jeune servante, Griet, , et son maitre le peintre Vermeer est également la rencontre entre deux milieux sociaux différents. L'une est issue d'un milieu pauvre protestant et l'autre évolue dans un milieu aisé et catholique.
La relation qui va se tisser entre Vermeer et Griet est une relation quasi-silencieuse mais chargée d'émotions. Les frôlements, les regards furtifs, suggestifs suffisent à plonger le lecteur dans une atmosphère particulière où l'on ressent cette tentation qui ne peut être assouvie . Cette relation va naître à travers la peinture et principalement à travers le tableau « la jeune fille et la perle » qui va être la source de grandes émotions et susciter beaucoup de rancoeur et jalousie.
C'est un livre qui demande à être lu lentement tout comme on regarde un tableau avec attention en regardant chaque détail, c'est un livre plaisir.
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Griet est une jeune fille obligée de devenir servante pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle entre au service de la famille Vermeer. Elle s'occupe des tâches ménagères, des six enfants tout en essayant de s'adapter aux différentes personnalités des membres de cette maison.
Le maître accorde de plus en plus d'attention à Griet. Après avoir nettoyé son atelier, la jeune fille est chargée de préparer les couleurs pour les tableaux qu'il réalise. Cependant ses nouvelles attributions ne doivent pas être connues du reste de la famille. La jalousie et les tensions déjà palpables vont s'accentuer avec la demande d'un riche commanditaire qui souhaite avoir le portrait de Griet. Elle n'aura de cesse de jongler entre respecter les règles imposées à la condition d'une servante et ses aspirations à une vie meilleure.

L'auteur, Tracy Chevalier, a construit son récit admirablement bien. L'intrigue s'intensifie au fil des pages. L'ambiance, les mentalités y sont retranscrites judicieusement. Une excellente découverte de la ville de Delft au XVIIe siècle au moment de l'âge d'or de la peinture hollandaise.
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A Delft, pour subvenir aux besoins de sa famille, Griet, âgée de quinze ans, doit se faire engager comme servante. Elle entre ainsi au service de la famille catholique du peintre Johannes Vermeer, chargée de tous les travaux difficiles, sous la surveillance de Tanneke, autre servante et le regard envieux de Catarina, l'épouse du peintre, entourée d'une ribambelle d'enfants. La maisonnée est gérée d'une main de fer par Maria Thijs, mère de Catarina, et l'argent ne rentre pas si facilement, le rythme du peintre étant particulièrement lent, recherchant la perfection plus que le gain. Au fil du temps, Vermeer remarque la finesse d'esprit et l'intelligence de Griet, jusqu'à lui confier le nettoyage de son atelier, lui déléguant le broyage des pigments et la gestion de son matériel, générant ainsi la jalousie des femmes de la maison. Vermeer, tout accaparé par son art et faisant fi de ces rivalités, utilise Griet comme modèle pour un nouveau tableau.

Tracy Chevalier offre avec la jeune fille à la perle, un roman intimiste et nous plonge avec Griet dans l'univers feutré d'un peintre discret, Johannes Vermeer, dans le Siècle d'Or hollandais. Avec la jeune servante, ce sont à la fois les détails de la vie quotidienne d'une cité florissante - Delft - et l'intimité des recherches picturales d'un artiste que l'on découvre. L'intimité de la maison est particulièrement bien décrite avec ses tâches quotidiennes, rythmée par les offices à l'église, les réceptions des commanditaires de tableaux. Vermeer y apparaît comme absorbé par son art, intransigeant sur les compositions, les pigments, utilisant la chambre noire pour la justesse des détails et résistant aux pressions de ses commanditaires.
Avec un rythme lent et intimiste, Tracy Chevalier a réussi à donner vie à un tableau iconique, mêlant les aspirations du peintre et les sentiments d'une jeune fille, devenue modèle malgré elle, et offre un témoignage intéressant sur la peinture de Vermeer.
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"La jeune fille à la perle" est après "Prodigieuses créatures" le second roman que je lis de l'auteure Tracy Chevalier.

Cette fois-ci, l'histoire a pour cadre la ville de Delft. Nous sommes au XVIIème siècle et l'ancienne petite cité médiévale hollandaise connaît à ce moment là une belle prospérité économique et artistique.
C'est ici que vit Griet, 16 ans. Sa famille, comme la plupart des habitants de la ville, est protestante rigoriste. Son père, peintre sur céramique, à la suite d'un accident a perdu l'usage de la vue. De fait, le foyer connaît très vite la nécessité. Griet doit alors partir en quête d'un travail. C'est ici qu'elle va entrer au service d'une riche famille bourgeoise papiste (c'est ainsi que l'on nommait alors les Catholiques) de la ville, celle d'un certain Johannes Vermeer.
L'homme peint peu et trop lentement au goût de son épouse Catharina, de sa belle-mère Maria Thins et de son mécène Peter van Ruijven. Pourtant ses tableaux se vendent à un prix déjà très élevé.
Chargée quotidiennement de faire le ménage dans l'atelier du peintre, Griet pressent qu'elle entre dans un monde à part, un monde qui la fascine toute entière, qui la perdra peut-être.

C'est peu de dire que j'ai aimé ce roman de Tracy Chevalier.
L'auteure s'appuyant sur une documentation historique mais aussi sur l'étude des tableaux de Vermeer dresse au travers de ses personnages une chronique de la société d'alors, de ses moeurs, de ses croyances sans négliger ce que fut le travail du célèbre peintre, sa technique, ses choix esthétiques.
L'écriture de Tracy Chevalier a "ce je ne sais quoi" qui accroche toujours l'attention. Sous l'apparence austère de l'histoire, il y a une justesse (le passage où Vermeer peint "La jeune fille à la perle" est remarquable de préciosité et de sensualité), une vraisemblance, une tension dans l'intrigue qui séduisent jusqu'à la dernière page.

C'est une lecture belle et édifiante à laquelle nous convie ici Tracy Chevalier. Un tableau dans le tableau, toute en lumière et en part d'ombres.
Un très très beau roman.
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